Cette semaine, j'ai fait un total de 7 heures et demie de temps supplémentaire. Je ne plains pas ou n'estime pas être mieux que mes autres collègues. Simplement, cette année, j'ai envie de chiffrer un peu le temps que je consacre à mon boulot.
Quatre heures et demie sur un document pour une sortie avec les élèves.
Deux heures pour la préparation et la tenue d'une activité.
Une heure pour une autre activité.
Et devinez quoi? Les prochaines jours s'annoncent tout aussi chargés.
30 août 2014
26 août 2014
Éducation: une gestion budgétaire à la petite semaine... (ajout)
Après s'être mis les pieds dans les plats à propos de l'achat de livres pour les bibliothèques scolaires, voilà que le sinistre de l'Éducation, Yves Bolduc, fait un acte de contrition et déclare que les commissions scolaires devront rétablir les budgets concernés: «Les livres vont être protégés.» Dans la même veine, le sinistre a aussi indiqué que cela sera aussi le cas des budgets consacrés aux services à l'élève, comme l'aide aux devoirs. (ici et ici)
Il faut se rappeler que le gouvernement Couillard a demandé aux commissions scolaires de couper cette année en leur remettant la totalité de la gestion de leur budget. Alors qu'autrefois, certaines sommes devaient obligatoirement être consacrées à des postes budgétaires précis, le MELS a retiré ces contraintes, les laissant ainsi administrer les sommes qu'elles recevaient de Québec comme elles l'entendaient. Il a suffi de paroles malheureuses du sinistre pour qu'un gigantesque battage médiatique l'amène à revoir en partie ses positions.
Toute cette saga montre à quel point le MELS a laissé l'odieux aux CS d'effectuer les coupures en éducation. Ensuite, elle montre à quel point on improvise selon l'humeur de l'opinion publique. Plusieurs CS et écoles devront revoir leur budget à la suite de l'intervention de M. Bolduc. Comme si elles n'avaient que cela à faire!
Et une question demeure: quelle est la vision, quels sont les principes qui guident le ministre dans ses interventions budgétaires? Il faut savoir qu'à défaut de couper des livres, ce sont d'autres secteurs qui devraient maintenant normalement être coupés par les CS si on veut maintenir l'objectif du déficit zéro. Dans certaines écoles, les activités parascolaires sportives et l'informatique risquent de passer aux ciseaux budgétaires. Dans d'autres, ce sont des services offerts aux élèves en difficulté qui seront peut-être touchés.
On nage dans le grand n'importe-quoi. Comme d'habitude. Et cela n'annonce rien de bon pour la gestions des finances qu'entend exercer le gouvernement Couillard l'année prochaine. De façon générale, Québec et les CS consacrent 15 millions $ par année à l'achat de livres pour les bibliothèques scolaires. Voilà le budget sur lequel on comptait pour faire des économies de bout de chandelle alors qu'Hydro-Québec perd des millions en vendant de l'électricité à perte et en relançant le projet des mini-centrales hydroélectriques.
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Voilà un exemple concret des impacts de la gestion à la petite semaine.
Il faut se rappeler que le gouvernement Couillard a demandé aux commissions scolaires de couper cette année en leur remettant la totalité de la gestion de leur budget. Alors qu'autrefois, certaines sommes devaient obligatoirement être consacrées à des postes budgétaires précis, le MELS a retiré ces contraintes, les laissant ainsi administrer les sommes qu'elles recevaient de Québec comme elles l'entendaient. Il a suffi de paroles malheureuses du sinistre pour qu'un gigantesque battage médiatique l'amène à revoir en partie ses positions.
Toute cette saga montre à quel point le MELS a laissé l'odieux aux CS d'effectuer les coupures en éducation. Ensuite, elle montre à quel point on improvise selon l'humeur de l'opinion publique. Plusieurs CS et écoles devront revoir leur budget à la suite de l'intervention de M. Bolduc. Comme si elles n'avaient que cela à faire!
Et une question demeure: quelle est la vision, quels sont les principes qui guident le ministre dans ses interventions budgétaires? Il faut savoir qu'à défaut de couper des livres, ce sont d'autres secteurs qui devraient maintenant normalement être coupés par les CS si on veut maintenir l'objectif du déficit zéro. Dans certaines écoles, les activités parascolaires sportives et l'informatique risquent de passer aux ciseaux budgétaires. Dans d'autres, ce sont des services offerts aux élèves en difficulté qui seront peut-être touchés.
On nage dans le grand n'importe-quoi. Comme d'habitude. Et cela n'annonce rien de bon pour la gestions des finances qu'entend exercer le gouvernement Couillard l'année prochaine. De façon générale, Québec et les CS consacrent 15 millions $ par année à l'achat de livres pour les bibliothèques scolaires. Voilà le budget sur lequel on comptait pour faire des économies de bout de chandelle alors qu'Hydro-Québec perd des millions en vendant de l'électricité à perte et en relançant le projet des mini-centrales hydroélectriques.
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Voilà un exemple concret des impacts de la gestion à la petite semaine.
23 août 2014
Bilan de la semaine
C'est la rentrée!
Je ne sais pas si j'arriverai à maintenir le rythme de cette idée, mais j'ai envie cette année d'effectuer chaque semaine un bilan du travail que j'ai effectué durant celle-ci.
En trois jours de travail, j'ai cumulé 13h30 de temps supplémentaires. Ça parait énorme, mais le tout s'explique aisément et ce total est un peu gonflé par des circonstances exceptionnelles.
En effet, je suis entré une journée avant les classes pour donner un coup de main à la rentrée administrative. Également, j'ai travaillé sept heures à la maison pour terminer un document important, Enfin, j'ai fait une demi-heure de temps supplémentaire vendredi à l'école pour mettre une dernière main à un document dont avait besoin la direction.
Tout ce temps devrait normalement m'être redonné lors de journées pédagogiques ou en fin d'année. On verra bien.
Je ne sais pas si j'arriverai à maintenir le rythme de cette idée, mais j'ai envie cette année d'effectuer chaque semaine un bilan du travail que j'ai effectué durant celle-ci.
En trois jours de travail, j'ai cumulé 13h30 de temps supplémentaires. Ça parait énorme, mais le tout s'explique aisément et ce total est un peu gonflé par des circonstances exceptionnelles.
En effet, je suis entré une journée avant les classes pour donner un coup de main à la rentrée administrative. Également, j'ai travaillé sept heures à la maison pour terminer un document important, Enfin, j'ai fait une demi-heure de temps supplémentaire vendredi à l'école pour mettre une dernière main à un document dont avait besoin la direction.
Tout ce temps devrait normalement m'être redonné lors de journées pédagogiques ou en fin d'année. On verra bien.
22 août 2014
Le sinistre de l'éducation (ajout)
Certains en doutaient mais, avec sa récente sortie sur la réduction des budgets consacrés aux bibliothèques scolaires, le ministre de l'Éducation, Yves Bolduc, vient de démontrer à quel point il occupe un poste qui le dépasse. À le regarder aller, on se demande s'il ne sera pas la pire catastrophe à survenir ces dix dernières années dans ce domaine.
Tout d'abord, resituons dans le temps les événements.
Mercredi, Le Devoir révélait que les commissions scolaires n'étaient plus obligées de consacrer des sommes précises à l'achat de livres pour les bibliothèques scolaires. Alors qu'autrefois, il s'agissait d'«enveloppes fermées», comme on dit en éducation, ce budget est fondu dans le budget général des CS. Elles peuvent le dépenser pour asphalter un stationnement, acheter un nouveau bureau au directeur-général. Comme l'écrivait ce journal: «le gouvernement s’était jusqu’ici engagé à offrir une enveloppe de 8,3 millions de dollars par année, en plus d’exiger aux commissions scolaires d’investir 6,7 millions de dollars pour regarnir les bibliothèques. Or, rien n’oblige désormais les commissions scolaires à utiliser leurs budgets pour l’achat de livres.»
Ce que Le Devoir ne révélait pas cependant, c'est deux choses. La première, c'est que l'embauche de bibliothécaires par les CS est gelé. Autant on nous a vanté l'importance de ces professionnels dans une école et pour le développement des habiletés en lecture, autant la «suspension» de cette mesure est passée inaperçue. La seconde, c'est que des budgets informatiques sont aussi gelés. Ainsi, à mon école, notre plan d'équipement sur deux ans est carrément mis sur la glace.
Toujours est-il que jeudi, le ministre Bolduc y allait de cette déclaration à propos des bibliothèques scolaires: « Il n’y a pas un enfant qui va mourir de ça et qui va s’empêcher de lire, parce qu’il existe déjà des livres [dans les bibliothèques] [...] J’aime mieux qu’elles achètent moins de livres. Nos bibliothèques sont déjà bien équipées. […] Va dans les écoles, des livres, il y en a, et en passant, les livres ont été achetés l’an passé, il y a 2 ans, ou 20 ans. »
Manifestement, le ministre ne semble pas savoir qu'une bibliothèque scolaire doit proposer des livres récents aux jeunes si elle veut les attirer. Les livres d'il y a vingt ans ne font parfois pas toujours le poids devant les oeuvres des auteurs plus actuels. De même, une bibliothèque doit aussi réparer et racheter des livres parce que ceux-ci n'ont pas une durée de vie éternelle. Enfin, il existe des bibliothèques scolaires qui sont encore mal pourvues côté livres, contrairement à ce que le ministre affirme.
Quand à son argument qu'aucun jeune ne mourra à cause de cette mesure budgétaire, j'imagine qu'il utilisera le même argument niais quand on soulèvera que les activités parascolaires sportives sont aussi coupées, que des rénovations sont reportées et ainsi de suite.
De toute façon, rassurons tout de suite le ministre: personne ne meurt en éducation depuis des décennies, même quand le réseau est d'une incompétence notoire.
Ajout-----------------------
Le premier ministre du Québec, Philippe Couillard a contredit les propos de son ministre de l'Éducation ce midi. Le même ministre a tenté de nuancer ses propos. Mais aucun des deux ne s'est engagé à remédier à cette situation.
J'ajoute ce texte du Devoir qui résume bien toute cette situation.
Tout d'abord, resituons dans le temps les événements.
Mercredi, Le Devoir révélait que les commissions scolaires n'étaient plus obligées de consacrer des sommes précises à l'achat de livres pour les bibliothèques scolaires. Alors qu'autrefois, il s'agissait d'«enveloppes fermées», comme on dit en éducation, ce budget est fondu dans le budget général des CS. Elles peuvent le dépenser pour asphalter un stationnement, acheter un nouveau bureau au directeur-général. Comme l'écrivait ce journal: «le gouvernement s’était jusqu’ici engagé à offrir une enveloppe de 8,3 millions de dollars par année, en plus d’exiger aux commissions scolaires d’investir 6,7 millions de dollars pour regarnir les bibliothèques. Or, rien n’oblige désormais les commissions scolaires à utiliser leurs budgets pour l’achat de livres.»
Ce que Le Devoir ne révélait pas cependant, c'est deux choses. La première, c'est que l'embauche de bibliothécaires par les CS est gelé. Autant on nous a vanté l'importance de ces professionnels dans une école et pour le développement des habiletés en lecture, autant la «suspension» de cette mesure est passée inaperçue. La seconde, c'est que des budgets informatiques sont aussi gelés. Ainsi, à mon école, notre plan d'équipement sur deux ans est carrément mis sur la glace.
Toujours est-il que jeudi, le ministre Bolduc y allait de cette déclaration à propos des bibliothèques scolaires: « Il n’y a pas un enfant qui va mourir de ça et qui va s’empêcher de lire, parce qu’il existe déjà des livres [dans les bibliothèques] [...] J’aime mieux qu’elles achètent moins de livres. Nos bibliothèques sont déjà bien équipées. […] Va dans les écoles, des livres, il y en a, et en passant, les livres ont été achetés l’an passé, il y a 2 ans, ou 20 ans. »
Manifestement, le ministre ne semble pas savoir qu'une bibliothèque scolaire doit proposer des livres récents aux jeunes si elle veut les attirer. Les livres d'il y a vingt ans ne font parfois pas toujours le poids devant les oeuvres des auteurs plus actuels. De même, une bibliothèque doit aussi réparer et racheter des livres parce que ceux-ci n'ont pas une durée de vie éternelle. Enfin, il existe des bibliothèques scolaires qui sont encore mal pourvues côté livres, contrairement à ce que le ministre affirme.
Quand à son argument qu'aucun jeune ne mourra à cause de cette mesure budgétaire, j'imagine qu'il utilisera le même argument niais quand on soulèvera que les activités parascolaires sportives sont aussi coupées, que des rénovations sont reportées et ainsi de suite.
De toute façon, rassurons tout de suite le ministre: personne ne meurt en éducation depuis des décennies, même quand le réseau est d'une incompétence notoire.
Ajout-----------------------
Le premier ministre du Québec, Philippe Couillard a contredit les propos de son ministre de l'Éducation ce midi. Le même ministre a tenté de nuancer ses propos. Mais aucun des deux ne s'est engagé à remédier à cette situation.
J'ajoute ce texte du Devoir qui résume bien toute cette situation.
10 août 2014
Éduquons les parents pour favoriser le développement des enfants
Article intéressant dans La Presse sur l'importance des parents dans le développement de l'enfant. «Certaines aptitudes des parents ont un impact majeur sur les enfants, notamment la capacité à concentrer son attention sur une tâche précise, à résoudre des problèmes, à établir un plan et à le mettre en place. La capacité à maîtriser ses impulsions est aussi une habileté importante», révèle le directeur du Centre du développement de l'enfant de l'Université Harvard, Jack Shonkoff.
On indique aussi que la pauvreté ou le stress, stress qui peut être causé par la faim, l'incertitude ou la violence, peut «hypothéquer lourdement l'architecture du cerveau ainsi que la santé physique à l'âge adulte.» Par contre, ce phénomène n'est pas irréversible, du moins si on intervient en bas âge.
Il est donc important de donner aux parents une formation qui pourrait doubler l'efficacité des programmes d'intervention précoce et «d'épargner à long terme des milliards de dollars en frais d'incarcération, de programmes sociaux et de santé.»
Des projets-pilotes sont actuellement en cours au Massachusetts. Pendant ce temps, au Québec...
On indique aussi que la pauvreté ou le stress, stress qui peut être causé par la faim, l'incertitude ou la violence, peut «hypothéquer lourdement l'architecture du cerveau ainsi que la santé physique à l'âge adulte.» Par contre, ce phénomène n'est pas irréversible, du moins si on intervient en bas âge.
Il est donc important de donner aux parents une formation qui pourrait doubler l'efficacité des programmes d'intervention précoce et «d'épargner à long terme des milliards de dollars en frais d'incarcération, de programmes sociaux et de santé.»
Des projets-pilotes sont actuellement en cours au Massachusetts. Pendant ce temps, au Québec...
01 août 2014
Lecture d'été
Cet été, le Prof masqué s'est voté volontairement une pause de médias sociaux. J'avais accès à un ordi de bureau et une tablette, mais j'ai préféré réorienter mon temps. J'aurai l'occasion de reparler des effets de celle-ci dans un prochain billet.
Une des conséquences cependant de cette pause que j'aimerais partager avec vous est que j'ai pu replonger dans la lecture. Voici quelques auteurs ou quelques titres de mes vacances.
Joe Nesbo (série inspecteur Harry Hole)
Harry Hole, c'est un explosif mélange du Docteur House et de Harry Bosch. L'écriture de Nesbo, c'est un sens du rythme et des effets qui causent inévitablement une nuit d'insomnie une fois un des romans de cette série entre vos mains. Je recommanderais sans hésiter n'importe quel des romans de cet auteur, sauf celui que j'ai lu cet été: Police.
Bien sûr, si vous êtes un mordu de Hole, vous le lirez, mais les 200 premières pages vous sembleront longues et éparpillées. Et puis arrive un tour de passe-passe digne des pires soaps américains sur lequel je me tairai pour ne pas vendre l'histoire précédente. Restent les 400 pages suivantes qui sont néanmoins un doux plaisir retrouvé mais avec un arrière-gout qui nous oblige à avouer que Nesbo a manqué son coup pour la première fois.
Si vous n'avez jamais lu du Nesbo, il est fortement recommandé de suivre l'ordre de publication des romans.
Lu cet été:
- Police
Donna Leon (série commisaire Guido Brunetti)
Cette auteure italienne qui vit maintenant à Venise a écrit une vingtaine de titres des aventures du commissaire Brunetti. Celles-ci se déroulent généralement toutes dans son aqueuse ville d'adoption. Honnêtement, les quatre ou cinq premiers romans avaient une fraicheur et un souffle captivants. Puis, on sent que l'auteure s'est donné une liste de thèmes d'actualité à exploiter dans ses romans: immigration, prostitution, etc. Chaque roman a alors un côté ''pédagogique'' un peu embêtant. Puis, la comparaison avec les romans de la série Maigret de Simenon est inévitable: bouffe, vin, police. À ce propos, il existe un livre des recettes de Brunetti qui pourrait faire le bonheur d'un lecteur cuisinier.
La série Brunetti est intéressante dans l'ensemble, mais ne vous empêchera pas de dormir pour continuer à lire. Le caractère vénitien de l'histoire est suffisamment exotique pour susciter l'intérêt.
Lus cet été dans cette série:
- La petite fille de ses rêves
- La femme au masque de chair
- Le cantique des innocents
Jonathan Rabb: (série kriminalkommissar Hoffner)
Un de mes coups de coeur de l'été. Dans cette trilogie, on plonge dans l'Allemagne d'après la Première Guerre mondiale, une époque peu connue mais pourtant très importante si on s'intéresse au siècle dernier. Les comparaisons avec Philipp Kerr sont inévitables, mais pas nécessairement à l'avantage de cet auteur plus célèbre. En effet, les récits de Rabb semblent plus vraisemblables et surtout définissent mieux psychologiquement les personnages. On est loin des caricatures de Kerr.
Lus cet été dans cette série:
- Rosa
- L'homme intérieur
- Le second fils
James Lee Burke (série inspecteur Robicheaux)
Un de mes auteurs policiers préférés. Celui-ci est un véritable ambassadeur touristique de la Louisianne. La qualité de ses descriptions, leur sensualité en font un écrivain plus qu'un simple auteur. On a le gout d'écouter la musique qu'il mentionne, gouter la nourriture mangée par les personnages, voir les lieux où ils évoluent. Pour moi, c'est un aspect tellement savoureux des aventures de l'inspecteur Robicheaux.
Oui, mais l'histoire, direz-vous? Solide, parfois un peu répétitive, mais la qualité des descriptions balaie très loin ces quelques défauts.
Lus cet été:
- Créole Belle
- L'arc-en-ciel de verre
Qiu Xiaolong (inspecteur Chen)
Un auteur chinois, ouaip! Dépaysagement garanti. L'inspecteur Chen, c'est un peu le Brunetti oriental: de la bouffe,des romans à thème... mais on aime à cause de la simplicité de l'écriture et les références historiques reliées à l'histoire de la Chine. Il y a aussi tous ces liens avec des poèmes et oeuvres littéraires de cette immense civilisations
Xiaolong a aussi écrit un recueil de nouvelles que j'ai lu par curiosité: Des nouvelles de la Poussière rouge. On y décrit la vie d'un quartier de Shanghai à travers le temps. Lecture un peu difficile à démarrer, il faut l'avouer, puisque l'ensemble manque au départ de rythme et de continuité.
Lu cet été:
- Cyber China
- La bonne fortune de monsieur Ma
- Des nouvelles de la Poussière rouge
Maxime Chattam
Auteur français dont plusieurs des récits se déroulent en Amérique, Chattam est un auteur à suspens dont le sens du rythme et de l'insoutenable sont bien connus des amateurs de romans policiers à sensations fortes. On nage parfois dans l'horrible, dans même l'horreur. Par contre, il a eu tendance à se perdre dans des récits loin de son style et d'une lourdeur... La trilogie de L'Âme du mal demeure un incontournable. Dans la même veine, on retrouve La Promesse des ténèbres que j'ai bien aimé.
Lu cet été:
- La Promesse des ténèbres
Robert Cormier
Voilà un auteur américain que je m'étais promis de lire un peu par curiosité. Il a écrit I am the Cheese qui est un incontournable des cours d'anglais au secondaire. J'avais déjà eu le bonheur de lire, à des fins professionnels, La balle est dans ton camp, un court roman parfait pour des élèves de deuxième secondaire, quant à moi.Tout d'abord à cause du jeune âge du personnage principal mais surtout à cause du fait qu'on y décrit un dilemme relié au mal, une notion qu'on apprend parfois à cet âge. Le récit, dans sa simplicité, n'est pas sans me rappeler Des souris et des hommes de Steinbeck. Une belle découverte!
Par contre, le recueil de nouvelles Huit + Une = Médium est très... médium. et j'en suis ressorti plutôt perplexe. Entre les intentions de départ (un recueil de nouvelles sur les pères) et le résultat, c'est décevant. Certains récits font sourire, bien sûr, mais on assiste davantage à un collage de textes qu'autre chose.
Lu cet été:
Huit + Une = Médium
J. D. Salinger
Dans la même influence de mes collègues d'anglais, je me suis finalement décidé à lire L'attrape-coeurs (The Catcher in the Rye), un classique des classiques des cours d'anglais. Si l'on replace ce roman dans son époque, je peux comprendre à quel point il a pu susciter des controverses et des débats. Son succès, relié à son côté dérangeant, ne serait pas le même aujourd'hui tellement cette oeuvre a vieilli. Je comprends mieux maintenant certains élèves quand ils m'ont confié à quel point il s'embêtaient en le lisant...
Lu cet été:
L'attrape-coeurs
Elsa Morante
La lecture de la nouvelle Un camarade, dont on a tiré un bel examen de lecture en français
m'a poussé à lire le recueil dont il était tiré. La curiosité sera toujours une bonne idée. Mais pas toujours un grand succès. Ce que je me suis emmerdé!
- La châle andalou
Frédéric Beigbeder
L'auteur de 99 francs m'a toujours intéressé et c'est avec joie que j'ai débuté la lecture de Au secours pardon! Après une cinquantaine de pages, c'est le lecteur qui crie ''Au secours'' tellement ce récit est exaspérant. Si au départ, on aime les formules-choc et les phrases assassines de l'auteur, on finit par devenir irrité par ce récit dont le seul pronom est ''Je'' et le seul personnage un imbuvable Français narcissique qui se complait dans son nombril douloureux. Désolé, mais la vie est trop courte pour s'emmerder.
Lu cet été:
- Au secours pardon!
Don Wislow
La griffe du chien: James Ellroy a parlé en bien de ce roman noir relatant l'hypocrise de la lutte à la drogue des autorités américaine en Amérique du Sud. Cela m'a suffi pour m'atteler à la lecture de cette saga. Le néophyte en apprendra beaucoup sur l'hypocrisie et la politique américaines. Mais voilà: je n'y ai appris que peu de choses. Un ouvrage un peu décevant pour moi mais un roman qu'un amateur de saga pourrait aisément aimer.
Lu cet été:
- La griffe du chien
Une des conséquences cependant de cette pause que j'aimerais partager avec vous est que j'ai pu replonger dans la lecture. Voici quelques auteurs ou quelques titres de mes vacances.
Joe Nesbo (série inspecteur Harry Hole)
Harry Hole, c'est un explosif mélange du Docteur House et de Harry Bosch. L'écriture de Nesbo, c'est un sens du rythme et des effets qui causent inévitablement une nuit d'insomnie une fois un des romans de cette série entre vos mains. Je recommanderais sans hésiter n'importe quel des romans de cet auteur, sauf celui que j'ai lu cet été: Police.
Bien sûr, si vous êtes un mordu de Hole, vous le lirez, mais les 200 premières pages vous sembleront longues et éparpillées. Et puis arrive un tour de passe-passe digne des pires soaps américains sur lequel je me tairai pour ne pas vendre l'histoire précédente. Restent les 400 pages suivantes qui sont néanmoins un doux plaisir retrouvé mais avec un arrière-gout qui nous oblige à avouer que Nesbo a manqué son coup pour la première fois.
Si vous n'avez jamais lu du Nesbo, il est fortement recommandé de suivre l'ordre de publication des romans.
Lu cet été:
- Police
Donna Leon (série commisaire Guido Brunetti)
Cette auteure italienne qui vit maintenant à Venise a écrit une vingtaine de titres des aventures du commissaire Brunetti. Celles-ci se déroulent généralement toutes dans son aqueuse ville d'adoption. Honnêtement, les quatre ou cinq premiers romans avaient une fraicheur et un souffle captivants. Puis, on sent que l'auteure s'est donné une liste de thèmes d'actualité à exploiter dans ses romans: immigration, prostitution, etc. Chaque roman a alors un côté ''pédagogique'' un peu embêtant. Puis, la comparaison avec les romans de la série Maigret de Simenon est inévitable: bouffe, vin, police. À ce propos, il existe un livre des recettes de Brunetti qui pourrait faire le bonheur d'un lecteur cuisinier.
La série Brunetti est intéressante dans l'ensemble, mais ne vous empêchera pas de dormir pour continuer à lire. Le caractère vénitien de l'histoire est suffisamment exotique pour susciter l'intérêt.
Lus cet été dans cette série:
- La petite fille de ses rêves
- La femme au masque de chair
- Le cantique des innocents
Jonathan Rabb: (série kriminalkommissar Hoffner)
Un de mes coups de coeur de l'été. Dans cette trilogie, on plonge dans l'Allemagne d'après la Première Guerre mondiale, une époque peu connue mais pourtant très importante si on s'intéresse au siècle dernier. Les comparaisons avec Philipp Kerr sont inévitables, mais pas nécessairement à l'avantage de cet auteur plus célèbre. En effet, les récits de Rabb semblent plus vraisemblables et surtout définissent mieux psychologiquement les personnages. On est loin des caricatures de Kerr.
Lus cet été dans cette série:
- Rosa
- L'homme intérieur
- Le second fils
James Lee Burke (série inspecteur Robicheaux)
Un de mes auteurs policiers préférés. Celui-ci est un véritable ambassadeur touristique de la Louisianne. La qualité de ses descriptions, leur sensualité en font un écrivain plus qu'un simple auteur. On a le gout d'écouter la musique qu'il mentionne, gouter la nourriture mangée par les personnages, voir les lieux où ils évoluent. Pour moi, c'est un aspect tellement savoureux des aventures de l'inspecteur Robicheaux.
Oui, mais l'histoire, direz-vous? Solide, parfois un peu répétitive, mais la qualité des descriptions balaie très loin ces quelques défauts.
Lus cet été:
- Créole Belle
- L'arc-en-ciel de verre
Qiu Xiaolong (inspecteur Chen)
Un auteur chinois, ouaip! Dépaysagement garanti. L'inspecteur Chen, c'est un peu le Brunetti oriental: de la bouffe,des romans à thème... mais on aime à cause de la simplicité de l'écriture et les références historiques reliées à l'histoire de la Chine. Il y a aussi tous ces liens avec des poèmes et oeuvres littéraires de cette immense civilisations
Xiaolong a aussi écrit un recueil de nouvelles que j'ai lu par curiosité: Des nouvelles de la Poussière rouge. On y décrit la vie d'un quartier de Shanghai à travers le temps. Lecture un peu difficile à démarrer, il faut l'avouer, puisque l'ensemble manque au départ de rythme et de continuité.
Lu cet été:
- Cyber China
- La bonne fortune de monsieur Ma
- Des nouvelles de la Poussière rouge
Maxime Chattam
Auteur français dont plusieurs des récits se déroulent en Amérique, Chattam est un auteur à suspens dont le sens du rythme et de l'insoutenable sont bien connus des amateurs de romans policiers à sensations fortes. On nage parfois dans l'horrible, dans même l'horreur. Par contre, il a eu tendance à se perdre dans des récits loin de son style et d'une lourdeur... La trilogie de L'Âme du mal demeure un incontournable. Dans la même veine, on retrouve La Promesse des ténèbres que j'ai bien aimé.
Lu cet été:
- La Promesse des ténèbres
Robert Cormier
Voilà un auteur américain que je m'étais promis de lire un peu par curiosité. Il a écrit I am the Cheese qui est un incontournable des cours d'anglais au secondaire. J'avais déjà eu le bonheur de lire, à des fins professionnels, La balle est dans ton camp, un court roman parfait pour des élèves de deuxième secondaire, quant à moi.Tout d'abord à cause du jeune âge du personnage principal mais surtout à cause du fait qu'on y décrit un dilemme relié au mal, une notion qu'on apprend parfois à cet âge. Le récit, dans sa simplicité, n'est pas sans me rappeler Des souris et des hommes de Steinbeck. Une belle découverte!
Par contre, le recueil de nouvelles Huit + Une = Médium est très... médium. et j'en suis ressorti plutôt perplexe. Entre les intentions de départ (un recueil de nouvelles sur les pères) et le résultat, c'est décevant. Certains récits font sourire, bien sûr, mais on assiste davantage à un collage de textes qu'autre chose.
Lu cet été:
Huit + Une = Médium
J. D. Salinger
Dans la même influence de mes collègues d'anglais, je me suis finalement décidé à lire L'attrape-coeurs (The Catcher in the Rye), un classique des classiques des cours d'anglais. Si l'on replace ce roman dans son époque, je peux comprendre à quel point il a pu susciter des controverses et des débats. Son succès, relié à son côté dérangeant, ne serait pas le même aujourd'hui tellement cette oeuvre a vieilli. Je comprends mieux maintenant certains élèves quand ils m'ont confié à quel point il s'embêtaient en le lisant...
Lu cet été:
L'attrape-coeurs
Elsa Morante
La lecture de la nouvelle Un camarade, dont on a tiré un bel examen de lecture en français
m'a poussé à lire le recueil dont il était tiré. La curiosité sera toujours une bonne idée. Mais pas toujours un grand succès. Ce que je me suis emmerdé!
- La châle andalou
Frédéric Beigbeder
L'auteur de 99 francs m'a toujours intéressé et c'est avec joie que j'ai débuté la lecture de Au secours pardon! Après une cinquantaine de pages, c'est le lecteur qui crie ''Au secours'' tellement ce récit est exaspérant. Si au départ, on aime les formules-choc et les phrases assassines de l'auteur, on finit par devenir irrité par ce récit dont le seul pronom est ''Je'' et le seul personnage un imbuvable Français narcissique qui se complait dans son nombril douloureux. Désolé, mais la vie est trop courte pour s'emmerder.
Lu cet été:
- Au secours pardon!
Don Wislow
La griffe du chien: James Ellroy a parlé en bien de ce roman noir relatant l'hypocrise de la lutte à la drogue des autorités américaine en Amérique du Sud. Cela m'a suffi pour m'atteler à la lecture de cette saga. Le néophyte en apprendra beaucoup sur l'hypocrisie et la politique américaines. Mais voilà: je n'y ai appris que peu de choses. Un ouvrage un peu décevant pour moi mais un roman qu'un amateur de saga pourrait aisément aimer.
Lu cet été:
- La griffe du chien
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