10 juin 2010

Admissions au cégep: problème révélateur? (final)

Voix d'accès en parle dans son dernier billet. Certaines impressions de collègues de cinquième secondaire semblent le confirmer également. Reste à une bonne journaliste à se lancer sur le sujet sur lequel je me dis que je devrais écrire depuis un bout: c'est le ... quant aux admissions des finissants du secondaire de cette année au cégep.

Tout d'abord, bien des élèves ont vu leur demande refusée parce qu'incomplète ou acheminée en retard. Selon mes sources limitées, le phénomène serait à la hausse, du moins à mon école.

Ensuite, plusieurs élèves ont vu leur demande refusée parce qu'ils ont opté pour un programme pour lequel ils n'avaient tout simplement aucune chance d'acceptation. Ce qu'on me dit, c'est qu'ils ont carrément manqué de sens stratégique ou de supervision.

Enfin, on assiterait à un plus grand nombre de refus parce que les résultats des élèves sont tout bonnement insuffisants. Il leur manquerait de nombreux cours préalables et les admissions conditionnelles à la réussite de certaines matières seraient importantes.

Déjà, on sait que les cégeps sont de plus en plus accommodants pour accueillir les élèves du secondaire. Diverses mesures permettent à un jeune ne détenant pas un DES ou tous les préalables requis de commencer ces études collégiales.

Mais ne voilà-t-il pas qu'on songerait, d'après Voix d'accès, à un quatrième tour de sélection. Des admissions en moins dans un cégep, c'est moins de budget et moins d'emplois. Alors, il ne faut pas être surpris qu'on tente par tous les moyens de ne pas assister à une baisse de clientèle.

Je vais tenter de vérifier l'information de mon côté. Si vous avez des infos du vôtre...

Si ces tendances sont avérées, deux facteurs peuvent les expliquer. Le premier serait l'abolition du cours de ECC (choix de carrière) et son remplacement par le fumeux concept d'école orientante qui est, quant à moi, implanté de façon très variable selon les écoles.

Ensuite, il y aurait la fameuse réforme. Mais on va attendre de confirmer les choses avant d'aller plus loin.

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Les choses semblent se confirmer.

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Les choses semblent ne plus se confirmer.

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Finalement, on ne parle pas de quatrième tour, mais bien d'admissions tardives propres à chaque cégep s'il a envie d'en faire et s'il a la capacité d'accueil, bien sûr. Ce genre de mesure existe depuis un bout.

8 commentaires:

bobbiwatson a dit…

D'une source sûre:
"Il y a toujours eu 4 tours, en fait le 4ième est le tour pour les admissions tardives.
Mais certains cégeps ne gardent pas de place pour les admissions tardives, cela dépend du nombre d'élèves déjà admis aux 3 premiers tours officiels."

Anonyme a dit…

Je vais vous mettre sur une piste pour le moins surprenante qui contredit une partie de vos dires, cher professeur masqué. Savez-vous qu'il existe une loi au MELS qui fait en sorte qu'un cégep qui admet plus d'élèves qu'on lui en donne le droit (ce droit n'ayant aucun rapport avec l'espace d'accueil disponible) doit payer l'amende pour les élèves admis en plus?

ticasse a dit…

Avez-vous vu le prototype du nouveau bulletin unique mis en ligne par le MELS? Il semble être formé d'un mélange de compétences et de connaissances...y a-t-il des résistances au MELS à larguer la réforme (poser la question, c'est parfois y répondre)...

bobbiwatson a dit…

Aujourd'hui, dans sa copie papier, JdeM annonce l'embauche de 400 profs dans les cégeps.

Si on divise par le nombre de cégeps dans la province, peut-on considérer Vois d'accès comme une personne excessivement chanceuse? Je suis vraiment contente pour lui!

Julie a dit…

Je me suis fait dire, cet après-midi, d'une source bien informée, qu'il y avait sur l'ile de Montréal plus d'étudiants finissants de 5e secondaire que les années passées. Comme tous les cégeps ont un "devis pédagogique" qui les empêchent d'accepter plus d'étudiants qu'ils en ont le droit (sinon, ils payent une amende), le MELS a demandé à certains cégeps qui n'atteignaient pas leur maximum de faire un "effort supplémentaire" pour accepter les étudiants refusés au 3e tour. Le SRAM ne peut pas gérer la mécanique de ce "4e tour", alors ça revient à quelques cégeps de l'ile de Montréal (seulement) de faire cet effort. On sent, en dessous de ça, une décision fort politique: si c'est vrai qu'il y a plus diplômés du secondaire que d'habitude (on ne comprend pas comment le MELS a pu se tromper là-dessus, mais c'est un autre sujet...), on comprend que la Ministre ne pourrait pas expliquer publiquement comment il se fait que tant d'enfants-de-la-Réforme ne trouvent pas de place au cégep. Ils n'auraient pas été de la Réforme, ces chers Petits, qu'on en aurait peut-être pas eu, de "4e tour"...

Le professeur masqué a dit…

Julie: je peux te dire que la situation est la même pour un cégep de la banlieue nord qui est maintenant pris avec trop d'élèves acceptés...

Julie a dit…

C'est possible qu'il y ait trop d'élèves dans la région montréalaise... mais c'est un cas montréalais. Ailleurs au Québec, c'est plutôt la disette. Y'a des cégeps qui vivottent, par manque d'étudiants. À Gaspé, mettons, ça ne va pas bien...

Anonyme a dit…

Gaspé ne fait pas partie des régions les plus prisées.