31 juillet 2010
Et la réalité est...
Un des porte-paroles d'Héma-Québec cet été pour encourager les dons de sang est Pénélope McQuade. Dans une publicité radio, elle explique même qu'elle a donné du sang. Or, en entrevue, la sympathique madame a déjà révélé qu'elle ne pouvait pas le faire puisqu'elle a déjà séjourné dans certains pays dont on se méfie pour ce qui est de ce type de don.
Je ne sais pas, moi, mais ça m'embête... comme porte-parole. Je ne dis pas qu'elle est malhonnête. Elle est remplie de bonnes intentions sauf que. C'est comme si George Laraque faisait de la pub pour les produits Hygrade.
28 juillet 2010
Semaine du chiâlage: la proximité de la malbouffe
Encore une étude sur la proximité des établissements vendant de la malbouffe près de nos écoles. Dans Le Devoir, cette fois-ci. L'amorce du texte dit tout: «Les élèves des quartiers moins nantis courent trente fois plus de risques de croiser un restaurant-minute autour de leur école». Voilà: tout est clair! La malbouffe assiège les écoles pauvres.
C'est d'ailleurs la thèse que reprend allégrement l'article d'Amélie Daoust-Boisvert : «Dans la grande région de Montréal, la moitié des écoles partage son voisinage avec au moins un fast-food. Phénomène particulièrement exacerbé dans les quartiers les plus défavorisés: quatre écoles sur cinq se trouvent à distance de marche d'un roi de la poutine ou autre grand manitou du sous-marin. Dans les quartiers les mieux nantis, les élèves courent trente fois moins de risques de croiser un restaurant-minute autour de l'école.»
Mais c'est fou comme l'auteur de cette étude ne s'intéresse pas aussi à des variables intéressantes comme la densité de la population (plus grande en milieu défavorisé), les règlements de zonage (certaines écoles favorisées sont situées dans des secteurs zonés non commerciaux), etc.
Non, non, le monsieur semble privilégier le préjugé et l'hypothèse à l'analyse stricte des faits. Quelques exemples.
Dans un rayon de 750 mètres autour des 828 écoles primaires et des 340 écoles secondaires, son équipe et lui ont localisé 1061 restaurants-minute (données de 2005) et zoné le tout selon le revenu familial moyen, comme indiqué au recensement de 2001. Écoles primaires, vraiment? «Dans ce cas, ils ne sortent peut-être pas le midi, mais les parents viennent les chercher le soir, et qu'est-ce qui se ramène vite à la maison pour souper...» Sur quoi cette affirmation est-elle fondée?
Le véhicule vient de dépasser l'école primaire Nesbitt, une des plus grandes écoles primaires de la commission scolaire English-Montréal. «Nous sommes dans un quartier défavorisé. Pas d'épicerie, pas de fruiterie, et peut-être des citrons au dépanneur, mais c'est pour la Corona», s'exclame le chercheur. Pas de commentaire.
Et puis, le chercheur ne s'intéresse pas aux faits qui contredisent son modèle de pensée. Et ce n'est pas qu'il ignore leur existence!
Sur ce, l'expédition croise le collège Jean-Eudes. Cette école privée sise dans un milieu moins nanti n'échappe pas au phénomène. Ah bon!
Dans d'autres quartiers défavorisés, comme Verdun ou Hochelaga-Maisonneuve, «il y a aussi des fruiteries et de petits supermarchés. Est-ce que les jeunes y vont, c'est une autre question, mais au moins, ils ont le choix», souligne-t-il. Peut-être qu'influencé par des programmes éducatifs, «le jeune se dira: "Tiens, je vais aller me chercher un sandwich végétarien à la fruiterie"», rêve-t-il.
La Communauto prend la direction d'Outremont. «En 2005, il n'y avait pas de restauration rapide là où nous allons», affirme l'agente de recherche Karine Léger en observant la carte. Surprise! Coin Van Horne et Dollard, «ça a poussé proche de notre avenue d'école!» s'écrie-t-elle. Double Pizza a pignon sur rue depuis 2008, Subway depuis 2007. Désolé, mais il y avait de la malbouffe sur cette rue bien avant cette date. Je le sais: j'en mangeais!
Bref, une étude qui constate certains faits, ne semble pas les creuser plus qu'il ne le faut et a des odeurs moralistes BCBG.
Et qu'est-ce que le monsieur suggère? De la législation. «Ça rajoute à la démonstration que nos environnements ne sont pas neutres. On a un pouvoir de les améliorer plutôt que de les subir. Ensuite, c'est une question de volonté politique, au même titre qu'on élargit les trottoirs ou qu'on installe des dos-d'âne pour réduire les accidents dans certains quartiers.»
Et s'il allait manger dans les écoles, il comprendrait peut-être que la bouffe y est parfois infecte, qu'il y a des jeunes ont besoin de sortir à l'extérieur de ces grosses boites bruyantes, que des jeunes trouvent ça cool la malbouffe, que des parents se contrefoutent de ce qu'ils mangent... Et c'est la même chose dans plusieurs collèges privés.
D'ailleurs, tiens, c'est le revenu des parents des enfants inscrits dans les écoles qui est intéressant, pas nécessairement le quartier où les écoles sont situées. Ça existe des écoles avec des programmes qui attirent des élèves de milieu favorisé et et qui sont situés dans des milieux défavorisés. Mais ça aussi ne semble pas faire partie de son étude.
C'est d'ailleurs la thèse que reprend allégrement l'article d'Amélie Daoust-Boisvert : «Dans la grande région de Montréal, la moitié des écoles partage son voisinage avec au moins un fast-food. Phénomène particulièrement exacerbé dans les quartiers les plus défavorisés: quatre écoles sur cinq se trouvent à distance de marche d'un roi de la poutine ou autre grand manitou du sous-marin. Dans les quartiers les mieux nantis, les élèves courent trente fois moins de risques de croiser un restaurant-minute autour de l'école.»
Mais c'est fou comme l'auteur de cette étude ne s'intéresse pas aussi à des variables intéressantes comme la densité de la population (plus grande en milieu défavorisé), les règlements de zonage (certaines écoles favorisées sont situées dans des secteurs zonés non commerciaux), etc.
Non, non, le monsieur semble privilégier le préjugé et l'hypothèse à l'analyse stricte des faits. Quelques exemples.
Dans un rayon de 750 mètres autour des 828 écoles primaires et des 340 écoles secondaires, son équipe et lui ont localisé 1061 restaurants-minute (données de 2005) et zoné le tout selon le revenu familial moyen, comme indiqué au recensement de 2001. Écoles primaires, vraiment? «Dans ce cas, ils ne sortent peut-être pas le midi, mais les parents viennent les chercher le soir, et qu'est-ce qui se ramène vite à la maison pour souper...» Sur quoi cette affirmation est-elle fondée?
Le véhicule vient de dépasser l'école primaire Nesbitt, une des plus grandes écoles primaires de la commission scolaire English-Montréal. «Nous sommes dans un quartier défavorisé. Pas d'épicerie, pas de fruiterie, et peut-être des citrons au dépanneur, mais c'est pour la Corona», s'exclame le chercheur. Pas de commentaire.
Et puis, le chercheur ne s'intéresse pas aux faits qui contredisent son modèle de pensée. Et ce n'est pas qu'il ignore leur existence!
Sur ce, l'expédition croise le collège Jean-Eudes. Cette école privée sise dans un milieu moins nanti n'échappe pas au phénomène. Ah bon!
Dans d'autres quartiers défavorisés, comme Verdun ou Hochelaga-Maisonneuve, «il y a aussi des fruiteries et de petits supermarchés. Est-ce que les jeunes y vont, c'est une autre question, mais au moins, ils ont le choix», souligne-t-il. Peut-être qu'influencé par des programmes éducatifs, «le jeune se dira: "Tiens, je vais aller me chercher un sandwich végétarien à la fruiterie"», rêve-t-il.
La Communauto prend la direction d'Outremont. «En 2005, il n'y avait pas de restauration rapide là où nous allons», affirme l'agente de recherche Karine Léger en observant la carte. Surprise! Coin Van Horne et Dollard, «ça a poussé proche de notre avenue d'école!» s'écrie-t-elle. Double Pizza a pignon sur rue depuis 2008, Subway depuis 2007. Désolé, mais il y avait de la malbouffe sur cette rue bien avant cette date. Je le sais: j'en mangeais!
Bref, une étude qui constate certains faits, ne semble pas les creuser plus qu'il ne le faut et a des odeurs moralistes BCBG.
Et qu'est-ce que le monsieur suggère? De la législation. «Ça rajoute à la démonstration que nos environnements ne sont pas neutres. On a un pouvoir de les améliorer plutôt que de les subir. Ensuite, c'est une question de volonté politique, au même titre qu'on élargit les trottoirs ou qu'on installe des dos-d'âne pour réduire les accidents dans certains quartiers.»
Et s'il allait manger dans les écoles, il comprendrait peut-être que la bouffe y est parfois infecte, qu'il y a des jeunes ont besoin de sortir à l'extérieur de ces grosses boites bruyantes, que des jeunes trouvent ça cool la malbouffe, que des parents se contrefoutent de ce qu'ils mangent... Et c'est la même chose dans plusieurs collèges privés.
D'ailleurs, tiens, c'est le revenu des parents des enfants inscrits dans les écoles qui est intéressant, pas nécessairement le quartier où les écoles sont situées. Ça existe des écoles avec des programmes qui attirent des élèves de milieu favorisé et et qui sont situés dans des milieux défavorisés. Mais ça aussi ne semble pas faire partie de son étude.
25 juillet 2010
Semaine du chiâlage: les gratteux au dépanneur
La rentrée, c'est dans un mois. Vous ne pensez quand même pas que je vais parler d'école tout l'été quand même!
Cette semaine, étant en vacances, j'ai décidé de me farcir quelques petits billets de chiâlage. Si, si: j'en suis capable. Moi, éternel positif de la vie, jovialiste internationalement reconnu, il m'arrive à l'occasion de regarder d'un oeil critique le quotidien qui m'entoure et de modestement développer au fond de mon coeur gentil des émotions de frustration. Voici donc celle de la journée.
*******
T'as ta journée dans le corps, mais tu dois arrêter au dépanneur acheter du lait, du pain et d'autres cossins si tu veux déjeuner le lendemain matin avec autre chose que des Captain Cruch dans du Coke.
Après avoir traversé des rangées et des rangées de chips de toutes les saveurs, t'être faufilé entre les racks de palettes de chocolat en spécial et avoir presque trébuché sur un restant de pyramides de caisse de 24 «au prix le plus bas permis par la loi» (Criss: une loi pour fixer le prix de la bière, pis Charest a jamais pensé à la changer pour l'augmenter), t'arrive enfin au comptoir pour payer tes achats et tu découvres qu'elle est là, arrivée avant toi, elle, celle qui fait vivre Loto-Québec à elle toute seule.
- M'a prendre un billet de Tomates en fête pis un Biscuit mystère, demande-t-elle au caissier. Ah oui! veux-tu me vérifier mon billet de LottoMax?
Hey! Loto-Québec a installé des machines pour vérifier tes billets, la vieille. Y'en a une au fond du dépanneur. Mais la vieille, elle fait exprès. Elle pourrait se rendre jusque-là avec sa marchette. Au pire, elle mourra écrasée par un rack à chips. Mais elle veut pas parce qu'elle a une idée: elle en profite pour chercher son 25 cennes chanceux pour gratter les billets qu'elle a achetés.
- Wow! J'ai droit à un billet gratuit. M'a en reprendre un, dit-elle au commis qui lui tend son billet de LottoMax du tirage du 20 mai 2009 qui n'a jamais été gagnant et qu'elle a sûrement déjà fait testé 20 fois dans le mois.
Là, je me dis qu'elle a fini, mais elle fouille dans sa sacoche pour chercher son porte-monnaie. Elle le pose sur le comptoir, puis prend son billet gratuit et le gratte. Je ne sais pas pourquoi mais, dans mon coeur, je commence à lui souhaiter du malheur. Et pas seulement un billet perdant.
- Wow! J'ai encore droit à un billet gratuit. Puis, je vais aussi prendre un 7 chanceux violet.
Calvaire, c'est pu un dépanneur icitte, c'est un casino!
Elle reprend son vieux billet de LottoMax en disant qu'elle va le vérifier à la maison parce qu'elle ne fait pas confiance aux machines. Mais pourquoi tu l'as fait testé, épaisse? Puis, elle gratte son billet gratuit. Dans ma tête, je pense à un lit. Pas pour le partager avec elle! Je ne suis pas gérontophile! Pas pour dormir, même si j'ai sommeil. Non, un lit de mort. SON lit de mort.
Fiou! Son dernier billet n'est pas gagnant. Je ne veux pas me plaindre, sauf que je ne suis pas un haltérophile, moi. Le pain, le lait, un litre de jus, de la litière pour le chat, ça commence à peser lourd.
Elle ouvre son portefeuille. Yesss! On approche de la fin.
Elle farfouille dans son portefeuille. C'pas grave qu'elle ait la vue basse et laissé ses lunettes à la maison même si elle est venue au dépanneur avec son GrandMarquis 1983: elle va bien trouver un 10 ou un 20$, je suis sûr.
Pis, là, elle sort une carte de guichet en disant au commis:
- Chu pas ben habituée avec ça, mais on va essayer voir si ça marche...
******
En passant, j'ai mis en lien les noms des loteries pour que vous ne pensiez pas que je les ai inventés. Je ne sais pas ce qu'ils fument à Loto-Québec, mais c'en est du bon. À quand LottoMarde? «Grattez le tas chanceux et remportez...»
Cette semaine, étant en vacances, j'ai décidé de me farcir quelques petits billets de chiâlage. Si, si: j'en suis capable. Moi, éternel positif de la vie, jovialiste internationalement reconnu, il m'arrive à l'occasion de regarder d'un oeil critique le quotidien qui m'entoure et de modestement développer au fond de mon coeur gentil des émotions de frustration. Voici donc celle de la journée.
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T'as ta journée dans le corps, mais tu dois arrêter au dépanneur acheter du lait, du pain et d'autres cossins si tu veux déjeuner le lendemain matin avec autre chose que des Captain Cruch dans du Coke.
Après avoir traversé des rangées et des rangées de chips de toutes les saveurs, t'être faufilé entre les racks de palettes de chocolat en spécial et avoir presque trébuché sur un restant de pyramides de caisse de 24 «au prix le plus bas permis par la loi» (Criss: une loi pour fixer le prix de la bière, pis Charest a jamais pensé à la changer pour l'augmenter), t'arrive enfin au comptoir pour payer tes achats et tu découvres qu'elle est là, arrivée avant toi, elle, celle qui fait vivre Loto-Québec à elle toute seule.
- M'a prendre un billet de Tomates en fête pis un Biscuit mystère, demande-t-elle au caissier. Ah oui! veux-tu me vérifier mon billet de LottoMax?
Hey! Loto-Québec a installé des machines pour vérifier tes billets, la vieille. Y'en a une au fond du dépanneur. Mais la vieille, elle fait exprès. Elle pourrait se rendre jusque-là avec sa marchette. Au pire, elle mourra écrasée par un rack à chips. Mais elle veut pas parce qu'elle a une idée: elle en profite pour chercher son 25 cennes chanceux pour gratter les billets qu'elle a achetés.
- Wow! J'ai droit à un billet gratuit. M'a en reprendre un, dit-elle au commis qui lui tend son billet de LottoMax du tirage du 20 mai 2009 qui n'a jamais été gagnant et qu'elle a sûrement déjà fait testé 20 fois dans le mois.
Là, je me dis qu'elle a fini, mais elle fouille dans sa sacoche pour chercher son porte-monnaie. Elle le pose sur le comptoir, puis prend son billet gratuit et le gratte. Je ne sais pas pourquoi mais, dans mon coeur, je commence à lui souhaiter du malheur. Et pas seulement un billet perdant.
- Wow! J'ai encore droit à un billet gratuit. Puis, je vais aussi prendre un 7 chanceux violet.
Calvaire, c'est pu un dépanneur icitte, c'est un casino!
Elle reprend son vieux billet de LottoMax en disant qu'elle va le vérifier à la maison parce qu'elle ne fait pas confiance aux machines. Mais pourquoi tu l'as fait testé, épaisse? Puis, elle gratte son billet gratuit. Dans ma tête, je pense à un lit. Pas pour le partager avec elle! Je ne suis pas gérontophile! Pas pour dormir, même si j'ai sommeil. Non, un lit de mort. SON lit de mort.
Fiou! Son dernier billet n'est pas gagnant. Je ne veux pas me plaindre, sauf que je ne suis pas un haltérophile, moi. Le pain, le lait, un litre de jus, de la litière pour le chat, ça commence à peser lourd.
Elle ouvre son portefeuille. Yesss! On approche de la fin.
Elle farfouille dans son portefeuille. C'pas grave qu'elle ait la vue basse et laissé ses lunettes à la maison même si elle est venue au dépanneur avec son GrandMarquis 1983: elle va bien trouver un 10 ou un 20$, je suis sûr.
Pis, là, elle sort une carte de guichet en disant au commis:
- Chu pas ben habituée avec ça, mais on va essayer voir si ça marche...
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En passant, j'ai mis en lien les noms des loteries pour que vous ne pensiez pas que je les ai inventés. Je ne sais pas ce qu'ils fument à Loto-Québec, mais c'en est du bon. À quand LottoMarde? «Grattez le tas chanceux et remportez...»
23 juillet 2010
Cet homme est un menteur
Le député conservateur Maxime Bernier affirme avoir reçu 1 000 plaintes par jour lors du dernier recensement à l'effet que le questionnaire long obligatoire brimait la vie privé de des citoyens canadiens.
Le hic, c'est qu'il gardé aucune de trace de ces plaintes. Il faut dire que l'homme a fait ses preuves en ce qui a trait à perdre ses dossiers...
22 juillet 2010
Projets d'été
Bibco me trouve trop tranquille, je crois. Il faut dire que je me suis voté un été pepère. Enfin, pepère, c'est vite dit.
Les deux premières semaines, j'ai revisité une partie de mon matériel scolaire pour la prochaine année et conçu de nouveaux trucs rigolos en lecture. Il me reste à retravailler mon cahier de grammaire et concevoir un cahier de dictées pour mes élèves. Ça, c'est la routine. Sauf que je suis en panne de motivation. C'est quand même l'été...
Il y a aussi un projet dans lequel je serai impliqué cet automne et dont je ne veux pas parler pour l'instant. Mais disons que Jonathan va hurler quand il apprendra ce dont il s'agit.
Enfin, j'ai aussi à préparer un atelier que j'animerai lors d'un colloque et dont il faudrait que je me soucie un peu, sauf que je me sens paresseux et que je travaille mieux sous pression.
En dehors du boulot, Fille masquée s'est transformée en adolescente invisible et chiante. Je m'en suis soucié au début, puis j'ai fini par décrocher. Il y a quelques rénovations que j'ai commencé dans la maison et ne soyez pas surpris de me lire sur l'aménagement de ma prochaine salle de bain. Ça risque d'être pissant et pas seulement à cause de mes talents de plombier... PMT: à la rescousse!
Reste enfin que je lis, beaucoup, comme d'habitude. Un seul problème. Je suis 3H: Hypernerveux, Hyperactif et Hypersensible. Impossible pour moi de lire à l'extérieur. L'endroit où je dévore mes romans doit être tranquille, neutre, funéraire. Sinon, aucune concentration possible. J'ai essayé les bouchons à l'extérieur, mais c'est fou comme le vent fait bouger les feuilles dans les arbres! Et je ne parle pas des ombres, des odeurs...
Non, lire, pour moi, se fait à l'intérieur. Pas de coup de soleil en vue.
Les deux premières semaines, j'ai revisité une partie de mon matériel scolaire pour la prochaine année et conçu de nouveaux trucs rigolos en lecture. Il me reste à retravailler mon cahier de grammaire et concevoir un cahier de dictées pour mes élèves. Ça, c'est la routine. Sauf que je suis en panne de motivation. C'est quand même l'été...
Il y a aussi un projet dans lequel je serai impliqué cet automne et dont je ne veux pas parler pour l'instant. Mais disons que Jonathan va hurler quand il apprendra ce dont il s'agit.
Enfin, j'ai aussi à préparer un atelier que j'animerai lors d'un colloque et dont il faudrait que je me soucie un peu, sauf que je me sens paresseux et que je travaille mieux sous pression.
En dehors du boulot, Fille masquée s'est transformée en adolescente invisible et chiante. Je m'en suis soucié au début, puis j'ai fini par décrocher. Il y a quelques rénovations que j'ai commencé dans la maison et ne soyez pas surpris de me lire sur l'aménagement de ma prochaine salle de bain. Ça risque d'être pissant et pas seulement à cause de mes talents de plombier... PMT: à la rescousse!
Reste enfin que je lis, beaucoup, comme d'habitude. Un seul problème. Je suis 3H: Hypernerveux, Hyperactif et Hypersensible. Impossible pour moi de lire à l'extérieur. L'endroit où je dévore mes romans doit être tranquille, neutre, funéraire. Sinon, aucune concentration possible. J'ai essayé les bouchons à l'extérieur, mais c'est fou comme le vent fait bouger les feuilles dans les arbres! Et je ne parle pas des ombres, des odeurs...
Non, lire, pour moi, se fait à l'intérieur. Pas de coup de soleil en vue.
21 juillet 2010
Les statistiques selon P.H. Bienvenu
Miss Math va avoir du contenu pour ses prochains cours. Le sénateur P.H. Bienvenu reprend le devant de la scène avec des déclarations sur les dernières données de l'enquête du Centre canadien de la statistique juridique (CCSJ).
Pour M. Bienvenu, ces données sont faussées. Il va jusqu'à affirmer: «Quelqu'un, quelque part, manipule les chiffres.» L'accusation est importante. Qui plus est, il prête même des intentions aux auteurs de l'enquête: «C'est comme si les criminologues ou les administrateurs du système avaient trouvé une méthode de calcul pour justifier leurs jobs, ou justifier le statu quo en matière de lois et de règlements.»
Le politicien non-élu s'en prend au CSSJ qui indique que, par tranche de 100 000 habitants, le nombre de crimes graves a légèrement baissé au Canada, passant de 1 345 en 1998 à 1342 en 2008. Pour M. Bienvenu, on devrait plutôt parler de nombre absolu. Qu'il y ait cinq meurtres dans une communauté de 500 ou 5 000, c'est la même chose pour lui!
Contre toute logique, M. Bienvenu veut aussi que les disparitions sont comptées comme des actes criminels. Mais comment peut-on présumer du caractère criminel d'une disparition? Vous savez quoi: je crois que toutes les disparitions sont reliées aux extra-terrestres. Des kidnappings intergalactiques! Et comme ils ont augmenté de 40% au cours des dernières années, il est temps que les conservateurs renforcent les lois en ce qui a trait à ces êtres venus d'ailleurs.
M. Bienvenu critique le manque de rigueur du CSSJ. Il devrait, encore une fois, peut-être se donner le temps de penser avant de parler...
Pour M. Bienvenu, ces données sont faussées. Il va jusqu'à affirmer: «Quelqu'un, quelque part, manipule les chiffres.» L'accusation est importante. Qui plus est, il prête même des intentions aux auteurs de l'enquête: «C'est comme si les criminologues ou les administrateurs du système avaient trouvé une méthode de calcul pour justifier leurs jobs, ou justifier le statu quo en matière de lois et de règlements.»
Le politicien non-élu s'en prend au CSSJ qui indique que, par tranche de 100 000 habitants, le nombre de crimes graves a légèrement baissé au Canada, passant de 1 345 en 1998 à 1342 en 2008. Pour M. Bienvenu, on devrait plutôt parler de nombre absolu. Qu'il y ait cinq meurtres dans une communauté de 500 ou 5 000, c'est la même chose pour lui!
Contre toute logique, M. Bienvenu veut aussi que les disparitions sont comptées comme des actes criminels. Mais comment peut-on présumer du caractère criminel d'une disparition? Vous savez quoi: je crois que toutes les disparitions sont reliées aux extra-terrestres. Des kidnappings intergalactiques! Et comme ils ont augmenté de 40% au cours des dernières années, il est temps que les conservateurs renforcent les lois en ce qui a trait à ces êtres venus d'ailleurs.
M. Bienvenu critique le manque de rigueur du CSSJ. Il devrait, encore une fois, peut-être se donner le temps de penser avant de parler...
19 juillet 2010
Slaque la pédale: SAAQ (ajout)
Dans un monde où l'on se plaint de la mauvaise qualité du français des jeunes, la Société de l'Assurance-automobile du Québec a compris comment il fallait s'adresser à ceux-ci! Son tout récent slogan publicitaire «Slaque la pédale» est un hymne à la bêtise organisationnelle et au mépris de sa clientèle. Et je ne parle pas de la gifle faite à la langue française. Pourquoi ne pas aller plus loin simplement avec: «Menum, menum, menum...»
Et dire qu'on paie pour cela!
******
En passant, juste comme ça, ce message publicitaire est tellement mal foutu qu'il peut signifier le contraire de ce qu'il propose. Par exemple, slaque la pédale des freins.
Et dire qu'on paie pour cela!
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En passant, juste comme ça, ce message publicitaire est tellement mal foutu qu'il peut signifier le contraire de ce qu'il propose. Par exemple, slaque la pédale des freins.
15 juillet 2010
Cours de natation: prise 2
Dans Le Soleil,, Daphné Dion-Viens apporte quelques précisions quant au fameux cours de natation que certains souhaiteraient voir devenir obligatoire à l'école.
Tout d'abord, on parle davantage d'un cours «d'initiation» à la natation. En fait, il s'agirait d'un «programme d'évaluation de trois habiletés de base en natation», selon Raynald Hawkins, directeur général de la Société de sauvetage du Québec.
Ensuite, on étendrait ce cours à l'ensemble du Québec après une expérience pilote auprès de deux écoles de la région de Québec. DEUX écoles. Grosse expérience! Avoir présenté cette expérience comme travail dans mon cours de métho à l'université, mon prof aurait tout simplement ri de moi! Avec raison.
Enfin, et c'est là qu'on découvre toute la saveur de ce projet, ce cours permettrait «d'informer les parents du niveau de compétence de leur enfant dans l'eau et de recommander, dans certains cas, de l'inscrire à un cours de natation.» Aye les parents! Que diriez-vous de vous assurer que votre enfant sache nager parce qu'il a coulé son cours, au propre comme au figuré... Vive l'État maternisant!
Je suis désolé, mais je décroche totalement quand je vois que des initiatives de la sorte sont refilées aux écoles. Je ne suis pas contre la vertu: seulement, je suis excédé qu'on demande toujous aux mêmes d'être vertueux.
Le véritable problème n'est pas les enfants qui ne savent pas nager, mais bien leurs parents qui s'en contrefoutent. Une petite preuve de cela: en Ontario où une telle mesure a été instaurée, on indique que les inscriptions à des cours de natation ont augmenté de 30% depuis l'instauration de cette initiative. De seulement 30% alors que 50% des élèves ont réussi cette initiation avec une veste de sauvetage et que 25% l'ont tout simplement échouée. Ça me semble assez éloquent.
****************************
Dans la même veine, on apprenait ce matin que «Les immigrants au Canada courent plus de risque de se noyer que les personnes nées au Canada». Le voilà le vrai problème! Tant qu'à sombrer dans le ridicule, il est grand temps qu'on s'inspire des méthodes de la CIA et qu'on impose la simulation de noyade à tous les nouveaux venus canadiens ou encore qu'on refuse la citoyenneté canadienne à tout immmigrant qui ne sait pas nager. Pas savoir nager et vouloir venir dans un pays dont la devise est «D'une mer à l'autre»...
Tout d'abord, on parle davantage d'un cours «d'initiation» à la natation. En fait, il s'agirait d'un «programme d'évaluation de trois habiletés de base en natation», selon Raynald Hawkins, directeur général de la Société de sauvetage du Québec.
Ensuite, on étendrait ce cours à l'ensemble du Québec après une expérience pilote auprès de deux écoles de la région de Québec. DEUX écoles. Grosse expérience! Avoir présenté cette expérience comme travail dans mon cours de métho à l'université, mon prof aurait tout simplement ri de moi! Avec raison.
Enfin, et c'est là qu'on découvre toute la saveur de ce projet, ce cours permettrait «d'informer les parents du niveau de compétence de leur enfant dans l'eau et de recommander, dans certains cas, de l'inscrire à un cours de natation.» Aye les parents! Que diriez-vous de vous assurer que votre enfant sache nager parce qu'il a coulé son cours, au propre comme au figuré... Vive l'État maternisant!
Je suis désolé, mais je décroche totalement quand je vois que des initiatives de la sorte sont refilées aux écoles. Je ne suis pas contre la vertu: seulement, je suis excédé qu'on demande toujous aux mêmes d'être vertueux.
Le véritable problème n'est pas les enfants qui ne savent pas nager, mais bien leurs parents qui s'en contrefoutent. Une petite preuve de cela: en Ontario où une telle mesure a été instaurée, on indique que les inscriptions à des cours de natation ont augmenté de 30% depuis l'instauration de cette initiative. De seulement 30% alors que 50% des élèves ont réussi cette initiation avec une veste de sauvetage et que 25% l'ont tout simplement échouée. Ça me semble assez éloquent.
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Dans la même veine, on apprenait ce matin que «Les immigrants au Canada courent plus de risque de se noyer que les personnes nées au Canada». Le voilà le vrai problème! Tant qu'à sombrer dans le ridicule, il est grand temps qu'on s'inspire des méthodes de la CIA et qu'on impose la simulation de noyade à tous les nouveaux venus canadiens ou encore qu'on refuse la citoyenneté canadienne à tout immmigrant qui ne sait pas nager. Pas savoir nager et vouloir venir dans un pays dont la devise est «D'une mer à l'autre»...
13 juillet 2010
Première annonce de la rentrée!
Nous sommes le 14 juillet et j'ai vu aujourd'hui ma première annonce de la rentrée. Je propose donc le boycott des ordinateurs Dell.
12 juillet 2010
Le sénateur Bienvenu: pus capab...
Au départ, l'homme avait suscité ma sympathie. Il avait le courage d'aller devant les médias et de dénoncer l'incurie du système policier et judiciaire. Un homme seul, avec peu de moyens, face à ce gros appareil...
Mais avec le temps, certaines de ses déclarations ont commencé à me friser les oreilles. Puis, le monsieur a été nommé sénateur et, depuis, je ne sais pas comme l'écrire, mais j'aime encore moins ce que je lis de lui. Sans être méchant, je dirais qu'il joue un jeu dangereux: celui d'être utilisé par le pouvoir politique conservateur. Ce n'est pas la première fois qu'on verrait un idéaliste avec une noble cause est récupéré...
Quand il a lié la dimunition du nombre de chasseurs avec la hausse de mères monoparentales, ce qui entraine une augmentation du nombre de chevreuils qui, elle, entraine une hausse des collisions sur la routes, j'ai commencé à trouver qu'il déconnait un peu. Surtout que le monsieur, qui défend les droits des victimes d'actes criminels, est pour l'abolition du registre des armes à feu. Comprenne qui pourra. Surtout quand on sait que l'ensemble des forces policières du Canada estime que celui-ci est un outil indispensable pour la sécurité publique.
Aujourd'hui, il dit être en faveur de la peine de mort dans certains cas, notamment pour une question de coûts. Désolé, mais si on se base sur l'exemple des États-Unis, il en coûte moins cher de garder un meurtrier en cellule que de l'exécuter, les coûts reliés aux procédures judiciaires étant plus élèves que les frais d'incarcération. On parle cependant de cas où, habituellement, le condamné utilise tous les recours possibles pour éviter la peine capitale.
Malgré la réserve que j'émets, l'argument de M. Bienvenu me semble plutôt discutable.
De plus, M. Bienvenu dit qu'il offrirait le choix au détenu le droit de choisir la peine qu'il veut: «Est-ce que, dans ces cas-là, on devrait laisser le libre choix au criminel? Est-ce que, dans ces cas-là, on pourrait dire : »Regardez, on tire la plogue«?»
Pour un conservateur, vient-il de se prononcer pour l'euthanasie? Si j'étais atteint d'une maladie incurable et paralysé, j'aimerais bien, moi aussi, avoir ce choix de mourir.
Je n'ai rien contre les gens qui ont des idées. Juste que, quand on est sénateur et qu'on dispose d'une tribune médiatique, on s'assure de penser et de s'informer un peu plus avant. Et honnêtement, je crois que M. Bienvenu devrait s'abstenir de citer le cas de sa fille dans ce genre de débat, même si celui-ci est à l'origine de ses actions et qu'il est un exemple patent de lacunes judiciaires. En effet, on pourrait finir par trouver qu'il fait de sa croisade une affaire trop personnelle.
Mais avec le temps, certaines de ses déclarations ont commencé à me friser les oreilles. Puis, le monsieur a été nommé sénateur et, depuis, je ne sais pas comme l'écrire, mais j'aime encore moins ce que je lis de lui. Sans être méchant, je dirais qu'il joue un jeu dangereux: celui d'être utilisé par le pouvoir politique conservateur. Ce n'est pas la première fois qu'on verrait un idéaliste avec une noble cause est récupéré...
Quand il a lié la dimunition du nombre de chasseurs avec la hausse de mères monoparentales, ce qui entraine une augmentation du nombre de chevreuils qui, elle, entraine une hausse des collisions sur la routes, j'ai commencé à trouver qu'il déconnait un peu. Surtout que le monsieur, qui défend les droits des victimes d'actes criminels, est pour l'abolition du registre des armes à feu. Comprenne qui pourra. Surtout quand on sait que l'ensemble des forces policières du Canada estime que celui-ci est un outil indispensable pour la sécurité publique.
Aujourd'hui, il dit être en faveur de la peine de mort dans certains cas, notamment pour une question de coûts. Désolé, mais si on se base sur l'exemple des États-Unis, il en coûte moins cher de garder un meurtrier en cellule que de l'exécuter, les coûts reliés aux procédures judiciaires étant plus élèves que les frais d'incarcération. On parle cependant de cas où, habituellement, le condamné utilise tous les recours possibles pour éviter la peine capitale.
Malgré la réserve que j'émets, l'argument de M. Bienvenu me semble plutôt discutable.
De plus, M. Bienvenu dit qu'il offrirait le choix au détenu le droit de choisir la peine qu'il veut: «Est-ce que, dans ces cas-là, on devrait laisser le libre choix au criminel? Est-ce que, dans ces cas-là, on pourrait dire : »Regardez, on tire la plogue«?»
Pour un conservateur, vient-il de se prononcer pour l'euthanasie? Si j'étais atteint d'une maladie incurable et paralysé, j'aimerais bien, moi aussi, avoir ce choix de mourir.
Je n'ai rien contre les gens qui ont des idées. Juste que, quand on est sénateur et qu'on dispose d'une tribune médiatique, on s'assure de penser et de s'informer un peu plus avant. Et honnêtement, je crois que M. Bienvenu devrait s'abstenir de citer le cas de sa fille dans ce genre de débat, même si celui-ci est à l'origine de ses actions et qu'il est un exemple patent de lacunes judiciaires. En effet, on pourrait finir par trouver qu'il fait de sa croisade une affaire trop personnelle.
09 juillet 2010
Le ministère de l'Éducation? Vraiment?
Je ne dis pas que l'idée est mauvaise. Elle est pleine de bonnes intentions. Comme la route qui mène en enfer. Seulement, je commence à m'interroger sur le rôle que l'on veut que l'école joue. On veut-tu que les enfants s'instructionne ou s'éducationne? Que celui qui répond les deux réalise que le nombre d'heures passées en classe ne s'allonge pas de façon magique et qu'on devra déshabiller Pierre pour habiller Jacques.
Toujours est-il que le MELS a décidé que les écoles primaires devront enseigner un cours de natation de base afin d'éviter des noyades chez les plus jeunes. Celui-ci durera environ six heures, soit trois de nature théorique et trois de nature pratique. Lorsqu'ils iront à la piscine, les enfants apprendront à prévoir l'entrée à l'eau par roulade, à nager sur place pendant une minute et à pouvoir nager sur une distance de 50 mètres pour atteindre un point de sécurité.
Questions:
- Quelle matière va-t-on couper pour enseigner ce nouveau cours?
- Qui va défrayer le coût des autobus pour aller à la piscine (parce qu'il s'agit d'une facture supplémentaire, ne l'oublions pas)?
- Avec le transport, parle-t-on d'un cours de six heures ou plutôt d'une dizaine d'heures (trois trajets aller-retour)?
- Combien d'élèves ne savent pas déjà nager si l'on sait que la natation est la deuxième activité la plus populaire chez les jeunes?
- Est-ce que la prudence, ça s'enseigne?
- Et qu'attend-on pour enseigner des consignes de prudence quant aux deux causes les plus importantes de décès chez les moins de 60 ans, soit les accidents automobiles et les empoisonnnements?
Je fais ici une liste des tueurs silencieux dont les écoles devraient absolument traiter avec nos jeunes:
- l'électricité, un ami méconnu et dangereux;
- la malbouffe, une grosse douceur pas bonne;
- le bécicle à pédales, l'antichambre de la chaise roulante;
- les Legos, c'est coloré mais faut pas les manger;
- la cigarette, c'est plus que du bonbon;
- le suicide et comment réussir à se rater;
- et surtout la bêtise humaine, tu peux en mourir.
Finalement, je ne dis pas que cette initiative est mauvaise, sauf que ce n'est pas à l'école de la relever mais bien aux parents. Les mêmes parents qui ne sont pas foutus parfois de clôturer leur piscine convenablement ou de porter un gilet de sauvetage quand ils vont sur l'eau.
Toujours est-il que le MELS a décidé que les écoles primaires devront enseigner un cours de natation de base afin d'éviter des noyades chez les plus jeunes. Celui-ci durera environ six heures, soit trois de nature théorique et trois de nature pratique. Lorsqu'ils iront à la piscine, les enfants apprendront à prévoir l'entrée à l'eau par roulade, à nager sur place pendant une minute et à pouvoir nager sur une distance de 50 mètres pour atteindre un point de sécurité.
Questions:
- Quelle matière va-t-on couper pour enseigner ce nouveau cours?
- Qui va défrayer le coût des autobus pour aller à la piscine (parce qu'il s'agit d'une facture supplémentaire, ne l'oublions pas)?
- Avec le transport, parle-t-on d'un cours de six heures ou plutôt d'une dizaine d'heures (trois trajets aller-retour)?
- Combien d'élèves ne savent pas déjà nager si l'on sait que la natation est la deuxième activité la plus populaire chez les jeunes?
- Est-ce que la prudence, ça s'enseigne?
- Et qu'attend-on pour enseigner des consignes de prudence quant aux deux causes les plus importantes de décès chez les moins de 60 ans, soit les accidents automobiles et les empoisonnnements?
Je fais ici une liste des tueurs silencieux dont les écoles devraient absolument traiter avec nos jeunes:
- l'électricité, un ami méconnu et dangereux;
- la malbouffe, une grosse douceur pas bonne;
- le bécicle à pédales, l'antichambre de la chaise roulante;
- les Legos, c'est coloré mais faut pas les manger;
- la cigarette, c'est plus que du bonbon;
- le suicide et comment réussir à se rater;
- et surtout la bêtise humaine, tu peux en mourir.
Finalement, je ne dis pas que cette initiative est mauvaise, sauf que ce n'est pas à l'école de la relever mais bien aux parents. Les mêmes parents qui ne sont pas foutus parfois de clôturer leur piscine convenablement ou de porter un gilet de sauvetage quand ils vont sur l'eau.
07 juillet 2010
Canicule: les victimes colatérales (ajout)
Mon père était intraitable.
- Non, non, donne-toi pas la peine. J'en ai pas besoin.
- Oui, mais il doit faire chaud dans ton logement?
- Ben, non. Chu correct.
- Mais ça me dérange pas, p'pa. C'est une affaire 10 minutes. Je l'ai déjà acheté.
C'est argument-là, c'était un mensonge. Je comptais l'acheter en route. Et c'était un très mauvais mensonge.
- Comment ça: tu l'as acheté? T'as pas les moyens. Que j't'vois gaspiller ton argent de mëme!
(Notez: acheter quelque chose pour son père, c'est du gaspillage.)
- T'es sûr? Ça me dérange pas.
- Non, j't'ai dit non.
Fin de la discussion. Si on peut appeler ça une discussion.
La nuit même, mon père s'est levé pour aller dans la cuisine. Étourdi par la chaleur, il s'est évanoui et s'est cogné la tête sur le coin de la table de cuisine. Assommé net. Il a repris conscience et a eu le réflexe d'appeler 911.
J'ai été informé de l'incident le lendemain matin.
À l'hôpital, lorsque je suis allé le voir, on n'a pas parlé de l'istallation d'un climatiseur. Père trop orguilleux. Pas le moment de le contrarier avec tous les bidules branchés après lui.
Durant la nuit suivante, une veine a cédé dans la boite crânienne. Hémorragie cervicale massive. Mort cliniquement en une minute.
Il faut chaud, hein. Juste comme ça, sachez que les petits vieux et les petites vieilles ont le thermostat moins efficace avec l'âge. Parfois, ils se décident à boire seulement lorsqu'ils sont rendus au seuil de la déshydratation.
Je n'en écris pas plus. Ça puerait la morale.
******
Les canicules, ça ne date pas d'hier. Ainsi, mon père est décédé il y a quelques années de cela déjà. Dans des circonstances identiques à ce que nous vivons actuellement.
- Non, non, donne-toi pas la peine. J'en ai pas besoin.
- Oui, mais il doit faire chaud dans ton logement?
- Ben, non. Chu correct.
- Mais ça me dérange pas, p'pa. C'est une affaire 10 minutes. Je l'ai déjà acheté.
C'est argument-là, c'était un mensonge. Je comptais l'acheter en route. Et c'était un très mauvais mensonge.
- Comment ça: tu l'as acheté? T'as pas les moyens. Que j't'vois gaspiller ton argent de mëme!
(Notez: acheter quelque chose pour son père, c'est du gaspillage.)
- T'es sûr? Ça me dérange pas.
- Non, j't'ai dit non.
Fin de la discussion. Si on peut appeler ça une discussion.
La nuit même, mon père s'est levé pour aller dans la cuisine. Étourdi par la chaleur, il s'est évanoui et s'est cogné la tête sur le coin de la table de cuisine. Assommé net. Il a repris conscience et a eu le réflexe d'appeler 911.
J'ai été informé de l'incident le lendemain matin.
À l'hôpital, lorsque je suis allé le voir, on n'a pas parlé de l'istallation d'un climatiseur. Père trop orguilleux. Pas le moment de le contrarier avec tous les bidules branchés après lui.
Durant la nuit suivante, une veine a cédé dans la boite crânienne. Hémorragie cervicale massive. Mort cliniquement en une minute.
Il faut chaud, hein. Juste comme ça, sachez que les petits vieux et les petites vieilles ont le thermostat moins efficace avec l'âge. Parfois, ils se décident à boire seulement lorsqu'ils sont rendus au seuil de la déshydratation.
Je n'en écris pas plus. Ça puerait la morale.
******
Les canicules, ça ne date pas d'hier. Ainsi, mon père est décédé il y a quelques années de cela déjà. Dans des circonstances identiques à ce que nous vivons actuellement.
Tu es rendu vieux quand...
Ce matin, petit tour au centre d'achats, question de profiter de la clim et de penser à me procurer quelques biens essentiels. Déambulant dans les allées, j'ai compris que je n'étais plus de la toute première jeunesse quand j'ai reconnu la musique qui flottait dans les airs: du Peter Gabriel...
Me smeble que la musique de centres d'achats, c'est d'habitude plutôt des vieilleries aseptisées, non
Me smeble que la musique de centres d'achats, c'est d'habitude plutôt des vieilleries aseptisées, non
03 juillet 2010
La liberté des uns...
Il arrive parfois qu'on doive discuter de liberté avec des jeunes en classe ou des voisins qui écoutent leur système de son à tue-tête. Il faut alors leur expliquer que la liberté en société est une notion qui a des limites. On utilise alors souvent une phrase du genre: «Ta liberté commence là où finit la mienne.»
J'ai toujours détesté celle-ci puisqu'il oppose deux libertés et mène inévitablement à l'argument stérile du genre: «Oui, mais pourquoi ta liberté serait meilleure que la mienne?»
Ce n'est seulement que, depuis quelques jours, j'ai fait mienne une définition que je considère beaucoup plus simple et opérationnelle en classe. Elle provient de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 (France) et se lit comme suit: «La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui.»
Pourquoi j'aime mieux cette définition? Parce qu'elle met de l'avant l'idée que la liberté comprend le principe de non-nuisance. Elle n'oppose pas deux entités, mais indique que l'acteur de la liberté ne doit pas nuire à l'autre. Celle-ci responsabilise alors celui qui vieut utiliser sa liberté, lui impose un devoir moral de tenir compte de l'autre dans la jouissance de sa liberté.
J'ai toujours détesté celle-ci puisqu'il oppose deux libertés et mène inévitablement à l'argument stérile du genre: «Oui, mais pourquoi ta liberté serait meilleure que la mienne?»
Ce n'est seulement que, depuis quelques jours, j'ai fait mienne une définition que je considère beaucoup plus simple et opérationnelle en classe. Elle provient de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 (France) et se lit comme suit: «La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui.»
Pourquoi j'aime mieux cette définition? Parce qu'elle met de l'avant l'idée que la liberté comprend le principe de non-nuisance. Elle n'oppose pas deux entités, mais indique que l'acteur de la liberté ne doit pas nuire à l'autre. Celle-ci responsabilise alors celui qui vieut utiliser sa liberté, lui impose un devoir moral de tenir compte de l'autre dans la jouissance de sa liberté.
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