Impossible de ne pas avoir le coeur serré quand on lit un tel reportage. D'un côté, on se demande si ces gamins ne seraient pas mieux en institution avec des professionnels de la santé mentale. De l'autre, on sait tous que, si on les sort du réseau scolaire, il y a peu de chances qu'ils soient un moindrement scolarisés. En même temps, platement, les budgets consacrés à ces enfants devraient-ils davantage relever du ministère de la Santé et des Services sociaux?
Une chose est certaine cependant: on se demande pourquoi certains font des enfants. La réponse n'est pas simple, je sais. Mais par moment, on aurait envie de juste être politically incorrect et leur sacrer une grosse taloche.
31 mars 2013
30 mars 2013
Le JdeM nous révèle aujourd'hui le cas d'une direction qui a manqué de jugement en donnant à une stagiaire un objet patrimonial que le premier ministre Robert Bourassa avait reçu du président français François Mitterand. Pas fort. Mais vraiment pas fort.
«La direction de l’école Saint-Pierre-Claver n’était pas disponible pour répondre à nos questions lorsque nous l’avons contactée», indique le journal.
«La direction de l’école Saint-Pierre-Claver n’était pas disponible pour répondre à nos questions lorsque nous l’avons contactée», indique le journal.
25 mars 2013
CAQ et élèves en difficulté
Hier, lors du conseil général de la Coalition Avenir Québec (CAQ), les représentants présents ont voté pour que les directions d'école choisissent elles-mêmes les enseignants et le personnel qui s'occuperont des élèves en difficulté. Dans les faits, cette position est logique avec l'idée énoncée par ce parti que chaque école devienne autonome et gère sa propre convention collective.
Un militant de la première heure, Jean-François Roberge, candidat non élu dans le comté de Vachon aux élections du 4 septembre 2012 et ex-président de l'Association des jeunes enseignants du Québec, a cependant émis des réserves quant à cette idée qu'il a désignée comme étant «une boîte de Pandore». Selon le quotidien Le Soleil, il aurait dit en résumé qu'il «y aura autant de conventions collectives à gérer que d'écoles. [...] Le procédé risque «de précariser [davantage] l'emploi» et «d'instaurer» une dynamique, opposant dans chaque établissement des «patrons» à des employés.» Peut-on parler d'épiphanie?
Une autre intervenante a par ailleurs appuyé cette idée en affirmant que «Ce n'est pas n'importe qui qui peut leur enseigner» et que les critères d'embauche actuels faisaient en sorte «qu'Einstein était [jugé comme] un débile, ne l'oublions pas». Au delà de l'exagération grossière et des à-peu-près, ce que cette personne semble ignorer est que ces normes sont édictées par le MELS et qu'une direction ne peut pas, à moins d'une dérogation, embaucher qui elle veut de la sorte. Ce n'est pas une question de convention collective mais de statut légal de l'enseignant.
Enfin, les militants présents ont voté pour le remplacement des commissions scolaires francophones par des centres administratifs. Cette mesure permettrait d'économiser 300 millions, d'après le chef de la CAQ. Trois commentaires.
1- La CAQ ne sait toujours pas quoi faire avec les commissions scolaires anglophones dont le statut pourrait être protégé par la Constitution canadienne. Euh... c'est parce que ça fait un an que cette question est dans l'air.
2- Aucune étude ne vient appuyer les économies qui résulteraient de cette mesure.
3- Des centres administratifs au lieu de commissions scolaires? S'il n'existerait plus de commissaires élus, pour le reste, combien de temps faudra-t-il pour qu'on se retrouve avec des problèmes de gestion similaires à celui que nos connaissons maintenant?
PS: En passant, côté décontamination, si j'étais de la CAQ, je garderais les yeux bien ouverts et ne croirait pas que le tout pourrait se faire rapidement. En Italie, devinez qui a investi ce secteur d'activités? Au Québec, on soupçonne des liens similaires.
Un militant de la première heure, Jean-François Roberge, candidat non élu dans le comté de Vachon aux élections du 4 septembre 2012 et ex-président de l'Association des jeunes enseignants du Québec, a cependant émis des réserves quant à cette idée qu'il a désignée comme étant «une boîte de Pandore». Selon le quotidien Le Soleil, il aurait dit en résumé qu'il «y aura autant de conventions collectives à gérer que d'écoles. [...] Le procédé risque «de précariser [davantage] l'emploi» et «d'instaurer» une dynamique, opposant dans chaque établissement des «patrons» à des employés.» Peut-on parler d'épiphanie?
Une autre intervenante a par ailleurs appuyé cette idée en affirmant que «Ce n'est pas n'importe qui qui peut leur enseigner» et que les critères d'embauche actuels faisaient en sorte «qu'Einstein était [jugé comme] un débile, ne l'oublions pas». Au delà de l'exagération grossière et des à-peu-près, ce que cette personne semble ignorer est que ces normes sont édictées par le MELS et qu'une direction ne peut pas, à moins d'une dérogation, embaucher qui elle veut de la sorte. Ce n'est pas une question de convention collective mais de statut légal de l'enseignant.
Enfin, les militants présents ont voté pour le remplacement des commissions scolaires francophones par des centres administratifs. Cette mesure permettrait d'économiser 300 millions, d'après le chef de la CAQ. Trois commentaires.
1- La CAQ ne sait toujours pas quoi faire avec les commissions scolaires anglophones dont le statut pourrait être protégé par la Constitution canadienne. Euh... c'est parce que ça fait un an que cette question est dans l'air.
2- Aucune étude ne vient appuyer les économies qui résulteraient de cette mesure.
3- Des centres administratifs au lieu de commissions scolaires? S'il n'existerait plus de commissaires élus, pour le reste, combien de temps faudra-t-il pour qu'on se retrouve avec des problèmes de gestion similaires à celui que nos connaissons maintenant?
PS: En passant, côté décontamination, si j'étais de la CAQ, je garderais les yeux bien ouverts et ne croirait pas que le tout pourrait se faire rapidement. En Italie, devinez qui a investi ce secteur d'activités? Au Québec, on soupçonne des liens similaires.
20 mars 2013
L'échec de la réforme
Dans un précédent billet, j'évoquais l'étude des chercheurs Érik Dansereau et François Cardin qui rapportait que la grande majorité des enseignants qu'ils avaient sondés concluait à l'échec de ce qui fut appelé le Renouveau pédagogique. Un commentaire de Gilles me suggérait «Vaut mieux s'en tenir sinon et pour l'instant aux différents bulletins de l'évaluation du renouveau à l'enseignement secondaire.»
Or, voilà que, dans le quotidien Le Soleil (les autres médias semblent manifestement dormir au gaz...), on apprend aujourd'hui qu'une étude commandée par le MELS lui-même semble en venir au même constat: «On est en train de faire plus de mal que de bien», indique Simon Larose, le professeur-chercheur responsable de cette analyse.
Si la présidente de l'Association québécoise des professeurs de français (AQPF), Suzanne Richard, croit que la réforme ne donne peut-être pas les résultats espérés parce qu'elle n'a pas été véritablement appliquée dans les classes, M. Larose écarte cette hypothèse. En effet, dans les écoles où les directions affirment avoir implanté la réforme, les perceptions des parents et des élèves sont encore pire mauvaises qu'ailleurs: «Ça ne donne pas des munitions à ceux qui pensent qu'une implantation plus avancée donnerait de meilleurs résultats», avance le chercheur.
L'équipe de M. Larose note cependant qu'en se basant sur l'épreuve ministérielle de français de cinquième secondaire en écriture, «les jeunes réussissent un peu mieux en grammaire et en orthographe, notamment les élèves en difficulté.» Quelqu'un peut-il signaler à M. Larose qu'une partie de l'explication de ce phénomène se trouve peut-être dans le fait que le MELS a changé à l'époque la facture et la façon d'évaluer cet examen?
Or, voilà que, dans le quotidien Le Soleil (les autres médias semblent manifestement dormir au gaz...), on apprend aujourd'hui qu'une étude commandée par le MELS lui-même semble en venir au même constat: «On est en train de faire plus de mal que de bien», indique Simon Larose, le professeur-chercheur responsable de cette analyse.
Si la présidente de l'Association québécoise des professeurs de français (AQPF), Suzanne Richard, croit que la réforme ne donne peut-être pas les résultats espérés parce qu'elle n'a pas été véritablement appliquée dans les classes, M. Larose écarte cette hypothèse. En effet, dans les écoles où les directions affirment avoir implanté la réforme, les perceptions des parents et des élèves sont encore pire mauvaises qu'ailleurs: «Ça ne donne pas des munitions à ceux qui pensent qu'une implantation plus avancée donnerait de meilleurs résultats», avance le chercheur.
L'équipe de M. Larose note cependant qu'en se basant sur l'épreuve ministérielle de français de cinquième secondaire en écriture, «les jeunes réussissent un peu mieux en grammaire et en orthographe, notamment les élèves en difficulté.» Quelqu'un peut-il signaler à M. Larose qu'une partie de l'explication de ce phénomène se trouve peut-être dans le fait que le MELS a changé à l'époque la facture et la façon d'évaluer cet examen?
19 mars 2013
Tout ça pour ça?
Dans la lignée du billet précédent où je citais cette phrase du président de
l'Association montréalaise des directions d'établissement scolaire
(AMDES), Gaétan Neault: «Il faudrait faire ce qu'on
préconise en éducation, qui est d'évaluer si on a atteint nos
objectifs.»
* * * * * * * * * * * *
Une enquête effectuée auprès de 427 enseignants du primaire et du secondaire montrent que ceux-ci estiment que le Renouveau pédagogique a été un échec cuisant. «En effet, une forte majorité d'enseignants ne croient pas que la réforme a permis aux élèves de mieux apprendre (69 %), de mieux réussir (72 %), d'être plus motivés (69 %), plus outillés (58 %), plus disciplinés (88 %) ou plus autonomes (69 %)», relève le journal Le Soleil.
Les constats des enseignants du secondaire sont plus tranchés encore puisqu'ils dépassent souvent les 80%. Il n'y a là rien de bien étonnant, selon eux, puisque cette réforme a surtout été conçue en tenant compte du primaire où l'organisation de la classe est plus flexible. Au secondaire, par contre, l'enseignement est donné par des spécialistes, ce qui limite les possibilités d'instaurer une pédagogie par projet et l'interdisciplinarité.
Signe que ce sujet est encore très délicat, certaines commissions scolaires ont refusé que leurs enseignants sont sondés à ce sujet.
Un des deux auteurs de l'étude, M. Falardeau, se pose une question fort pertinente: «À la lecture de ces réponses, on peut se demander : tout ça pour ça? On n'arrivera probablement jamais à mettre un coût sur l'implantation de la réforme, mais peu importe combien ç'a coûté, les profs disent que ça ne marche pas.» La réponse concernant les couts de l'implantation de la réforme se chiffrent en milliards de dollars, rien de moins. En milliards.
Finalement, dans un autre article, on apprend que cette étude attribue une partie de l'échec de cette réforme au manque de formation qu'ont reçue les enseignants. Ici, combien on parie que certains vont ressortir le fait que les enseignants ont boycotté les sessions de formation concernant la réforme dans le cadre du renouvellement de leur contrat de travail? Pourtant, ils devraient se rappeler que ce manque de formation a été évoqué bien avant les négociations de l'époque avec le gouvernement, que ce ne sont pas tous les enseignants qui ont boycotté ces formations et que le conflit n'a pas duré tout le temps de l'instauration de cette réforme pédagogique.
On pourra toujours questionner l'étude de MM Falardeau et Cardin, sa méthodologie, ses prémisses, il n'en demeure pas moins qu'elle traduit un profond malaise dans notre système scolaire dont bien des décideurs et certains pédagogues n'ont pas voulu tenir compte.
* * * * * * * * * * * *
Une enquête effectuée auprès de 427 enseignants du primaire et du secondaire montrent que ceux-ci estiment que le Renouveau pédagogique a été un échec cuisant. «En effet, une forte majorité d'enseignants ne croient pas que la réforme a permis aux élèves de mieux apprendre (69 %), de mieux réussir (72 %), d'être plus motivés (69 %), plus outillés (58 %), plus disciplinés (88 %) ou plus autonomes (69 %)», relève le journal Le Soleil.
Les constats des enseignants du secondaire sont plus tranchés encore puisqu'ils dépassent souvent les 80%. Il n'y a là rien de bien étonnant, selon eux, puisque cette réforme a surtout été conçue en tenant compte du primaire où l'organisation de la classe est plus flexible. Au secondaire, par contre, l'enseignement est donné par des spécialistes, ce qui limite les possibilités d'instaurer une pédagogie par projet et l'interdisciplinarité.
Signe que ce sujet est encore très délicat, certaines commissions scolaires ont refusé que leurs enseignants sont sondés à ce sujet.
Un des deux auteurs de l'étude, M. Falardeau, se pose une question fort pertinente: «À la lecture de ces réponses, on peut se demander : tout ça pour ça? On n'arrivera probablement jamais à mettre un coût sur l'implantation de la réforme, mais peu importe combien ç'a coûté, les profs disent que ça ne marche pas.» La réponse concernant les couts de l'implantation de la réforme se chiffrent en milliards de dollars, rien de moins. En milliards.
Finalement, dans un autre article, on apprend que cette étude attribue une partie de l'échec de cette réforme au manque de formation qu'ont reçue les enseignants. Ici, combien on parie que certains vont ressortir le fait que les enseignants ont boycotté les sessions de formation concernant la réforme dans le cadre du renouvellement de leur contrat de travail? Pourtant, ils devraient se rappeler que ce manque de formation a été évoqué bien avant les négociations de l'époque avec le gouvernement, que ce ne sont pas tous les enseignants qui ont boycotté ces formations et que le conflit n'a pas duré tout le temps de l'instauration de cette réforme pédagogique.
On pourra toujours questionner l'étude de MM Falardeau et Cardin, sa méthodologie, ses prémisses, il n'en demeure pas moins qu'elle traduit un profond malaise dans notre système scolaire dont bien des décideurs et certains pédagogues n'ont pas voulu tenir compte.
18 mars 2013
Charité bien ordonnée...
Il ne faut pas m'en vouloir, mais ce blogue s'étiole tranquillement. J'ai cru au départ que mon état d'esprit expliquait ce phénomène. Puis, depuis quelques semaines, je m'aperçois bien qu'il s'agit de tout autre chose.
Comme il m'est difficile de parler de mon quotidien puisque mon activité de blogueur est connue à mon école (sinon, on aurait de jolies conversations, croyez-moi), je commentais jusqu'à tout récemment l'actualité. Sauf que manifestement, l'actualité radote. Ou plutôt: l'éducation radote. Comme si le projet pédagogique de notre réseau scolaire avait des allures du Jour de la marmotte. Quel excellent film, en passant!
Un bémol quant à mon apathie: cette phrase magnifique du président de l'Association montréalaise des directions d'établissement scolaire (AMDES), Gaétan Neault, à propos du projet de restructuration de la commission scolaire de Montréal: . «Ce n'est pas la première fois qu'on vit une restructuration à la CSDM. Il faudrait faire ce qu'on préconise en éducation, qui est d'évaluer si on a atteint nos objectifs.»
Ouaip... savoir s'évaluer.
C'est fou comme, souvent, on ne fait même pas ce que l'on demande à nos propres élèves.
Comme il m'est difficile de parler de mon quotidien puisque mon activité de blogueur est connue à mon école (sinon, on aurait de jolies conversations, croyez-moi), je commentais jusqu'à tout récemment l'actualité. Sauf que manifestement, l'actualité radote. Ou plutôt: l'éducation radote. Comme si le projet pédagogique de notre réseau scolaire avait des allures du Jour de la marmotte. Quel excellent film, en passant!
Un bémol quant à mon apathie: cette phrase magnifique du président de l'Association montréalaise des directions d'établissement scolaire (AMDES), Gaétan Neault, à propos du projet de restructuration de la commission scolaire de Montréal: . «Ce n'est pas la première fois qu'on vit une restructuration à la CSDM. Il faudrait faire ce qu'on préconise en éducation, qui est d'évaluer si on a atteint nos objectifs.»
Ouaip... savoir s'évaluer.
C'est fou comme, souvent, on ne fait même pas ce que l'on demande à nos propres élèves.
10 mars 2013
Anglais intensif au primaire et lenteur gouvernementale
Cette semaine, la ministre de l'Éducation, Mme Marie Malavoy, a indiqué que le gouvernement du Québec n'entendait plus favoriser l'anglais intensif en sixième année dans nos belles écoles primaires. Il a fallu six mois pour annoncer ce qui constituait une promesse électorale importante en septembre dernier. S'il s'agissait d'une conviction profonde chez le Parti québécois, on ne peut pas parler de rapidité à la mettre de l'avant quand on connait ce dossier.
Quelle raison explique cette lenteur? Le MELS a-t-il fait des études exhaustives? Non. A-t-il réuni un comité d'experts? Non. Il a pris une décision avec sa vitesse habituelle. C'est-à-dire: très len-te-ment.
Pourtant, il n'y avait rien de compliqué à décider. Il est clair que le gouvernement québécois n'avait pas le pouvoir d'obliger les écoles à inclure l'anglais intensif dans leur projet éducatif à moins de modifier le programme de formation ou la Loi sur l'instruction publique. La grille-matière relève en effet des conseils d'établissement des écoles.
La ministre sait-elle qu'actuellement, les écoles primaires sont en pleine adoption de leur grille-matière pour 2013-2014? Elle n'aura pas pu donner un signal plus rapidement alors que toutes les consultations ont été effectuées ici et là dans les milieux scolaires. Toujours un pas en retard, comme d'habitude.
Les Libéraux avaient lancé cette idée d'anglais intensif au primaire lors d'un discours à la rentrée parlementaire il y a deux ans afin de séduire une partie de l'électorat québécois. Le premier ministre de l'époque, Jean Charest, a toujours eu le don de ce genre de mesures improvisées. Qu'on pense aux tableaux interactifs... On ne sera jamais assez sévère avec ce genre d'annonces qui créée des attentes chez la population alors que, dans les faits, on nage souvent en pleine improvisation. Et je plains les enseignants du primaire et/ou les directions d'école qui seront aux prises avec des parents voulant un tel programme. Ils auront l'air des méchants refusant ce que les parents estiment être un droit pour leurs enfants.
À cet égard, on ne peut qu'être choqué quand on prend connaissance de la position de la députée libérale Francine Charbonneau, porte-parole de l'opposition officielle en matière d'enseignement primaire et secondaire: selon Radio-Canada, celle-ci «prétend également que le gouvernement précédent ne forçait pas les écoles à implanter le programme de l'anglais intensif, mais qu'il accompagnait plutôt les écoles dans le processus.» Poliment, comme je ne veux pas l'accuser d'être de mauvaise foi, disons que madame Charbonneau a dû être absente du Québec pendant deux ans ou ne connait pas trop ses dossiers.
De même, comment ne pas être complètement fibreglasté quand on lit que la ministre Malavoy va demander à l'École nationale d'administration publique (ENAP) d'effectuer un bilan de la situation dans les écoles où l'on a procédé à l'implantation de l'anglais intensif. À cet égard, les propos de Gilbert Lavoie, chroniqueur à La Presse, sont fort intéressants:
Pourquoi le ministère de l’Éducation n’a-t-il pas déjà un bilan de ces expériences ?
La ministre Marie Malavoy donne six mois à l’ENAP pour faire un tel bilan. Ce n’est pas très long, donc pas très compliqué. Mais le ministère n’a pas été en mesure de faire le même travail ?
Pourquoi n’a-t-on pas mis en place un suivi serré de ce programme dès le départ ? La première préoccupation d’un gouvernement devrait être d’évaluer les conséquences de ses politiques le plus rapidement possible, non ?
J’ai la même question pour l’enseignement de l’anglais dès la première et la 2ème année du primaire. Cela fait au moins cinq ans que ce programme existe. Or il n’a jamais été évalué par le ministère. Est-ce que ça donne des résultats ou si c’est une perte de temps pour les enfants ? On ne le sait pas.
Je n’aime pas taper sur le dos des fonctionnaires. Mais j’aimerais bien avoir la réponse à mes questions. Est-ce que quelqu’un, quelque part, fait le suivi des politiques mises de l’avant par nos politiciens?
Quelle raison explique cette lenteur? Le MELS a-t-il fait des études exhaustives? Non. A-t-il réuni un comité d'experts? Non. Il a pris une décision avec sa vitesse habituelle. C'est-à-dire: très len-te-ment.
Pourtant, il n'y avait rien de compliqué à décider. Il est clair que le gouvernement québécois n'avait pas le pouvoir d'obliger les écoles à inclure l'anglais intensif dans leur projet éducatif à moins de modifier le programme de formation ou la Loi sur l'instruction publique. La grille-matière relève en effet des conseils d'établissement des écoles.
La ministre sait-elle qu'actuellement, les écoles primaires sont en pleine adoption de leur grille-matière pour 2013-2014? Elle n'aura pas pu donner un signal plus rapidement alors que toutes les consultations ont été effectuées ici et là dans les milieux scolaires. Toujours un pas en retard, comme d'habitude.
Les Libéraux avaient lancé cette idée d'anglais intensif au primaire lors d'un discours à la rentrée parlementaire il y a deux ans afin de séduire une partie de l'électorat québécois. Le premier ministre de l'époque, Jean Charest, a toujours eu le don de ce genre de mesures improvisées. Qu'on pense aux tableaux interactifs... On ne sera jamais assez sévère avec ce genre d'annonces qui créée des attentes chez la population alors que, dans les faits, on nage souvent en pleine improvisation. Et je plains les enseignants du primaire et/ou les directions d'école qui seront aux prises avec des parents voulant un tel programme. Ils auront l'air des méchants refusant ce que les parents estiment être un droit pour leurs enfants.
À cet égard, on ne peut qu'être choqué quand on prend connaissance de la position de la députée libérale Francine Charbonneau, porte-parole de l'opposition officielle en matière d'enseignement primaire et secondaire: selon Radio-Canada, celle-ci «prétend également que le gouvernement précédent ne forçait pas les écoles à implanter le programme de l'anglais intensif, mais qu'il accompagnait plutôt les écoles dans le processus.» Poliment, comme je ne veux pas l'accuser d'être de mauvaise foi, disons que madame Charbonneau a dû être absente du Québec pendant deux ans ou ne connait pas trop ses dossiers.
De même, comment ne pas être complètement fibreglasté quand on lit que la ministre Malavoy va demander à l'École nationale d'administration publique (ENAP) d'effectuer un bilan de la situation dans les écoles où l'on a procédé à l'implantation de l'anglais intensif. À cet égard, les propos de Gilbert Lavoie, chroniqueur à La Presse, sont fort intéressants:
Pourquoi le ministère de l’Éducation n’a-t-il pas déjà un bilan de ces expériences ?
La ministre Marie Malavoy donne six mois à l’ENAP pour faire un tel bilan. Ce n’est pas très long, donc pas très compliqué. Mais le ministère n’a pas été en mesure de faire le même travail ?
Pourquoi n’a-t-on pas mis en place un suivi serré de ce programme dès le départ ? La première préoccupation d’un gouvernement devrait être d’évaluer les conséquences de ses politiques le plus rapidement possible, non ?
J’ai la même question pour l’enseignement de l’anglais dès la première et la 2ème année du primaire. Cela fait au moins cinq ans que ce programme existe. Or il n’a jamais été évalué par le ministère. Est-ce que ça donne des résultats ou si c’est une perte de temps pour les enfants ? On ne le sait pas.
Je n’aime pas taper sur le dos des fonctionnaires. Mais j’aimerais bien avoir la réponse à mes questions. Est-ce que quelqu’un, quelque part, fait le suivi des politiques mises de l’avant par nos politiciens?
05 mars 2013
Le tartuffe Boisvenu...
Les positions que défend ce politicien, je ne les ai jamais partagées. Mais sa façon de les marteler et la faiblesse de son argumentation m'ont toujours horripilé.
Un sacré tartuffe... Qu'il se sépare de sa femme pour partir avec son adjointe parlementaire est une affaire personnelle. Par contre, ce champion de la loi et l'ordre viole deux règlements du Sénat en matière d'embauche et d'allocations pour son lieu de résidence. Et le monsieur, qui n'hésite jamais à faire la morale aux autres, parle de respect de sa vie personnelle alors qu'il s'agit ici d'argent public...
Comme le dit un ami, sa façon de se croire moralement au-dessus des autres le pousse peut-être à se croire au-dessus des règles...
Un sacré tartuffe... Qu'il se sépare de sa femme pour partir avec son adjointe parlementaire est une affaire personnelle. Par contre, ce champion de la loi et l'ordre viole deux règlements du Sénat en matière d'embauche et d'allocations pour son lieu de résidence. Et le monsieur, qui n'hésite jamais à faire la morale aux autres, parle de respect de sa vie personnelle alors qu'il s'agit ici d'argent public...
Comme le dit un ami, sa façon de se croire moralement au-dessus des autres le pousse peut-être à se croire au-dessus des règles...
Inscription à :
Articles (Atom)