Les deux premiers romans dont je traite sont du même auteur qui a connu un succès important et mérité, je crois. Cependant, les risques de lire des romans en série de la sorte sont de se lasser du style d'un auteur ou encore de repérer ses tics d'écriture. Parfois, on peut se demander s'il suffirait de les lire en les espaçant pour mieux les apprécier.
Cette réflexion, je me la fais en pensant au roman de Val McDermid, Le chant des sirènes. Ou celui-ci est meilleur que les précédents que j'ai lus ou le fait que je l'ai lu en l'alternant avec ceux d'autres auteurs a influencé mon jugement. Qu'en pense Hortensia?
Un fleuve de ténèbre (Rennie Airth) : en 1921, l'Angleterre est encore marquée par les horreurs de la Grande Guerre. Un meurtrier sème la terreur en éliminant des familles entières. L'inspecteur Madden, encore sous le coup du dernier conflit mondial, mène l'enquête. Un mélange plus que réussi d'Agatha Christie et du Silence des agneaux. On couperait parfois quelques descriptions longuettes, mais un excellent roman policier qui nous fait connaître une Angleterre dévasté moralement et un inspecteur froid mais attachant. À découvrir! (9 sur 10)
La Marée sanglante (Rennie Airth) : on retrouve John Madden onze plus tard. Ce dernier a démissionné de la police, mais il est mêlé à une nouvelle enquête ou des fillettes sont victimes d'un psychopathe. On retrouve avec plaisir le personnage de Madden et il est intéressant de voir comment l'Angleterre a changé en onze années. (8,5 sur 10)
Le chant des sirènes (Val McDermid) : l'inspectrice Jordan, avec l'aide du profileur Tony Hill, tente d'arrêter un meurtrier en série qui sévit au sein de la communauté gay de Bradfield en Angleterre. La première aventure de Carol Jordan et de loin la meilleure que j'ai lue de McDermid. (8,5 sur 10)
Crises (Robin Cook) : un scientifique de génie voit ses recherches compromises par le Sénat américain. Il conclut alors un pacte avec un sénateur qui lui accordera ses faveurs politiques à condition de le guérir de sa maladie de Parkinson en lui injectant l'ADN du Christ. Pourquoi résumer ce livre qui est un des pires que j'ai lu? À éviter, simplement.
6 commentaires:
Prof masqué, comment vous y arrivez? Des rénos, des lectures, des blogs, le travail hors classe de prof, les devoirs d'époux et de père? Vous êtes un super héros à n'en pas douter et le découragement me gagne en pensant au quart de ce que j'arrive à accomplir et qui n'est pas le quart de ce que semblez mener à bon port. Je regarde mes genoux usés à force de me traîner dessus et espère que vous me révélerez votre secret.
Bibco: dégonflons tout de suite ce ballon.
1- J'aime lire. Donc, je lis en soupant, dans mon bain, avant de m'endormir. Plus les romans sont bons, plus j'en lis. Pas de mérite ici. C'est un passe-temps, une deuxième nature, un alter ego.
2- Pour les rénos, je les ai traînées toute la fin de l'été. La maison est en bordel semi-permanent, mais on commence à en voir le bout. Il y a eu aussi le patio, le jardinage à la maison, le jardin d'une amie, Enfin...
3- Fille masquée demeure avec sa mère la semaine et Madame masquée est à Montréal pour ses études. Donc, c'est comme si je pratiquais le célibat, sauf que je m'ennuie des deux.
4- Le travail hors classe est moins prenant pour l'instant. Je ne fais pas écrire les élèves encore. Mais à la mi-octobre, l'enfer va recommencer. Brrrrr...
5- Je demeure à proximité de mon école. peu de temps de transport. Ça aide beaucoup!
Non, je pense surtout que je suis veinard et assez structuré pour mener de front bien des trucs en même temps. D'ailleurs, j'ai beaucoup de respet pour des femmes comme Gooba, Renée-Claude ou Enidan qui sont cent fois plus occupées que moi. Comment font-elles?
oui, en effet, ça vous donne plus de temps...J'élève mes deux ados seule, ça vous bouffe de l'énergie ça.... Tous les jours de toutes les semaines...Bon, je vous admire autant mais le mystère est moins dense! J'ai toujours été une machine à lire mais depuis quelques années, je lis moins, je ne sais pas pourquoi. C'est comme si j'avais besoin de penser au lieu de lire...
Chic alors, de nouvelles critiques de livres!
Je ne connais pas du tout Rennie Airth. J’inscris son nom sur mon interminable liste, même si ce n’est pas demain que je la lirai.
Tu as peut-être raison de suggérer que le fait d’espacer les lectures permet de mieux apprécier un-e auteur-e, mais, en fait, ça dépend du genre de lecteur que l’on est ou de l’effet de lecture que l’on recherche. Il y a des théoriciens de la réception en littérature qui se sont intéressés à ce phénomène. Pour ma part, je suis une lectrice en série: quand je découvre un-e auteur-e que j’aime, j’ai tendance à vouloir lire toute son œuvre, ou au moins une partie signifiante, en enfilant les livres les uns après les autres. Bien sûr, cette manière de faire comporte des inconvénients, dont celui que tu mentionnes de mettre en évidence les tics d’écriture de l’auteur, les défauts stylistiques ou structurels, les redondances de thèmes, de motifs, etc. Par contre, cela permet vraiment de s’imprégner d’un univers, de mieux le «comprendre» d’une certaine manière. Personnellement, j’adore faire ça comme ça. Ça vient peut-être de ma formation. Il faut dire aussi que certains écrivains que je croyais apprécier ne résistent pas à ce traitement, malheureusement...
(En passant, je suis en train d’écrire mon billet sur Val McDermid. Il est commencé depuis plusieurs jours, mais je manque de temps pour le terminer convenablement. Ce sera un des prochains que je mettrai en ligne.)
«[...] le guérir de sa maladie de Parkinson en lui injectant l'ADN du Christ.» Mouahahahahah, mouahahahahah, mouahahahahah!
Je vais lire les autres cependant, car je n'avais justement plus rien à lire (à travers toutes mes corrections et mes lectures «d'université», je n'ai pas le temps, en fait, mais je vais sûrement me laisser corrompre...lol).
Hortensia: si tu as lu du McDermid, j,espère que tu as mis dans ta liste «4 garçons dans la nuit» qui est vraiment excellent.
Safwan: tu m'écris ce que tu veux et je te l'envoie par la poste interne. Je n'oublie pas que je t'ai promis une liste de romans ayant pour thème ou fond de décor l'Allemagne des années 30 et 40.
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