Bon, pas besoin de vous rappeler mon billet sur la recommandation de la coroner Kronstrvm. Mais il y a une suite savoureuse.
La Presse de ce matin nous apprend que l'examen pour obtenir un permis de navigation est une véritable farce au Canada. On peut le compléter par Internet (pas de contrôle d'identité), avoir les réponses aux questions devant soi et être confronté à des difficiles interrogations à choix de réponses comme:
Pourquoi un conducteur d'embarcation de plaisance et les personnes à bord devraient-ils toujours porter un vêtement de flottaison individuel ou un gilet de sauvetage?
- Pour porter un vêtement aux couleurs de l'embarcation
- Parce que ça procure une bonne protection contre le vent
- Parce que c'est confortable comme coussin pour le dos
- Pour prévenir les noyades
On nage tellement en plein délire qu'on peut se demander si les concepteurs de ce test n'ont tout simplement pas consommé des champignons de la forêt enchantée! En fait, le plus difficile est de payer les 50$ exigés pour l'attribution du permis.
Plus sérieusement, je me dis, comme ça, qu'avant de de venir suggérer aux écoles d'inclure des cours portant sur la natation et les manoeuvres de sauvetage en milieu aquatique, il faudrait peut-être faire un peu de ménage ailleurs, question de crédibilté. Je sais que natation et navigation ne sont pas synonymes, sauf que pourquoi toujours demander à l'école de porter sur ses épaules des responsabilités connexes à sa mission première quand on n'est même pas foutu de superviser correctement l'attribution de permis de navigation, par exemple?
6 commentaires:
prof masqué, je vous aime.
Vous le saviez non?
Bon pour faire suite à ma déclaration et pour ne pas fâcher mme masquée, je suis entièrement d'accord avec vous, comme souvent d'ailleurs (c'est pour ça que je vous aime, je vois en vos billets le reflet de mes pensées, en fait, c'est narcissique mon affaire!). Qu'on arrête donc de nous alourdir notre tâche, qu'on nous laisse enseigner les matières de base et qu'on règle les vrais problèmes ailleurs.
Voilà.
J'avoue que c'était assez simple comme questionnaire. Je me souviens avoir passé le cours et l'examen dans un sous-sol miteux où on grelottait.
C'était peut-être assez simple, mais j'étais tout de même fière de mon 100%.
Un autre prof: donc, si je dis «Je m'aime», vous allez prendre ça pour une déclaration d"amour?
Catherine: le problème est qu'on n'utilise pas cette occasion pour faire de la véritable formation sur la sécurité aquatique.
En ce qui concerne la formation en sauvetage, pour avoir passé tous les cours (Médaille et Croix de Bronze ainsi que Sauveteur National), je peux vous dire que c'est assez difficile d'obtenir le dernier niveau, Sauveteur. Il faut une bonne condition physique, un bon jugement et apprendre assez vite (le cours, dans le temps, se déroulait intensivement en une semaine). Il faut se requalifier aux deux ans. Ce n'est pas donné à tout le monde et introduire ça dans les écoles - même dans une version allégée - laissera de nombreux élèves devant l'échec.
Un cours de RCR serait déjà un début. Quand c'est écrit que la baignade est interdite sur un site et que certaines personnes décident de s'y baigner malgré tout, aucun cours ne permettra d'éviter cette situation. Le jugement, ça ne s'apprend pas.
Le jugement, ça ne s'enseigne pas. Bien dit, Safwan!
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