Horreur! Le diplôme que le MELS a envoyé aux finissants de cinquième secondaire comprend
une erreur. Ainsi, il est écrit «soussignées» alors qu'il aurait fallu écrire «soussignés» puisque l'accord de cet adjectif aurait dû être effectué avec la ministre de l'Éducation et son sous-ministre qui sont les donneurs d'accord ici. Il n'en fallait pas plus pour que certains chroniqueurs en fassent les gorges chaudes. Ils ont effectivement raison. Une telle erreur est impardonnable.
L'une d'entre eux en rajoute en s'insurgeant contre le fait que le MELS ne corrigera pas la faute d'orthographe puisque d'expédier des diplômes corrigés aux finissants coûterait trop cher, soit autour de 225 000$.
Cependant.
De façon humoristique, je dirai que certaines chroniqueuses devraient être contentes puisqu'il faut peut-être comprendre de tout cela que le féminin l'emporte enfin sur le masculin dans les accords des adjectifs et des participes passés.
De façon plus terre-à-terre, là où je décroche quelque peu, c'est quand je constate que ces mêmes chroniqueurs publient des textes dans lesquels on retrouve souvent des erreurs de même nature. J'ose espérer qu'elles feront preuve de la même rigueur qu'elles demandent au MELS dans leurs écrits. Il y a une certaine facilité à reprocher aux autres ce que l'on ne fait pas soi-même.
Enfin, je suis un dernier mot: si le MELS avait corrigé cette erreur en déboursant 225 000$, certains chroniqueurs, les mêmes peut-être, auraient hurlé au gaspillage. Personnellement, ce ministère a déjà eu l'air assez fou. Il aurait été regrettable que, pour sauver la face, il ait privé le réseau de l'éducation et les élèves d'une telle somme. Par contre, il serait peut-être intéressant que nos amis des médias demandent des comptes aux fonctionnaires rattachés à ce dossier.
Tout cela me rappelle
ce discours de Jean Charest où il indiquait poursuivre son combat pour la langue française et qui comprenait douze fautes majeures.