Grosse nouvelle du Journal de Montréal: 94 profs embauchés par le biais d'une tolérance d'engagement n'auraient qu'un diplôme d'études secondaires. Ëtes-vous surpris? Pas moi. Petit extrait révélateur:
Selon plusieurs observateurs interrogés par le Journal, l'enseignement de l'anglais dès la première année et l'ajout d'enseignants orthopédagogues expliquent pourquoi les écoles embauchent autant de profs non qualifiés. «Il y a eu un manque de prévision, estime Gérald Boutin. Les commissions scolaires se retrouvent prises au piège, parce qu'elles n'arrivent pas à trouver les personnes [qualifiées pour combler tous ces postes].»
Un manque de prévision? Laissez-moi rire: on est en pénurie depuis la mise à la retraite anticipée des enseignants de 1997.
Par ailleurs, il est plus intéressant et payant pour certains bacheliers d'occuper certains métiers. Et on ne parle pas d'un bac de quatre ans...
La ministre Courchesne souhaite que les enseignants soient le plus qualifiés possible. Un souhait. Pourrait-on souhaiter plus qu'un souhait de la part de celle qui occupe ce poste?
8 commentaires:
Bien d'accord avec tes observations - faudra-t-il descendre plus profond avant que la société ne réagisse ? Je suppose que oui.
Morgane (rarement) défaitiste
Cibole!!! Même au professionnel ils demandent un diplôme (minimum un DEP) pour enseigner!
Oui, je suis surprise! Je savais pour l'avoir lu dans certains blogues de profs qu'on embauchait des étudiants/es n'ayant pas terminé leur bac, mais là, oui, je suis surprise.
Quant à Courchesne, on se souvient du flot de conseillers/ères pédagogiques promis, il me semble? En avez-vous eu?
Zed
Et que dire du salaire lorsque l'on est plus qualifié. 40$ de plus par semaine, toutes déductions prélevées, pour une maîtrise, on rit de moi. D'où le souhait de la ministre: elle n'a plus qu'à souhaiter que plus de naïfs aillent en formation continue pour ensuite gagner un salaire aussi dérisoire qu'ils ne l'avaient au départ avec leur bac.
J'ai lu cet article en attendant dans un garage qu'un gars compte les 40 boulons que j'achetais. Je l'ai regardé... et je me suis dit qu'il pourrait enseigner, compter des points à la place des boulons. Oups... mais au secondaire, on ne compte plus des points, on évalue des compétences. Aurait-il su ? Je ne crois pas.
L'article ne m'a pas surprise, il m'a choquée.
J'ai tous les diplômes qu'il faut tant dans ma spécialité qu'en éducation, j'ai des années d'expérience (avec un pluriel indiscutable) et il m'arrive de me sentir démunie et sans réponse. Dans le fond, c'est peut-être ça mon problème, sans formation, on ne se pose pas de question, donc tout baigne !
Une surpriquoi!? Ben non il n'y a aucune surprise car je connais moi-même des gens engagés comme enseignant au secondaire qui n'ont qu'un DES. J'imagine que l'expérience de vie ça compte!!! Une pénurie? Mais voyons, faut juste voir les conditions de travail de certains enseignants pour tout de suite comprendre pourquoi si peu de gens vont vers ce métier! La vocation et la foi sauveront le monde! À moins que ce ne soit qu'une crise de foie!
Bonjour à tous !
Je peux vous confirmer que la situation n'est pas plus rose ici.
L'an dernier, mon fils, qui était en secondaire 2, a eu 6 suppléants (d'une période variant de quelques jours à quelques semaines)et parmi ceux-ci, un cultivateur ???
Ben voyons donc ! Y'a rien là remplacer un prof !
Morgane: oui, malheureusement...
Drew: l'école ordinaire...
Air fou: oui, ce sont d'anciens profs, justement...
Safwan: tu as un bon cégep en sciences. Vas-tu t'inscrire dans un bac en enseignement? Pantoute.
Miss: Heureux les creux...
La Mincia: Vocation? Comme les religieuses?
L'abitibienne: dans votre coin, on m'a déjà parlé d'un chauffeur d'autobus aussi...
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