J'enseigne dans une grosse polyvalente. Or, avec le temps, j'ai remarqué qu'on serait tenté de croire que mon école offre davantage de services qu'une petite. Pourtant, ce n'est pas toujours le cas et ce, pour des facteurs bien indépendants du monde scolaire.
Prenons les psychologues en milieu scolaire. En connaissez-vous? En fait, il s'agit d'une espèce en voie d'extinction pour plusieurs raisons.
Tout d'abord, on ne se le cachera pas, la pratique en milieu privé est plus payante. Ensuite, le psychologue privé choisit généralement ses horaires et son milieu de travail. Un psychologue scolaire peut être amené à travailler dans quatre écoles différentes, avec quatre horaires différents dans la même semaine. De plus, le psychologue privé est son propre patron et, comme travailleur autonome, a droit à une foule de déductions au niveau de l'impôt.
Une autre raison qui explique actuellement la pénurie de psychologues scolaires est moins connue. En effet, avec l'obligation maintenant d'avoir un doctorat pour pratiquer la profession de psychologue, on a retardé l'arrivée de jeunes psy sur le marché de l'emploi, mais on a aussi découragé bien des étudiants universitaires d'aller dans cette voie.
Enfin, comme maintenant, il faut avoir un doctorat pour être psychologue, ces employés devraient logiquement obtenir un meilleur salaire, salaire que ne sera pas en mesure d'offrir le milieu scolaire.
Comme quoi l'effet papillon existe aussi dans nos écoles. Une décision prise par l'ordre des psychologues du Québec a des impacts jusque dans nos classes...
8 commentaires:
Les psys, scolaires ou autres, n'ont pas besoin d'un doctorat: la maîtrise fait l'affaire. Mais ils ont besoin d'avoir de bonnes ailes pour voler d'une école à l'autre ;-)
Désolé, mais la maitrise est dorénavant obligatoire pour tous les futurs psychologues, scolaires ou non.
Petite erreur dans le dernier commentaire j'imagine... J'en suis surpris mais, effectivement, depuis le 27 juillet 2006, le doctorat est dorénavant nécessaire pour faire partie de l'OPQ.
De toute façon, qu'ils aient besoin d'une maîtrise ou d'un doctorat, il n'y en a pas plus dans les écoles et il y en aura encore moins qu'avant.
Il faut lire les deux articles de L'Actualité de mai sur la ministre Courchesne! Elle est une bonne praticienne de la théorie et elle est pleine de bonnes intentions (idées). Mais pour la mise en application des solutions ... on repassera.
Malgré tout, comme ministre de l'Éducation, elle bat tous ses prédécesseurs.
Dommage pour le milieu scolaire.
Mais, puisque les psychologues n'ont pas pour seuls patients des enfants, des ados référés par l'école, je crois que plus ils ont de formation, mieux c'est.
Aller fouiller dans l'affect et le psyché des gens, vaut mieux en savoir plus que moins.
On a déjà suffisement de similis-thérapeutes n'ayant qu'un cours de fin de semaine derrière la cravate et qui pourtant s'affublent du nom d'«aidant».
Les psys qui restent dans le milieu scolaire sont les plus persévérants! La clientèle qu'ils verront dans les écoles secondaires/primaires leur servira peut-être de tremplin dans leur pratique future! Si le MELS s'enlevait les deux doigts dans le nez, peut-être aurions-nous "PLEIN" de psy pour nos enfants!!!!!!!!
Madame la Ministre: passez rapidement à l'action pour nos élèves défavorisés (ex: DL, DM et autres nouvelles connations que les directions d'écoles ne connaissent pas nécessairement!
Les plus persévérants?
Ah bon.
Pourquoi ne pas simplement en comprendre que chaque personne, lorsqu'il choisit un métier et donc la clientèle avec laquelle il va travailler, le fait en fonction de ses champs d'intérêts.
Je ne vois pas pourquoi on doit catégoriser des professionnels en raison de leur choix.
Une chose est sûre: travailler auprès d'humains qui ont besoin d'aide et d`'un support momentanné est tout à leur honneur. Peu importe que l'humain soit petit et mignon ou grand et grognon.
Pourquoi donc tant chercher à découdre de ceux qui n'oeuvrent pas en milieu scolaire? Cela ne donnera pas, automatiquement, des points Air Miles à ceux qui se cassent le bécique, chaque jour, à instruire les enfants.
En clair, on ne se grandit pas en rabaissant les autres.
Ceux qui restent dans le milieu scolaire savent très bien qu'ils pourraient gagner bien mieux leur vie s'ils allaient au privé. Ils sont persévérants car ils aiment leur clientèle. Ne me faites pas croire qu'ils aiment leurs conditions de travail: ouach!
Dans le milieu scolaire, il y a beaucoup d'appelés et peu d'élus: les psys en sont!
Enregistrer un commentaire