25 juillet 2009

Vivre avant la retraite

Un ancien collègue est décédé cette semaine, un an seulement après avoir pris une retraite bien méritée. Je le connsaissais peu, mais je savais qu'il était un bon prof, apprécié par ses collègues et par les élèves.

Hier, au salon funéraire ou je me suis présenté pour témoigner de mon appui à sa famille et à mes collègues touchés par sa mort, j'ai réalisé à quel point il ne faut pas vivre pour plus tard. Souvent, comme prof, on voit la retraite comme une libération. On repousse souvent certains moments qu'on pourrait vivre aujourd'hui.

Je n'ai pas envie de retraite pour vivre. J'ai envie de soirées, de fins de semaine, de congés, de vacances, de moments de plaisir, de fou rire et d'évasion.

J'aime mon travail. J'aime mes élèves. Mais je suis convaincu que la vraie vie est ailleurs. Ailleurs en moi et ailleurs partout ou je suis.

10 commentaires:

Anonyme a dit…

Liberté 55?

L'ensaignant a dit…

Reste juste qu'à trouver, hein?

Bien dit, PM!

Anonyme a dit…

Je décroche souvent, c'est un choix ou une réalité acceptée d'un parcours personnel un peu trouble, je ne sais. Frondeur, je me suis cassé les dents sur des défis trop costauds et finalement, je ne suis pas casé! La vie d'aujourd'hui nous demande beaucoup (trop?) de souplesse. Je dois toujours me battre pour un job en éducation dans des tâches rocambolesques parfois.

Même si une partie de moi, aime et veut du temps libre, rapidement je constate que faire quelque chose d'utile, travailler, représenter un valeur (positive ou négative, la danger est la nullité ou indifférence) dans le groupe auquel nous appartenons est pour la plupart d'entre nous ce qui nous tient en vie... Pour certains, le travail est vital... Je donne un cours d'été et franchement ça tombe bien, les blues me gagnaient...

L'important est d'avoir toujours l'aptitude à faire sens, à renaître continuellement... Ce n'est pas toujours facile, loin de là. Évidemment, on dit qu'il faut préparer sa retraite et donc s'habituer à vivre sans une habitude longuement renforcée...

Prof masqué, auriez-vous besoin d'une sabbatique avec un projet personnel à fouiller? Une exploration du décrochage scolaire en quelque sorte! Aller explorer ces talents oubliés ou ses désirs enfouis est un rendez-vous important avec soi-même pour plusieurs... Un simple allègement de tâche pour suivre un cours parfois...

Évidemment, si on reste dans le discours des gens tout comme il faut, il est difficile d'oser être vraiment soi-même.

J Livingston

Le professeur masqué a dit…

Anonyme: Liberté 55! Pantoute! Liberté quotidienne!

En saignant: trouver quoi?

Jo: une sabbatique? Mais non! J'aime mon boulot. Mais il n'est définitivement plus tout dans ma vie. Je veux prendre davantage le temps au quotidien. J'ai déjà fait des projets personnels, suivi des cours... Non, c'est plus un détachement que je vis.

Hortensia a dit…

Je crois que le travail est une part importante de «la vraie vie». Le problème est qu'il nous empêche souvent d'avoir de la place pour autre chose dans nos vies. Ça doit être l'arrivée de la quarantaine: je pense souvent à ça depuis quelque temps.

unautreprof a dit…

Pour moi, savoir décrocher fait de nous de meilleures personnes, plus heureuses, plus libres aussi.

On a à tous les jours des exemples de la fragilité de la vie.

Anonyme a dit…

Ouiiiiiii! Prof masqué... Ouiiiiiii! 100 % oui!

Voilà une des choses si importantes qui ont changé, chez toi, en toi!

Et c'en est une bien belle et bien importante! Quand notre vie est ailleurs qu'au travail, même au travail on est plus heureux et on a plus à donner, je trouve.

Il y a ce mot clé qui définit ton changement, dans ma tête, quand je pense à toi.

Zed ¦)

Anonyme a dit…

Zed,
Est-ce votre façon d'inciter PM à faire le bilan qu'il nous promet depuis quelques mois?

Contrairement à vous, je ne pense pas que ce soit un changement chez lui! Il était déjà très "prédisposé à ..."
Relisez ses billets antérieurs et vous verrez: cela a toujours été un désir très présent chez lui.

Anonyme a dit…

Anonyme,

Je me souviens des billets d'il y a environ deux ans où cela lui était très difficile (qu'en penses-tu, Prof masqué?) et encore il y a quelques mois.

Zed ¦)

Anonyme a dit…

Zed,
Peut-être que sa situation personnelle a changé, si on se fie à ses billets du printemps dernier.
Cela était difficile parce que .... mis cela était omniprésent, peu importe la situation ..............
Mettons que la dernière année n'a pas été rose: on passe à quoi maintenant?