09 juillet 2009

Mesures pour contrer le décrochage: pas fort...

Le Devoir a réussi à obtenir une analyse préliminaire du programme Agir autrement mis en place en 2002 pour contrer le décrochage scolaire et auquel plus de 200 millions $ ont été consacré jusqu'à présent.

«L'ampleur des effets observés auprès de l'ensemble des élèves touchés par la stratégie d'intervention Agir autrement permettra difficilement de se traduire par une réduction du taux de décrochage», peut-on y lire.

Ce qui est éclairant, ce sont les raisons qui expliqueraient cet échec et je me permets ici de citer une grande partie de l'article du Devoir:

Le rapport préliminaire fait état d'une implantation plutôt chaotique, qui connaît des ratés tant du côté du ministère que du côté des commissions scolaires et des écoles. Au chapitre des écueils, on souligne, entre autres choses, la mise en oeuvre «précipitée» par le ministère de l'Éducation, le trop grand nombre d'objectifs poursuivis ainsi que la reddition de comptes trop «timide» exigée des écoles. Dans les commissions scolaires, on constate que la mobilisation a été «tardive» et que les ressources humaines dégagées pour soutenir les écoles ont été insuffisantes.

Du côté des écoles, on dénote une «faible pénétration et [une faible] mobilisation en dehors des directions». De toute évidence, on n'a pas réussi à mobiliser «la communauté éducative élargie», soit les parents et les acteurs sociaux qui gravitent autour de l'école. Alors que la SIAA visait notamment à mettre en oeuvre des pratiques novatrices, on note dans l'évaluation que les écoles ont «peu utilisé les connaissances issues de la recherche».

De façon générale, les chercheurs et les fonctionnaires responsables du suivi font état d'une «compréhension non uniforme ou tardive des fondements de la SIAA, des rôles et responsabilités» de chacun. La trop grande mobilité du personnel dans les écoles est aussi montrée du doigt pour expliquer les difficultés d'implantation.

Celui qui connait le milieu de l'éducation ne sera pas surpris de ces explications. Improvisation, manque de coordination, rédition de compte insuffisante... La routine habituelle, quoi!

6 commentaires:

cendrillon a dit…

Vous n'êtes pas en vacances? Je comprends que les journalistes cherchent des nouvelles sensationnelles pendant l'été mais vous!!!!
Consultez vos dictionnaires pour la définition du mot "VACANCES".

Que les vôtres en soient de bonnes et reposantes.

unautreprof a dit…

C'est difficile de mobiliser les parents dans les milieux plus à risque, c'est bien beau sur papier mais...

Concernant les acteurs sociaux, souvent, les maisons des jeunes ou bien les autres organismes qui s'occupent de la tranche fragile d'âge des 11-16 ans en offrant des activités variés, un centre de devoir, un lieu de confiance et de rencontre, reçoivent-ils assez de sous du gouvernement?

Car l'école ne peut pas porter tout le poids de la prévention.

Anonyme a dit…

Personnellement, voici à quoi j'attribue le décrochage scolaire. Et pas seulement scolaire...

Zed

Anonyme a dit…

Je complète un peu : voir ici
puis ici et ensuite ici, un article que j'aime tout particulièrement.

Zed

Le professeur masqué a dit…

Zed: il y a d'excellents textes dans ce que tu suggères. Le livre de Saint-Amant présente des aspects intéressants sur le décrochage.

Anonyme a dit…

Ravie que tu y aies trouvé des choses qui te plaisent. Vraiment.

ce que j'aime énormément, c'est que les hommes et les femmes s'unissent et parleent exactement de la même chose, là. Ça me rejoint à 100 %.

Bon samedi, Zed