Les différents syndicats de la fonction publique ont annoncé la formation d'un front commun lors du renouvellement des prochaines conventions collectives et certains des gains qu'ils entendent effectuer.
Déjà, on commence le discours voulant que les fonctionnaires sont surpayés, qu'ils ont plein d'avantages, etc. On suggère même qu'ils aillent travailler au privé s'ils ne sont pas contents de leurs actuelles conditions de travail. Les infirmières l'ont compris avec les conséquences que l'on sait. On est en pénurie et on les recrute via des firmes privées ($$$).
Pour dénigrer les demandes syndicales, on indique que les finances publiques sont dans le rouge, qu'il faut que les fonctionnaires acceptent de faire des sacrifices.
J'ai un problème avec ce raisonnement: jamais nos finances publiques n'ont été si mal gérées. Chaque semaine, chaque jour, on soulève des cas de primes de départ, de bonis au rendement, de financements versés aux petits amis, de dépassements de coût, de mauvaise gestion, etc. Les petits amis du régime, certains décideurs s'en mettent plein les poches pendant qu'on essaie de nous endormir.
Au lieu de faire le ménage des finances publiques, le gouvernement Charest va choisir encore une fois la méthode facile: couper les salaires. Il l'a fait alors que l'économie se portait bien, alors croyez-vous qu'il va se gêner dans le contexte actuel? On va encore une fois dévaloriser le travail des enseignants. On va encore une fois leur demander de faire des concessions quant à leurs conditions de travail.
Un mot comme ça: on est en pénurie de profs qualifiés. Les enseignants quittent la profession parce qu'ils en ont plein le...
Alors, continuez à varger fort...
9 commentaires:
D'ailleurs, je quitte...
C'est commencé, le discours tendancieux. Chez Richard Martineau : http://martineau.blogue.canoe.ca/2009/05/12/du_front_tout_le_tour_de_la_tete
Et dans La Presse : http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-quebecoise/200905/12/01-855591-plus-pauvres-et-plus-riches-que-les-autres.php
Il faut donc s'attendre au pire pour diviser ce Front commun et les infirmières et les enseignants vont encore une fois en prendre pour leur rhume.
C'est tellement plus facile de frapper sur celui qui est déjà à terre! Et vos syndicats n'aident pas la cause! Au lieu de tout faire pour revaloriser les corps d'emplois qu'ils représentent ils ne parlent que d'$$$ Voilà ce qui rebute l'opinion publique. Vous êtes perçus comme étant des "chiâleux monétaires"! Des chiâleux pour qui l'$ est tout ce qui importe, alors que vos conditions de travail auraient grandement besoin d'être revues et corrigées. Ce n'est pas avec une augmentation de quelques % que les enseignants seront mieux perçus. Vos syndicats ont perdu le vrai sens de leur mandat réel: représenter leurs membres , pas seulement pour les clauses salariales. Quand les profs auront tous déserté leurs postes, il leur restera qui comme membres?
Syndicats, réveillez-vous! Profs, tenez-vous entre vous!
Et moi qui commence...
Bobbi :
Pourtant, dans mon syndicat, on se bat bien plus pour des conditions de travail : baisse et respect des ratios, services aux élèves, retour d'une meilleure identification rapide des élèves en difficulté.
On a des milliards pour éponger les PPCA et autres actifs bancaires douteux de nos banques qui affichent des profits et versent des dividendes à des actionnaires qui font travailler leur argent, mais pas pour les fonctionnaires qui travaillent.
On vit une époque de clair vol organisé au-dessus de nos têtes masquées par la respectabilité des institutions qui ne la méritent plus...
On va droit à l'affrontement. Je soupçonne qu'on a même dans l'idée de nous faire accepter un baisse de salaire pour éponger les mauvaises surprises que nous ont réservées nos charmants gestionnaires de porte-feuilles publiques! Regardez-les bien manoeuvrer.
unautreprof: dans les syndicats locaux la défense des conditions de travail des membres est plus présente, c'est un un fait. Mais quand on arrive dans les instances régionales et provinciales (voire nationales) le discours change: on semble oublier les besoins réels de la base, cette base qui fait que ces syndicats existent.
As-tu lu cet édito?
http://www.ledevoir.com/2009/05/13/250086.html
J'ai effectivement lu cet édito. Le chroniqueur du Devoir doit se sentir bien seul dans sa profession...
Enregistrer un commentaire