07 juillet 2009

Commissions scolaires: une saine gestion? (ajout)

Les commissions scolaires ont été obligées de se conformer aux normes comptables généralement en vigueur dans l'administration et ce, tel que le demandait le vérificateur général du Québec.

Résultats: elles passent d'un surplus global de 358 millions $ en 2008 en à un déficit de 774 millions $ en 2009.

Or, à moins que je ne me trompe, quand on a parlé de remettre en question ces organismes, n'a-t-on pas entendu des gens défendre la saine gestion des CS, du fait qu'elles faisaient des surplus? Il faut croire qu'on se payait notre gueule avec des politiques comptables non conformes qui permettaient de mieux paraitre.

Elles peuvent bien faire des party pour célébrer leur dixième année d'existence.

(ajout)

On demande donc aux commissions scolaires de tenir compte des banques de congé de leur personnel de soutien et administratif ainsi que de leurs professionnels.

En fait, ce sont les écoles qui doivent inscrire dans leur budget les sommes reliées à ces congés donnés à leur personnel. Si un professionnel a accumulé devant lui deux semaines de temps compensé, l'école X doit prévoir l'équivalent de ces deux semaines de salaire qu'elle lui versera un jour.

Dans plusieurs articles parus aujourd'hui (ici et ici), on indique que les services aux élèves ne seraient pas affectés. Or, je suis rendu au deuxiéme membre d'une direction d'école qui me dit le contraire.

Qui dit vrai?

10 commentaires:

bobbiwatson a dit…

Attention à vous employés des CS: "Elles doivent désormais considérer les banques de congés et de vacances de leurs employés comme du passif". Dans ma CS les directions d'écoles ne sont pas d'accord avec ce processus mais doivent se plier, tout en espérant que celui-ci ne pénalisera ni les employés ni les écoles. Cette mesure était connue en mai.

Jonathan Livingston a dit…

Wow, Prof masqué, une différence de plus d'un milliard en un an, faut le faire et on nous «explique» qu' «elles doivent désormais considérer les banques de congés et de vacances de leurs employés comme du passif, ce qui n'était pas le cas auparavant. La valeur de leurs immeubles est aussi affectée par ces changements, la plupart du temps à la baisse. »

On dirait qu'il n'y a pas juste les profs qui se masquent!

La CSDM avait des actifs pourries ou douteux?!!! Comme les banques tiens! Et bien sûr, c'est mêlés avec nos maudits congés de privilégiés de profs à la marde qui en serait une cause importante. Maudit qu'on coûte cher... Je vois déjà un item majeure sur la table de la prochaine convention collective...

Je ne sais pas, mais à une époque où des banques en faillite peuvent produire des profits mirobolants, qui a soutenu une fausse reprise boursière qui s'essoufle d'ailleurs, le mois suivant en changeant les règles comptables (2 avril dernier) justement, on comprend que de manipuler des chiffres pour soutenir une argumentation ou camoufler des choses est courant de nos jours. Remarquez : au public, on dévoile; au privé, on cache... et on pellete sur le public (50 Milliards de déficit canadien: juste du chômage et de la baisse de rentrée de taxe? Saviez-vous que le Canada a acheté plus de 125 milliards d'actifs à risque (pourries, toxiques, c'est même chose), certains avancent jusqu'à 200 milliards, de nos banques en excellente santé financière du Canada? Le Québec-Madame Forget- aussi a sorti les milliards dans le temps des fêtes, on devrait découvrir cet automne combien tout ça a coûté... Pas sûr qu'on ne va pas toucher aux services, moi...)

Il n'y a pas si longtemps, on nous disait que le CSDM avait perdu de l'argent dans le papier commercial... Les baisses boursières et le renflouement des caisses de retraite qui ont pris du lest ne serait pas aussi dans l'explication... Malheureusement, la vérité à l'ère de l'information est difficile à obtenir...

La puanteur crasse des gestionnaires de tout horizon passent au passif du trésor public... Les temps dures sont devant nous...

bobbiwatson a dit…

Et il faut croire M. Pouliot quand il dit que les services aux élèves ne seront pas affectés? On nous prend pour des valises ou pour des cons? Les deux peut-être?
Le fond 5 n'a pas le droit d'être déficitaire. Quand c'est le cas, on redresse en faisant des ponctions dans le fonds 0. Quand celui-ci sera à sec, qu'est-ce qui arrivera? Quels services les écoles pourront-elles donner aux élèves?

Le professeur masqué a dit…

Bobbi: je complète mon billet là-dessus.

Jonathan: on parle ici, si je comprends bien, de congés qui sont reportés à plus tard (temps compensé pour le personnel de soutien et les professionnel), pas des congés des profs.

Et oui, on peut se poser de grosses questions sur la gestion de nos administrateurs.

Jonathan Livingston a dit…

Prof,

Un prof est un employé non? On dit que les commissions scolaires ne prévoyaient pas de budgets pour les congés de maladies de ses employés. On parle bien de nos banques de congé qu'on ne prend pas toujours, non?

Pour les vacances, je ne comprends pas comment un employeur peut ne pas budgéter le paiement de vacances de ces employés... Ce n'est pas une petite dépense il me semble...

Si on ne les met pas au budget , c'est qu'on ne les prenait pas ces congés... Va-t-on en prendre plus parce qu'elle le sont maintenant...

Bref, c'est du n'importe quoi à mon sens.

Non, les millions de dévaluations ce doit être les valeurs mobilières ou immobilisations qui connaissent des dévaluations et là on n'est pas très claire.

J'essaye de comprendre. En quoi ça change qu'une bâtisse vale même dix fois moins que ce qu'on pensait qu'elle valait dans le budget. La dépense à faire reste les taxes foncières à payer qui n'ont pas changé, des coûts de location ou les prêts à rembourser et des provisions pour l'entretien des bâtisses. Tout cela devraient être dans un budget normal non?

Ce que ça change peut-être est ceci: quand on emprunte pour un immeuble, on place du côté des actifs la valeur de l'immeuble et on met la dette à payer pour le rembourser de l'autre bord (passif). Normalement plus on rembourse le prêt plus la différence s'amenuise et on dégage une valeur nette positive au bilan. A la fin, notre maison ou immeuble nous appartient... C'est élémentaire, je dirais...

Ces dernières années en plus, la valeur des propriétés a augmenté vite, très vite, si on reporte cela sur le bilan, notre positif se dégage plus vite positivement avec pourtant les mêmes paiements puisque l'actif s'apprécie d'un côté et les remboursements diminuent. Simple, jusqu'ici.

Or, quand on a un actif de nos jours, c'est la mode des dernières années, on peut le valoriser en réinvestissant. Bref, on emprunte sur le gage de la valeur de notre actif et on se paye toutes sortes d'autres projets ou dépensent en se basant sur le fait que notre propriété prend de la valeur. C'est le fameux principe d'équité. Tu as une maison qui vaut 100 000, ben je peux t'en passer disons 80 000 pour 5 ans sans problème. Si tu fais défaut, je saisis la cabane. On est pas obligé d'attendre que tu aies tout payé l'immeuble avant de te passer de l'argent... Ce qui intéresse le créditeur, c'est la valeur de l'actif maintenant...

En ramenant tous les prix au valeur du coûtant au départ, bien c'est comme si on venait sanctionner tout ce qui a été financé sur la spéculation de la valeur des immeubles qui prenait de la valeur d'année en année... Oups, on a trop dépensé depuis plusieurs années au lieu d'avoir des surplus...

Voilà où est le trou, on a poussé la logique de la valeur des immeubles et on s'en est servi pour financer des tas de trucs qui bout à bout doivent représenter plus d'un milliard... (+330 milliards - 775 milliards)



Les subprimes au Usa fonctionnait de la même façon, on passait de l'argent à des gens qui n'avaient pas les moyens en misant sur le fait que l'appréciation de la maison dans un marché qui en augmente la valeur allait compenser le manque à gagner en payant le financement initial à partir de refinancement que permettait la prise de valeur de la maison. Tout ce marché s'est écroulé quand les valeurs se sont mis à descendre à cause d'un surplus de logement.

Jonathan Livingston a dit…

ET j'oserais émettre l'hypothèse qu'on a même dû rendre liquide ses actifs immobiliers en empruntant en les mettant en garanti pour placer de l'argent qui rapportait gros ces dernières années sur les marchés financiers... Et ça s'est cassé la gueule l'automne dernier. C'est peut-être même pour cacher tout ça qu'on a changé les règles comptables et refiler la note à la dette publique sans qu'on parle d'abus des gestionnaires. On peut bien faire les offensés à la FSCQ... Je me demande toujours ce qu,avait à faire une commission scolaire (CSDM)sur le marché du papier commercial...

Je ne suis pas un expert comptable, mais voilà quelques mois que je m'intéresse à la crise financière systémique qui sévit et je ne serais pas surpris que des habitudes devenus courantes partout de jouer avec les bilans et l'argent se soient déroulés au sein de nos commissions scolaires...

Évidemment, on ne va pas nous expliquer clairement ce qui fait qu'on transfère 775 milliards au déficit Québécois. On se laisse bourrer comme d'habitude et un autre 3/4 de milliard pour les générations à venir... Et qu'on s'en tape-tu!

Le professeur masqué a dit…

Jonathan: moi aussi, je n'ai pas compris ce que le Comité de gestion de la taxe scolaire de l'île de Montréal, qui perçoit les taxes de cinq commissions scolaires de l'île, a investi 75 millions de dollars dans ce type de placements... Douteux.

bobbiwatson a dit…

Est-ce que vous pensez vraiment qu'on a pensé aux enfants quand on a changé les règles comptables? Habituellement, quand on change ces règles, c'est pour le bénéfice de quelqu'un: rappelez-vous Monique Jérôme-Forget!

Le professeur masqué a dit…

Jonathan: on ne m'a parlé que des professionnels ainsi que du personnel de soutien et administratif pour ce qui est des écoles. Les écoles repoussaient le temps compensé vers l'avant Pour le reste, je ne sais pas.

bobbiwatson a dit…

Selon mes sources, le temps compensé des profs est aussi concerné.