On me reproche souvent mon ton hargneux et négatif à l'égard de la réforme. Alors, j'ai décidé de changer de ton. Mieux, j'ai décidé de cibler ceux à cause de qui tout va vraiment mal en éducation: les maudits enseignants! Avec leurs deux mois de vacances payées et leurs avantages sociaux...
Cette semaine, donc, on apprenait qu'en cinquième secondaire, les manuels scolaires tardaient à être approuvés par le MELS et à être disponibles dans les écoles. Et voilà que la nouvelle fait les journaux et que les syndicats enseignants s'insurgent contre cette situation.
Pourquoi une telle panique, je vous le demande? N'êtes-vous pas habitués, vous, éternels optimistes devant l'idée de paresser et de vous pogner le beigne en journées pédagogiques, que ces manuels soient en retard? Cela a toujours été le cas depuis le début du Renouveau. On dirait bien que vous êtes incapables d'apprendre quoi que ce soit d'un événement répétitif. Pavlov, ça ne vous dit rien? Vous auriez dû prévoir que l'incompétence que le MELS manifeste en ce qui a trait au respect de ses propres échéances perdurait, non! Comme si le ministère de l'Éducation allait soudain devenir efficace! Faut-tu être naïfs et nonos, je vous dis! Ce n'est pas pour rien que vous gardez des enfants en classe au lieu d'occuper un véritable emploi qui paie comme livreur de bière, col bleu ou chauffeur d'autobus.
Cette situation frapperait davantage le réseau québécois anglophone? Pis après? On s'en tape-tu des Anglais, comme dirait Michel Brûlé! Ils ont juste à s'assimiler ou à déménager! Que les fonctionnaires crypto-péquistes qui magouillent au MELS fassent suer les parlants de la langue de Shakespeare, tant mieux!
Et puis, arrêtez de vous plaindre, gangs de femelles hystériques qui briment la masculinité de nos jeunes québécois qui décrochent et se suicident à cause de vos attitudes maternantes: il y a déjà du matériel «réforme» qui circule dans les écoles. Des chapitres incomplets. Des bouts de pages. Des programmes provisoires. Des manuels pas encore approuvés mais dont on sait qu'on sait qu'ils seront parfaits puisqu'ils ont été conçus par des maisons d'édition bien connectées avec les concepteurs des programmes et le MELS. Si on vous donnait le tout au complet, vous seriez incapables de le comprendre. On vous laisse le temps d'assimiler la matière et ça chiâle encore1
Pourquoi tant d'énervement alors, espèces de syndiqués qui sont pas assez solides psychologiquement pour enseigner à des enfants? À des enfants, caltass! Toujours en congés d'épuisement professionnel alors que ça boit du café à longueur de journée! Faut pas être faits forts!
Pis, pourquoi avez-vous besoin de manuels, gangs de branleux et d'assistés cervicaux? Tous les universitaires qui n'ont pas mis les pieds dans une école depuis dix ans vont le diront: de véritables professionnels de l'enseignement, qui ont compris la réforme, devraient savoir que les manuels sont incompatibles avec la philosophie que préconise cette dernière. «Incompatible», ça veut dire que ça ne fite pas avec. J'explique ce mot parce qu'il y a sûrement des profs de français qui me lisent et qui ne le connaissent pas, tsé... Faque, grouillez-vous le cul un peu au lieu de vouloir vous asseoir dessus et «enseigner le manuel» comme d'habitude. Soyez créatifs! Méritez votre salaire de parvenus! La réforme, c'est pour vous réformer!
Et puis, arrêtez donc de chiâler contre la renouveau, syndicaleux qui n'ont que l'écume et le slogan «So, so, so» à la bouche! Le MELS a prévu un budget de 222,5$ millions en cinq ans juste pour l'achat de manuels. Y'a des amis éditeurs qui sont contents! On peut bien manquer de tout dans nos écoles quand on consacre nos budgets à l'essentiel! Et je ne parle pas de tout le fric qu'on a mis ailleurs: des conseillers pégagogiques qui sont des profs compétents dont on aurait davantage besoin en classe que ceux qui n'ont qu'un DES, des formations inutiles et soigneusement improvisées, des concepteurs de programmes qui se creusent le cerveau pour créer des situations d'apprentissage toujours aussi inadaptées à la réalité scolaire que vous parvenez à peine à supporter.
Et 222,5$ millions, c'est bien plus que le budget consacré au plan Courchesne visant à contrer le décrochage scolaire. On voit les priorités de notre gouvernement: la réforme et les manuels scolaires publiés par nos amis éditeurs pour compenser votre incompétence à être de vrais professionnels de l'enseignement. C'est clair, non?
Plus positif que moi, ça ne se peut pas! Pensez-y: je peux déjà me réjouir du fait qu'il n'y aura aucun manuel en retard l'année prochaine au secondaire.
6 commentaires:
Voilà prof masqué, vous avez ENFIN compris.
Belle attitude;)
oui, tout est dit dans ton billet. Ça commence bien ma journée. :-)
Un autre prof: il était temps...
Isabelle: j'en suis ravi!
Si tous les enseignants étaient comme toi…
Barbare: ça rayonnerait de bonheur dans le monde de l'éducation, hein?
(Excuse-moi, mais je repense à l,autre con qui m'a traité de laîciste haineux... Caltass... faut vraiment me connaitre.)
J'organise une formation en transport de bière dans une auberge très huppée de Lanaudière afin d'avoir l'attention de tout le monde. Qui veut s'inscrire? En passant, j'ai reçu la majeure partie de mon matériel de 5e secondaire. C'est dommage, c'est bourré de fautes, de coquilles... c'est désolant.
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