04 août 2010

Affaire Villanueva: pu capab' de la victimisation

Les policiers font-ils du profilage racial? Oui, sans aucun doute. Est-ce condamnable? Oui. L'agent Lapointe devrait-il être sanctionné? Fort possiblement. A-t-il droit à des circonstances atténuantes. Fort possiblement aussi. Ai-je des amis policiers? Non.

Cela étant écrit, je n'en peux plus de cette affaire Villanueva. L'enquête du coroner s'éternise. La facture ne fait qu'augmenter et on tombe parfois dans un vaudeville de mauvais goût. Déjà, certains individus militent pour que le parc Henri-Bourassa, où est décédé le jeune Fredy, soit renommé en son honneur.

Désolé, mais il y a un point de non-retour à certaines revendications. Il vient un temps où l'on ne peut qu'être exaspéré de certaines manoeuvres qui ont tout de la provocation. D'ailleurs, aussi bien le dire, par moment j'ai l'impression que toute cette histoire est instrumentaliée des les tout débuts par des gens qui ont intérêt à ce que les policiers du quartier Saint-Michel marchent tellement sur des oeufs qu'ils en finissent par ne pas intervenir lorsque cela serait nécessaire. Le «hood» pourrait ainsi devenir un quartier ouvert, s'il ne l'est déjà pas assez.

De plus, du décès de Fredy Villanueva, on en est rendu à vouloir «engager le dialogue sur le bilan du G-20, la diversité culturelle et même, la reconstruction d'Haïti.»

Pour la mère de ce jeune, le procès actuel est davantage celui des victimes. C'était le risque de ce genre de procédure. On doit mesurer la crédibilité des témoins. On l'a fait dans le cas des policiers. On le fait avec tout le monde. Sauf que, quand un des principaux témoins est ton frère qui a un casier judiciaire, des bris de probation, etc., il est difficile de donner une impression d'individu irréprochable ou qui n'a pas un préjugé défavorable envers les policiers. Même chose pour ce témoin atteint d'une mémoire sélective qui nous rappelait les mauvais jours de la commission Gomery.

Mais là où la victimisation atteint son comble, c'est cette mère qui demande un appui public pour que son fils âgé, Dany, ne soit pas déporté du Canada à cause de ses démêlés judiciaires et affirme: «Je ne pourrais pas supporter une deuxième perte, on m'a déjà enlevé un fils et maintenant ils veulent m'enlever l'autre.»

Honnêtement, je crois que son fils se moque éperduement de la justice. Quand il a été arrêté à Charlemagne, il conduisait en état d'ébriété avec deux autres individus en bris de condition et trimballaient une quatité de cannabis avec eux. Pas vraiment intelligent... Encore plus dans le contexte dans lequel il est impliqué.

À mon avis, cette situation est triste, mais je crois que cette madame Villanueva a déjà perdu ses fils, et ce, depuis longtemps. Elle ne veut simplement pas le voir. L'admettre. Le constater.

3 commentaires:

bibconfidences a dit…

Retour de vacances, j'ai marché sur la plage en écoutant Vanessa; ça énergise les pieds dans la mer!
Pour ajouter à votre commentaire prof, je dirais que c'est l'histoire triste de toutes les mamans d'enfants qui tournent mal. Je ne peux m'imaginer vivre cela.
Mais bon, le remords et l'inquiétude d'une mère ne remplace pas la purgation du fils. Autrement, il n'y aurait aucun criminel en prison.

Le professeur masqué a dit…

Le hic, c'est la tribune qu'on lui donne pour se lamenter sans faire preuve d'esprit critique.

bibconfidences a dit…

Ça vend bien.