Le Journal de Montréal et La Presse ont consacré quelques textes au décrochage scolaire cette semaine. Ceux-ci valent la peine de s'y attarder.
Dans le Journal à Péladeau
Dans le JdeM, on brosse un portrait assez sombre de ces jeunes qui décrochent dès leur entrée à la maternelle: «De plus en plus d'enfants éprouvant des problèmes de comportement ou des difficultés d'apprentissage décrochent «psychologiquement» dès la première année ou même la maternelle, estiment certains spécialistes.»
Une partie de ce phénomène serait attribuable à ce qu'on appelle les «enfants-rois» défendus bec et ongles par leurs parents. Pour Égide Royer, professeur au Département d'études sur l'enseignement et l'apprentissage de l'Université Laval, «Les deux éléments les plus importants chez les jeunes qui décrochent sont les problèmes de lecture et les problèmes de comportement.»
La situation serait d'ailleurs plus préoccupante en Estrie ou la Commission scolaire de la Région-de- Sherbrooke (CSRS) se livrera à une gigantesque enquête afin de mieux comprendre pourquoi ce phénomène est plus important sur son territoire.
Enfin, le Journal de Montréal complète cette série de textes par un test qui permet au lecteur de savoir si son enfant risque de décrocher.
Dans La Presse à Desmarais
Un autre texte, publié cette fois-ci dans La Presse, nous apprend qu'au Saguenay, cette région s'est attaquée avec un succès certain au décrochage scolaire. La plupart des intervenants du pays des Bluets se sont mobilisés afin de lutter de concert contre ce fléau.
En plus du milieu scolaire, les maires des municipalités, les organismes communautaires, les services de santé et même les commerçants ont participé à cette action: «Le milieu des affaires a compris qu'un élève qui décroche va coûter plus cher à la société qu'un élève qui persévère. Économiquement, le succès de nos élèves donne une valeur ajoutée à toute la région. On peut se servir de ces statistiques pour attirer des gens chez nous et faire en sorte qu'ils s'installent à long terme. On peut dire aux parents que leurs enfants réussiront mieux ici», explique Jean Paradis, président du conseil interordres de l'éducation.
Dans le Journal à Péladeau
Dans le JdeM, on brosse un portrait assez sombre de ces jeunes qui décrochent dès leur entrée à la maternelle: «De plus en plus d'enfants éprouvant des problèmes de comportement ou des difficultés d'apprentissage décrochent «psychologiquement» dès la première année ou même la maternelle, estiment certains spécialistes.»
Une partie de ce phénomène serait attribuable à ce qu'on appelle les «enfants-rois» défendus bec et ongles par leurs parents. Pour Égide Royer, professeur au Département d'études sur l'enseignement et l'apprentissage de l'Université Laval, «Les deux éléments les plus importants chez les jeunes qui décrochent sont les problèmes de lecture et les problèmes de comportement.»
La situation serait d'ailleurs plus préoccupante en Estrie ou la Commission scolaire de la Région-de- Sherbrooke (CSRS) se livrera à une gigantesque enquête afin de mieux comprendre pourquoi ce phénomène est plus important sur son territoire.
Enfin, le Journal de Montréal complète cette série de textes par un test qui permet au lecteur de savoir si son enfant risque de décrocher.
Dans La Presse à Desmarais
Un autre texte, publié cette fois-ci dans La Presse, nous apprend qu'au Saguenay, cette région s'est attaquée avec un succès certain au décrochage scolaire. La plupart des intervenants du pays des Bluets se sont mobilisés afin de lutter de concert contre ce fléau.
En plus du milieu scolaire, les maires des municipalités, les organismes communautaires, les services de santé et même les commerçants ont participé à cette action: «Le milieu des affaires a compris qu'un élève qui décroche va coûter plus cher à la société qu'un élève qui persévère. Économiquement, le succès de nos élèves donne une valeur ajoutée à toute la région. On peut se servir de ces statistiques pour attirer des gens chez nous et faire en sorte qu'ils s'installent à long terme. On peut dire aux parents que leurs enfants réussiront mieux ici», explique Jean Paradis, président du conseil interordres de l'éducation.
Il s'agirait donc d'un modèle à suivre et un programme similaire vient d'être implanté dans le quartier montréalais de Saint-Henri.
Dans la tête malicieuse du Prof masqué
Les très jeunes seraient donc plus nombreux à décrocher. Peut-on avoir une idée de combien? Sur quoi se base-t-on pour établir un tel constat? Cette affirmation est vague à souhait. Mais ce n'est pas grave: la «une» du Journal est accrocheuse.
Quant au petit test, personnellement, j'en ai soupé! Qu'ils soient de La Presse ou du JdeM, malgré les mises en garde qu'on y retrouve parfois, je trouve inconcevable qu'on tente de faire croire à un lecteur qu'il peut lui-même évaluer si son jeune risque de décrocher ou s'il a les connaissances pour entrer dans un programme d'études internationales. Un média ferait de même avec une question médicale qu'il aurait de nombreux médecins sur le dos. Mais comme il ne s'agit que d'éducation et que tout le monde est un spécialiste...
Puis-je me permettre une réflexion un peu de mauvaise foi, mais comment peut-on avoir des jeunes qui décrochent de plus en plus alors que la renouveau pédagogique devait justement contrer cet écueil? Plus cyniquement encore, mais pourquoi avoir chamboulé tout le monde de l'éducation si la solution se trouve (aussi) à l'extérieur de nos écoles comme le montre l'exemple saguenéen? Également, de nombreux exemples de lutte au décrochage existent et ont fait leurs preuves, à Toronto, entre autres.
Mais de cela, il ne faut pas parler. Mais sur cela, il ne faut pas questionner. Le décrochage continue. Le renouveau magique n'y changera rien, quant à moi.
«The truth is out there.»
Dans la tête malicieuse du Prof masqué
Les très jeunes seraient donc plus nombreux à décrocher. Peut-on avoir une idée de combien? Sur quoi se base-t-on pour établir un tel constat? Cette affirmation est vague à souhait. Mais ce n'est pas grave: la «une» du Journal est accrocheuse.
Quant au petit test, personnellement, j'en ai soupé! Qu'ils soient de La Presse ou du JdeM, malgré les mises en garde qu'on y retrouve parfois, je trouve inconcevable qu'on tente de faire croire à un lecteur qu'il peut lui-même évaluer si son jeune risque de décrocher ou s'il a les connaissances pour entrer dans un programme d'études internationales. Un média ferait de même avec une question médicale qu'il aurait de nombreux médecins sur le dos. Mais comme il ne s'agit que d'éducation et que tout le monde est un spécialiste...
Puis-je me permettre une réflexion un peu de mauvaise foi, mais comment peut-on avoir des jeunes qui décrochent de plus en plus alors que la renouveau pédagogique devait justement contrer cet écueil? Plus cyniquement encore, mais pourquoi avoir chamboulé tout le monde de l'éducation si la solution se trouve (aussi) à l'extérieur de nos écoles comme le montre l'exemple saguenéen? Également, de nombreux exemples de lutte au décrochage existent et ont fait leurs preuves, à Toronto, entre autres.
Mais de cela, il ne faut pas parler. Mais sur cela, il ne faut pas questionner. Le décrochage continue. Le renouveau magique n'y changera rien, quant à moi.
«The truth is out there.»
5 commentaires:
Je trouve le concept implanté au Saguenay intéressant. Je me demande concrètement quels sont les changements tangibles (je voudrais des preuves et pas seulement des paroles). C'est le maire Jean Tremblay, ayant été lui-même professeur à l'UQÀC, qui doit être fier de sa ville (les capsules qu'il fait à la télé sont crampantes; j'ai pu les voir à Infoman ce soir. Des pièces d'anthologie!).
Un autre article? Nous sommes à la mode. Une mode qui encarcane. L'école croûle sous la pression. Plus rien n'est solide. Un sondage n'attends plus l'autre. Un avis en fait naître deux, une réforme se déforme en moins d'une décennie. Les livres ne sont même pas approuvés qu'ils sont déjà périmés. Les profs ont le dos si large qu'on ne passera plus dans les portes bientôt. Je ne sais plus ce qui est vrai ou faux, je me sens perdue, je me sens coupable dès que je vois un billet rose ( appel d'un parent ) dans mon pigeonnier. Je stress et je recommence. J'évalue comme je le pense sans être certaine que ce soit la bonne façon de faire. J'ai tellement peur d'envoyer un mot avec une faute à la maison que je me relis dix fois plutôt que neuf. Mon cartable de paperasse administrative est plus gros que mon cahier de préparation de cours.
Je n'y arrive plus.
Safwan: combien on parie que ça ne coûte pas une fortune et que ça ne demande pas de refaire le système d'éducation au complet?
Bibco: Méchante grosse déprime! Oui, le système est déchiré par des débats importants et bardassé par une réforme mal implantée. Sauf qu'il faut un moment donné placé ses limites et accepter qu'on fait ce que l'on peut avec ce qu'on nous donne. La vraie est ailleurs, dans nos amis, nos amours, notre famille. Il faut placer ses attentes à un niveau réaliste et ne pas oublier l'essentiel: SOI. Un prof mort ou en dépression ne fait pas un bon prof, de toute façon. Safwan, qui me connaît, sait que j'ai dû apprendre à ralentir pour ne pas «re-péter au fret». Un arrêt de travail pour cause d'épuisement professionnel, c'est suffisant!
Courage Bibco! Marquez un temps d'arrêt en fin de semaine. Jasez avec votre entourage. Demandez conseil à d'autres blogueurs, mais agissez face à votre situation au lieu de ré-agir devant celle-ci.
Bon, bon, je suis conscient que c'est facile à écrire tout ça, que je n'ai pas de leçon à donner, que j'ai déjà été un très mauvais exemple. Simplement, je suis sensible à vos propos.
Effectivement, ça ne demande pas de refaire le système d'éducation au complet. Ces gens le font dans le système actuel, donc il y a de l'espoir sans avoir à tout chambouler. On dirait que le MELS pense qu'il faut tout détruire pour rebâtir alors que c'est faux; un peu de rénovations suffi(sen)t...
Merci, vous lire me fait du bien, j'arrive de l'école 18:30h et je pense que je vais aller me louer un film, un petit rouge et quelques fromages.
Je vais donner ça à SOI.
Enregistrer un commentaire