Ce que tout le Québec savait, la Sûreté du Québec a pris trois jours à l'admettre. Oui, les trois manifestants étranges de Montebello étaient des agents chargés d'infiltrer les rangs des manifestants. Avec des roches et des appels à la violence s'il vous plait.
«Ces (agents) avaient le mandat de repérer et d'identifier les manifestants non pacifiques pour ainsi éviter les débordements. (...) En aucun temps, les policiers de la Sûreté du Québec ont agi comme agents provocateurs ou commis des actes criminels. De plus, ce n'est pas dans les politiques du service de police ni dans ses stratégies d'agir de cette manière», affirme cependant un communiqué de la SQ. D'aillleurs ni la SQ ni le ministre de la Sécurité publique ne feront plus de commentaire sur l'incident. En politique, on appelle cela vouloir étouffer une affaire.
Il faut savoir qu'inciter quelqu'un à commettre un crime est une infraction criminelle en soi. Mais combien on gage que ces policiers masqués (...) ne seront pas poursuivis?
Infiltrer des groupes politiques, manipuler des manifestants afin de les discréditer aux yeux de l'opinion publique: on se croirait revenu aux bonnes vieilles années 70. Il faudra bien que je vous raconte un jour mes études collégiales avec mes amis de la GRC.
En passant, vous savez comment on a pu déterminer formellement que ces agents infiltrateurs étaient des policiers? Ils portaient tous les trois la même marque de bottes que leurs confrères dûment identifiés. Question de santé et sécurité au travail, j'imagine! On ne rit pas avec certains règlements à la SQ. Dommage que la démocratie pèse moins lourd que les petits pieds de nos policiers qui ont le don de se mettre les pieds dans la...
5 commentaires:
Cette nouvelle fait partie de ce qui me met hors de moi.
Aussitôt que l’on a un tant soit peu d’esprit revendicateur, toute la population nous tombe dessus : «On sait ben, ceux-là ils ont TELLEMENT des bonnes conditions de travail, ils se plaignent pour rien!», «Les étudiants, eux ôtes, y sont gras dur!Y’on juste à s’asseoir sur leur cu pis à étudier…», «Pis les profs!… LES PROFS! DEUX mois de congé par année, pis ils trouvent le moyen de se plaindre!».
Cette nouvelle fait partie selon moi d’un mouvement qui consiste à étouffer toutes les protestations, même si elles sont pacifiques, et à discréditer ceux qui y participent. Ainsi, nous pouvons nous complaire dans notre on-est-pas-si-mal-que-ça-au-Québec.
Comprenez moi bien, je suis étudiante, mais je n’ai rien de la revendicatrice enragée que voudrais me voir devenir mon association étudiante. Je suis prête à ce que mon université augmente mes frais de scolarité, je veux faire ma part (après tout, ce sont mes études), je travail, j’étudie et je suis consciente que la scolarité-gratuite, c’est bien beau, mais trop farfelu.
Cependant, je dois dire que ça me fait chier (excusez-moi), quand on sous-entend aux nouvelles que les manifestants «sont dont violent», que les prof «sont dont gâter», que les chauffeurs d’autobus de la STM «se plaignent dont pour rien» et que le Journal de Montréal fait sa une avec les étudiants qui se «paye des vacances à cuba avec leur prêts et bourses qu’ils sont sensés utiliser pour acheter du Kraft Diner».
Y’a tu moyen d’arriver à un juste milieu entre la connerie pis la connerie? Un juste milieu entre la saine revendication et l’éfouarage sur notre cu?
Je comprends les impératifs de la sécurité, mais je suis écoeurée de voir les tactiques qu’utilise la police pour discréditer un mouvement citoyen.
Pour être passé devant les manifestants lundi matin à 9h30, c'était MÉGA tranquille. Chercher à vouloir agiter une aussi grosse foule de 5 personnes (en tk, le matin) qui jasaient tranquillement, faut plutôt à se faire découvrir! De toute façon, comment les manifestants auraient pu créer le moindre problème quand ils étaient si peu nombreux comparé à la centaine de policiers que j'ai vu (sans compter les civils...)...
Oh, mais pour un légume, c'est le pied...
Qu'est-ce que tu paries qu'ils seront assez épais pour refaire le même coup, au mieux avec une casquette sous la cagoule...
Zed :)
La police voulait avoir les manifestants à sa botte.
«Mais combien on gage que ces policiers masqués (...)» Hihihi!
J'ai vraiment hâte au récit de tes amis du collégial à la solde de la GRC!
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