Vous avez peut-être lu cette nouvelle dans Le Devoir de samedi sinon dans Le Journal de Montréal ce matin. Une école primaire du Nouveau-Brunswick s'est vu contrainte, sous une certaine pression sociale, de ramener le traditionnel chant du Ô Canada au début de la journée après avoir cessé celui-ci en septembre 2007.
L'affaire a même fait l'objet d'un débat à la Chambre des Communes. Des conservateurs voudraient rendre obligatoire le chant national au début de chaque journée de classe. Le ministre d'État responsable de l'Agence de développement économique du Canada atlantique, Keith Ashfield, croit que le patriotisme canadien y a sa place à l'école. Ce dernier a cependant préféré le silence quand on lui a demandé si une telle mesure devrait s'appliquer au Québec.
Même opinion du côté du ministre de l'Éducation du Nouveau-Brunswick, Kelly Lamrock: «J'ai dit très clairement que je crois que les écoles devraient faire jouer l'hymne national.» Celui-ci base son opinion sur le fait qu'avec « la diversité religieuse, culturelle et politique que nous avons, il est nécessaire que nous préservions un sens partagé de la nationalité».
Le Ô Canada comme ciment de l'unité nationale? L'école comme lieu intégrateur à l'espace canadien? L'école comme lieu de bataille politique? Rien de nouveau, quant à moi.
En terminant, un intervenant internaute affirme qu'il «est même chanté une fois par semaine dans les écoles du Riverside School Board, sur la rive-sud de Montréal.»
Et dans votre école, votre cégep?
13 commentaires:
Chaque matin, je les fais chanter une toune de Charlebois.
Ent'deux joints...
C'est un concept.
Il est joué à l'intercom tous les matins dans une école secondaire anglo de Pointe-Claire. Si on est entrain de marcher dans le corridor, on doit s'arrêter et attendre jusqu'à ce qu'il finisse.
Chaque école devrait avoir le droit de décider quelle toune elle fait jouer.
Moi, j'aime bien « c'est la faute à El Nino» de Plume....
En vieillissant, je me surprend toujours du nombre de gens de mon âge qui connaissent leur hymne national. Je ne l'ai jamais apprit ni chanté dans aucune classe, mais je connais bien des gens, francophones venant d'aussi loin que la Côte-Nord ou la Gaspésie qui eux, devaient le chanter chaque matin au primaire. Aujourd'hui, à presque 30 ans, ils le connaissent encore par coeur, mais je doute que ça fasse d'eux des meilleurs Canadiens...
Le O Canada fait la promotion de la chrétienté, il n'a pas sa place dans une école laic. On va avoir plein de demande d'accomodement raisonnable : "il sais porter le turban", "il sais porter le kirpan"...
De notre côté on fait jouer l'Internationale alors que les élèves saluent l'affiche du Che qui orne chaque classe et lisent par la suite leur Manifeste afin de bien commencer la journée.
Parce que, hein, nous les profs sommes tous des communistes pour les animateurs des radios locales, alors on se doit d'agir en marxistes pour leur donner raison...
Une chance que je ne suis pas prof dans cette école primaire du Nouveau-Brunswick, je serais obligée de me chercher un autre poste. Par contre, cette session, j'ai prévenu mes étudiants que ceux qui seront en retard au cours devront chanter une petite chanson ou raconter une blague. J'espère quand même m'en tirer sans «Ô Canada» ni chanson d'Isabelle Boulay ou Éric Lapointe!
Il y a un gros trou dans la feuille d'érable.
Mais pas aussi gros que celui dans le cerveau de Harpeur.
¦X
Et que fait-on de la liberté d'expression? Si on avait un hymne national québécois que ferait-on? Au nom de la laïcité on s'enfarge royalement dans les fleurs du tapis!
Je trouve que bobbiwatson a apporté un excellent point...
Allez savoir pourquoi, mais j'ai comme l'impression que si on avait un hymne national québecois (qui irait avec un État québecois), il n'y aurait pas autant de chemises déchirées.
Le Prof: vous ne pouvez pas vous cacher... il y aura toujours de bons animateurs de radio pour veiller sur la pôvre populace qui se fait manipuler par les méchants marxistes^^
À tous: merci de m'avoir fait rigoler avec vos suggestions! Quand une situation est absurde, on aimerait que le ridicule tue.
Qu'est-ce qu'ils diraient de donner des cours d'histoire qui ont de l'allure pour donner le sens de la nationalité?
Foutons les putains de cours de religion à la porte des écoles et ÉDUQUONS les jeunes. Tsé là, leur apprendre l'histoire de leur pays natal et/ou d'adoption?
Ha ha. Hahahaha.
J'imagine le Ô Canada chanté dans mon cégep de souverainistes convaincus. Et je ris.
"Donnez-nous aujourd'hui notre jeudi de party" serait bien plus approprié.
Je n'ai jamais eu à le chanter et je ne crois pas que je le ferais, même obligée.
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