30 décembre 2007
Vraiment le temps des Fëtes!
28 décembre 2007
L'ADQ va se mêler d'éducation...
- 6? des répondants estiment que oui;
- 80% des répondants estiment que non;
- 2% croient qu'il ne peut pas faire pire que les autres.
26 décembre 2007
Bingo de Noël!
24 décembre 2007
Le sapin est dans la maison!
22 décembre 2007
Ma rétrospective 2007
2- La réforme et la ministre Courchesne
Plus impopulaire que Jean Charest, la réforme aura été la mal aimée de l'année 2007. Celle-ci passerait mal auprès des parents (billet) et de plusieurs enseignants.
Au début de l'année, le MELS a maintenu le cap mais, après les élections provinciales mais, contrairement à mes prédictions (billet), la ministre Courchesne a remis en question le renouveau pédagogique (billet). C'était bien avant son passage à l'émission Les Francs-Tireurs ou ses propos lors d'une entrevue qu'elle accordait à Patrick Lagacé ont figé certains éducateurs et en ont réjoui d'autres (billet). Elle a repris l'essentiel de sa pensée lors de son passage à l'Association québécoise des professeurs de français (billet) et à l'émission Tout le monde en parle (billet, billet et billet).
3- Les bulletins
En 2007, la question du bulletin, intimement reliée à celle de la réforme, a occupé une large place dans les médias. Jetons un coup d'oeil sur cette une éternelle saga:
- les bulletins sont réformés en novembre 2006 et désapprouvés par la population (billet);
- les bulletins sont réformés dans certains cas à la mi-mai 2007 (billet et billet);
- annonce à la fin mai 2007 par la ministre Courchesne que les bulletins seront réformés pour la rentrée scolaire (billet et billet) et ce, malgré l'avis du Conseil supérieur de l'éducation (billet);
- les journaux ont un vilain plaisir à souligner le chaos et la mauvaise volonté qui s'en est suivi (billet) alors que, dans certaines écoles, cette transformation s'est opérée sans heurt.
4- L'enseignement du français
L'année 2007 aura également vu les Québécois faire leur traditionnel et hypocrite prise de conscience de la qualité plutôt relative du français enseigné dans nos écoles. Mais ne nous inquiétons pas pour leur équilibre identitaire: après tout, la devise officieuse de cette province n'est «Je me souviens pas» pour rien.
Quoiqu'il en soit, on aura assisté cette année à la publication de nombreux articles relatifs à l'école et l'enseignement du français. Qu'on pense au rapport Berger et à la correction holistique (billet et billet et billet) , à la qualité des enseignante et de celui du français de nos jeunes (billet), le «retour» de la dictée en classe (billet), les résultats des jeunes québécois en lecture (billet) ou encore à l'annonce d'un plan concernant le français à la CSDM (billet).
Dire que l'avenir des commissions scolaires a rien de moins que failli nous obligés à retourner aux urnes si la motion de l'ADQ avait été approuvée!
Cette année, les CS ont fait l'objet d'un traitement dont elles se seraient passées. Déjà, 2006 avait mis la table avec ses sévères critiques quant aux rôles et aux dépenses de certains commissaires scolaires. Avec le faible taux de participation aux élections scolaires de 2007, il était inévitable qu'on remette en question la représentativité des élus scolaires mais aussi la pertinence de cette forme de gouvernement (billet).
Cela nous a valu une belle prise de bec entre la Fédération québécoise des directeurs d’établissement et le distingué président de la Fédération des commissions scolaires du Québec, l'incroyable André Caron (billet et billet et billet).
Ainsi, le Journal de Montréal a souligné leur «incompétence» à accompagner leur enfant dans les devoirs à la maison comme si cela était leur rôle (billet, billet, billet et billet). Cette série d'articles devait évidemment mener à la suggestion d'abolir les devoirs comme l'a fait Nathalie Collard dans La Presse (billet).
L'année 2007 aura été marquée par de nombreux questionnements sur la gestion des finances des universités. Qu'on me comprenne bien: le gouvernement Charest ne s'est pas tant intéressé à leur financement qu'à la façon dont ces dernières gèrent les sommes qu'elles reçoivent du provincial.
Les élections provinciales s'en viennent
19 décembre 2007
Votre rétrospective 2007
18 décembre 2007
Big Brodeur approche
17 décembre 2007
Argent blanc
16 décembre 2007
Violence à l'école et solutions
- Un enseignant accueille une nouvelle élève dans sa classe. On prend bien soin de ne pas lui indiquer que celle-ci a écrit des courriels invitant à une fusillade dans l'école d'ou elle a été expulsée, question qu'elle ne soit pas étiquetée par ses nouveaus profs. Et quand celle-ci se battra à coups de poing à l'heure du midi, l'enseignant l'apprendra une semaine plus tard par la «rumeur» puisque la direction de l'école n'indique pas les motifs d'une suspension..
- Deux élèves avec lesquels l'enseignant a un contact privilégié sont suspendus. Aucune information n'est divulguée sous le prétexte de la confidentialité du dossier des élèves, dossier que l'enseignant peut consulter s'il se rend au bureau de la secrétaire! Finalement, il finira par découvrir que les élèves ont été surpris à consommer des psychotropes à l'école, ce qui lui permettra de discuter drogue avec ces jeunes et de les accompagner comme adulte signifiant dans leurs démarches auprès des intervenants en toxicomanie. Mais encore a-t-il fallu qu'il fasse la démarche de s'informer...
- Une direction interdit à des enseignants de parler de cas précis d'élèves en réunion de niveau. Il ne faut pas stigmatiser l'élève... Pourtant, combien de fois ai-je vu des jeunes mieux fonctionner quand ils ont compris que l'ensemble des enseignants travaillaient de concert pour les amener à corriger certains comportements répréhensibles? Combien de fois suis-je intervenu pour indiquer que tel jeune fonctionnait bien dans mon cours, remettant ainsi en question la perception incomplète que quelques collègues avaient de ce dernier?
- Des jeunes peuvent arriver en retard à leurs cours jusqu'à 15 fois dans un mois avant qu'on se penche sur leur cas.
- Des jeunes reçoivent une remise de temps de 45 minutes pour avoir séché quatre périodes d'une heure.
14 décembre 2007
Nouveau sondage: l'ADQ et l'éducation
- oui
- non
- oui, il ne peut que faire mieux que les autres
- non, il ne sera pas mieux que les autres
La violence à l'école
- violence physique de la part d'un élève? 1 (4%)
- violence verbale de la part d'un élève? 13 (54%)
- violence physique et verbale de la part d'un élève? (7 (29%)
- je n'ai jamais été victime de violence de la part d'un élève. 3 (12%)
Dans les faits, j'aurais tendance à croire que le climat, dans les classes du Québec, se serait dégradé depuis des années ou, à tout le moins, que les jeunes en mènent plus large.
12 décembre 2007
Bourgault: parole et liberté
Les déjeuners masqués
Au menu donc: du pain grillé, du beurre d'arachides, des confitures pas trop chimiques, à l'occasion des fruits, le tout évidemment fourni à même mon épicerie.
L'idée de ces déjeuners d'avant exeamen m'est venue pour plusieurs raisons
Tout d'abord, plusieurs élèves ne déjeunent pas en se levant. Ils le font à l'école, quand il le font bien sûr! C'est donc une occasion de leur montrer qu'il ne faut pas travailler l'estomac vide. Je joins la parole aux actes. Être conséquent avec son enseignement, c'est fout comme ça vous donne de la crédibilité et comme les élèves vous estiment pour ce que vous faites pour eux.
Il y a aussi ces quelques élèves de mon coin pour qui le déjeuner que j'organise est un repas qui ne coûte rien à leur famille. Ma banlieue riche a des poches de pauvreté, quoi qu'on en pense. J'accueille tout le monde sans exception, parfois même les élèves de mes collègues. Donc, impossible d'identifier qui est là et pourquoi.
Enfin, il y a des raisons pédagogiques. Ce déjeuner est avant tout une occasion pour les élèves de réviser, d'échanger sur l'examen à venir. Il me permet aussi de répondre à leurs dernières questions et de rassurer les plus anxieux.
Avec les années, j'ai compris que cette formule était gagnante et ne présentait que des avantages. Les quelques dollars que coûte ce déjeuner sont un investissement éducatif bien placé. Plus de la moitié de mes élèves viennent faire leur tour, ce qui est un bon résultat quand on sait que l'autre moitié prend l'autobus scolaire!
Une nouveauté cette année: le beurre d'arachides sera sur une table à part, avec son couteau. On va appeler cela un accommodement alimentaire. J'ai demandé à mes élèves s'il y en avait qui était allergique au Super Smoth Crémeux de Kraft. Aucun. On va juste s'assurer d'éviter la contamination croisée au cas...
11 décembre 2007
Réforme: interdiction de mesurer le français
10 décembre 2007
Les accommodements alimentaires
Une journée de fou aujourd'hui. Il y aurait tant de choses sérieuses à raconter, mais je préfère y aller avec de la légèreté.
Ce matin, Prof masqué n'a pas eu le temps de déjeuner à la maison. Qu'à cela ne tienne: il se sustentera à la cafétéria de son école.
- (ton affamé) Un orde de toast au beurre de pinottes, s"il vous plait.
- (ton blasé) On a pas de beurre de pinottes.
- (ton ironique) Vous êtes back order de pinotte?
- (ton «y'é tu fatiguant») Non, non, on a pu de beurre de pinottes. C't'à cause des allergies.
- (ton ahuri) Pardon, je ne comprends pas. Il n'y a pas de beurre d'arachide à la cafétéria, pas même des petits contenants individuels que je pourrais tartiner moi-même sur mon pain grillé?
- (ton «y va-tu s'tanner de ses questions, lui, là») Non, non, on a pas de beurre de pinottes pantoute. C't'à cause des allergies. Din coup que je salirais queuque chose avec mon couteau, pis qu'un jeune en mourirait.
Une question: si je suis allergique aux légumes mous et trop cuits, pouvez-vous interdire le brocoli?
Une question : si j’amène mon beurre d’arachides, est-ce que je peux l’utiliser quand même?
Une question : si je suis allergique à ceux qui imposent tout à la cafétéria, est-ce que je peux créer une commission Bouchard-Taylor?
09 décembre 2007
Famille, pauvreté et école
07 décembre 2007
La CSDM et le français
06 décembre 2007
Les parents, l'école et l'État
05 décembre 2007
Un gouvernement incompétent
04 décembre 2007
Réforme: une petite montée de lait en passant
Début de la montée de lait
Depuis l'arrivée de la ministre Courchesne à l'éducation, il est de bon ton chez les défenseurs de la réforme de se plaindre que le Renouveau pédagogique est voué à l'abattoir, que c'est la faute du MELS qui ne lui a pas donné le soutien nécessaire pour réussir, que les médias étaient tous contre celui-ci dès le début, que les méchants syndicats n'en voulaient pas, que de méchants enseignants ont abusé de la place publique pour le discréditer à coups de mensonges, de demi-vérités et de syllogismes pervers et que sais encore!
Je veux bien compatir avec eux, mais une petite mise au point s'impose :
- La FSE et la CSQ ont déjà appuyé la réforme scolaire à ses débuts. La FSE a même siégé sur la table de pilotage du renouveau. Cet appui a en partie entraîné la création de la FAE, à ce que je sache.
- Pendant dix ans, le MELS a lavé les oreilles de tous les enseignants du Québec avec cette réforme qui lave-plus-blanc-que-blanc. Les moyens pour la réaliser étaient peut-être insuffisants, mais n'avaient rien de comparable avec le peu qu'avaient ceux qui la contestaient.
- Pendant dix ans, les commissions scolaires ont lavé les oreilles de tous les enseignants du Québec avec cette réforme qui lave-plus-blanc-que-blanc. Les conseillers pédagogiques et les directions d'école avaient pour mandat précis de nous vendre le renouveau coûte que coûte.
- Pendant dix ans, tous les ministres de l'Éducation ont lavé les oreilles de tous les enseignants du Québec avec cette réforme qui lave-plus-blanc-que-blanc.: Marois, Legault, Simard... Reid a eu quelques hésitations et a été éjecté pour être remplacé par Fournier qui était tellement insipide et manipulé que c'en était indécent.
- Pendant dix ans, il a fallu se plier à tous les programmes et décrets de cette réforme qui lave-plus-blanc-que-blanc.
- Pendant dix ans, le journal Le Devoir a été davantage partisan de la réforme que le Journal de Montréal (assez contre, si on fait exception d'une chroniqueure dont je ne donnerai pas le nom) et le quotidien La Presse (plutôt neutre). Les lettres aux lecteurs des pro-réformes ont davantage été publiées que partout ailleurs.
Pendant dix ans, bref, les partisans de la réforme scolaire ont eu, pour prendre cette image, le gros bout du bâton. Oui, la réforme risque de connaître des modifications majeures, peut-être parce qu'elle ne tient pas toutes ses promesses finalement. Mais ce n'est tout de même pas ma faute si les pro-réformes n'ont pas réussi à l'expliquer correctement aux parents et aux enseignants! Ce n'est tout de même pas de ma faute si certains d'entre eux ont créé de ridicules bulletins avec des bonhommes de couleur! Ce n'est tout de même pas de ma faute si certains d'entre eux ont voulu «régir» ma classe en traitant d'anciennes et d'inefficaces mes méthodes pédagogiques en allant jusqu'à suggérer de ne plus faire d'examens à choix de réponses et de dictées! Ce n'est tout de même pas de ma faute s'ils n'ont pas su gérer les dérapages parmi leurs propres partisans! Ce n'est tout de même pas ma faute s'ils n'ont pas su réajuster certains éléments dès qu'il devenait apparent que certaines difficultés surgissaient. Alors, de grâce, qu'ils s'assument un peu! Quand on propose un changement de la sorte, on a le fardeau de la preuve et on doit avoir le courage de ses convictions. Blâmer les autres pour ses insuccès, c'est un peu lassant à la longue.
J'assume tout ce que j'ai écrit, même si j'aurais pu le faire en termes plus élégants. Et je m'excuse auprès de ceux que j'aurais blessés par la véhémence de mes propos, mais il fallait que mes émotions s'expriment.
03 décembre 2007
Voici ce qui n'a pas fait la une
Bientôt rapatrié
Le Tribunal de la jeunesse a accordé une requête pour transférer la garde légale de l'adolescent de 16 ans à la Directrice de la protection de la jeunesse.
La DPJ travaille depuis plusieurs mois à rapatrier l'adolescent au Québec. La décision du Tribunal permettra de placer ce dernier dans une famille d'accueil à son retour au Québec.
Adopté en bas âge dans un orphelinat haïtien par un couple de Boucherville, le jeune avait été «retourné » en Haïti vers l'âge de 11 ans, car ses parents n'étaient pas satisfaits de son comportement.
- Pourquoi cet article n'est-il pas en première page?
- Pourquoi les parents ne sont-ils pas poursuivis immédiatement par les autorités pour avoir abandonné leur enfant?
- Si j'avais abandonné ma blondinette aux yeux bleus en Haïti, la nouvelle aurait-elle reçu un traitement différent?
- Pourquoi certains s'imaginent-ils qu'il y a une garantie accompagnant les enfants adoptés»?
01 décembre 2007
La lecture, la réforme et les parents! (la suite)
Une femme libre :
C'est dans la petite enfance que se développerait le goût de la lecture et les habiletés nécessaires pour apprendre à lire. En ce sens, ce que le parent peut faire de mieux et de plus utile est de lire à son enfant. La fameuse histoire qui est intégrée à l'heure du coucher est un moment affectif fort qui associe lecture à plaisir dans l'inconscient de l'enfant.
Effectivement, tout comme vous, je crois que l'enfance est la période privilégiée de plusieurs apprentissages et certains parents jouent très bien leur rôle à cet égard. Comme vous le mentionnez, l'histoire lue avant le dodo en est un bon exemple.
Si vous me relisez, vous verrez cependant que je parle de «certains parents», «des parents» et non pas de «les parents». Madame Collard n'a d'ailleurs pas ce sens des nuances quand elle parle des enseignants.
Cette dernière demande que l'école ne donne plus de devoir pour permettre à des parents de vivre des activités signifiantes et enrichissantes avec leur jeune, activités qui compenseraient les devoirs enfin disparus. Mais combien de parents le feraient véritablement? Combien de jeunes privera-t-on de ce «service essentiel» (pardonnez-moi ce petit clin d'oeil) pour satisfaire une poignée de revendicateurs?
Quand elle écrit : «Quant aux parents, qui n’ont pratiquement pas vu leur enfant de la journée, ils n’ont souvent qu’une envie : passer du bon temps en famille (les caractères gras sont de moi)», je sourcille et demeure perplexe. Certains parents peut-être, mais combien?
Elle ajoute par la suite; «Celui qui éprouve des difficultés, qui évolue dans un milieu défavorisé, ou dont les parents ne sont pas en mesure de l’aider risque pour sa part de ne pas faire ses devoirs ou alors de mal les faire.» Alors, pourquoi en donner s’ils sont inutiles? Abolissons simplement les devoirs au lieu de se battre pour donner les ressources nécessaires aux élèves et aux parents en difficulté!
Une femme libre, je ne fais pas le procès des parents en général, croyez-moi. J'en connais d'excellents. J'en connais aussi de très mauvais aussi. Seulement, je ne peux rester de marbre devant les propos généralisateurs de Mme Collard. Son texte est empreint d'angélisme et brosse un portrait idyllique des parents. On est complètement hors réalité. Celle que je vis au quotidien dans ma classe.
L’école et les parents doivent se soutenir, quant à moi, dans l’éducation de nos jeunes. L'enseignant est un prolongement du parent et vice-versa. Je remarque cependant que, depuis des années, on remet beaucoup en question l'école, les enseignants, mais rarement les parents. Or, plusieurs des difficultés vécues à l’école ont pour origine le milieu familial de l’élève.
Prenons un cas extrême : si un jeune ne mange pas à sa faim à la maison et qu’il ne peut réussir un examen à l’école, il y a un problème, problème dont le parent n’est peut-être pas responsable, mais dont il est nécessairement une partie de la solution.
Dans un cas moins sensible, quand un père fume un joint avec son fils, il devrait être poursuivi en cour au même titre qu'un parent abuseur. Sauf que les parents sont des payeurs de taxes, sont ceux qui paient nos salaires. Et qui plus est, ils sont aussi des électeurs, ceux qui élisent le ministre de l'Éducation, par exemple. Alors, on se tait.
Oui, l’école a ses torts. Je m’insurge depuis des années pour que l’école donne le meilleur d’elle-même à nos enfants, pour que nos bibliothèques scolaires aient autre chose que de la poussière sur leurs rayons, pour que les incompétents soient invités à se perfectionner ou à se réorienter.
Or, ce dont parle véritablement Mme Collard à travers sa chronique, c’est d’une nouvelle conciliation école-famille. Elle demande de redéfinir ce partenariat qui, quant à moi, ne vaut déjà plus grand-chose. Trop de parents ne jouent plus leur véritable rôle, trop de parents n’appuient plus activement l’école dans l’éducation de leur enfant. Demander d’abolir les devoirs, c’est d’accepter que la situation continue à se dégrader.
Vous écrivez : «La réalité, c'est que la grosse majorité des parents les aiment leurs enfants et essaient de faire de leur mieux, avec ce qu'ils sont, ce qu'ils ont et ce qu'ils peuvent, pour assurer leur bien-être et leur développement.»
Je vous crois. Mais avoir un enfant est une responsabilité importante et on doit faire davantage qu’«essayer». Au Québec, ce mot se traduit par trop souvent par «J’ai fait un effort et ça ne marche pas.» Au Québec, ce mot est l’excuse parfaite pour s’asseoir sur ses deux mains. Au Québec, «essayer» est souvent devenu le contraire de «réussir».
Si on demandait à un parent de renoncer à tous ses avantages pour voir ses enfants réussir (la grosse, maison, les deux voitures, les appareils électroniques, la piscine, etc.), certains y penseraient à deux fois. Voilà une partie du problème de nos jeunes. Et il n’est pas toujours bon de l’écrire tout comme il n'est pas toujours bon de rappeler certains parents à leur... devoir.