Ce matin, dans Le Devoir, on apprend que la communauté mennonite songe à quitter le Québec afin de préserver ses enfants, entre autres, de l'enseignement de la théorie de l'évolution.
«On peut penser ce qu'on veut de la théorie darwinienne... mais pourquoi faut-il absolument heurter les sentiments des mennonites qui trouvent cela vraiment contraire à leur vision du monde», explique, M. Andries, un membre de cette croyance religieuse..
Mais il n'y a pas que Darwin que fuient ces adeptes religieux. À la suite d'une visite d'inspecteurs du MELS, leur école s'est vu signifier d'appliquer les programmes déterminés par le ministère et de s'assurer de la formation des enseignants qu'on y retrouve, sinon elle devra fermer ses portes.
Au-delà de la théorie de la sélection naturelle des espèces, M. Andries déplore qu'en lecture, par exemple, le MELS «va imposer des histoires, des personnages, qui mettent de en avant des modes de vie, des rôles, jugés négatifs par les mennonites», notamment «l'homosexualité».
Les habitants de Roxton Falls ont adressé une lettre au premier ministre du Québec, Jean Charest, afin qu'il trouve un moyen pour que l'école mennonite poursuive ses activités et qu'il suspende toutes procédures judiciaires en cours. «Ils se sont intégrés à notre milieu très facilement. Ce sont des gens impliqués, travaillant, des propriétaires de ferme ou de commerces dans la région, indique l'accommodant maire de cette municipalité, Jean-Marie Laplante. Notre école est prête à les recevoir, mais ce sont les mennonites qui ne veulent pas. Il y a certains éléments du programme qui ne cadrent pas du tout avec leur foi.» Combien on parie que M. Laplante n'est pas homosexuel? De plus, les mennonites ont le bonheur de ne pas porter de hijab ou de burka. Deux poids, deux mesures...
Dans les autres provinces canadiennes et aux États-Unis, les jeunes mennonites peuvent suivre leur propre programme d'enseignement à l'école pour ensuite passer un examen normalisé. Au Québec, la Loi sur l'instruction publique tient à s'assurer que l'éducation de chaque jeune, peu importe ses origines et ses croyances, réponde à des critères propres à la société québécoise. L'école et l'argent des contribuable doivent servir à la formation de jeunes qui respectent les droits de la personne, par exemple.
Malgré tout, il existe des dérives connues et documentées. Qu'on pense à certaines écoles musulmanes, juives ou même à l'Institut Laflèche. Et on ne parle pas de ces nombreux jeunes dont le MELS a carrément perdu la trace et qui ne suivent pas une formation reconnue...
2 commentaires:
Ah ça, c'est trop drôle. J'allais justement parler de la secte du Saint-Esprit (c'est la même chose, à en lire ta description en réponse à un commentaire chez moi. Je vais te mettre en lien dans ma réponse, alors.)
Zed :)
On peut être voilé de bien des façons, tu sais. Je suis allergique à toutes les formes d'obscurantisme. Oui, dépenser nore argent pour aller dans le sens de la loi intelligente, à l'origine dont on nous avait dotés : les droits de la personne. Encore à défendre.
Le créationnisme a la couenne dure. Aux États-Unis, on sait les débats que l'enseignement de la théorie de l'évolution de Darwin a créé dans certains états.
Je me permets de citer Michel Houellebecq dans une entrevue qu'il a accordée en 1996 à L'Humanité:
«Le problème est qu'aucune religion actuelle n'est compatible avec l'état général des connaissances; ce qu'il nous faudrait, c'est carrément une nouvelle ontologie.»
Enregistrer un commentaire