31 août 2009

De toutes les couleurs

Bon, après le plan de classe, un autre outil de gestion de classe: les couleurs!

Ainsi, chacun de mes groupes a une couleur distincte. Sur mon horaire, je colore mes périodes d'enseignement selon le groupe auquel je m'adresse. De plus, pour chaque groupe, j'ai un porte-documents qui correspond à sa couleur. Je recueille tous les travaux, les devoirs dans ces portes-documents.

Truc visuel simple et rapide. Pas besoin de mémoriser ou de regarder un numéro de groupe. Une journée, les élèves étaient tellement enthousiastes qu'ils ont même tous porter du vert en l'honneur de leur couleur de classe.

Habitellement, j'évite le jaune (on est votre groupe pipi, hein, monsieur?) ou le rose (ben là, on est des gars. On veut rien savoir du rose...). Certaines années, j'avoue que j'aurais aimé trouvé des surligneurs bruns, mais bon... on n'en meurt pas.

30 août 2009

Un plan de classe efficace (ajout)


J'ai beaucoup de difficulté à comprendre les enseignants du secondaire qui laissent leurs élèves s'asseoir là ou ils le veulent durant leur cours. Un plan de classe présente tellement d'avantages alors que de laisser les jeunes choisir leur place me semble souvent une cause d'indiscipline et de perte de temps.

Avantages du plan de classe

Le fait que le professeur choisisse les places des élèves lui permet d'affirmer son autorité. Chaque année, j'accueille mes élèves en leur disant: «Bienvenus dans MA classe!» Qu'on me comprenne: il s'agit d'un lieu chaleureux, stimulant même, sauf qu'il y a un cheuf et c'est incontestement moi. D'ailleurs, si j'en viens à bouger un élève pour cause d'indiscipline, c'est immédiatement présenté comme un vote de non-confiance à son égard et il le sait. Il sent qu'il va perdre des points dans mon estime et la seule menace de le bouger règle souvent son comportement problématique. En évitant le plus possible de le déplacer, je lui donne également l'occasion de se responsabiliser, d'apprendre à se contenir. Bref, je l'éduque.

Comme les élèves ne choisissent pas leur place, ils ne peuvent donc pas s'asseoir à côté de leur ami et jaser de leur fin de semaine, par exemple. De plus, les petits tannants ne seront pas nécessairement au fond ou ils perdront leur temps ou dérangeront la classe. Moins de situations propres à l'indiscipline.

Quand vient le temps de prendre les présences, un seul coup d'oeil suffit. Il n'est pas nécessaire de procéder à un long et inutile appel nominal. Voilà du temps de gagner et on réduit aussi les risques de bavardage relié à ce temps mort.

Habituellement, je place mes élèves en ordre alphabétique. Quand vient le temps de recueillir des travaux, des documents ou des copies d'examen, tout est déjà en ordre. Encore du temps de gagné!

Enfin, un dernier avantage du plan de classe est qu'il oblige les élèves à connaitre de nouveaux individus et établir de nouveaux contacts. Il ne reste pas entouré de sa gang.

Désavantages du plan de classe

Comme je place mes élèves en ordre alphabétique, ils arrivent parfois que cela cause plus de déplacements dans le cas ou les équipes de travail sont formées par affinités personnelles. On ne peut pas juste coller les bureaux. J'évite cet écueil en les faisant travailler surtout avec leur voisin immédiat.

Une autre difficulté est lorsque l'élève présente un problème nécessitant qu'il soit placé à un endroit précis dans la classe (surdité, problème de vision, de concentration, etc.). Bien évidemment, ici, j'ajuste mon plan de classe en fonction de l'élève.

Comment tricher malgré un plan de classe alphabétique

Ce n'est pas parce que j'ai un plan de classe en ordre alphabétique que je ne peux pas arriver à placer les élèves problématiques là ou je le souhaite. Un plan de classe alphabétique, ça se tricher facilement! Et c'est encore plus facile si on a plus de bureaux que d'élèves.

Habituellement, je fais un plan de classe provisoire. Au bout d'un mois, je vois si j'ai besoin de le refaire stratégiquement. Habituellement, je travaille avec des bécquets (Post-It) sur lesquels j'écris le nom des élèves. Comme je suis un control freak, les bécquets ont la même couleur que celle que j'ai attribuée au groupe. Je reviendrai sur l'idée de la couleur attribuée à un groupe dans un autre billet.

Il s'agit alors de jouer avec les bécquets sur un plan de classe vierge de façon à créer le plan de classe le plus efficace possible. Je peux débuter l'ordre des élèves en partant de la droite, de la gauche, du fond, de l'avant de la classe. Si j'ai des bureux inoccupés, je peux faire des rangées plus courtes ou plus longues. Dans les faits, il est très rare que je ne parvienne pas à mes fins.

Machiavélque, le prof masqué? Oui, beaucoup.

Si vous avez d'autres suggestions ou des commentaires, n'hésitez pas. On va pouvoir construire un savoir qu'on ne m'a jamais enseigné à l'université... En passant, si vous tapez plan de classe sur Google, vous verrez plusieurs autres petites idées reliées aux maths et au vocabulaire. Assez intéressant.

* * * * * * * * *

J'ai un collègue qui a la même maladie que moi, sauf qu'il écrit les noms de ses élèves à l'ordinateur sur ses bécquets. J'envie son caractère perfectionniste!

28 août 2009

Nomination de Jacques Demers: déception!


Vous êtes amateur de hockey et vous écoutez la retransmission des matchs du Canadien à RDS. Vous devriez être déçu de la nomination de Jacques Demers. Quand je pense que Stephen Harper aurait pu nous débarrasser de Benoit Brunet...

27 août 2009

Fric et école privée (ajout)

La récente saga des dons d'Hydro-Québec à des écoles privées a suscité chez moi certaines réflexions.

Tout d'abord, ces écoles n'ont de privés que les profits qu'elles génèrent. Il ne s'agit pas d'organismes à but non lucratif et elles ne retournent aucune somme d'argent générée par leurs activités au gouvernement, à part peut-être des impôts reliées aux entreprises. Pourtant, la grande part de leur financement est d'origine publique. Le gouvernement participe alors aux risques mais pas aux profits. Pourquoi ne parle-t-on pas alors d'écoles en PPP? Les qualifier d'école privée est presque mensonger.

Ensuite, il est faux d'affirmer que le gouvernement subventionne ces écoles en leur versant 60% des frais occasionnés par les élèves qui y sont inscrits comme l'a affirmé le directeur général du Séminaire de Sherbrooke, André Métras, quand il a indiqué au Nouvelliste que les écoles privées doivent trouver les 40 % des sommes non financées par l'État et réussir, par leur mode de gestion, à offrir des services de qualité aux élèves.

En effet, à moins qu'on m'ait mal expliqué la chose, dans les faits, le gouvernement verse aux écoles privées 60% de ce qu'il en coût em moyenne pour un élève inscrit au secteur public. Or, on le sait, plusieurs écoles privées sélectionnent leurs élèves et ces derniers ont, règle générale, un meilleur suivi à la maison. Les coûts pour assurer leur réussite sont donc moindres que ceux présentant des difficultés d'apprentissage et nécessitant des spécialistes appropriés.

Comme on estimait, si j'ai bonne mémoire, à 20% le pourcentage du budget du MELS accordé aux élèves en difficulté, on comprend que les écoles privées reçoivent déjà en partant 12% de trop par rapport à un élève comparable du réseau public ne présentant pas de difficulté.

De plus, contrairement aux écoles publiques, il faut également considérer que les écoles privées ont bien d'autres frais qu'elles font assumer directement aux parents, comme l'achat des manuels et de différents matériels scolaires. Elles n'ont pas non plus à gérer et entretenir ceux-ci.

Également, le nombre d'élèves par classe est plus élevé dans le réseau privé, allant parfois jusqu'à 34 et même 36 élèves par groupe. Il y a moins de gestion de classe à faire. C'est donc 12% d'élèves de plus pour le même salaire de l'enseignant.

Enfin, rien n'empêche les écoles privées de bénéficier de subventions spéciales du MELS. Le collège Notre-Dame a ainsi reçu 800 000$ pour l'amélioration de ses équipements sportifs.

Affirmer que les écoles privées doivent trouver 40% de leurs frais de fonctionnement ailleurs que dans les poches du gouvernement me semble donc inexact. Par ailleurs, je connais peu d'exemples d'écoles privées ayant fait faillite mais beaucoup d'écoles publiques qui n'arrivent pas à assurer des services de qualité avec les budgets qu'on leur alloue. À cet égard, il serait intéressant, comme citoyen qui finance des écoles dites privées et qu'on finance de façon majoritaire, qu'on puisse voir leurs livres comptables, comme on dit.

Dans tout ce débat sur les dons faits par Hydro-Québec, certains semblent avoir oublié que le réseau des écoles privées au Québec institue une éducation à deux vitesse et que ce réseau supposément privé est largement subventionné par le gouvernement. En connaissez-vous des entreprises privées financées de la sorte année après année?

Au risque de me répéter, proposer de faire la même chose en santé relève presque de l'hérésie. Et on oublie constamment que l'Ontario, qu'on ne peut pas qualifier de province socialiste, ne finance pas le réseau scolaire privé. On ne s'insurge là-bas pas contre cette mesure et je ne crois pas que les jeunes Ontariens reçoivent une éducation de moins bonne qualité.

En subventionnant le réseau privé, on affaiblit dans les faits le réseau public, surtout quand on ne lui donne pas les moyens de répondre aux besoin de la clientèle qu'il dessert. Le réseau privé devient alors un réflexe individualiste puisqu'on ne se concentre pas à revitaliser le réseau d'éducation gouvernemental.

C'est pour toutes ces raisons que j'en ai un peu marre des éditorialistes comme André Pratte qui pontifie sur ceux qui ne partagent pas ses vues en la matière (paranoïa public-privé). Et de le voir se transformer en ridicule Don Quichotte de l'entreprise privée sans tenir compte du financement gouvernemental qu'elle reçoit, sans tenir compte de la retentissante faillite de celle-ci aux États-Unis et dans le monde, sans tenir compte des Vincent Lacroix et autres fraudeurs d'affaires me rappelle qu'il a perdu son sens critique avec son entrée dans le cénacle Desmarais.

Je ne déteste pas l'école privée quand elle est vraiment privée. Je déteste ceux qui tentent de me faire pleurer sur son sort comme M. Métras.

23 août 2009

Dons d'Hydro-Québec: l'argent des autres et le financement des écoles privées

J'ai longtemps attendu avant de revenir sur la récente saga des dons effectués par Hydro-Québec. À la fois parce que chaque jour apportait son lot de rebondissements croustillants mais aussi parce que je voulais prendre le temps de réfléchir davantage sur cette affaire hautement électrisante. Mon commentaire est long et documenté. Bonne lecture!

Si vous voulez ne vous en tenir qu'à la partie décapante de mes propos, je vous suggère la lecture du chapitre intitulé Opération bullshit qui vous permettra de voir comment on essaie parfois de vous prendre pour des imbéciles.

Résumé des faits

Le 13 août, André Noël, du journal La Presse, révèle que le collège Notre-Dame reçoit 250 000$ d'Hydro-Québec. La bombe médiatique est lancée! Le même jour, en raison du tollé soulevé dans l'opinion publique, ce collège renonce au don d'Hydro-Québec. Enfin, la ministre des Ressources naturelles, Natahalie Normandeau, annonce qu'Hydro-Québec reverra ses pratiques en matière de dons et de commandites en matière d'éducation.

Le 14 août, le PQ demande la tête de Thierry Vandal, président d'Hydro-Québec.

Toujours le 14 août, La Presse rappelle que la société d'État avait versé 150 000 $ à la campagne de financement de la section de droit civil de l'Université d'Ottawa.

Le 18 août, La Presse rapporte, cette fois-ci, que c'est le collège Brébeuf qui renonce à un don de 200 000$ de la part d'Hydro-Québec.

Le 19 août, on apprend que cinq autres écoles ont reçu des dons d'Hydro-Québec: 10 000 $ à la Loyola High School, 5000 $ à la Fondation de l'école Saint-Joseph de Saint-Hyacinthe ainsi que 1000 $ à la Fondation de l'école Jean-Paul II de Baie-Comeau et 500 $ à la Fondation Villa Sainte-Marceline de Westmount. (information reconfirmée ici, )

Le 20 août, La Presse nous apprend qu'Hydro-Québec s'est engagée à verser 50 000 $ au Conference board du Canada alors que le président-directeur général d'Hydro, Thierry Vandal, siégeait aussi au conseil d'administration du groupe de réflexion et d'analyse économique lorsque la commandite a été accordée.

Le 20 août toujours, le séminaire de Sherbrooke annonce qu'il continuera à toucher aux 165 000$ que lui versera Hydro-Québec au cours des 12 prochaines années.

Un avant-propos

Mais avant de débuter, soulignons que ce sont majoritairement les écoles privées et les institutions d'enseignement supérieur qui récoltent des fonds privés par le biais de fondations. Cela explique-t-il le fait que les écoles privées aient été davantage privilégiées par Hydro-Québec? Je ne le crois pas.

La mission de certaines sociétés d'État

Tout d'abord, ceux qui s'offusquent qu'une société d'État fasse des dons devrait savoir que cette pratique est répandue. Elle permet de lui assurer une certaine visibilité. En 2008, les dons et commandites d'Hydro atteignaient 25,9 millions $ tandis que les commandites de Loto-Québec se chiffraient 15,6 millions $ (ici).

Par exemple, Hydro-Québec commandite certains festivals et organismes culturels ainsi que des événements sportifs. À ce sujet, plusieurs organisateurs craignent (ici et ici) d'ailleurs pour leur financement. Également, Hydro-Québec a aussi une importante collection d'objets d'art inuit tandis que Loto-Québec possède sa collection de tableaux.

Est-ce le rôle d'une société d'État d'agir ainsi? On peut bien évoquer le «rôle social» de celle-ci, comme le fait Lucien Bouchard, président du conseil d'administration de l'Orchestre symphonique de Montréal. Cependant, dans un contexte ou l'on cumule déficit sur déficit, je crois que ces institutions devraient réfléchir sur leurs pratiques et se recentrer sur leur mission première au lieu de verser dans cette forme de mécénat. Sur ce point, il est discutable de voir des entreprises d'État s'arroger des missions «sociales» sans pour autant être redevables envers les contribuables et citoyens que nous sommes. Mais bon: chacun a droit à son opinion et je suis sûr que certains artistes seraient très contrariés que Loto-Québec n'achète plus leurs oeuvres, par exemple.

D'autre part, en quoi une société d'État qui exerce un monopole a-t-elle besoin d'assurer sa visibilité corporative? On comprend qu'Hydro-Québec fasse de la publicité pour prévenir les accidents reliés à l'électricité ou vanter ses services, mais on ne comprend moins qu'elle en fasse pour signaler simplement sa présence dans l'univers québécois.

Les critères guidant les sociétés d'État

Ce qui a choqué dans le présent débat, c'est tout d'abord une question d'apparence: Hydro-Québec semble favoriser des institutions d'enseignement privées et même une université située à l'extérieur du Québec! Dans les faits, on oublie que l'université de Sherbrooke a, elle aussi, reçu des sommes d'argent de notre électrisante société d'État.

On avouera qu'il y a quand même de quoi s'étonner qu'Hydro-Québec verse de l'argent à l'université d'Ottawa ou encore un collège privé comme Brébeuf qui ne manque aucunement de moyens financiers avec une fondation qui cumule 10 millions $. Tout cela, alors que le réseau public d'éducation au Québec manque cruellement d'argent. Marie-Andrée Chouinard note d'ailleurs justement: «Cette générosité sélective est choquante, mais elle n'est que le reflet d'une sottise: l'incapacité chronique de l'État à défendre une école publique fondée sur l'égalité des chances.»

Cette situation nous ramène aux critères encadrant les dons de cette nature. Ils semblent tout simplement inexistants!

Ces dons ont-ils été faits pour des raisons de visibilté? Si oui, il est clair qu'on ne s'intéressait qu'à une frange de la population: celle qui regroupe une certaine élite financière ou sociale.

Ces dons ont-ils été fait pour des raisons «sociales»? Si oui, on peut remarquer que'ils ne s'adressaient certainement pas à ceux qui en ont le plus de besoin dans noter société. Hydro-Québec a-t-ell déjà entendu parler des petits déjeuners gratuits qu'on offre aux enfants dévaforisés pour s'assurer qu'ils soient concentrés en classe?

L'apparence de conflit d'intérêts

Ce qui est aussi ressorti de toute cette saga, c'est bien sûr cette notion de conflit d'intérêts dans lequel seraient empêtrés certains dirigeants d'Hydro-Québec (ici, ici et ici). On a l'impression d'une caste supérieure qui finance les institutions propres à son rang ou pour lesquelles elle a des intérêts personnels, un peu comme un réseau d'amis qui se connaissent et qui s'entraident mutuellement. C'est ici que le proverbe «Charité bien ordonnée...» prend tout son sens. À vous de juger:

Collège privé Notre-Dame (250 000$): le PDG d'Hydro-Québec, Thierry Vandal, a étudié dans cette institution et en est président du conseil d'administration.

Collège privé Jean-de-Brébeuf (200 000$): le PDG d'Hydro-Québec, Thierry Vandal, a étudié dans cette institution, de même pour le président du conseil d’administration de la société d’État, Michael L. Turcotte, qui participe également à cette décision (ici)

Séminaire de Sherbrooke (180 000 $): le premier ministre du Québec, Jean Charest, est un diplômé de cet établissement privé.

Université d'Ottawa (150 000$): la campagne de financement de cette université était dirigée par la vice-présidente exécutive d'Hydro-Québec, Marie-José Nadeau, une diplômée de l'Université d'Ottawa.

S'il n'y a pas eu directement de conflit d'intérêts, on peut remarquer que les administrateurs ont sûrement dû rendre heureux quelques-unes de leurs connaissances. Et quoi de mieux que de partager l'argent des autres pour rendre des connaissances heureuses?

Opération bullshit

Un autre élément à retenir de cette saga est bien sûr la façon dont les relationnistes et les politiciens ont tenté de gérer les dommages engendrés par celle-ci et de remplir les citoyens comme s'ils étaient des valises.

Avant d'aller de l'avant avec quelques perles couvertes de boue, soulignons que le PDG d'Hydro-Québec n'a fait aucune déclaration. Pas un seul mot. Stratégie médiatique ou mépris?

Collège Notre-Dame (les installations sportives) :

«L'objectif de notre commandite est de faciliter l'activité physique chez les jeunes et l'accessibilité à la communauté environnante, le quartier Côte-des-Neiges étant l'un des plus défavorisés à Montréal.» - M. Taschereau, porte-parole d'Hydro-Québec.

«Le terrain sera également utilisé par les autres ligues de soccer durant les fins de semaine et par les jeunes de l'arrondissement qui participent au camp de jour du collège pendant l'été.» - le collège Notre-Dame

Le secrétaire général du collège, Vincent Grégoire, a dit que la commandite d'Hydro visait à permettre au collège de se priver des revenus de location de ses installations pour offrir ces dernières aux organismes communautaires de l'arrondissement. - selon La Presse.

Dans les faits, selon La Presse, le collège Notre-Dame est déjà l'un des mieux pourvus au Québec en matière d'installations sportives. De plus, il a reçu en 2007 du MELS une contribution de 800 000$ pour l'aménagement d'un nouveau terrain de soccer-football.

De plus, André Noël notait que le dernier bulletin de la Fondation du collège indiquait que «Les sommes reçues jusqu'à maintenant ont «permis d'entreprendre la première phase de notre développement, soit l'aménagement d'un terrain de sports synthétique... et d'une piste de course.»

Collège Notre-Dame (le rôle de Thierry Vandal):

François Taschereau, porte-parole d'Hydro-Québec, a répété jeudi que M. Vandal n'avait pas pris part à la décision. «Il ne s'est pas placé en conflit d'intérêt, a-t-il dit. Il n'a pas d'enfant au Collège Notre-Dame et n'avait aucun intérêt personnel à cette contribution, qui visait à faciliter l'activité physique chez les jeunes et l'accessibilité des installations sportives à la communauté environnante.»

Collège Brébeuf:

«Le projet (de partenariat avec Hydro-Québec) aurait permis de rendre nos installations sportives, inoccupées pendant l'été, accessibles à des jeunes vivant dans le quartier Côte-des-Neiges/Notre-Dame-de-Grâce, indique le collège dans son communiqué. Convaincus du bien-fondé d'un tel projet, nous tenterons de trouver un nouveau partenaire pour assurer sa réalisation. Cette décision ne remet pas en cause la construction du nouveau complexe sportif du collège, dont l'inauguration est prévue en janvier 2010. » - le collège Brébeuf

«40 000$, ce n'est pas un gros montant, a dit Russell Flanagan, le directeur des ressources humaines du collège. Cela paie à peine le salaire annuel d'une personne pour surveiller les installations sportives.» - le collège Brébeuf

Collèges Notre-Dame et Brébeuf:

À propos de l'accessibilté accrue des jeunes défavorisés des quartiers ou sont situés ces deux collèges privés, on ne peut passser sous silence ce texte de La Presse qui tend à montrer qu'on s'est drapé dans de nobles intentions pour justifier ces dons.

Ainsi, Denise Beaulieu, la directrice du Centre communautaire de loisirs de Côte-des-Neiges, s'interroge: «Je parle à titre personnel, dit-elle, mais il me semble que si on veut contribuer aux loisirs communautaires, on aide directement les organismes qui s'occupent de loisirs communautaires. Ça tombe sous le sens, non?»

Seulement deux écoles privées ont reçu des dons:

Dans son communiqué, Hydro-Québec indique qu'elle n'a fait aucune contribution à d'autre établissement d'enseignement secondaire. (ici) - Hydro-Québec

Oups... il y en avait cinq, semble-t-il.

Don à l'université d'Ottawa:

Le directeur des communications d'Hydro-Québec, François Taschereau, indique que la faculté de droit civil de l'institution ontarienne est fréquentée par un grand nombre d'étudiants québécois. - Hydro-Québec

So what? Il y a combien de Québécois étudiant à l'UQAM, d'après lui?

Séminaire de Sherbrooke :

Ce montant a déjà été affecté à l'implantation de nouveaux laboratoires de sciences, de même qu'à un projet d'efficacité énergétique. - Le Nouvelliste

Ah bien tiens, chez nous aussi, on manque de laboratoires!

En entrevue mercredi, le directeur général du Séminaire de Sherbrooke, André Métras, a rappelé que les écoles privées doivent trouver les 40 % des sommes non financées par l'État et réussir, par leur mode de gestion, à offrir des services de qualité aux élèves. Les établissements privés s'investissent tout autant, notamment en ce qui a trait à la lutte au décrochage scolaire. - Le Nouvelliste

Je reviendrai sur cet argument faux et carrément mensonger, mais avouez que M. Métras vous a tiré quelques petites larmes...

La ministre Normandeau:

«Il faut faire la part des choses. Lorsqu'il y a conflit d'intérêts, c'est que les gens en tirent un avantage personnel et dans ce cas-ci, ce n'est pas le cas», a affirmé Nathalie Normandeau, ministre des ressources naturelles.

Et rendre des connaissances heureuses, ce n'est pas avantageux?

Une petite conclusion

Dans les faits, ce qui a choqué le Québécois moyen, c'est que ce sont très majoritairement des écoles privées qui ont tiré avantage des dons de l'Hydro-Québec et cette drôle impression de copinage entre gens de la haute société.

Quant à moi, il est indécent qu'en matière d'éducation, cet argent ne puisse pas bénéficier aux jeunes Québécois issus de milieu modeste ou défavorisé. De restreindre ces sommes reliées au gouvernement à une élite bien choisie choque le sens commun le plus élémentaire.

Là-dessus, je trouve savoureuse la remarque de la chroniqueure Michèle Ouimet: «Si Hydro ne peut pas donner d'argent au privé, pourquoi le ministère de l'Éducation, lui, peut-il y déverser des centaines de millions chaque année?» Parce que, dans le fond, c'est bien du financement des écoles privées dont on parle ici.

Profitons de ces quelques lignes pour décerner une mauvaise note à André Pratte de La Presse. Ce dernier semble s'étonner de l'effarement du public pour une subvention venant d'une société d'État à une école privée: «Or, il n'y a là absolument rien de répréhensible. Les écoles privées jouent un rôle essentiel au Québec, rôle que le gouvernement reconnaît depuis des décennies en les subventionnant.» Or, ne comprend-il pas que c'est justement ce financement qui est fréquemment remis en question par une partie importante de la société? En ce qui concerne le don au collège Notre-Dame, celui-ci parle d'un faux pas de la part de Thierry Vandal et souligne que, sous sa gouverne, les bénéfices d'Hydro-Québec ont atteint des records. On est rendu maintenant à combien de faux pas de la part de M. Vandal, au fait? Et pour ce qui est des bénéfices records, quoi de plus simple à atteindre quand on augmente les tarifs sans arrêt?

Enfin, je me permettrai enfin de souligner la chronique que Jean-Simon Gagné du quotidien Le Soleil consacre à toute cette affaire et qui m'a bien fait sourire. M. Gagné est peu connu dans la métropole et c'est regrettable.

19 août 2009

TQS est mort


TQS sera remplacée par V, qui devrait nous offrir, semble-t-il, vedettes, vitesse, victoires, voyages, vice ou vérité.

Je n'étais pas un fan de TQS, même si je m'ennuyais parfois de Gildor Roy et de son équipe. La venue des frères Rémillard fut une raison de plus de laisser mon téléviseur en friche, disons.

Personnellement, en pensant à une des entreprises du papa des propriétaires, je pensais plutôt à une vacherie comme V pour vidanges. Ou encore:

v comme vacarme;
v comme vacuité;
v comme vantard;
v comme vaseux;
v comme du vent;
v comme verbiage;
v comme vétille;
v comme visqueux;
v comme vulgaire.

13 août 2009

La guerre des festivals


La guerre des festivals frise le ridicule avec les interventions du maire Labeaume et d'André Dudemaine qui crie au racisme à l'égard des Amérindiens.

paraitrait même que le restaurant Le Vieux Duluth se plaindrait que le déplacement des Francofolies nuirait à son Festival de crevettes papillon...

Mon premier cauchemar de la rentrée

Voilà: j'ai eu mon premier cauchemar à propos de la rentrée. Je me voyais devant un groupe passablement dissipé. J'avais beau intervenir... Rien n'y faisait.
Brrrr. Ça ne donne pas le goût de commencer à enseigner.

Vous en faites, vous aussi?

Hydro-Québec donne 250 000$ à un collège privé (ajout)

Lisez cet article publié dans La Presse ce matin. Quant à moi, il s'agit d'un véritable scandale!

Les écoles publiques peinent à joindre les deux bouts et Hydro-Québec, qui augmente ses tarifs sans arrêt, versera 250 000$ au collège Notre-Dame de Montréal.

Quelques petits indices:
- Le PDG d'Hydro-Québec, Thierry Vandal, est aussi président du conseil d'administration du collège Notre-Dame;
- Thierry Vandal a étudié à Notre-Dame;
- Hydro-Québec n'a pu citer aucun autre exemple de don du genre à une école publique.

Honnêtement, moi qui travaille dans une école publique, je suis ulcéré!

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En fin d'après-midi, on apprenait que le collège Notre-Dame renonçait au don d'Hydro-Québec à cause de la controverse qu,il suscite. Mais quelle idée absurde! Il aurait dû garder l'argent et le distribuer aux écoles publiques du quartier qui en ont bien besoin.

12 août 2009

L'enseignant: un modèle social

Un anonyme me demandait récemment: «quel est le rôle des professeurs selon vous?»

Un des rôles d'un enseignant est d'être un modèle social. C'est plate, mais c'est comme ça. Il est observé par la société et jugé plus sévèrement parfois.

Voici un exemple de comment se concrétise ce rôle au quotidien.

Hier, je me promenais en vélo et j'ai croisé une ancienne élève qui m'a aussitôt reconnu. Ce matin, je recevais ce courriel:

Je vous ai vu de mes yeux en flagrant délit d’imprudence. Celle-ci pourrait un jour vous coûter la vie. C’est pourquoi je vais vous parler dans le casque.

Tel un chevalier, vous devriez penser à arborer une armure de protection pour votre intellect. Même si un casque de protection cervical n’est pas un symbole de virilité, il en est toutefois un de longévité, d’intelligence et de prudence. Vous comme moi ne sommes du calibre de Lance Armstrong, qu’en dites-vous?

Il est vrai qu’avec ce couvre-chef votre chevelure ondulée ne pourra plus se permettre autant de liberté. Jadis virevoltante à la cadence du souffle de dame nature, votre tignasse devrait désormais être bien maintenue pour de nouvelles aventures. Connaissant un peu votre passé parfois malchanceux, il serait sage de ne pas tenter le diable en lui tirant la queue.

Tout comme vous faites attention aux objets non fixés dans votre automobile (pinte de lait), dorénavant, vous devriez peut-être faire de même avec votre matière grise. Il serait dommage que vos idées ne restent plus en place, parce que là où elles sont, elles nous donnent droit à des instants de grands songes.

Donnez l’exemple aux gens autour de vous, qu’ils soient adultes, adolescents ou enfants. Vous qui êtes une personne avec du casque, j’espère que vous n’en avez pas plein votre casque parce que je vous ai chauffé le casque.

Et maintenant, le test ultime, pour savoir si vous êtes rouillé, combien y a-t-il de figures de style dans cet hymne à la prudence?


Bon, bon: je vais aller acheter un casque... avant de me casser la tête à répondre à ce défi.

11 août 2009

Des nouvelles de Frankie dit le Grand bleu

Le Prof masqué s'est offert un vélo cet été. Une vraie machine. De la bête de route. Et d'un bleu pétant.

Plusieurs avantages: hyper léger, de bons systèmes de dérailleurs, des doubles jantes avec broches renforcées. Aucune suspension à la con qui fait perdre de l'énergie et qui alourdit la bécane.

Un désavantage: si ça n'avance pas, on ne peut pas blâmer le vélo...

Au premier essai, ce fut purement décourageant et enrageant. Pas de souffle. Les jambes en béton. Les poumons en feu. Je ne pouvais pas blâmer le vélo... Un doute me titillait: allais-je continuer?

Après deux essais, j'ai goûté ma première dose d'endorphine. Vous savez: celle qui procure un certain bien-être et qui nous fait rigoler comme un débile pour rien.

Autre troisième essai, j'ai atteint mes objectifs, dont me rendre à l'école à vélo.

Après cinq, je peux faire l'aller-retour. Je commence même à être un peu baveux et à augmenter la cadence. Il faut dire que je n'ai plus la forme d'autrefois et que je mouline plus qu'autre chose. Impossible de crochir un pédalier comme il m'est déjà arrivé autrefois. Une moyenne de 24 km à l'heure. Pour un court trajet de 12 km, c'est acceptable.

Déjà des constats sur le vélo:
- Les poignées du guidon sont trop petites pour mes larges mains. Je devrai déplacer les manettes des freins et des dérailleurs pour gagner de l'espace.
- Il est de plus impossible de tirer sur le guidon avec un hybride. À tel point que je me demande si je ne vais pas penser à un vélo de route l'année prochaine.
- Il faut faire attention si on veut installer des cale-pieds ou des fixations. Les chaussures peuvent toucher les côtés du vélo un peu large à l'arrière avec ses neuf plateaux de vitesse.

Mais bon. Il semble s'agir d'une bonne bécane.

J'hésite entre Le Grand bleu ou Frankie comme surnom pour mon bébé à deux roues.

Le Grand bleu, à cause du film du même nom.
Frankie, à cause des yeux bleux du célèbre crooner américain.

Votre avis?

10 août 2009

Venez faire un tour chez nous! (ajout)

Prenez la peine de lire ce texte paru dans La Presse il y a quelques jours. On y parle de pédagogie dans l'autre solitude canadienne: «Un expert dit avoir la solution pour prévenir la tricherie dans les classes. Il suffit de mettre plus d'accent sur les notions à apprendre, et moins sur l'évaluation de l'élève.»

Ne trouvez-vous pas que cela ressemble un peu à notre fumeux, euh fameux renouveau pédagogique? On parle de projets de longue haleine, d'apprentissage de l'apprentissage, d'un système trop axé sur l'évaluation...

Une petite visite pour constater les ratés de l'exemple québécois, vous croyez que ça les intéresserait?

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Et puis, quelques réflexionx comme ça.

N'est-ce pas normal que les élèves trichent moins formellement si on les évalue moins formellement?
Sur quel type d'évaluation se base-t-on pour affirmer qu'ils réussissent bien et qu'ils assimilent bien les connaissances?

09 août 2009

La maudite tivi

J'ai une télé chez moi. Il s'agit plus d'un appareil décoratif. Pas le câble. Même pas branchée en fait. Elle sert à l'écoute, à l'occasion, de quelques DVD ou cassettes vidéo.

Pas écouté la télé depuis plus d'un an chez moi. Quelquefois, un match de hockey chez des copains machos, barbus et virils...

Ai-je l'air mal informé?

«Ah! tu dois écouter les nouvelles sur Internet?»

Non plus. Je suis en basse vitesse. Très basse, même. Je lis les nouvelles. Point. Ainsi, je choisis ma façon et le moment ou je m'informe. Et j'ai beaucoup de temps libre.

05 août 2009

Car surfing: la suite

Excellent texte ce matin de Mario Roy dans La Presse. Je dis «excellent texte» parce que je voulais aborder la même idée: celle que l'automobile est devenue un jouet pour les jeunes.

Et un complément intéressant sur le fait que les gens qui font des infractions criminels sont néanmoins indemnisés par la SAAQ.

«Avec le régime d'assurance automobile qu'on a au Québec, les gens sont en droit d'être indemnisés pour tous les dommages résultant d'un accident, même s'ils sont responsables criminellement de cet accident-là», explique l'avocat (Marc Bellemare, ancien ministre de la Justice).

Par exemple, s'il est reconnu coupable de meurtre, le père des jeunes Québécoises mortes dans le canal Rideau à Kingston pourrait recevoir jusqu'à 200 000 $ de la SAAQ, estime Me Bellemare, car la loi traite de la même manière les victimes et les coupables.

Le problème, juge l'ancien ministre, c'est qu'une bonne partie du fonds d'assurance de la SAAQ sert à payer pour la témérité des conducteurs. Selon lui, il faudrait que la loi qui régit ces indemni-tés inclue la notion de «faute lourde», qui permettrait à la SAAQ d'éviter de verser des sommes à un criminel.

Me Bellemare souligne que cette notion existe déjà dans la Loi sur les accidentés de travail et la Loi sur l'indemnisation des victimes d'actes criminels de la Commission de la santé et de la sécurité du travail. «On l'a déjà dans toutes nos lois, dit-il, je ne vois pas pourquoi on ne l'aurait pas dans l'assurance auto.»


Ouais, moi non plus, je ne vois pas pourquoi.

04 août 2009

Michael Jackson: prix Nobel de la Paix!

De joyeux zozos ont mis en ligne une pétition pour que Michael Jackson reçoive le prix Nobel de la Paix. N'importe quoi... surtout que l'on ne peut décerner ce prix à titre posthume!

«Nous, les signataires, estimons que Michael Jackson s'est donné corps et âme tout au long de sa vie pour améliorer la situation globale des enfants et de l'Humanité», affirment les 15 000 signataires de cette pétition.

Michael Jackson: prix Nobel de la Paix? Voyons donc! De la Médecine, je comprendrais davantage...

03 août 2009

Morte en faisant du car surfing (ajout)

Je pensais me retenir et ne pas parler de ce sujet. J'suis trop facho. Trop à droite. Pas de coeur. Pas assez société Passe-Partout et Passe-moi le beurre. Puis, j'ai réalisé que c'était mauvais pour ma digestion de refouler mes émotions.

De vous à moi, il faut être un peu timbré pour faire du car surfing. Mais ça, on ne le dira pas ouvertement quand une jeune fille décède en pratiquant cette connerie monumentale. Était donc fine. Était donc cute. Pas si fine que ça finalement si elle trouve le moyen de se tuer en surfant sur une voiture en mouvement.

Quant à moi, il faut être taré pas à peu près pour vouloir devenir équilibriste suicidaire! On peut bien invoquer le fait qu'il faut que Jeunesse se passe, mais il y a des limites à trouver des excuses. Allez lire ce texte publié dans La Tribune et tâchez de ne pas hurler: une des filles considère injuste le traitement réservée à la conductrice de cette folle équipée qui a mené une jeune à la mort. Pire: on apprend que certaines d'entre elles se sont déjà livré à cette pratique sur des véhicules roulant à plus de 100 km heure. Et que la jeune fille décédée aurait consommé des stupéfiants avant son exploit mortel.

Oui, on peut avoir de la peine et de la tristesse pour les parents et ceux qui survivent. Si j'étais à leur place, je serais dévasté. Mais qu'on ne me parle pas de tragédie: qu'on parle de bêtise humaine! Mais on est au Québec. Donc: tout le monde, il est beau, tout le monde, il est gentil. C'était un accident... C'était pas de sa faute... Vivons dans les belles illusions ouatées.

Si cette jeune fille avait survécu, c'est vous et moi qui aurions payé, par le biais de la SAAQ, ses soins et une possible pension d'invalidité. Que le gouvernement verse à ses parents une indemnité maintenant, je le comprends: ils ne sont pas nécessairement responsables des agissements de leur fille.

Sauf que parfois, je suis un peu écoeuré de payer pour tous ces tarés qui comptent sur moi pour réparer leurs bêtises au volant ou même, maintenant, sur le toit d'un véhicule. On est rendus responsables de tous les irresponsables qui roulent sur nos routes. Le principe du no fault à la SAAQ est complètement dénaturé par rapport aux idéaux qu'il devait protéger. Il en vient même à déresponsabiler les gens.

Combien de conducteurs ivres reçoivent des indemnités alors qu'ils ont blessé ou même tué d'innocents automobilistes? Même ce bon père de famille qui aurait tué ses enfants et son ex-femme en les noyant pourra toucher des indemnisations, semble-t-il. Belle société!

Très honnêtement, j'espère que les cinq autres jeunes filles, dont quatre mineures, qui ont participé à cette séance de car surfing feront face à la loi. Pas uniquement la conductrice du véhicule impliquée dans cet incident. Elles ont toutes participer à cette connerie. Et que toutes ensemble, on leur demandera de faire le tour des écoles, des maisons des jeunes, des écoles de conduite et de s'investir dans leur communauté pour dissuader des jeunes de suivre leur exemple.

Policiers, ambulanciers, médecins, infirmières... Notre société a payé pour qu'elles puissent s'offrir un beau moment de plaisir aux petites heures de la nuit. À elles de redonner et de travailler à ce que de pareils événements ne surviennent plus.

La réalité est parfois dure. Dure comme de l'asphalte.

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Dans le fond, ce qui m'écoeure, c'est que notre société en soit rendu à compenser des gens alors qu'ils se livrent à des actes qui sont criminels (ici et ici). À quand des primes de la CSST pour les motards blessés dans une fusillade?

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Sur le même sujet:
Miss Math
Gina Desjardins
Patrick Lagacé

L'homme-robot


Je vous l'ai dit: je suis fasciné par toutes ces inventions qui transformeront un jour l'être humain en homme-machine.

La dernière en liste: l'exosquelette robotique.

Des scientifiques japonais ont fait la démonstration d'un exo-squelette robotique qui augmente la force de la personne qui le porte.

La compagnie Cyberdyne prétend que son appareil baptisé HAL, un anagramme pour Système de contrôle hybride, améliore la mobilité et l'endurance des personnes faibles ou malades.

L'exo-squelette, comme dans les films de science-fiction, permet de transporter des objets plus lourds. L'appareil de dix kilogrammes s'attache autour de la taille et comporte une batterie et un ordinateur portés dans le dos.

Des capteurs enregistrent des signaux électriques qui sont transmis le long de la surface de la peau jusqu'au cerveau, permettant à l'utilisateur de contrôler les mouvements par la pensée.

Le prix de location de l'appareil est d'environ 2500 dollars par mois.

Revoir le calendrier scolaire

Il semblerait qu'un éditorialiste de La Presse ait mangé un muffin au pot hier. Il suggère en effet rien de moins de déplacer de deux semaines la rélâche scolaire estivale sous prétexte que, depuis quelques années, il ne fait pas beau en juillet.

On peut s'interroger sur la pertinence de la forme du calendrier scolaire, mais une telle idée est pour le moins...

Lisez les réponses des internautes. Disons qu'il en prend pour son rhume.

02 août 2009

Lecture: Millénium

Tiens, j'ai lu les trois tomes de Millénium cette semaine. Oui, je sais: je lis rapidement.

Ils traînaient dans la biblio, mais je ne me décidais pas à en commencer la lecture. Ce n'était pas tellement le nombre de pages du triptyque qui m'effrayait que l'idée que je pourrais être influencé par tout le battage médiatique autour de l'oeuvre. Hey, quand un auteur meurt de la sorte après avoir écrit l'oeuvre de sa vie, on pense qu'il va rejoindre Jim, Janis et Jimi sur une ile déserte. Ça fait vendre de la copie!

Opinion personnelle? Partagée. Des coups de génie. Et des coups moins forts.

De façon générale, je dirais qu'il y a trop de blabla autour de l'intrigue principale. Ce ne sont plus des romans policiers, c'est une saga! Par exemple, le harcèlement dont est victime Érika dans le troisième tome n'est absolument pas pertinent à l'intrigue. On coupe, on reserre! Dans une oeuvre comparable en terme de longueur, Le Seigneur des anneaux, toutes les actions sont au service d'un même but. Ce n'est manifestement pas le cas ici.

Le premier tome est généralement bien mené. L'intrigue du lieu fermé (une ile) est intéressante, bien qu'il s'agisse d'une technique classique explorée dans Le mystère de la chambre jaune de Gaston Leroux, et on fait la connaissance de personnages forts et bien décrits. Le croissement de deux histoires très distinctes (que j'appelerai l'enquête et la vengeance) est un peu lourd, mais le plaisir de la découverte de l'univers de Larsson permet de passer outre.

À cet égard, je pense que ce sont les personnages féminins qui expliquent le succès de cette oeuvre auprès de ces dames. Des battantes, des leaders. Et contrairement à certains romans policiers, elles ne sont pas mièvres et obsédées par leur maquillage comme Scarpetta, de Patricia Cornwell. La façon dont Lisbeth se vengera de son deuxième tuteur plus tard est une pièce d'anthologie assez éloquente...

Les tomes deux et trois sont moins efficaces. La finale du deuxième n'en est d'ailleurs pas une. En fait, les deux tomes constituent une même oeuvre coupée en deux, bêtement. De plus, on devine assez facilement le lien qui unit Lisbeth et un des personnages centraux de l'intrigue. Enfin, il est assez invraisemblabe que cette jeune femme puisse se remettre sans aucune séquelle des blessures infligées par la balle qu'on lui a tirée en pleine tête. Le calibre utilisé pour la tuer est reconnu pour effectuer de graves dommages internes dans la boite crânienne. Mais, bon, c'est de la fiction, hein?

On comprend aussi que l'auteur avait préparé le terrain pour une suite avec cette mystérieuse soeur de Lisbeth. Dommage...

01 août 2009

Du matériel scolaire vert?

Intéressant, ce texte dans le quotidien Le Soleil ce matin. L'auteur s'intéresse matériel scolaire et à leur aspect écologique.

Une information intéressante: les éditeurs de manuels scolaire ne sont pas tenus d'utiliser du papier contenant des fibres recyclées.