19 novembre 2010

Que répondre à ce commentaire?

J'ai reçu ce commentaire et je ne sais que répondre. Des idées?

J'ai lu plusieurs billets de votre blog, et je dois vous dire monsieur Masqué que je suis un peu découragée... Je suis présentement en questionnement sur ma future carrière et je songe passer de soins infirmiers à enseignement de l'univers social au secondaire. Cependant, à la lecture de vos billets, il me semble que les professeurs ont autant de difficulté que les infirmières à pratiquer leurs métiers dans des conditions adéquates ce qui m'inquiète un peu. J'ai aussi eu la chance de lire un commentaire sur un de vos billets où la personne expliquait que souvent les jeunes qui choisissent la carrière de professeur ne se basent que sur ce qu'ils ont vu au secondaire sans chercher davantage d'information et abandonnent peu de temps après le début de leurs études. Alors, j'ai une question pour vous, que devrait-on absolument savoir avant d'entrer dans ce domaine afin d'être bien renseigné et d'éviter d'abandonner après la première année d'étude ?

Chose certaine, «univers social» semble un champ fort rempli. Des quatre jeunes profs que je connais et qui ont étudié à l'université dans ce champ, deux enseignent Éthique et culture religieuse et deux autres... l'anglais.

J'irais aux informations:
- taux de placement selon le champ choisi;
- taux de placement selon le territoire choisi;
- une visite d'une journée ou deux en »cachette» dans une école secondaire - avec la complicité d'un prof ouvert - pour me rappeler si le bon vieux temps était si bon.

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Il y a de la place pour des profs de science. Ça prend une personne qui n'a pas peur de faire manipuler les élèves, qui ne s'attend pas à ce que les élèves donnent des réponses toutes faites et qui accepte que les apprentissage viennent des observations et non de ce que l'on devrait observer.

Smeugd

Hélène a dit…

Voilà de bonnes suggestions. Car étant donné que je suis dans la même situation, soit une réorientation de carrière, je puis témoigner que ce sont :
énormément de temps, d'études, d'examens, de sacrifices,afin d'aboutir à cette nouvelle profession.
Les stages Ià 4 sont très exigeants en terme de temps, de paperasse et d'analyses et de tensions. Ma partenaire de dyade, également en retour aux études, a trouvé le stage II trop chargé compte tenu de la vie familiale,des autres cours, sans compter les difficultés qui peuvent survenir avec l'enseignant associé. Intéressant, pas toujours pertinent , j'en conviens, cette formation. Il y a parfois un grand écart entre nos désirs ou notre passion d'accompagner les jeunes, d'être des passeurs culturels et la réalité au quotidien, celle des situations d'apprentissage et d'évaluation (SAE), la tâche, et la réalité des classes et des élèves.
C'est un défi qui vaut la peine. Les étudiants plus âgés au Bacc, comme moi, par exemple, sont appréciés au sein du groupe. J'adore ce retour aux études, reste à voir si je serai bien accueillie par les élèves. Jusqu'à maintenant, dasn les stages ce fut le cas.
Je vous encourage à vérifier les opportunités d'emploi, cet aspect m'inquiète à vrai dire depuis que je vois les tâches rapiécées (bouts de tâches additionnées) que font les finissants...

Mme Prof a dit…

Tout dépend des milieux pour le taux de placement.
En Outaouais, par exemple, il y a une forte pénurie au secondaire et surtout dans les champs adaptation, français et mathématiques.
Aller voir ce qui se passe dans la vraie vie est une excellente idée, parce que ce ne sont pas les stages et encore moins le bac qui indiquent de quoi a l'air une vraie journée dans la vie d'un prof.
Bonne chance!

Pathfinder a dit…

Pour avoir touché à plusieurs carrières et évolué dans plusieurs milieux, je serais porté à répondre qu'aujourd'hui, tout travail peut rapidement devenir pénible... ou passionnant! C'est d'abord et avant tout une question de perspective personnelle et d'efforts investis. J'entrevois (peut-être à tort! comprenez-moi bien!) l'espoir d'un travail "facile", malheureusement très caractéristique des générations Y et C... dont font partie mes étudiants (futurs profs) à l'université! Dans cet ordre d'idées, la question des conditions d'exercice m'apparaît être un leurre. Chaque profession implique ses choix et ses difficultés. Si ce sont les conditions de travail des soins infirmiers qui vous ont rebutée, probablement que cette profession ne vous passionnait pas réellement. Donc, l'idée d'aller faire un tour dans une école, pour voir ce que c'est que d'enseigner, est bonne. J'irai en peu à contre-courant en vous suggérant d'essayer de faire abstraction des conditions d'exercice dans votre quête d'une éventuelle profession. Qu'avez-vous "envie" de faire? Qu'est-ce que vous vous imaginez faire? Qu'est-ce que vous aimeriez faire? Sachez simplement que pour atteindre vos "rêves" ou votre objectif de carrière, vous devrez travailler un moment. Ce qui va rendre les choix et les "sacrifices" possibles et plus acceptables ou tolérables, c'est justement que vous allez prendre plaisir à ce que vous faites. Croyez-moi, je me suis souvent demandé pourquoi je me donnais tant de difficulté pour arriver à enseigner à l'université... Je n'ai pas encore atteint totalement l'objectif que je m'étais fixé. Malgré tout, les efforts en valent grandement la peine! Bref, n'ayez pas peur des efforts à investir, il y en aura dans tous les milieux. L'important: amusez-vous!

Lud. a dit…

J'ajouterais qu'il vaudrait mieux profiter des cours de sciences réussis et se diriger vers ce champ (les sciences) dont le taux de placement est de loin supérieur à celui de l'univers social.

Vanessa a dit…

Tout d'abord, je tiens à vous remercier de la générosité de vos commentaires ainsi que de votre gentillesse.

Je suis contente de ne pas être la seule à s'inquiéter des perspectives de placement. Je reconnais que le domaine qui m'intéresse le plus en enseignement est probablement celui où les débouchées sont les moins grandes. J'aurais bien aimé étudier pour enseigner les sciences (principalement, la biologie parce que j'ai complété tous les cours de biologie de mon programme avec succès). Cependant, j'ai très peu d'habileté avec les maths ... et par conséquent également la physique ce qui diminue grandement mon potentiel à pouvoir faire un bac en enseignement des sciences ou encore des mathématiques. Heureusement, vu le travail de mon copain, je peux déménager un peu partout au Québec (idéalement Montréal ou Québec) ce qui, j'espère, favorisera mes chances de décrocher un emploi.

Pathfinder: Je suis d'accord avec vous, plusieurs personnes de mon âge sont à la recherche d'un travail "facile" et payant. Cependant, ce n'est pas mon cas. Je cherche simplement un domaine qui me passionnera pour le reste de ma carrière. Les soins infirmiers me passionnent toujours autant. Cependant, dans un contexte où les infirmières manquent à un point tel que les hôpitaux favorisent la création de triades: 2 infirmières auxiliaires qui font tous les soins (sauf médicaments IV) supervisées par une infirmière qui fait les médicaments IV, la gestion et la "paperasse", je ne crois pas que je tiens à continuer dans ce domaine. J'ai choisi les soins infirmiers pour faire des techniques et de la relation d'aide ce qui sera très difficile avec le nouveau rôle de l’infirmière en centre hospitalier.

Votre idée de retourner au secondaire pour observer un enseignant l’espace d’une journée est excellente Mr. Masqué. J’entre dès maintenant en recherche intensive pour trouver un professeur prêt à m’accueillir pour une journée.

Encore une fois merci à tous pour vos réponses, c’est vraiment très apprécié !