08 juillet 2014

Petites lectures de début d'été

Le Prof masqué a pris une grande pause de médias sociaux et, à l'étonnement de plusieurs, il a survécu sans aucun problème. Le temps disponible aidant, il commencé ses lectures d'été. Pour ne pas trop prendre de risque, il est demeuré dans des classiques, si l'on peut dire. Mais même là, il arrive qu'on soit déçu...

Le cinquième témoin de Michael Connlely

Un solide roman. Simple et efficace comme on les aime de la part de cet auteur. On reste par contre avec la détestable impression que le personnage principal, Mickey Haller, qui est aussi le demi-frère d'Harry Bosch, en est plutôt le clone. Sensiblement le même âge, la même situation familiale... Également, il est impossible de ne pas penser un peu à John Grisham tant certains liens sont évidents. Un 7,5 sur 10.

Ceux qui tombent de Michael Connelly

Après le décevant Volte-Face, Connelly nous livre un Bosch qui tient la route. On se serait passé par contre du principe de la double intrigue qui ne semble être là que pour permettre d'atteindre un nombre suffisant de pages. Une seule intrigue plus simple et touffue aurait suffi. 7,0 sur 10. Une bonne lecture d'été, mais on est loin du Poète et de Créance de sang. On est un peu las aussi des entourloupettes de l'auteur pour nous expliquer pourquoi Harry finalement n'a toujours pas pris sa retraite.

Ils vivent la nuit de Dennis Lehane

Un livre qui s'annonçait très prometteur mais qui finalement ne remplit pas ce qu'il annonce. Ce roman est une suite de la magnifique saga Un pays à l'aube. On y raconte les aventures d'un des fils du chef de police Thomas Coughlin. Joe est un hors-la-loi qui quitte Boston pour la pègre de la Floride et Cuba.  Honnêtement, pour le lecteur curieux, on apprend peu de choses ici. James Ellroy a déjà couvert le sujet et en mieux. On se serait passé aussi d'une histoire d'amour aussi invraisemblable que longue. Bref, un mauvais roman. Si l'auteur a l'intention de nous raconter la vie des autres fils de Thomas, il est mieux de faire ses devoirs. 4,0 sur 10.

La stèle maudite de Matt Bondurant

Le risque que vous tombiez sur ce roman est - heureusement - très faible. Il a été publié il y a quelques années dans la veine du succès du Da Vinci Code et est passé sommairement inaperçu. Il trainait chez moi et devrait être bientôt rangé dans la section «Élagage»... 3,0 sur 10.

Descente en enfer de Preston and Child

On aime ou on déteste l'inspecteur Pendergast. J'ai longtemps aimé, mais il faut croire que leurs créateurs ont réussi à me le rendre totalement antipathique. Tout d'abord, le roman s'ouvre sur une interminable et invraisemblable  poursuite de 72 pages où Pendergast perd la femme qu'il est sur le point de retrouver. Si, avec le temps, on a accepté bien des choses dans cette série de romans (on a versé dans le paranormal et le fantastique allègrement), cette poursuite ici est tout bonnement d'un ridicule d'invraisemblance. Puis, on tombe dans le monde du 4e Reich en Amérique du Sud, de jumeaux nazis et j'en passe. Peut-on parler de kitsh littéraire? C'est éculé, mauvais, risible, facile. Tout cela sans parler d'une autre intrigue qui semble n'ètre là que pour étirer la sauce et qui met en vedette un personnage secondaire - Corrie - dont on se contrebalanceet qui est aux prises avec une fraude dont le fondement même est discutable. Bref, un mauvais roman. 4,0 sur 10.

Agent 6 de Tom Rob Smith

Cet auteur a écrit Enfant 44, qui lui a valu un bon succès d'estime et que j'ai bien apprécié. Agent 6 nous ramène dans le monde troublant de l'URSS des années 1950 jusque dans les années 1980 avec un passage par l'Afganisthan peut-être un peu longuet. Ne serait-ce que par son côté «exotique» et bien documenté, ce roman nous sort des sentiers battus et s'avère une bonne lecture. Mais il faut parfois être persévérant devant certaines longueurs. 7,5 sur 10.

À la trace de Deon Meyer

Auteur sud-africain, Deon Meyer a écrit certains romans qui sont autant de petits bijoux. À la trace me semble moins réussi, même s'il présente des aspects particulièrement intéressants. On est confronté avec divers récits de différents perosnnages qui sont autant de points de vue qui finissent par s'imbriquer les uns dans les autres et montrer surtout comment de mêmes faits peuvent être interprétés de façons différentes selon qui les regarde. Ce qui nous vaut parfois des fous rires assez méchants à l'égard des services de renseignements de certains pays... Avec ses 730 pages, ce roman aurait gagné à être reserré, je crois. L'idée de départ était excellent, mais le tout s'allonge. 7,5 sur 10.

Imperium de Robert Harris

Un autre restant de bibliothèque, mais qui présente un certain cachet. On suit ici la vie et l'ascension de Cicéron. Les intrigues sont simples et bien menées. Le décor et l'époque semblent décrits de façon crédible. Ce n'est pas tous les jours qu'on nous amène à Rome 70 ans avant Jésus Christ. Un sympathique 7,0 sur 10 et je tenterai de mettre la main sur d'autres oeuvres de cet auteur.