Bon, voilà. Après trois jours, je peux enfin parler de ma rentrée. Mais avant tout, un mot pour souhaiter que la vôtre s'est bien déroulée, si vous êtes enseignant ou élève, et pour déplorer la gestion de l'attribution des tâches des enseignants suppléants ou des postestemporaires.
C'est incroyable qu'en 2007, on offre des postes à la dernière minute à des enseignants qui sont à peine formés dans certaines matières. Cela en dit gros sur le sérieux sur nos commissions scolaires.
Mes groupes
Tout d'abord, j'ai trois groupes attachants. Ils sont gentils, ils sont polis et, pour l'instant, ils sont assez tranquilles. J'ai aussi l'avantage d'être connu dans mon école et ma réputation sordide est établie. Dans certains cas, j'ai même enseigné à toute la petite famille, sauf les parents. Du moins pour l'instant...
Deux de mes trois groupes font partie de ce que j'appelle l'aparthied scolaire: ils sont constitués d'élèves sélectionnés et performants. En plus, le nombre d'élèves par classe est moins élevé dans ces deux groupes. Moralité: n'inscrivez jamais vos enfants au secteur régulier.
N'empêche que les élèves de mon groupe régulier sont importants à mon coeur de professeur et que je les estime autant, sinon plus quand je sais qu'il s'agit d'élèves batailleurs et persévérants. Déjà, j'en ai deux qui viendront me voir en récupération demain! J'ai toujours cru que tout la première étape était un moment important de l'année. Certains l'ont bien compris.
Mon local
Ensuite, je profite du fait de n'avoir qu'un seul local de classe. Qui plus est, mon local d'enseignement est situé à deux pas du local des enseignants. Pas de course, pas de stress. L'année s'annonce belle sur ce point.
Pour l'instant, j'ai installé une plante afin de faire un test. On va voir si elle va survivre à l'ouragan Prof qui ne contrôle pas ses groupes.
Dépendre des autres
Reste qu'il faut composer avec le sévice de la désorganisation scolaire. Je ne pense pas que certains veulent mal faire, mais ils manquent de ressources ou de rigueur. C'est fou d'ailleurs à quel point un enseignant est dépendant du personnel non enseignant.
Un exemple: il n'y a plus de cartouche d'encre dans l'imprimante du département. Il faudra attendre trois jours avant d'en obtenir une nouvelle parce qu'il n'y en a pas en stock à l'école. La situation sera corrigée, mais trois jours de rentrée sans imprimer, c'est long...
Un autre exemple: les rétroprojecteurs. Ceux-ci n'ont pas été nettoyés et inspectés durant l'été et il n'y a pas d'employé d'embaucher pour s'en occuper. Résultat: les enseignants les plus rapides ont réussi à s'en procurer un pour leur classe et se sont transfomés en appariteur.
Un autre exemple encore: il manque de pupitres dans ma classe et mes élèves n'ont pas reçu leurs manuels lors de la rentrée comme je l'avais demandé. Qui s'est farci le boulot, vous pensez?
Un dernier exemple enfin: le nombre de locaux ou l'on enseigne le français dans mon école est plus élevé cette année pour des raisons de conception de la répartition des locaux. Il faut donc davantage de dictionnaires. Mais oubliez l'idée d'en acheter: les enseignants de mon département devront donc faire un inventaire des ouvrages existants et les redistribuer. Pour l'instant, certains groupes n'ont pas accès à un seul ouvrage de référence.
La grosse fatigue
Peut-être est-ce moi, mais la rentrée coïncide toujours avec une grosse période de fatigue. Il faut s'adapter à ce changement et cela demande peut-être plus d'énergie que je le soupçonnais. La fin de semaine de trois jours sera bienvenue.
La dictée
Les élèves ont joué le jeu. Je regarde les résultats et je vous en reparle bientôt. Des surprises en perspective, croyez-moi!
J'aborderai aussi ma théorie de la courbe de l'effort en cinquième secondaire et les résultats à un questionnaire impertinent.
Vous ne perdez rien pour attendre! mais, pour l'instant, un peu de repos.
C'est incroyable qu'en 2007, on offre des postes à la dernière minute à des enseignants qui sont à peine formés dans certaines matières. Cela en dit gros sur le sérieux sur nos commissions scolaires.
Mes groupes
Tout d'abord, j'ai trois groupes attachants. Ils sont gentils, ils sont polis et, pour l'instant, ils sont assez tranquilles. J'ai aussi l'avantage d'être connu dans mon école et ma réputation sordide est établie. Dans certains cas, j'ai même enseigné à toute la petite famille, sauf les parents. Du moins pour l'instant...
Deux de mes trois groupes font partie de ce que j'appelle l'aparthied scolaire: ils sont constitués d'élèves sélectionnés et performants. En plus, le nombre d'élèves par classe est moins élevé dans ces deux groupes. Moralité: n'inscrivez jamais vos enfants au secteur régulier.
N'empêche que les élèves de mon groupe régulier sont importants à mon coeur de professeur et que je les estime autant, sinon plus quand je sais qu'il s'agit d'élèves batailleurs et persévérants. Déjà, j'en ai deux qui viendront me voir en récupération demain! J'ai toujours cru que tout la première étape était un moment important de l'année. Certains l'ont bien compris.
Mon local
Ensuite, je profite du fait de n'avoir qu'un seul local de classe. Qui plus est, mon local d'enseignement est situé à deux pas du local des enseignants. Pas de course, pas de stress. L'année s'annonce belle sur ce point.
Pour l'instant, j'ai installé une plante afin de faire un test. On va voir si elle va survivre à l'ouragan Prof qui ne contrôle pas ses groupes.
Dépendre des autres
Reste qu'il faut composer avec le sévice de la désorganisation scolaire. Je ne pense pas que certains veulent mal faire, mais ils manquent de ressources ou de rigueur. C'est fou d'ailleurs à quel point un enseignant est dépendant du personnel non enseignant.
Un exemple: il n'y a plus de cartouche d'encre dans l'imprimante du département. Il faudra attendre trois jours avant d'en obtenir une nouvelle parce qu'il n'y en a pas en stock à l'école. La situation sera corrigée, mais trois jours de rentrée sans imprimer, c'est long...
Un autre exemple: les rétroprojecteurs. Ceux-ci n'ont pas été nettoyés et inspectés durant l'été et il n'y a pas d'employé d'embaucher pour s'en occuper. Résultat: les enseignants les plus rapides ont réussi à s'en procurer un pour leur classe et se sont transfomés en appariteur.
Un autre exemple encore: il manque de pupitres dans ma classe et mes élèves n'ont pas reçu leurs manuels lors de la rentrée comme je l'avais demandé. Qui s'est farci le boulot, vous pensez?
Un dernier exemple enfin: le nombre de locaux ou l'on enseigne le français dans mon école est plus élevé cette année pour des raisons de conception de la répartition des locaux. Il faut donc davantage de dictionnaires. Mais oubliez l'idée d'en acheter: les enseignants de mon département devront donc faire un inventaire des ouvrages existants et les redistribuer. Pour l'instant, certains groupes n'ont pas accès à un seul ouvrage de référence.
La grosse fatigue
Peut-être est-ce moi, mais la rentrée coïncide toujours avec une grosse période de fatigue. Il faut s'adapter à ce changement et cela demande peut-être plus d'énergie que je le soupçonnais. La fin de semaine de trois jours sera bienvenue.
La dictée
Les élèves ont joué le jeu. Je regarde les résultats et je vous en reparle bientôt. Des surprises en perspective, croyez-moi!
J'aborderai aussi ma théorie de la courbe de l'effort en cinquième secondaire et les résultats à un questionnaire impertinent.
Vous ne perdez rien pour attendre! mais, pour l'instant, un peu de repos.
7 commentaires:
Grosse fatigue ici aussi, j'ai même mangé un grilled cheese pour souper parce que j'étais trop crevée pour faire autre chose.
Y'a pas à dire, la rentrée, ça épuise! ;)
Encore plus triste quand la dite comission scolaire laisse de côté une enseignante qualifié dans une matière parce qu'elle préfère compléter la tâche d'un prof de math avec de la morale.
Lui pédale pour faire ses planifications et, à ce moment, 3 possibiltés s'offrent à lui:
1- il constate que la morale c'est rushant, plus qu'il le croyait.
2- ses élèves vont perdre leur temps à écouter des films et à essayer de leur trouver une morale ?!? (et quand je finirai par les avoir ils seront frustrés que je leur demande de travailler)
3- il va vampiriser ses collègues
Désolée d'utiliser votre billet pour me défouler.
Une-prof-qui-a-écourté-son-congé-de-maternité-et-qui-n'a-pas-de-contrat...
C'est la grande fatigue de mon côté aussi, à grands coups de maux de dos, de sciatique coincé et de cou endolori (psychosomatique, on dit?). Mais le tout rentre dans l'ordre tranquillement: ma meilleure amie, c'est ma chiro =)
Dans mon école, deux groupes de français troisième secondaire (implantation de la Réforme) sont orphelins après presque une semaine de classes. D'ailleurs, je me demande où on va asseoir ce prof fantôme: le département déborde...
Professeur masqué: fais-tu partie des «chanceux» qui ont une journée à 4 périodes dans leur horaire (j'imagine que non, avec trois groupes, mais sait-on jamais)? Moi, j'en ai une seule (une de trop à mon avis), mais une amie d'une autre école, aussi en français, qui est à 28 périodes, en a... trois. C'est inhumain, j'en reviens pas!! D'autant plus qu'elle enseigne à trois niveaux différents. Qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour avoir une permanence, hein? En fait, ça revient un peu à ce que tu écrivais en début de billet sur les postes temporaires.
P.S.: Je crois bien connaître le local dont tu parles pour y avoir enseigné aussi =)
Ma rentrée aura lieu demain. Ce sera donc ma nuit d'insomnie annuelle. Mais le temps passera très bien puisque je lis "Le Vide" de Senéchal.
Bien oui, bien oui, j'ai critiqué ce genre de lecture sur mon blogue. Ce n'est pas approprié pour les élèves... Mais pour une Souimi, c'est assez captivant.
Le congé de 3 jours offrira la possibilité de se reposer, Prof Masqué. J'entends déjà les commentaires de MCL si elle me lit. hehehehehe...."Ça fait quoi, des profs, pendant les journées pédagogiques?"
Elle serait crevée aussi, j'en suis certaine.
Bon repos!
Pauvre prof masqué!!!
Des groupes attachants... Ils t'ont déjà ligoté et on en est qu'à trois petits jours???
Il y a un effet décou-rageant dans le fait d'avoir à se battre pour travailler : courir après le matériel, absence de matériel, absence de personnel non-imputabilité, bon, je n'ai pas besoin de te les énumérer, tu les connais.
Zed ;-)
Je suis une petite nouvelle dans le milieu, et pas besoin de vous dire que je rush en titi ! Maintenant, j'ai un bon aperçu de ce qui m'attend.
Même affaire pour moi, j'ai su 5 jours d'avance que j'irais dans trois écoles primaires alors que je suis qualifiée pour le secondaire. (depuis juin, on me fait miroiter des places au secondaire...) Plus une période de morale.
Je suis heureuse de travailler, d'avoir ce contrat à 100 %, mais je sens que la fatigue n'est pas près de se tasser !
Euh... merci de nous permettre de nous défouler sur votre boîte à commentaires ! ;o)
Hortensia: effectivement! Et il y a aussi l'appareil vocal qui doit reprendre le ton et le volume. On pousse la voix du ventre si on veut qu'elle se rende au fond! Ne parlons pas non plus de notre organisme qui doit affronter la qualité de l'air des édifices scolaires...
Anonyme: vous ne vous défoulez pas: vous démontrez la bêtise de ce système! Et comme la morale, on le sait, ce n'est pas important, qui se soucie que nos jeunes développent un esprit de réflexion et acquièrent des valeurs saines?
Safwan: ah! les chiros, les meilleurs amis de l'enseignant de français avec l'optométriste, bien sûr!
La réforme aurait fait un mort après une semaine chez vous? Incroyable! Je ne la croyais pas si efficace... Plus sérieusement, c'est un peu suspect. Mais souhaitons que le prof concerné se rétablisse.
Aucune journée à quatre périodes pour moi. Mais, à ton grand étonnement, je préfère enseigner que de surveiller las corridors, gérer l'album des finissants ou des trucs du genre. Cette année cependant, comme je n'ai que 23 périodes, je m'attends à devoir faire ce genre de trucs insipides à moins que je ne me trouve un projet. Je cherche beaucoup, crois-moi.
Souimi: il n'y a personne pour nous applaudir quand on corrige le soir et la fin de semaine, quand on saute le petit déjeuner pour mieux préparer un cours, quand on saute le diner pour discuter avec un élève en détresse... Alors, toutes les MCL du monde peuvent bien passer les commentaires qu'elles veulent.
Zed: se battre pour travailler, c'est ironique. En plus de certains élèves démotivés, de certains parents acca-parents, de certains collègues qui vampirisent notre matériel, il faut aussi se battre contre les services scolaires qui, parfois, ne sont vraiment pas au service des enseignants.
Les élèves ont l'air attachant. On verra à l'usure.
Persée: je n'appelle pas cela du défoulement. C'est plutçot de l'information. On connaît tellement peu les tâches débiles de certains enseignants... Ces mêmes enseignants dont on remet constamment en question le travail, d'ailleurs.
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