10 août 2009

Venez faire un tour chez nous! (ajout)

Prenez la peine de lire ce texte paru dans La Presse il y a quelques jours. On y parle de pédagogie dans l'autre solitude canadienne: «Un expert dit avoir la solution pour prévenir la tricherie dans les classes. Il suffit de mettre plus d'accent sur les notions à apprendre, et moins sur l'évaluation de l'élève.»

Ne trouvez-vous pas que cela ressemble un peu à notre fumeux, euh fameux renouveau pédagogique? On parle de projets de longue haleine, d'apprentissage de l'apprentissage, d'un système trop axé sur l'évaluation...

Une petite visite pour constater les ratés de l'exemple québécois, vous croyez que ça les intéresserait?

*****

Et puis, quelques réflexionx comme ça.

N'est-ce pas normal que les élèves trichent moins formellement si on les évalue moins formellement?
Sur quel type d'évaluation se base-t-on pour affirmer qu'ils réussissent bien et qu'ils assimilent bien les connaissances?

8 commentaires:

Anonyme a dit…

Pour la forme, j'hésiterais à te répondre, Une approximation ferait-elle l'affaire?

Je me disais qu'une fois rendus au dernier sous-sol, ce serait difficile de creuser plus loin sans atteindre le feu de la Terre. La descente n'arrête pourtant pas de m'étonner. Que le Canada anglais veuille imiter le laxisme francophone me surprend. Cultures si différentes, mais un point commun, il parait : la peur des conflits.

Zed

(Ironique, le mot à recopier : « liesse » [...]. Je te jure. « Liasse » m'aurait semblé plus près de la réalité des préoccupations de nos gouvernements.)

Jonathan Livingston a dit…

Du grand n'importe quoi cet article! Y a des gens payés pour dire des âneries et d'autres pour les publier.

En tant qu'enseignant, j'affirme que pour mettre l'accent sur les notions à enseigner, il faut les évaluer et souvent.

Bon, je ne crois pas que la réforme est francophone. Le globalisme ou l'apprentissage par le contexte qui pollue notre pédagogie moderne émane de la psychologie cognitive appliquée par des imbéciles et certains chantres américains ne s'en privent pas. L'équivalent de la réforme est partout dans le monde anglophone aussi qui se croit avant-gardiste. En plus, la pédagogie de projet satisfait l'intérêt des compagnies informatiques...

Le thème de la tricherie est d'actualité! C'est comme pour les banquiers, faut mettre l'accent sur leur rôle, les notions importantes, pas sur leur évaluation. Ça leur profite gros en plus! L'incompétence et la triche mieux rémunérées que des joueurs de baseball, c'est peu dire...

«C'est la décadence, la décade où on...»

Anonyme a dit…

En lisant vos commentaires, je ne puis m'empêcher de vous demander quel est le rôle des professeurs selon vous ?

Le professeur masqué a dit…

Anonyme: en dix mots et moins?

Anonyme a dit…

Anonyme : selon qui?

Zed ¦D

Jonathan Livingston a dit…

Anonyme: question impertinente...


Évaluer souvent: être conscient de ce que la leçon a donné. Cela permet de réajuster le tir rapidement, d'insister, de construire des connaissances sur du solide et d'avancer vers si l'on peut de la grande compétence. Évaluer mollement à la fin d'un projet de longue haleine revient à travailler à l'aveugle.

Sans évaluation sérieuse, la plupart de mes élèves font beaucoup moins de fautes dans leur composition... mais on n'appelle pas cela de la triche, c'est de l'entraide. Malheureusement, les jeunes sont jeunes et la loi du moindre effort s'applique naturellement chez eux comme chez la plupart des humains.

Mon rôle: montrer qu'avec le travail et des méthodes appropriées, on réussit à maîtriser des trucs auparavant complètement incompréhensibles...
Qu'on peut avoir du contrôle sur ses résultats... et donc envisager relever des défis réels...

Ce n'est pas donner des notes qui correspondent à du temps perdu de socialisation chaotique (socialiser est autre chose) en classe pour laisser les parents aller faire leur boulot...

Parmi mes mentors, j'ai croisé une grande dame qui a monté deux écoles pilotes qui fait réussir leur secondaire à des jeunes TGA: une pour les jeunes et une pour les adultes, qui vivotent encore grâce aux bénévolats d'enseignants.

Et je me souviens encore de sa phrase: « ce qu'on ne peut obtenir par la persuasion, on peut l'obtenir par la coercition». Phrase épouvantable, dirait des gens de nos jours, mais ce n'était pas pour un trip de puissance, mais pour obtenir la réussite de ses jeunes... et le retour vers une confiance en leurs moyens...

L'évaluation bidon est la pire invention pour miner l'estime de soi puisqu'on ne devient sûr de rien ou en décalage avec la réalité...

Dire à un artiste gavant qu'il est génial n'est absolument l'aider...

Dans d'autres domaines, cette attitude qui ne sanctionne pas est carrément dangereuse.

Un de mes rôles donc: donner l'heure juste et souvent!

Enfin, les réformistes nous entrainent dans des processus d'évaluation beaucoup plus lourds que les approches traditionnelles et c'est assez paradoxal... et nous empêche de contrôler à la petite semaine nos leçons régulières et de récompenser avec des points des petits travaux d'enrichissement parce que ce n'est pas évaluer de la compétence.

On nous enlève un ingrédient essentiel et efficace à la motivation (les points-renforcement positif) pour nager dans les utopies de «longue haleine»...

Anonyme a dit…

Zed: selon PM voyons donc!

PM: je te laisse aller jusqu'à 20 mots :)

Anonyme a dit…

Zed: selon PM voyons donc!

PM: je te laisse aller jusqu'à 20 mots :)