Demain, le Professeur masqué va réaliser un de ses fantasmes: il va faire un tour de train à vapeur. Tchou! Tchou! Et comme il est drôlement convaincant, Madame et Fille masquées sont du voyage. Quand tu amènes trente adolescents à lire certains des romans poches qu'on a sur les tablettes de mon école, tu peux convaincre n'importe qui de n'importe quoi.
Je vous reparlerai de cette expédition dans le temps et dans l'Outaouais. Deux hics à l'horizon: passages nuageux demain et, selon les photos, les organisateurs de cette activité semble prévoir des musiciens à bord des wagons. Ce n'est pas que je n'aime pas l'accordéon mais, quant à moi, il pourrait bien finir dans la soute à charbon..
En terminant, deux éléments.
Le premier est très personnel: j'apprends à apprendre... à me faire plaisir. Et selon le type d'éducation qu'on a reçue, c'est un processus très difficile. On peut bien rigoler, mais il y a des gens, comme moi, oui oui ça existe! qui se culpablisent sytématiquement quand ils font quelque chose de jouissif pour eux, des gens qui achètent toujours des cadeaux pratiques aux autres, des gens qui ont toujours des stratégies pour être plus efficaces...
Le deuxième est plus existentiel : pourquoi les gars aiment ça les trains, pis manifestement moins les filles?
6 commentaires:
Tiens! Nous avons au moins deux choses en commun, Prof. J'adore les trains et je croyais que vous parliez de moi dans votre avant-dernier paragraphe!
Ah ben, tu es comme moi, finalement?? Tu as du mal à te faire plaisir. Je me reconnais là-dedans...
J'aime les trains, moi. Surtout ceux à vapeur. J'irai sûrement faire un tour, un jour. Tu me diras comment c'était.
Une femme libre: je pense que cette attitude face au plaisir va beaucoup avec notre éducation. C'est comme un lavage de cerveau, un endoctrinement. Souvent, c'est un héritage de nos parents qui, eux, n'ont pas toujours eu la vie facile, je crois.
Comme le train est reporté à mardi (pluie), je vais voir «mémé» demain, une tante qui a 85 ans et toute sa tête. C'est une encyclopédie de sagesse et d'histoire.
On oublie souvent qu'il y a des gens autour de nous qui ont connu la guerre, les privations. Et ces dernières ne se sont pas terminées en 1945. Certains pays ont commencé à sortir de la crise de l'après-guerre dans les années 60 (l'Angleterre et la France, entre autres). Et ces gens ont eu des enfants qu'ils ont élevés avec cette mentalité, parfois.
Gooba: si tu savais comment je me sentais triste quand tu as voulu quitter. Une des raisons est peut-être cette reconnaissance dans l'autre.
Pour le train, je t'en reparle et je ferai plein de photos!
Pourquoi les gars aiment ça les trains, pis manifestement moins les filles?
Euh... C'est peut-être quelque chose en rapport avec la longueur?! Hahaha! Moi, ce qui m'intéresse, prof masqué, c'est de savoir si vous allez porter la salopette de mécano pour la journée comme on le propose sur le site que vous avez donné en lien? Ça, ça déclenche le fantasme ferroviaire! Et n'oubliez pas, on veut des photos! ;-)
Ces niaiseries étant dites (veuillez me les pardonner, je n'ai pu résister à la tentation de vous les écrire), c'est vrai que les excursions ont l'air intéressantes. J'ai hâte que vous nous en reparliez...
«Le deuxième est plus existentiel : pourquoi les gars aiment ça les trains, pis manifestement moins les filles?»
Je vois où tu veux en venir. Probablement à la même place qu'aurait fini Freud...lol
Blague à part, on veut le récit complet de ton fantasme ferroviaire. J'espère qu'il ne sera pas aussi raté que mon fantasme de Pierre Lapointe avec un orchestre symphonique.
Prof masqué, je suis touchée! Si tu quittais la blogosphère, je te jure que je pleurerais. Sans déconner!!
Si ça t'a pris du temps à vraiment laisser des traces sur mon blogue, je suis doublement heureuse que tu l'aies fait parce que j'adore échanger avec toi. Opinions et blagues. Ça dépend des jours. Mais je me sens à l'aise et... comprise. Étrange, non?
Alors, le train??
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