Mario tout de go publie un billet sur l'anonymat des blogues, notamment en éducation.
Il cite un long extrait d'un texte publié dans Les cahiers du 27 juin: «Et pourtant j’appelle les intéressés à, tout de même, au maximum, se dévoiler. Même si c’est dur. Même si c’est risqué.» Tout cela au nom de l'idéal de la liberté d'expression et de notre devoir d'éducateur.
Quant au risque de représailles, on rapporte les propos de M. Asselin: «Je voudrais avoir des représailles! C’est une occasion pour repousser les limites, pour apprendre le mieux-vivre ensemble.»
Le sujet a déjà été abordé ici. Le sujet a déjà été abordé ailleurs. Le débat a déjà été abordé partout.
Désolé, mais je ne suis pas un chevalier qui a envie de pourfendre l'hypocrisie de certains décideurs scolaires qui tiennent des discours d'inclusion et d'ouverture, mais qui une fois le dos tourné, livrent au bûcher les mécréants et les hérétiques qui ne partage pas leur vision de l'éducation. (Je précise que ne pense pas ici à M. Asselin pour lequel j'ai le plus profond respect.)
Désolé, mais j'ai un travail qui paie mon hypothèque et mon char, un travail ou on pourrait me faire chier à l'os en me refilant des groupes terribles, des locaux insalubres et une tâche propice à l'épuisement professionnel.
J'ai vu des directions d'école avoir des profs à l'usure. Et je suis déjà bien usé.
Anyway, on radote sur le sujet. Lui aussi est pas mal usé.
13 commentaires:
Cher professeur masqué,
En ce qui me concerne, j'adore te lire et ton anonymat n'ôte rien à la qualité de tes réflexions. Même si j'ai écrit (sur mon blogue et ailleurs) regretter l'anonymat de certains blogueurs, j'ai toujours précisé que je les comprenais. Tu as bien raison de dire que certaines administrations (et j'ajouterais, certains collègues) ne nous veulent pas "que du bien" ;-) C'est cela que je regrette, et non pas l'anonymat des blogueurs. Je regrette que certaines personnes, certaines situations, etc. nous obligent à nous masquer. Mais c'est aussi la beauté d'Internet qui nous permet malgré tout de nous exprimer.
En tout cas, je ne te demande nullement de te découvrir plus que tu ne le fais dans tes écrits. Tu n'as pas besoin de nous donner ton vrai nom pour faire passer tes messages toujours très pertinents (d'ailleurs, moi qui me croyais si transparente, je ne donne pas non plus mon nom...).
Désolée d'avoir radoté et rajouté une couche sur un sujet déjà pas mal usé ;-)))
Au plaisir de te lire à nouveau.
Céline, alias Fleette.
J'abonde dans le même sens que ton billet.
Cher prof masqué,
Je dois dire que j'approuve totalement ta vision de la pertinence de demeurer anonyme...
Je pense que, dans le contexte actuel, il faut avoir de l'énergie à revendre pour avoir envie d'aller au bâton en se révélant à tous...
Connaissant mes patrons, je les imagine déjà prendre un certain plaisir à améliorer ma «vie professionnelle » s'ils savaient... (Déjà que ma propre tâche n'est pas terrible, je n'ose même pas penser à ce qu'on pourrait y greffer afin de la rendre encore plus plaisante! ;))
J'ai réfléchi à cette question lorsque j'ai créé mon blogue il y a quelques semaines et je me suis dit: «Est-ce que je veux dénoncer un milieu ou bien une situation?»
La réponse est venue d'elle-même et je crois qu'avoir créé mon blogue en utilisant mon véritable nom aurait été vu comme une lancée contre un établissement alors que je suis profondément convaincu que c'est une bonne partie du système qui connaît des défaillances...
Au-delà du devoir de réserve, l'anonymat permet de conserver intact la confiance de nos élèves. J'imagine que c'est la même chose pour vous, mes élèves me cherchent sur Internet et sont tout fiers de me dire qu'ils ont vu mon nom ici ou là. Je crois qu'ils seraient un peu déconcertés de lire certains de mes commentaires sur l'administration de l'école, sur les règlements, etc. "Pourquoi devrions-nous respecter ce règlement que vous critiquez?" N'oublions pas que nous demandons aux enseignants d'être plus intègres encore que les policiers, et ce, autant dans leur vie personnelle que publique. J'aurais plusieurs anecdotes à raconter à ce sujet. L'anonymat permet de ventiler... Mais je radote, vous avez raison, ce sujet n'est pas nouveau.
Je respecte énormément Monsieur Asselin, je pense qu'il contribue à faire avancer bien des causes en éducation, mais par contre je suis totalement en désaccord avec son appel. Moi je dis au prof qui blogue : Surtout restez anonymes. Et si vous êtes précaires, j'ajoute : restez anonyme et ne laissez aucun indice permettant de vous identifier.
Monsieur Tout de go veut des représailles? Quand on est d'accord avec le discours, l'idéologie, la langue de bois, qu'on reçoit même des subventions pour monter des organes de diffusions d'idées pour l'idéologie au pouvoir, comment peut-on avoir des représailles?
Monsieur a l'air payé pour discourir... Désolé, notre gang est sur le terrain et elle est payé pour essayer d'appliquer les simagrées de son camp et on ne nous demande pas comment ça se passe ou si ça marche. Non, on nous envoie les ambitieux (ambitieuses en fait) ou membre du parti qui sont dans toutes les formations pour nous abreuver de la langue de bois et des solutions de hautes voltiges assez inapplicables et de l'improvisation constante du ministère dans une plomberie éducative de plus en plus compliquée et qui fuit de partout...
Bref, nous ne courrons pas après les représailles... On en arrache déjà pas mal...
En te répondant prof masqué j'ai eu envie d'en faire un billet, c'est trop surprenant cette histoire, je n'ai jamais pensé qu'un blog pouvait avoir de telles conséquences...M'a me garder une petite gêne à l'avenir. Pourtant, Dieu sait tout ce que j'aimerais crier sur les toits...
À tous: quand vous lirez mon prochain billet, vous comprendrez pourquoi être anonyme est préférable.
C.Q.F.D.
Cher PM pas tout à fait masqué (Car j'ai fini par découvrir qui tu es, mais ma tombe emportera le secret, sois sans crainte !), je comprends tout à fait que beaucoup souhaitent garder l'anonymat et je le respecte: la façon avec laquelle je traite ton cas en est la preuve irréfutable.
Personnellement, je suis obligé de me retenir parfois, parce que pas anonyme !
J'ai aussi pensé démarrer un blogue anonyme en plus, pour pouvoir aborder d'autres sujets, mais le temps me manquera alors trop cruellement, alors je me suis abstenu, mais seulement faute de temps.
Pour plus de détails, mon courriel est sur mon blogue ;-)
Quand on se targue de respecter l'anonymat on n'essaie pas de découvrir qui se cache sous ce pseudonyme et on ne se vante pas d'avoir découvert qui se cache sous ... On ne dit pas qu'on ne dira pas ... On "farme son clapet" et on respecte ..... grrr
Essayer de découvrir, dire qui se cache sous .... Voilà un MANQUE DE RESPECT envers ceux qui décident de cacher leur identité pour quelque raison que ce soit, raison(s) qui ne nous regardent pas. L'anonymat est comme un secret! À partir du moment où on dit que se cache sous, on vient de trahir la confiance. Et la confiance trahie est très difficile à regagner.
Nous sommes heureux de surfer sur des blogs intéressants: qu'on s'en tienne à ça!
y'en a qui n'ont vraiment rien à foutre de leur vie!
Et, changeons de sujet: celui-ci est vraiment élimé.
OUF ! (Temps pour digérer une grosse claque su'à gueule...)
@bobbiwatson (Vu que je ne trouve pas d'autre endroit où vous adresser la parole - vous ne semblez pas bloguer) - PM, je suis sincèrement désolé et je ne posterai plus de commentaires après celui-ci sur ce sujet - et plus du tout sur ton blogue si TOI m'en fais la demande, mais je trouverai ça dommage...
@bobbiwatson, donc : premièrement, LOIN DE MOI l'intention de vouloir faire une chasse aux sorcières des anonymes et de perdre mon temps déjà fort rare...parce que, soi-disant, je n'aurais pas de vie !!! J'ai fait UNE découverte par pur hasard et grâce à une bonne mémoire et quelques recoupements, point. Ya rien de plus à y voir.
En fait, l'idée du commentaire était de faire ressortir la fragilité de l'anonymat à la suite d'un billet qui porte sur ce thème chez un blogueur anonyme. J'aime lire PM et, quand il a traversé une passe difficile l'an dernier, j'aurais tant aimé qu'il ne soit pas anonyme: j'aurais été le rejoindre et je serais allé prendre une bière avec lui, juste comme ça, en jasant. Ça serait mon genre, si vous voyez un peu...
L'important n'est pas de savoir ou pas l'identité de qqn, mais plutôt de savoir que l'anonymat n'est pas absolu, qu'il est fragile et que je continue de garder pour moi ce que je sais, même si, a contrario, j'ai mentionné très maladroitement qqch ici, mais sans rien révéler, par RESPECT, nonobstant ce que vous en dites ou pensez: le tout non pas par vantardise (ceux qui me connaissent savent que ce n'est vraiment pas ma tasse de thé...), mais par illustration, si je peux dire: un exemple vaut souvent mieux que 10 heures de théories, non ?
Voilà. Merci d'avoir lu ma maladroite explication et mes excuses à PM si je t'ai offensé de quelque façon que ce soit. Sincèrement.
@Sylvain,
dévoiler qui se cache derrière un pseudonyme est un manque de respect envers cette personne et celle-ci s'attire un sentiment de non confiance de la part de celui qui "était anonyme". Je pense que vous avez très bien compris le sens de mon intervention.
Sans rancune aucune!
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