30 septembre 2007
Vaut mieux tard que jamais...
29 septembre 2007
À quoi pense Mario Dumont?
28 septembre 2007
La tâche des enseignants: la débilité continue
Sondage et carottes: la malbouffe
À la question «La politique sur la malbouffe...
- 42% ont répondu «me permettra de vendre illégalement des nananes à mes élèves»;
- 14% ont répondu «me poussera à manger à l'extérieur»;
- 21% ont répondu «est la meilleure idée du gouvernement Charest en deux mandats»;
- 21% ont répondu «me fait vomir».
Et maintenant, voici l'analyse de ce sondage par le porte-parole de la maison de sondages Léger et Allégé, monsieur D. Ficient-Léger
Euh! Dans quel kodalk que je parle? J'aime assez ça les kodaks quand je suis dedans!
Bon, on peut expliquer le haut taux de réponses du premier choix (42%) par le fait que ces enseignants tentent de trouver une façon de travailler au noir comme la moitié des Québécois.
Quant au 14% qui indiquent que cette politique les poussera à manger à l'extérieur de leur école, on peut les associer à la catégorie des Québécois lucides: ils ont compris que la nourriture contrôlée par l'État, c'est de la m...
Les 21% qui croient qu'il s'agit de la meilleure politique du gouvernement Charest sont soit atteints d'un déséquilibre mental, soit membres du Parti libéral, soit les deux en même temps. À moins bien sûr que ces répondants aient fait preuve d'ironie.
Enfin, les 21% qui indiquent que cette politique les fait vomir mangent sûrement déjà à la cafétéria de leur école.
27 septembre 2007
Ma bibliothèque de classe
25 septembre 2007
Jeunes enseignants: les marmottes gagnent une manche!
Un titre tendancieux
Martineau en remet une couche!
Pénurie des enseignants et incohérence du MELS
Mais, quant à moi, et mes propos risquent de vous choquer, je ne m'inquiète pas trop de ce phénomène parce qu'il s'apparente à une forme de sélection naturelle et parce qu'il faut l'avouer, il y a plusieurs jeunes étudiants en enseignement qui n'ont pas les ressources personnelles pour travailler en éducation. À ce propos, saviez-vous que c'est notamment dans les facultés d'éducation qu'on retrouve les étudiants avec la cote R la plus faible? De même, il faudrait comparer ce phénomène de départ des jeunes enseignants avec d'autres professions avant de s'alarmer. Sauf que, pour notre syndicat, il s'agit d'une façon de démontrer que la profession est bien malade.
Si le malaise est bien réel, je suis en désaccord avec cette façon de faire qui risque surtout d'avoir l'effet pervers de remettre en cause l'attribution des postes au lieu de s'attaquer aux véritables problèmes en éducation. Je repense au dossier de l'équité et je me rappelle que l'enfer est pavé de bonnes intentions. Au delà des beaux discours, notre syndicat est doué pour toujours faire porter sur les épaules de ses membres ce qui devrait appartenir à d'autres.
24 septembre 2007
L'économie, qu'ossa donne?
«Le Québec a déjà du mal à se tailler une place parmi les gros joueurs, on est très endettés et là, on fait disparaître le seul cours d’économie au secondaire », déplore M. Robitaille, conseiller pédagogique à la retraite et membre de l’Association québécoise pour l’enseignement en univers social (AQEUS). Pourquoi éduquer les jeunes à l'économie quand tout ce que l'on veut est qu'ils consomment? De toute façon, ironiquement, enseigner la notion d'économie ne devait pas être si efficace que cela si on considère que les Québécois sont les plus endettés au Canada.
- «On est conscient que dans tout changement, il y a des deuils à faire, explique Catherine Dupont, directrice des programmes au MELS. Mais l’orientation du cours a changé et il faut faire des choix.»
- «Et il ne faut pas oublier qu’il y a une invitation à toutes les disciplines de se préoccuper des enjeux d’économie, précise Marius Langlois, responsable des programmes du domaine de l’univers social au ministère de l’Éducation. Par exemple, les professeurs de maths pourraient intégrer des apprentissages liés au crédit ou à l’épargne.
- «L’éducation économique peut se faire à la maison», mentionne Catherine Dupont en rappelant que les parents ont aussi un rôle à jouer dans l'éducation économique de leur enfant.
La tâche des enseignants
- 315 minutes reliées à la tâche éducative en présence d'élèves, minutes qui peuvent être consacrées à la récupération, l'encadrement particulier (on ne parle pas de suivi d'élèves auprès des parents), la surveillance ou la réalisation d'activités parascolaires;
- 756 minutes consacrées à ma tâche complémentaire, dont 240 minutes pour l'accueil des élèves en classe et à mes déplacements, 15 minutes à la suppléance dépannage, 120 minutes à des rencontres du matin et 270 minutes au suivi des élèves auprès des parents;
- 540 minutes reliées à du travail de nature personnelle, dont 10 rencontres collectives, trois rencontres de parents, la conception d'outils et de matériel pédagogique, la correction et des communications écrites.
- Si je fais du surtemps, il n'est évidemment ni reconnu ni payé. Je suis un professionnel dont l'horaire est plus rigide que celui d'un employé syndiqué d'usine.
- Le temps de travail de nature personnelle comprend des activités déterminées par la direction. Ou est la logique? Cela revient à dire que, si j'ai une rencontre de parents, je devrai couper dans la correction ou la préparation de mes cours cette semaine-là.
- Tous les enseignants ont une tâche égale. Crotte de boeuf! En connaissez-vous des enseignants d'éducation physique qui corrigent huit heures le soir et la fin de semaine? Dans certains établissements scolaires, certains d'entre eux voient même leur costume payé par l'employeur, convention collective oblige. Essayez de faire payer vos dictionnaire spécialisés en français, on s'en reparlera.
- Mon horaire prévoit du temps de correction que je n'emploierai jamais pour corriger à l'école. Seriez-vous capable de vous concentrer, par exemple, dans un local ou l'on retrouve 26 bureaux d'enseignants et qui est situé à côté d'une classe d'anglais ou un vidéo joue à tue-tête? Je connais peu d'enseignants qui corrigent à l'école. Ils reportent le tout à la maison et font parfois bien plus que les huit heures officielles par semaine.
Le retour des oies blanches
21 septembre 2007
Les lois 142 et 43 toujours actives!
- chaque journée d'action syndicale coûtera une journée de salaire aux participants et trois mois de salaire aux membres de l'exécutif syndical;
- fin de la eprception automatique des cotisations syndicales pour une période de trois mois;
amendes allant de $100 aux participants et de $100 000 au syndicat concerné.
20 septembre 2007
J'ai écrit à Jean Charest!
Un autre mauvais test révélateur
- Le titre lui-même soulève des interrogations. À la page d'accueil de Cyberpresse, on indique correctement : «Êtes-vous plus brillant qu'un jeune de 1re secondaire?» Mais à la page même du test, celui-ci devient: «Êtes-vous plus brillant qu'un jeune de premier (sic) secondaire?»
- Corrigé de la question 1 : «La forêt boréale. La forêt boréale est composée de pins, de sapins, de mélèzes et dépinettes (sic) noires.» Les dépinettes, une nouvelle sorte d'arbres? Je vous ai épargné toutes les autres fois ou on ne retrouvait pas d'apostrophe, mais j'en ai compté plus de 18 autres.
- Question 2 : «Qui a prouvé que la terre (sic) était ronde?» La «Terre» avec une majuscule quand on parle de la planète dans un contexte astronomique.
- Question 3 : «Qui était Charles Perreault (sic)?» Dans Le Petit Robert, on écrit «Perrault», mais est-ce si important de mal orthographier le nom d'un auteur aussi célèbre?
- Corrigé de la question 4 : «Depuis al (sic) fin du 19e siècle...»
- Question et corrigé de la question 5 : manifestement, les concepteurs de ce texte ne savaient pas écrire le titre du recueil de contes arabes des Mille et Une nuits. Alors, ils n'ont pas pris de chance: ils l'ont écrit de deux façons différentes : «Milles et une nuits» et «Mille et Une Nuits».
- Corrigé de la question 5 : «... dont la porte souvre (sic) à ses (sic) mots : «Sésame, ouvre-toi! ». (sic)» On devrait écrire à «ces» mots et le point est inutile à la fin de cette citation.
- Corrigé de la question 10 : «Deux adversaires déplacent chacun leurs pièces, de valeur différentes (sic) ...»
19 septembre 2007
Salaire des enseignants québécois et écart avec le Canada
- $49 586 au Québec
- $56 273 aux États-Unis
- $51 738 Québec
$56 584 Provinces de l'Atlantique - $64 394 Ontario
- $63 396 Provinces de l'Ouest
- $63 235 Canada sans le Québec
- $60 409 Canada incluant le Québec
18 septembre 2007
Un syndicat de «p'tites madames»
- des augmentations de salaire pendant qu'on gèle le mien en affirmant que l'État n'a pas les miens de me payer convenablement?
- rejoindre la moyenne canadienne alors que les profs québécois sont parmi les moins bien payés au Canada?
- l'abrogation de la Loi 37 qui déterminait les conditions de travail des médecins pendant qu'on nous imposait nos conditions de travail?
- des journées d'étude et le report d'opérations urgentes alors qu'on nous traînait devant le Conseil des services essentiels parce qu'on s'habillait en noir et refusait de faire du surtemps avec les activités para-scolaires?
- maintenir des médecins au Québec alors que l'éducation connaît une pénurie d'enseignants sans précédent et qu'on embauche des gens non qualifiés dans les écoles?
L'autobus de la malbouffe
17 septembre 2007
Quelques lectures policières
Sondage et carottes
- 8% ont répondu «Oui, mais les tiens sont plates»;
- 12% ont répondu «Oui, mais on s'ennuie de ceux Gooba»;
- 28% ont répondu «Oui, si tu ne parles pas d'accommodements raisonnables»;
- 52% ont répondu «Toutes ces réponses».
Unanimement, tous les répondants ont manifesté leur avis que je fasse des sondages en attendant que Gooba soit moins débordée. Ça me touche beaucoup, même si je me suis assuré qu'il ne soit pas possible de répondre non.
Comme Gooba est de retour, je devrais donc retirer cette partie de mon blogue. Cependant, c'est à genou (un seul tout de même) que je lui fais la grande demande: «Gooba, je peux-tu faire des sondages pareil même si tu es revenue parmi nous?»C'est à suivre...
16 septembre 2007
Les grandes légendes pédagogiques
- Prof masqué: Et puis, en quel secondaire enseignes-tu cette année?
- Ex-collègue maintenant dans une école voisine: en troisième.
- PM: Ouins, la réforme.
- ECMDUÉV: je ne m'en fais pas avec cela. Je vais continuer à donner des tests et à enseigner la grammaire.
15 septembre 2007
Home Depot et le Prof masqué
Or, ne voilà-t-il pas que je dois faire couper des tablettes pour la salle de bain. Habituellement, je vais au Réno-Dépôt sauf que, là, ma conscience écologique me suggère d'aller au plus près: le Maison Depot.
Malbouffe: suite et faim
14 septembre 2007
Chaos des bulletins: la routine habituelle, quoi!
Un hymne national québécois version Parti libéral
Né sur lit de neige
Français fut ton premier chant
Depuis, des générations firent cortège
Dans tes veines gravées flancs de montagne ,
Tes forêts bâtirent chaumières
De Nouvelle-France ne reste que champagne
À la ligne, nous avons préféré le filet
Des fourrures et gibiers que tu nous servais
Avons fait parures et festins qui cachaient nos misères
Ton Saint-Laurent nous conduit à mer intérieure
Son souffle amène une langue d'ailleurs
Arrivée, elle aussi, de bateaux qu'il pousse
De nos solitudes est né l'oubli
Des frères arrivés de continents effacés
Sur dos d'oiseaux d'autres forment voiliers
Se posant sur nouveau monde, terre infinie
Ce Québec n'est plus Nouvelle-France
N'est plus seulement partie de pays
Ce Québec plus humain grandit
Parce que son coeur est immense
Habillés de vents
Français continue d'être ton chant
Maintenant tes générations feront cortège
Ah! misère... c'est Gilles Vigneault qui doit en pleurer.
13 septembre 2007
Bientôt de retour!
Malbouffe: déjà un os...
12 septembre 2007
J'investis dans La Belle Pro!
L'UQAM: à coups de pied au Q
- une lettre de Claude Corbo, ancien recteur de l'UQAM;
- un article sur la démission de la rectrice par intérim de l'UQAM;
- une lettre de Daniel Gagnon;
- une lettre d'Éthel Groffier.
11 septembre 2007
Il y en a qui ne comprendront jamais
Privé et public: et les parents?
10 septembre 2007
Ti-test: la suite de la fin
- «Les parents sont tellement perdus dans le nouveau vocabulaire de la réforme que le ministère de l'Éducation devrait carrément leur fournir un lexique pour s'y retrouver, jugent des experts.»
- «Ne comprenant rien au nouveau vocabulaire utilisé depuis la réforme, plusieurs parents ont eu du mal à répondre aux questions en français.»
- «Il faut se poser des questions sur les changements qui ont été faits en français avec la réforme. Des fois j'ai l'impression qu'on applique la règle de pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué», affirme Nathalie Morel, présidente de l'Alliance des professeurs de Montréal.
«Le concept des «expansions de noyau» en français a aussi sérieusement donné du fil à retordre aux répondants.»
C'est évident, car il aurait fallu préciser des noyaux de quels groupes de mots on parlait! Groupe nominal, groupe prépositionnel, groupe sujet, groupe verbal... Mes collègues, ce matin, ont toutes vu le manque de clarté de cette question et elles ont dû déduire la tâche demandée.
Gérald Boutin, professeur au Département d'éducation et formation spécialisées de l'UQAM, et Johanne Fortier, présidente de la Fédération des syndicats de l'enseignement, estiment qu'il faudrait créer un «document pourrait faire la traduction entre ce qu'ils ont appris et ce que c'est devenu.» Ben oui! Il ne faut absolument rien connaître ou comprendre à la réforme de la grammaire de 1995 pour suggérer une telle idée. C'est non seulement la terminologie mais toute la logique de l'analyse de la langue qui a été changée. Méchante brique en perspective!
Quant à Lise Ouellet, présidente de la Fédération des comités de parents, elle ne montre pas une grande capacité d'autonomie: «Ça serait à regarder si c'est un outil qui pourrait être utile pour les parents. Il faudrait que le ministère de l'Éducation fasse une étude pour savoir si les parents en auraient besoin.» Son organisme ne peut-il pas le faire lui-même? Il doit laisser le MELS le décider?
«Votre enquête donne un son de cloche important. C'est un véritable problème pour les parents d'aider leurs enfants à faire leurs devoirs. Il ne faut pas s'en cacher», affirme Gérald Boutin. Une «enquête». Ben voyons donc! Cet universitaire n'a pas vu les failles méthodologiques qu'elle renferme ou quoi? De plus, depuis quand les parents doivent aider les enfants à faire leurs devoirs? Les résultats de ce sondage peuvent s'expliquer bien autrement: le test était mal foutu, les lecteurs du JdeM sont moins bons ou ont moins de mémoire que ceux Devoir (hypothèse), que sais-je encore!
Il est grand temps que cette série de textes finisse. Elle ne fait que culpabiliser les parents, les dévaloriser quant à leur véritable rôle. De plus, elle apporte injustement de l'eau au moulin de ceux qui chiâlent contre l'école et contre la réforme.
Faisons des débats, mais sur de vraies bases, s'il vous plaît!