31 décembre 2008

2008 en quelques événements

Que diriez-vous d'une petite rétrospective éducative de l'année 2008? N'hésitez pas et embarquez avec moi dans ce grand retour en arrière à travers quelques-uns de mes billets impertinents.
Janvier
  • Annonce de la mort prochaine de Chantal «Virgine» Fontaine. On dénonce dans les foyers québécois cette grande perte pour le monde de l'éducation.
  • Toujours se méfier des muffins faits par des élèves. Certains y ajoutent des ingrédients stupéfiants.
Février
  • Publication (ici, ici et ici) du plan Courchesne quant au français. Aucun dictionnaire de plus ne trouvera place dans ma classe, mais on aura beaucoup parler de l'importance du français...
  • Pauline Marois propose que l'histoire et l'anglais soient enseignés en anglais au primaire. Rappelons-nous qu'elle a déjà été ministre de l'Éducation.
Mars
  • La CSDM fait la preuve qu'elle a des difficultés à gérer la neige sur le toit de ses écoles (ici, ici, ici et ici). Quelle crédibilité aura-t-elle quand elle proposera un plan en 221 points pour contrer le décrochage scolaire plus tard dans l'année?
Avril
  • La ministre Courchesne dévoilait sa politique sur la violence à l'école (ici et ici). Les enfants de Patrick Roy ne se sentent pas trop concernés par celle-ci.
Mai
  • Le rapport Bouchard-Taylor y va de quelques suggestions en ce qui concerne l'école québécoise. Québec-Solidaire y va de sa réaction. Qui se rappelle de tout ce psychodrame?
Juin
  • La ministre Courchesne y va de son plan pour les élèves en difficulté. Le plan lui-même semble connaitre des difficultés.
Octobre
  • La Presse découvre qu'il y a encore une pénurie d'enseignants. Vaut mieux tard que jamais.
  • En manoeuvre pré-électorale, la ministre Courchesne écrit aux parents (ici et ici) et vante ses réalisations tout en faisant une erreur d'orthographe.
  • On fêtera l'Halloween sans bonbon dans certaines écoles québécoises (ici et ici). Mario Dumont manque un bon thème électoral qui aurait pu le porter au pouvoir.
Novembre
  • Québec entend embaucher 2 400 nouveaux profs pour réduire la taille des classes - ça sent les élections
  • Mme Marois surenchérit : on est en élection!
Décembre
  • Élections: l'ADQ est quasi rayée de la carte, les commissions scolaires respirent mieux...
  • Michelle Courchesne est reconfirmée à son poste de ministre de l'éducation
  • Des résultats montrent que les élèves «réformés» en arrachent

Après ce bref survol de l'année 2008, il ne me vient qu'une pensée en tête: «Much to do about nothing». Aussi, vaut-il mieux se concentrer sur l'essentiel et vous souhaiter que 2009 vous apportera plaisir dans votre vie personnelle et dans votre travail!

L'année 2009 devrait être sous le signe de la continuité si l'on pense que Michelle Courchesne a conservé le ministère de l'Éducation. Il ne faudrait cependant pas se surprendre si la prochaine année était marquée par un difficile renouvellement de notre convention collective. Un conseil: économisez, car vous pourriez avoir de mauvaises surprises salariales.

29 décembre 2008

État québécois: protège-moi de moi

Le gouvernement du Québec a l'intention d'imposer un prix plancher aux bars et débits d'alcool afin de contrer l'incitation à consommer de l'alcool. En soi, on pourrait se réjouir d'une telle mesure vertueuse, mais diverses questions me titillent l'esprit.
  • Limite-t-on ainsi les possibilités de commercer de certaines entreprises?
  • À force de vouloir protéger la population contre elle-même, ne finit-on pas par l'infantiliser?
  • Pourquoi ne pas imposer une mesure similaire pour la malbouffe? Après tout, des chips en spécial sont une incitation à nuire à sa santé...
  • Et puis, qu'attend-on pour exiger la présence d'un sauveteur pour toute piscine résidentielle, le port du casque pour les enfants promenés en poussette sur la voie publique et le retrait des Pogo des supermarché?
On a beau adopter toutes les lois du monde contre l'alcool au volant, c'est encore une initiative volontaire et bénévole, soit l'opération Nez Rouge, qui a fait le plus pour contrer l'alcoolisme au volant durant le temps des Fêtes, il me semble.

26 décembre 2008

Ou sont nos fameux pédagogues du Renouveau?

Tiens, encore une autre manchette qui tend à démontrer que le Renouveau pédagogique n'a pas eu les effets escomptés: «Le taux de réussite des élèves de sixième année à l'épreuve d'écriture a encore chuté entre 2005 et 2006, passant de 83 % à 81 %. En 2000, ils étaient pourtant 90 % à réussir cet examen.»
Avec cet autre texte ou l'on apprend que les élèves du secondaire connaissent des difficultés en maths et en science, on se demande pourquoi certains fonctionnaires ministériels ne pourraient pas être redevables devant la population du fiasco qu'ils ont engendré. De même, pour les politiciens qui ont appuyé cette démarche pédagogique hasardeuse.
Ah oui, j'oubliais: les échecs de la réforme sont dus aux enseignants incompétents qui ont peur de devenir de véritables professionnels, aux syndicats qui en auraient fait un objet de négociation et à la ministre Courchesne elle-même...
Et les Marois, les Bisaillon, les Bergevin et tous les autres? Comment peuvent-ils nier toute responsabilité dans cette catastrophe touchant une génération de Québécois? Peut-être commencent-ils à être gênés de défendre ce qui semble de plus en plus indéfendable? Dans certains cas, vaut mieux se taire et garder le profil bas.
Quand on impose un changement pédagogique de cette ampleur, on a la responsabilité de la mener correctement, de tenir compte des impondérables, de rallier les intervenants. Encore une fois, le monde de l'éducation, du moins certains de ses décideurs, aura donné des munitions à ceux qui estiment que tout n'y est qu'improvisation et inefficacité.
Je ne suis pas convaincu que les mesures de la ministre Courchesne réussiront, à court terme, à rétablir la situation. Actuellement, le monde de l'éducation au Québec est totalement désorganisé, tiraillé entre des décideurs qui émettent des directives contradictoires, qui sapent l'autorité minstérielle tout en ne s'apercevant pas qu'ils coupent aussi la branche sur laquelle ils sont assis, des enseignants qui ont appris à ne plus tenir compte de ce qu'on leur demande tellement on les a bardassés de façon absurde.

24 décembre 2008

Un conte de Noël

Je m'étais promis de ne pas le faire, donc... je le fais. Il n'y a rien de plus quétaine que Noël, sinon que les contes de Noël. Chacun et chacune se sentent obligés de s'en farcir un, comme si les lecteurs étaient des dindes en attente de remplissage.

La magie de Noël, ce n'est bon que pour les enfants qui n'ont qu'à déballer les cadeaux et dormir dans les manteaux en fourrure des matantes qui sentent le parfum Neige.

(Afin de chasser toute ambiguïté, je précise que ce sont les manteaux et les matantes qui sentent. À la quantité que les matantes en mettent, on croirait d'ailleurs que l'odorat faiblit avec l'âge, à moins que ce ne soit l'odeur de ce parfum qui finisse par tuer toute capacité olfactive.)

Bref, magie de Noël, bof. Sauf que...

Sauf que ce matin, j'ai croisé une voisine d'une amie qui avait une chienne à donner. Une magnifique shi-tsu lirnois. Sage. Silencieuse. Colleuse. Propre. Tout pour l'allergique aux poils que je suis et qui s'ennuie parfois depuis quelque temps. Pas très viril comme pitou, mais à chienne donnée, on ne regarde pas le look, paraît-il.

Vous me voyez venir, hein?

Et bien, vous vous trompez parce que j'ai écrit qu'elle AVAIT une chienne à donner, mais que je suis arrivé trop tard.

«Magie de Noël, bof!», direz-vous.

Encore une fois, vous êtes dans le champ.

Voici ce que la voisine m'appris. Mon ex- chienne en devenir est maintenant la meilleure amie d'un jeune de 12 ans. Atteint de leucémie, il a passé deux ans à l'hôpital et son retour à la maison a été difficile. Après deux ans, il ne connait plus personne. Les gamins de son âge sont passés à autre chose.

Il promène Peggy, court avec Peggy, dort avec Peggy, mange avec Peggy.

Ce matin, je n'ai jamais été ausi content de ne pas avoir de chien.

Joyeux Noël à tous!

22 décembre 2008

Chansons de Noël

Dans un commentaire au billet précédent, Folle à lier y allait d'une chanson de Noël qu'elle aurait entendue vendredi dernier

Proooooofs à genoooooux
Voiciiii ta délivraaaaaanceu!
Nowwwwellllll! ...

Pour ma part, je fredonnais l'air suivant vendredi:

J'ai tellement hâte que ce jour s'achève
Et que je puisse m'en aller
Pour pouvoir vivre des vacances de rêves
Loin des petits braillards survoltés

On a l'esprit des Fêtes ou on ne l'a pas. Vous avez des chansons de Noël à partager?

19 décembre 2008

Enfin!

Dites sans mentir que vous n'aviez pas hâte que les vacances arrivent!








Et puis, que les élèves partent....

13 décembre 2008

On ne badine pas avec Noël!

Ainsi, une suppléante britannique nouvelle dans le métier a été congédiée parce qu'elle aurait affirmé à de jeunes enfants que le Père Noël n'existait pas. Shocking!

«Apparemment, ils parlaient tous de Noël et ils faisaient un peu de chahut. Elle a simplement tout balancé, a indiqué le parent d'un élève traumatisé. Il était effondré, il n'a que sept ans et ça fait partie de la magie de Noël pour lui».

On sait ce que signifie l'expression «un peu de chahut» dans la bouche d'un parent... Et le silence en classe, quand on le demande, ça ne fait pas partie de la magie de l'école? Bien fait pour les gamins. Vous devriez voir comment je traumatise les mien. Et ils sont sages.

11 décembre 2008

Dans mon temps, les élèves étaient mieux...

Vous connaissez sûrement cette phrase pour l'avoir entendue dans la bouche de vieux enseignants blasés et nostalgiques. Ayez tout de même un peu de respect pour nos grand-pères de l'enseignement, car ils n'ont peut-être pas tort si on se base sur cette nouvelle parue aujourd'hui:
«Les petits Québécois perdent encore des points à l'échelle internationale. Selon l'enquête internationale sur les mathématiques et les sciences (TEIMS), les résultats des élèves du secondaire n'ont jamais été aussi bas, confirmant la dégringolade d'une des premières cohortes d'élèves de la réforme. Au primaire, toutefois, les écoliers commencent à remonter la pente.»
La réforme était pour améliorer la réussite de nos élèves, entre autres en sciences ou on a consacré des budgets incroyables au secondaire: laboratoires neufs, équipements modernes... alors que j'enseigne avec les mêmes dictionnaires vieux de 1992 et 1995.
Or, les résultats du TEIMS semblent montrer que ce fut tout le contraire. Bravo à nos décideurs et pédagogues éclairés! Quand j'aurai un peu de temps, je vous raconterai une rencontretrès éclairante avec un conseiller pédagogique de ma CS.

Nos économies d'abord, oui!

Voilà ce qui devait être le slogan du Parti libéral du Québec lors des dernières élections. Malheureusement, une erreur d'impression a changé celui-ci.

Quoi qu'il en soit, M. Charest se rattrape rapidement si on se base sur cette nouvelle:

«Ce que personne ne dira toutefois c'est qu'en rappelant la Chambre rapidement, le gouvernement pourra immédiatement nommer, parmi ses députés, les présidents de commissions parlementaires, les membres du bureau, les présidents de séance, le whip, ses adjoints, et le président du caucus, en tout une vingtaine de postes dotés de primes de 20 à 25% en plus de leur salaire de député. En gros ces primes annuelles représentent autour de 20 000$ par élu.»
Les quatre prochaines années vont être longues...

09 décembre 2008

Un sondage de mauvaise foi

Je reviens avec un sondage lié à l'actualité. Alors, n'hésitez pas à voter pour montrer votre mauvaise foi ou votre bonne connaissance du monde scolaire.

Cette semaine, la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys (CSMB) a annoncé qu'elle entend dépenser 2,4 M$ pour repeindre ses établissements scolaires. L'opération vise à développer le sentiment d'appartenance et la motivation des élèves. Bof... peut-être. Là ou j'ai souri, c'est lorsque j'ai lu l'extrait suivant:

«La CSMB entend ainsi repeindre 95 % du parc immobilier. En fait, seul le siège social, qui abrite les bureaux administratifs, ne sera pas retapé.»

Alors, d'après vous, pourquoi les bureaux administratifs de la CSMB n'ont-ils pas besoin de peinture?
  1. Ils sont repeinturés aux deux ans anyway.
  2. Si on les repeinture, les portes ne fermeront plus tellement la peinture est déjà épaisse.
  3. Les administrateurs n'ont pas besoin de développer un sentiment d'appartenance: ils ont déjà le golf annuel.
  4. Les administrateurs se sont sacrifiés pour le bien-être des élèves.
Avouez que vous avez du choix. Ce n'est pas une élection provinciale ici!

08 décembre 2008

Élections et autres vacheries (édité)

Voilà! Pauline a eu mon vote. En tant qu'homme, je suis fière (oups, fier) d'avoir fait mon effort pour élire une première première ministre au Québec comme le suggérait une publicité du parti Québécois.

Ça paraîtra bien quand je me mettrai un jour à cruiser la gente féminine, j'en suis convaincu... «Pauline Marois, j'ai voté pour elle, même si c'était une femme. Tu vois comment je suis ouvert», que je lui dirai à ma future ex avant qu'elle me donne une grande claque sur la gueule avant me laisser avec l'addition du repas.

Parce que, pour le reste côté nouveauté au PQ, on repassera. Je trouve cela pathétique de vouloir nous convaincre d'élire une candidate parce qu'elle est une femme. Mais il faut dire que Mme Marois a la paranoïa facile. C'est parce qu'elle est une femme qu'on la critique si durement, dit-elle. Même le candidat Blanchet, ivre dans sa voiture, aurait été victime d'un coup monté toujours selon elle. N'avait-il pas mieux à faire que d'être saoul comme une botte en pleine campagne électorale? Là-dessus, pas un mot.

Non, cette campagne fut un long ennui qui n'arrêtait pas de se languir inlassablement. On aurait dit qu'on élisait un gérant d'une caisse populaire. Mme Marois a manqué le bateau en défendant constamment son bilan et en ne représentant pas ce vent de changement dont le Québec a besoin.

Du côté de l'éducation, mes seules émotions sont venus quand j'ai pris connaissance du plan de... Barack Oubama: augmentation des budgets pour rénover les écoles, plan pour s'assurer que chaque jeune Américain puisse avoir accès à Internet. Chez nous, même le canal Météo semble plus excitant.

Mes prévisions électorales? Après une longue et douloureuse cérémonie vaudou, j'ai lu dans les entrailles d'un élève les résultats suivants:

  • Parti Libéral du Québec: 89 députés
  • Parti Québécois: 29 députés
  • Action démocratique du Québec: 4 députés
  • Québec Solidaire: 1 député

06 décembre 2008

Blogue de prof, épanchements personnels et anonymat

Une amie me faisait remarquer qu'elle ne comprenait pas qu'on pouvait s'épancher de façon parfois aussi personnelle sur un blogue relié à l'éducation.

Bon, vous remarquerez que je ne m'épanche plus. Un peu de censure parce que j'ai une ex qui vient, du moins venait, à l'occasion tenter de s'informer sur mon compte sans avoir à me parler en peine face. Il faut croire que, quand tu es cheap dans ta façon de rompre, c'est bien parce que tu l'es un peu de nature aussi... Un jour, je reviendrai ici avec ma sensibilité et mon vécu de classe. Laissons le temps passer. Mais vous ne manquez rien pour attendre.

Donc, peut-on concilier blogue éducatif et personnel?

À mon avis, les deux vont de pair. Notre vision du monde, nos valeurs sont construites selon ce que l'on a vécu, selon ce que l'on connait. Les événements qui surviennent déterminent notre vie et nos façons d'enseigner. Ma fille et ma relation avec cette dernière ont beaucoup marqué ma façon d'enseigner. Et mes élèves ont beaucoup marqué ma façon d'agir avec ma fille.

On ne peut aussi comprendre un prof sans le connaitre, sans savoir ce qui l'anime. Être prof, c'est être authentique et assez ouvert, quant à moi.

J'ai également beaucoup de difficultés avec ceux qui condamnent l'anonymat avec lequel certains blogueurs se protègent. Celui-ci leur permet de dénoncer des situations incroyables qu'ils constatent dans l'éducation, mais aussi de montrer qu'un prof est un humain qui enseigne.

03 décembre 2008

Mon vote ira à...

Bon, c'est bientôt le temps de voter au provincial. Le fédéral, c'est pour un peu plus tard... Donc, j'ai ruminé les divers choix qui s'offraient à moi.

La revanche du mouton enragé

Je n'ai pas envie de voter dans le cadre d'une élection bidon que Jean Charest a déclenché uniquement pour être certains d'être réélu avec une majorité. L'argument qu'il faille un gouvernement fort pour affronter la récession serait fondé si on ignorait à quel point le monsieur aime le pouvoir et ne veut que prendre sa revanche d'avoir été minoritaire.

On sent qu'il ne rêve qu'à cela. Il faut voir avec quelle force de caractère il a marché sur son orgueil depuis les dernières élections pour donner l'image d'un homme à l'écoute et conciliant. Il suffit de regarder ce qui se passe à Ottawa pour comprendre que la politique actuellement au Canada n'est faite que de partisanerie et d'égos blessés.

Élire les Libraux de façon majoritaire, c'est leur donner le mandat clair de faire ce qu'ils veulent. Pas bon. Pas bon du tout quand on repense à l'arrogance avec laquelle ils ont gouverné le Québec il n'y a pas si longtemps.

Également, les Libéraux, sous Charest, sont des conservateurs déguisés. Il suffit de se rappeler de la façon dont ils ont négocié notre dernière entente de travail et dont ils ont traité les éducatrice en milieu familial. Des lois d'exception parfois inconstitutionnelles ou clairement antisyndicales.

Enfin, je repense au fait que le monsieur nous a imposés un contrat de travail ou l'on ne retrouvait aucune augmentation de salaire alors que le Québec connaissait une prospérité économique incroyable. Imaginez maintenant ce qu'il sera tenté de faire durant une récession.
Mr Bean Dumont fait de la politique

L'ADQ a eu sa chance. Elle l'a manquée. Le surnom de Mr Bean pour Mario Dumont, ce n'est pas seulement à cause de sa ressemblance physique mais aussi de sont potentiel intellectuel. On ne peut pas gouverner le Québec à coups d'idées improvisées et de phrases bien tournées.

M. Dumont est un excellent politicien, un bon orateur, mais sans plus. Dans l'opposition, il aurait dû faire un meilleur travail que la performance qu'il nous a livré avec son parti. Je ne lui confierais jamais un gouvernement du Québec. Il n'a pas l'équipe pour le faire ni le talent.

Pauline à la plage

Pauline Marois. La pauvre femme victime qu'on stigmatise parce qu'elle est une femme et parce qu'elle a une apparence bourgeoise. Un cliché stéréotypé qu'elle s'empresse de répéter.
À ce que je sache, Jacques Parizeau a connu le même traitement et on ne l'a jamais vu pleurer sur son sort. Jean Charest, lui, a subi combien de remarques blessantes sur sa coiffure et son poids sans s'épancher là-dessus publiquement? Mais Pauline, c'est Pauline. Épiderme sensible. Besoin d'être aimée.
Besoin de prendre toute la place aussi: «Un Québec gagnant avec Pauline», «le plan Marois». Bref, le PQ semble ne se résumer qu'à elle alors qu'on y retrouve quand même des candidats valables et ministrables.
Et Pauline, c'est la ministre des mises à la retraite des enseignants et de la réforme. C'est la ministre autoritaire qui a de la difficulté à reconnaitre ses erreur. Blâmer Pierre Reid pour les insuccès du renouveau pédagogique est d'un grotesque total quand on sait qu'il n'a fait que passer au MELS.

Mon choix

Mon choix platement, c'est de voter contre les Libéraux, d'espérer qu'ils seront minoritaires, ce dont je doute.

Mon choix platement, c'est Pauline. Eh oui! Je ne veux pas laisser aux Libéraux un majorité trop grande et l'ADQ n'arrivera à rien de bon comme opposition.

Dans le système électoral dans lequel on vit, on choisit trop souvent contre qui on vote. Et dans certains comtés, un vote peut être noyé dans le flot d'une majorité monolithique indécrottable.

À quand la proportionnelle? À quand de vraies élections? Voilà le vrai débat.