Je ne pensais pas y revenir si tôt, mais le récent commentaire de La Marâtre dans un billet précédent (Mme Potvin 2) et ce que je lis dans le Journal de Mouréal ce matin m'arrachent le peu de flegme qu'il me restait dans le cas de Mme Potvin, accompagnatrice scolaire, ne l’oublions pas. Je fais donc un Alceste de moi et répands une partie de ma misanthropie dans le cyberespace.
Ce matin donc, Mme Potvin terminait sa série de textes sur la Réforme (sic). Un grand moment de journalisme! Je vous en cite de larges extraits commentés.
Tout d’abord, Mme Potvin explique aux parents comment prendre la réforme de front. Honnêtement, je partage son opinion quand elle favorise la communication parent-enseignant et un bon suivi parental. C’est une attitude qu’ils devraient privilégier de toute façon, réforme ou pas.
On peut cependant rigoler un peu quand elle suggère aux parents de se faire expliquer, au besoin, le bulletin, quitte à prendre rendez-vous avec l’enseignant concerné… et débordé! Ou encore quand elle invite les parents à faire respecter leurs droits pour que leur enfant redouble, s’ils le désirent…
Mais le délire scolaire survient lorsqu’elle suggère une coalition :
«… non pas pour ou contre la réforme, mais qui vise à accompagner les enseignants, les élèves et les parents concernés.
Une coalition qui se mobiliserait afin de former davantage les enseignants et d’informer les parents de façon intègre.
Une coalition qui insisterait auprès du gouvernement pour qu’il y ait plus de services et de spécialistes dans les écoles et pour qu’il respecte son engagement de fournir les services qui devaient aller de pair avec cette réforme.
Une coalition qui permettrait aux personnes concernées par la réforme de persévérer, de s’impliquer et par le fait même d’évoluer à travers ce changement.»
Premièrement, quelqu’un peut-il indiquer à madame Potvin que cette coalition existe déjà et regroupe seulement quelques centaines de directeurs, commissaires, universitaires, parents et enseignants?
Deuxièmement, quelqu’un peut-il m’expliquer le raisonnement, la pensée profonde de notre sherpa scolaire? Pour l’instant, je la résume ainsi : Je ne suis ni pour ni contre la réforme, bien au contraire, et je crois que nous devrions aller de l’avant!
Mme Potvin s’en prend ensuite à la coalition Stoppons la réforme en termes à peine voilés.
«Presque une année passée à vouloir stopper la réforme, c’est déjà trop de temps perdu qui aurait pu servir à améliorer la situation scolaire de nos enfants.
Les directions scolaires et les enseignants ont compris qu’il fallait agir et se sont démarqués contre vents et marées pour fournir au maximum un enseignement adéquat en s’adaptant et en effectuant sur le terrain les correctifs nécessaires et ce n’est pas terminé.»
En quoi cette coalition, formée de milliers de parents, d’universitaires et d’enseignants, a-t-elle retardé l’application de la réforme, je me le demande, surtout si «les enseignants et les directions d’école ont compris qu’il fallait agir» contre des vents et marées indéfinis?
Je continue pour votre plaisir à analyser la prose de notre brigadière scolaire, même si je commence à avoir la nausée, je l’avoue.
«Nous pouvons tous nous apitoyer sur notre sort et sur celui de nos élèves et de nos enfants en nous déclarant victimes et en réclamant l’arrêt de la réforme.
Cependant, une fois cet arrêt effectué, que se passera-t-il? Les élèves deviendront-ils plus performants? Les services afflueront-ils dans les écoles? Le taux d’élèves en difficulté diminuera-t-il?
Et surtout, les parents s’impliqueront-ils davantage dans le cheminement scolaire de leurs enfants?
Permettez-moi d’en douter et de miser davantage sur le retroussage de manches et sur des actions concrètes et déterminantes qui nous permettront d’améliorer et d’estomper les bévues de cette réforme mal aimée.
Collaborons en nous comportons en société interpellée (sic) et impliquée, afin d’offrir à nos enfants une éducation à leur mesure et ce, sans revenir en arrière mais plutôt en agissant rapidement et, surtout efficacement.»
Résumons la pensée pénétrante de dame Potvin ici : l’arrêt de la réforme est un vide et un retour en arrière. C’est pourquoi il faut aller de l’avant, oups! les enseignants doivent aller de l’avant (sans support, formation ou ressources) en se donnant comme principes une série de vœux pieux et de lieux communs.
Honnêtement, je me demande si ce message n’a pas été retenu et payé par le MELS lui-même. Aucun reproche directement adressé au ministère et tous les problèmes refilés aux enseignants!
Ce matin donc, Mme Potvin terminait sa série de textes sur la Réforme (sic). Un grand moment de journalisme! Je vous en cite de larges extraits commentés.
Tout d’abord, Mme Potvin explique aux parents comment prendre la réforme de front. Honnêtement, je partage son opinion quand elle favorise la communication parent-enseignant et un bon suivi parental. C’est une attitude qu’ils devraient privilégier de toute façon, réforme ou pas.
On peut cependant rigoler un peu quand elle suggère aux parents de se faire expliquer, au besoin, le bulletin, quitte à prendre rendez-vous avec l’enseignant concerné… et débordé! Ou encore quand elle invite les parents à faire respecter leurs droits pour que leur enfant redouble, s’ils le désirent…
Mais le délire scolaire survient lorsqu’elle suggère une coalition :
«… non pas pour ou contre la réforme, mais qui vise à accompagner les enseignants, les élèves et les parents concernés.
Une coalition qui se mobiliserait afin de former davantage les enseignants et d’informer les parents de façon intègre.
Une coalition qui insisterait auprès du gouvernement pour qu’il y ait plus de services et de spécialistes dans les écoles et pour qu’il respecte son engagement de fournir les services qui devaient aller de pair avec cette réforme.
Une coalition qui permettrait aux personnes concernées par la réforme de persévérer, de s’impliquer et par le fait même d’évoluer à travers ce changement.»
Premièrement, quelqu’un peut-il indiquer à madame Potvin que cette coalition existe déjà et regroupe seulement quelques centaines de directeurs, commissaires, universitaires, parents et enseignants?
Deuxièmement, quelqu’un peut-il m’expliquer le raisonnement, la pensée profonde de notre sherpa scolaire? Pour l’instant, je la résume ainsi : Je ne suis ni pour ni contre la réforme, bien au contraire, et je crois que nous devrions aller de l’avant!
Mme Potvin s’en prend ensuite à la coalition Stoppons la réforme en termes à peine voilés.
«Presque une année passée à vouloir stopper la réforme, c’est déjà trop de temps perdu qui aurait pu servir à améliorer la situation scolaire de nos enfants.
Les directions scolaires et les enseignants ont compris qu’il fallait agir et se sont démarqués contre vents et marées pour fournir au maximum un enseignement adéquat en s’adaptant et en effectuant sur le terrain les correctifs nécessaires et ce n’est pas terminé.»
En quoi cette coalition, formée de milliers de parents, d’universitaires et d’enseignants, a-t-elle retardé l’application de la réforme, je me le demande, surtout si «les enseignants et les directions d’école ont compris qu’il fallait agir» contre des vents et marées indéfinis?
Je continue pour votre plaisir à analyser la prose de notre brigadière scolaire, même si je commence à avoir la nausée, je l’avoue.
«Nous pouvons tous nous apitoyer sur notre sort et sur celui de nos élèves et de nos enfants en nous déclarant victimes et en réclamant l’arrêt de la réforme.
Cependant, une fois cet arrêt effectué, que se passera-t-il? Les élèves deviendront-ils plus performants? Les services afflueront-ils dans les écoles? Le taux d’élèves en difficulté diminuera-t-il?
Et surtout, les parents s’impliqueront-ils davantage dans le cheminement scolaire de leurs enfants?
Permettez-moi d’en douter et de miser davantage sur le retroussage de manches et sur des actions concrètes et déterminantes qui nous permettront d’améliorer et d’estomper les bévues de cette réforme mal aimée.
Collaborons en nous comportons en société interpellée (sic) et impliquée, afin d’offrir à nos enfants une éducation à leur mesure et ce, sans revenir en arrière mais plutôt en agissant rapidement et, surtout efficacement.»
Résumons la pensée pénétrante de dame Potvin ici : l’arrêt de la réforme est un vide et un retour en arrière. C’est pourquoi il faut aller de l’avant, oups! les enseignants doivent aller de l’avant (sans support, formation ou ressources) en se donnant comme principes une série de vœux pieux et de lieux communs.
Honnêtement, je me demande si ce message n’a pas été retenu et payé par le MELS lui-même. Aucun reproche directement adressé au ministère et tous les problèmes refilés aux enseignants!
Accompagnatrice scolaire, Mme Potvin? Permettez-moi d’en douter. Un poste au ministère de la Propagande, ça ne vous intéresserait pas?
8 commentaires:
Madame Potvin est accompagnatrice scolaire... elle ne peut pas être contre la réforme,qui alimente son fonds de commerce!
Le texte ressemble lui-même à la réforme...on s'y perd de par ses lacunes et ses contradictions.
Cher Professeur Masqué...
J'ai reçu hier le bulletin de mon fils (6e année ou 2e année du 3e cycle) qui comporte 10 pages... oui, 10 pages...
Comme la dernière session (et toutes les autres depuis le début de son primaire, des beaux "2" partout, quelques 1 (1 étant la meilleure cote)et plein de +.
Là où j'ai été larguée c'est qu'il y a d'écrit dans la section remarque : Nette amélioration, effort exceptionnel. Quelqu'un peut m'expliquer? On dirait que son bulletin est un copier/coller depuis plusieurs sessions déjà. Pourquoi un "effort exceptionnel, nette amélioration"?
Il y a longtemps que j'ai abondonné de faire l'effort de compredre ce bulletin. Je me contente de féliciter mon fils de son beau travail, de ses efforts à faire ses devoirs et du bonheur qu'il a d'aprendre toujours de nouvelles choses.
Mais si jamais quelqu'un a des indices d'explication pour moi...
Je suis bien d'accord avec Bibco et j'ajouterais même que presque tous les articles de Mme Pot-de-vin (nom prédestiné?) abondent dans le sens de "la-réforme-c'est-100%-bon-et-les-enseignants-doivent-s'adapter-et-arrêter-de-chialer".
J'ai mal au coeur. La rétine de mes yeux est en sang. Comment peut-on écrire tant de sottises et continuer de se pointer le nez dehors?
Accompagnatrice scolaire, mon oeil!
Il n'y a pas de mots... Mme Potvin... J'vais l'inviter, moi, à venir passer juste une petite semaine dans une classe régulière de 2e secondaire. Vous savez, cette première cohorte de la réforme qui n'a pas vécu de redoublement en 1re secondaire. Toute la gang en 2e! Let's go , on est capable! Il y en a de niveau 2e dans les classes, mais aussi de niveau 2e primaire, 3e primaire, des TC, des tout ce que tu voudras... C'est LE BORDEL!
Oui, Mme Potvin, allez donc vous asseoir juste comme cela, sans rien faire, juste comme cela, en 2e secondaire. Vous écrirez après. Au moins, vous aurez vu la réalité et au lieu de parler de votre coalition bidon, vous aurez peut-être une opinion plus réaliste de la question.
Anonyme,
Cela s'inscrit sans doute dans la même logique qu'un produit nouveau et amélioré. Ou celle de cette perle : « Je ne suis ni pour ni contre la réforme, bien au contraire ».
Y a-t-il un livret d'accompagnement pour expliquer comment se servir du livret d'accompagnement expliquant le bulletin solaire (coup de soleil sur la tête)?
Je comprends que ce n'est que la pointe d'un iceberg, mais pour les parents, c'est assez surréaliste. On en parlait avec des citations, au bulletin de nouvelles.
Quand je pense que je suis trop paresseuse pour lire mes feuillets de trois pages concernant un logiciel ou un bidule quelconque.
J'irai voir dès que j'aurai une minute, un ou deux articles de Madame Potvin.
Ce que tu en as cité, Prof masqué, montre qu'elle ne comprend pas ce qu'est un débat et qu'une partie intéressante en est de recueillir le plus d'informations possibles, avant de se prononcer, d'être aussi prêt à changer d'idée si une opinion bien étayée nous convainc, après discussion, ou nous apporte une nouvelle information, surtout quand on est publié dans un journal à aussi grand tirage.
D'autre part, si l'extrait de « la marâtre » (quel pseudo!) dans ton billet précédent portant sur la petite culotte est exact (je ne vois pas de raison d'en douter), je trouve inconcevable de dire à quelqu'un d'aller s'acheter de la matière grise. Encore plus humiliant puisqu'elle parle de cotisation : comprendre le désir d'isoler la personne dans sa supposée stupidité. Je n'étais pas d'accord avec cette personne, qui ne débattait rien non plus, mais ce n'est pas une manière de faire acceptable, à mon avis.
Cela me semble aussi un petit peu (...) en contradiction avec toutes les belles paroles de compréhension et d'efforts de rapprochement que Madame Potvin écrivait dans les extraits cités aujourd'hui.
À en juger par le nombre de coquilles, ce fut certainement écrit sous le coup de l'émotion (grande...) et non relu (enfin c'est à espérer).
Serait-ce une bonne idée que d'aller protester devant les bureaux du Journal, tout nuéééési?
Souimi: On dirait qu'on vit la même réalité... J'enseigne aussi en 2e secondaire, mais j'ai la "chance" d'avoir quelques doubleurs dans le lot.
BEAUCOUP de plaisir...
Ness, j'admets que je suis plus chanceuse car j'enseigne en 3e secondaire. J'ai écrit mon commentaire suite aux propos de mes pauvres collègues. La réforme sera en 3 l'an prochain, j'pense que je vais m'en aller en 4.
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