03 décembre 2008

Mon vote ira à...

Bon, c'est bientôt le temps de voter au provincial. Le fédéral, c'est pour un peu plus tard... Donc, j'ai ruminé les divers choix qui s'offraient à moi.

La revanche du mouton enragé

Je n'ai pas envie de voter dans le cadre d'une élection bidon que Jean Charest a déclenché uniquement pour être certains d'être réélu avec une majorité. L'argument qu'il faille un gouvernement fort pour affronter la récession serait fondé si on ignorait à quel point le monsieur aime le pouvoir et ne veut que prendre sa revanche d'avoir été minoritaire.

On sent qu'il ne rêve qu'à cela. Il faut voir avec quelle force de caractère il a marché sur son orgueil depuis les dernières élections pour donner l'image d'un homme à l'écoute et conciliant. Il suffit de regarder ce qui se passe à Ottawa pour comprendre que la politique actuellement au Canada n'est faite que de partisanerie et d'égos blessés.

Élire les Libraux de façon majoritaire, c'est leur donner le mandat clair de faire ce qu'ils veulent. Pas bon. Pas bon du tout quand on repense à l'arrogance avec laquelle ils ont gouverné le Québec il n'y a pas si longtemps.

Également, les Libéraux, sous Charest, sont des conservateurs déguisés. Il suffit de se rappeler de la façon dont ils ont négocié notre dernière entente de travail et dont ils ont traité les éducatrice en milieu familial. Des lois d'exception parfois inconstitutionnelles ou clairement antisyndicales.

Enfin, je repense au fait que le monsieur nous a imposés un contrat de travail ou l'on ne retrouvait aucune augmentation de salaire alors que le Québec connaissait une prospérité économique incroyable. Imaginez maintenant ce qu'il sera tenté de faire durant une récession.
Mr Bean Dumont fait de la politique

L'ADQ a eu sa chance. Elle l'a manquée. Le surnom de Mr Bean pour Mario Dumont, ce n'est pas seulement à cause de sa ressemblance physique mais aussi de sont potentiel intellectuel. On ne peut pas gouverner le Québec à coups d'idées improvisées et de phrases bien tournées.

M. Dumont est un excellent politicien, un bon orateur, mais sans plus. Dans l'opposition, il aurait dû faire un meilleur travail que la performance qu'il nous a livré avec son parti. Je ne lui confierais jamais un gouvernement du Québec. Il n'a pas l'équipe pour le faire ni le talent.

Pauline à la plage

Pauline Marois. La pauvre femme victime qu'on stigmatise parce qu'elle est une femme et parce qu'elle a une apparence bourgeoise. Un cliché stéréotypé qu'elle s'empresse de répéter.
À ce que je sache, Jacques Parizeau a connu le même traitement et on ne l'a jamais vu pleurer sur son sort. Jean Charest, lui, a subi combien de remarques blessantes sur sa coiffure et son poids sans s'épancher là-dessus publiquement? Mais Pauline, c'est Pauline. Épiderme sensible. Besoin d'être aimée.
Besoin de prendre toute la place aussi: «Un Québec gagnant avec Pauline», «le plan Marois». Bref, le PQ semble ne se résumer qu'à elle alors qu'on y retrouve quand même des candidats valables et ministrables.
Et Pauline, c'est la ministre des mises à la retraite des enseignants et de la réforme. C'est la ministre autoritaire qui a de la difficulté à reconnaitre ses erreur. Blâmer Pierre Reid pour les insuccès du renouveau pédagogique est d'un grotesque total quand on sait qu'il n'a fait que passer au MELS.

Mon choix

Mon choix platement, c'est de voter contre les Libéraux, d'espérer qu'ils seront minoritaires, ce dont je doute.

Mon choix platement, c'est Pauline. Eh oui! Je ne veux pas laisser aux Libéraux un majorité trop grande et l'ADQ n'arrivera à rien de bon comme opposition.

Dans le système électoral dans lequel on vit, on choisit trop souvent contre qui on vote. Et dans certains comtés, un vote peut être noyé dans le flot d'une majorité monolithique indécrottable.

À quand la proportionnelle? À quand de vraies élections? Voilà le vrai débat.

15 commentaires:

bobbiwatson a dit…

Pourquoi donner un vote à Pauline? Plus on lui en donnera plus elle se sentira forte. A-t-on besoin d'une Pauline forte?

Anonyme a dit…

Moi aussi je vais voter Pauline parce que c'est le seul parti ayant l'indépendance dans ses projets ET qui a des chances de gagner...
Le Québec Solidaire est encore trop loin du pouvoir pour être crédible...

Garamond

Bernard a dit…

En plein dans le 1000

Anonyme a dit…

Le PQ n'est pas, malgré ce qu'elle souhaiterait sans doute, Pauline Marois. Il y a des forces vives là-dedans, des brasseurs de cage environnementalistes et très mobilisés en faveur de la construction d'un pays indépendant.

La liste d'exigences de la CSN est respectée surtout par le PQ (et QS, mais on s'entend-tu pour dire que... ouach...). J'ai voté pour PQ pour cela et parce que c'est là où, malgré tout, il y a un avenir pour un pays. Pas pour Pauline que je ne peux voir en peinture.

Mon blogue sera gardé par une charmante animatrice jusqu'au 5 janvier, à compter de demain soir, Prof masqué. Alors c'est maintenant que je profite de l'occasion pour te souhaiter un Temps des Fêtes en paix avec toi-même. Organise-toi des choses pour te faire plaisir et surtout, je t'en prie, prends bien soin de toi.

Bises, Zed

A.B. a dit…

Moi,je vote pour le Parti Vert. Tant qu'à voter contre mes principes et contre Charest, je vais au moins voter pour le parti qui rejoint le mieux mes valeurs. Pas toutes, évidemment, mais le mieux. Pour ce que ça change, de toute façon...

Une Peste! a dit…

Moi, je donne mon vote à Oncle Tom des Têtes à claques.
Lui, il assume son insondable insignifiance.

Unbelievable!
;-DD

En plus, il nous donne 4 épluche-patates twothousandsix si on vote pour lui.

Lud. a dit…

Comme vous j'ai hâte de pouvoir voter POUR quelqu'un qui saura mettre de la passion et une tête au service de celle-ci. En attendant, je vote PQ, parce que l'objectif, c'est d'éviter un autre gouvernement Charest. «Libérez-nous des libéraux», disait loco Locass... Je suis d'accord. C'est quand même dommage que le seul parti qui propose quelque chose pour l'éducation post-secondaire soit QC Solidaire... Mais enfin. S'il se fortifie, il sera toujours temps de l'élire plus tard, quand il pourra faire davantage pour tous. En attendant, c'est bien Pauline... et ce, malgré les nombreuses fois où elle s'est mis les pieds dans les plats (pour ne pas dire carrément fourré)- et je parle surtout de sa réforme, qui est en train de scraper bien des jeunes... Tout n'est pas perdu, il y a encore des profs (comme vous) qui ont gardé leur bon sens.

Le professeur masqué a dit…

Bobbi: de deux mots, on choisit le moindre. Charest va rentrer. Vaut mieux qu'il soit le moins fort possible. Souvent, on ne donne pas son vote à quelqu'un, on le refuse à un autre.

Garamond: l'indépendance, mais le plus loin possible...

Beranrd: bienvenu ici!

Zed: oui, mais au PQ, Pauline en mêne large...

Mes souhaits à toi aussi, Zed.

Safwan: Tu sais, ici, à la dernière élection, l'ADQ est rentré à la surprise de tous ceux qui avaient voté pour cette formation politique...

Une peste: tu crois les promesses d'Oncle Tom?

Luc: On se comprend tellement bien.

Myriam Huzel a dit…

Éducation et campagne électorale :
L’éducation d’abord, OUI!

Pourquoi l’éducation n’est pas un enjeu majeur dans la présente campagne électorale? Même si les élections ont été déclenchées envers et contre tous sous le motif de la crise financière, il n’en reste pas moins que notre système d’éducation traverse une période difficile et devrait être au cœur des débats. La couverture médiatique en 2008 a relevé plusieurs problèmes qui minent le succès de nos jeunes, tels les difficultés d’apprentissage en lecture et en écriture, le décrochage scolaire, les problèmes qui découlent de l’implantation de la réforme, la violence à l’école, la pénurie d’enseignants, l’intégration des élèves en difficulté dans les classes régulières et les classes surpeuplées. En passant en revue ces grands titres, il est étrange de constater le vide d’idées, de propositions et de positionnement dans la campagne électorale actuelle au sujet des principaux enjeux en éducation. Ces failles qui crevassent le domaine de l’éducation méritent l’attention du prochain gouvernement, et nécessitent une vision à long terme afin d’être en mesure de traiter de tous les dossiers en profondeur.

L’éducation est la grande oubliée de la campagne à tel point que 11 organisations du milieu ont signé un manifeste revendiquant la place centrale de l’éducation, soit son retour comme priorité nationale. Les 11 signataires sont principalement des syndicats et des fédérations d’associations étudiantes qui dénoncent le fait qu’aucune des demandes émises aux trois partis n’ont obtenu de réponses ou de promesses. La plate-forme électorale de chaque parti contient quelques annonces, mais rien n’a été réellement développé dans les détails avec les différents groupes en éducation. Les politiciens ressassent les mêmes idées générales qui correspondent aux tendances du moment en éducation, mais personne ne propose un plan concret et complet pour l’avenir de notre système d’éducation.

Les demandes faites pas les 11 organisations totalisent un coût de 700 millions de dollars pour le financement du préscolaire, le primaire et le secondaire, et 800 millions de dollars pour l'enseignement supérieur. En ce temps de crise financière, est-ce que ces requêtes sont irréalistes? Est-ce que l’importance de l’éducation devrait fluctuée en fonction de la santé économique? Si on se fie au sondage, réalisé par la firme CROP pour le compte du syndicat, selon lequel 97 % des personnes sondées estiment que le gouvernement doit faire de l'éducation une priorité nationale; les demandes en éducation sont légitimes et ne devraient pas être ignorées comme c’est le cas à l’heure actuelle.

L’éducation devrait toujours être une priorité aux yeux d’un gouvernement qui fonde sa légitimité sur des valeurs démocratiques. Même dans un contexte économique précaire, où le Parti Libéral arbore le slogan «L’économie d’abord», l’éducation ne doit pas être dans l’ombre des priorités du moment. Notre système doit pouvoir compter sur des assises solides en tout temps, dont l’éducation, qui constitue la pierre angulaire pour l’avancement collectif et l’innovation sociale.

La Souimi a dit…

J'ai déjà voté. J'ai procédé par élimination. Je suis restée dans l'ambiance de Noël. Je portais mon foulard rouge et j'ai voté VERT.

A.B. a dit…

@ Professeur masqué:
Je sais bien, mais je suis tellement désabusée que je me dis que tant qu'à aller voter, je vais au moins le faire par conviction personnelle. Je trouve ça moins cynique. Moins stratégique, soit. Ça me rend le geste plus acceptable. Je me suis déjà prostituée aux élections fédérales. Une fois par année, c'est assez...lol

Anonyme a dit…

Moi aussi, je vote Pauline. Le monde de l'éducation a encore plus à tirer du PQ que du PLQ ou de l'ADQ.
Moi non plus, je n'ai pas digéré le décret pour conclure le conflit de travail avec les enseignants. Je viens d'ailleurs de ressortir mon autocollant "Loi 142, je me souviendrai!"
Dans mon comté, c'est le candidat libéral qui va l'emporter,on le sait déjà. Pas grave, je vais aller voter PQ fièrement.

Le professeur masqué a dit…

Myriam: l'éducation a été la grande oubliée de cette campagne. Or, il s'agit d'un sujet dont on n'a pas arrêté de parler au cours des mois précédents.

Souimi: bonjour a toi! Je suis content de te savoir si festive!

Safwan: ça risque de recommencer en février...

Gentillesse: parfois, j'aimerais la proportionnelle...

Anonyme a dit…

Beau lapsus, Prof masqué...

J,ai le goût de changé de pseudo!!

Je signe donc,

Gentillesse

A.B. a dit…

Je sais bien. Mais c'est une autre année, 2009...lol Eurk!