21 août 2010

Savoir écrire: une connaissance?

Dans une entrevue à Radio-Canada, la nouvelle ministre de l'Éducation, Line Beauchamp, a expliqué que «savoir écrire» était une connaissance.

Ah misère...

11 commentaires:

Anonyme a dit…

Je ne comprends plus rien à rien.
Connaissances, compétences, lettres, pourcentages...c'est n'importe quoi!
Je recommence à enseigner dans une semaine, je vais continuer à faire ce que j'ai toujours fait...utiliser mon GBS (gros bon sens!) à défaut de celui du ministère!

Anonyme a dit…

Pour savoir écrire il faut connaître son orthographe, sa grammaire, sa syntaxe, sa ponctuation. Savoir écrire est une connaissance qui résulte d'un amalgame de connaissances.

Le professeur masqué a dit…

Anonyme 1: ne vous cassez pas la tête...

Anonyme 2: faux. Savoir-écrire est une compétence qui mobilise des connaissances.

Anonyme a dit…

À la base, pour savoir écrire, il faut savoir manipuler un crayon.

Manipuler est une connaissance ou une compétence?

Quand on sait manipuler le crayon et qu'on connaît la grammaire, la syntaxe, la ponctuation ... on peut écrire.

Non?

Anonyme 2

Anonyme a dit…

oh misère ...

Le professeur masqué a dit…

Rouge: ce n'est pas parce qu'on est allé à l'école qu'on est nécessairement équipé pour parler de tout ce qui s'y rattache... Moi, je ne me mêle pas trop de mécanique et, pourtant, je conduis. Il me semble qu'on devrait prendre le temps de bien briefer une ministre.

Anonyme a dit…

Je l'ai entendue moi aussi!! Mes oreilles ont frisé. Celles de mon amoureux aussi, qui était heureux de voir Mme Courchesne s'en aller... Il croyait que ça calmerait mes ardeurs. Ça n'aura pas duré bien longtemps. Mais, qui les conseille aussi mal?!

Anonyme a dit…

Je l'ai aussi entendue!! Mes oreilles ont frisé! Celles de mon amoureux aussi, qui était heureux que Mme Courchesne laisse sa place. Il croyait que ça calmerait mes ardeurs. Ça n'aura pas duré bien longtemps. Mais qui diable les conseille aussi mal?!

Le professeur masqué a dit…

Anonyme: je suis rassuré. L"erreur est tellement grosse que je pensais , encore aujourd'hui, avoir mal entendu.

Jonathan Livingston a dit…

Compétence est un terme qu'on a détourné du monde professionnel pour rendre compte d'une vision de l'éducation. Ouvrez vos dictionnaires pour vous en rendre compte. Il n'y a pas si longtemps, on concevait la compétence disciplinaire en question comme un savoir (connaître n'est pas trop loin de savoir à ce qui semble), un peu avant une habileté. Que tous dans la société ne partage pas le jargon tortueux et politique du monde de l'éducation ne devrait surprendre personne. Personnellement, je n'ai rien à cirer qu'on désigne cet apprentissage essentiel particulier comme on veut. La connaissance de l'écriture, est-ce si insensé comme désignation?

C'est la réforme qui nous a enfermés dans ce débat sémantique stupide. On est bon pour ça en éducation. L'habileté en écriture s'apprécie en fonction de bien des paramètres et surtout requiert de la pratique guidée. Les connaissances qui en permettent une manifestation maitrisée se vérifient et s'enseignent. Quelque part, je pense que tout le monde sait de quoi on parle, mais on s'amuse à s'obstiner sur des mots au lieu de se demander, par exemple, si l'on ne pourrait pas mesurer la connaissance de la grammaire et en faire une note. Bref, en faire l'objet d'un enseignement en soi.

Mais bon, depuis la réforme de 1969 qu'on joue avec des mots pour éviter de revenir sur cette erreur stratégique de rendre accessoire et peu important la connaissance de la grammaire dans l'expression d'une écriture assurée.

L'engagé a dit…

Boutade : c'est une expertise.