25 août 2008

Rentrée: troisième journée

Après une autre réunion tout aussi productive (en milieu scolaire, les réunions sont une alternative pratique au travail: on a l'impression de faire quelque chose tout en ne produisant souvent rien), j'ai finalement reçu mon horaire vers les 14 heures cet après-midi. Il a donc fallu deux jours et demi plus une fin de semaine pour produire ledit papier. Chasuble, je me demande comment on faisait cela avant, à la main. J'imagine que ça prenait l'année, au moins...

Si certains enseignants regardent les journées ou ils finissent tôt et commencent tard, je suis plutôt du genre à m'intéresser au nombre de locaux qu'on m'a attribué. J'y reviendrai sûrement, mais l'affectation des locaux de classe peut avoir un impact majeur sur la pédagogie d'un prof. Un exemple tout simple: j'aime décorer ma classe et je veux aller de l'avant avec mon projet bibliothèque. La direction était au courant de ces idées. Or, ne voilà-t-il pas qu'on m'attribue deux locaux de classe. J'ai donc un groupe sur trois qui vivra dans un environnement plate, un genre de tiers-monde pédagogique si l'on veut. Les deux autres groupes seront plus choyés.

Après avoir dû patienter pendant deux jours et demi, je peux enfin aménager mon espace de classe. Si pendant deux jours, l'école ressemblait à une ruche bourdonnante d'activité, j'étais maintenant le seul à fredonner la maudite chanson de la pub du clan Panneton avec mon petit diable pour déménager mes 15 boites de matériel et de livres. Et puis, il a fallu nettoyer les armoires et les casiers couverts de poussière de craie. Personnellement, ça ne me dérange pas trop de jouer au déménageur, mais je trouve indécent qu'on impose cet exercice à des collègues âgés dans la soixantaine. Mais il semblerait que certaines directions d'école n'aient pas ma sensibilité.

Finalement, je suis parti à 18 heures ce soir. Et il me restait encore du boulot à faire. Donc, demain, 7 heures, retour au boulot. Il faut bien rattraper le temps perdu. Et attendre les listes d'élèves.

11 commentaires:

bobbiwatson a dit…

Même si tu as deux locaux
Même si tu as plusieurs colocs, etb de matières différentes en plus
Même si tu as dû te transformer en déménageur
Même si tu as dû te transformer en concierge
Même si tu as eu ton horaire à retardement (très)
Même si tes plans de soirée ont été perturbés par cet imprévu

En professionnel que tu es, tu accueilleras tes morons à temps.
C'est à ça que sert l'expérience!

Une Peste! a dit…

Bonne première avec tes petiots!

aoorb

Sylvain a dit…

Déménagements :
-chez nous un aimable concierge nous aide (C'est aussi un ami, faut dire !)
-chez vous, un accident de travail, ça serait donc bête ! Mais c'est ce que ça prendrait pour faire bouger les choses, je crois.

Bonne rentrée avec les petits :-)

Ah oui, j'oubliais, pas nos horaires nous non plus... Mais après une seule journée. Supposé être pour aujourd'hui.

bobbiwatson a dit…

937-0707, mardi 7h : lien?

Anonyme a dit…

Plus le temps passe, plus on a le sentiment de revenir en arrière, côté conditions de travail, dans certains milieux.

On compte sur la compétence, le dévouement, l'expérience, le don infini de soi, et en arrière fond la concurrence, les nouveaux qui poussent pour entrer et coutent moins cher, sont souvent plus malléables... On étire l'élastique, jusqu'à ce qu'il éclate.

On devient déménageur, consierge, thérapeute, infirmier, psychologue, dans ta profession? Mais est-ce bien mieux ailleurs?

Je crois que l'essentiel est de s'aménager un espace intérieur où on soit heureux, où on peut effectivement faire quelque chose de positif autour de soi aussi. Quand ce n'est plus cela qui se passe, il faut changer de boulot.
Facile à dire, pas facile à faire. C'est bien sachant cela qu'on peut autant étirer l'élastique. Et l'amour du métier, que de mauvaises conditions rendent difficile à vivre, tiré par l'envie de faire et l'impossibilité imposée.

Je pense qu'il y a encore de l'espace de bonheur pour toi. C'est de plus une nouvelle expérience et je trouve que la synchro est tellement parfaite pour le nouveau toi que tu construis, une pierre à la fois.

Une porte se ferme et on se sent prisonnier, mais tout à coup, parfois, on a la chance de voir une grnade fenêtre, bien plus grande que la porte. Parfois! Le plus souvent, il faut soi-même prendre une bonne scie et faire une trou dans le mur. On aménage ensuite!

Je trouve très intéressants ces récits du « comment ça se passe ». Tu chantais vraiment le clan Panneton??? :DDD

J'ai vraiement hâte que tu nous raconte la suite. Comme Bobbiwatson, je sais que tu sauras y faire.

Zed ¦)

Une femme libre a dit…

Est-ce une impression ou bien vous allez mieux pour vrai, Prof Masqué? On retrouve votre chiâlage constructif habituel, votre implication proverbiale, votre détermination légendaire et ce goût d'enseigner que vous ne pouvez cacher, cette hâte palpable de les connaître, vos petits secondaire 1. Est-ce mon imagination qui me joue des tours?

Le professeur masqué a dit…

Bobbi: je me sens vieux et expérimenté.

Une peste: je t'en reparle!

Sylvain: on dirait que les directions ne voient pas le problème sous cet oeil.

Zed: je suis entièrement d'accord avec plusieurs idées que tu avances. On tire fort sur l'élastique et après on se plaint du fait que les travailleurs décrochent.

Une femme libre: je ne sais pas. Je ne me pose pas de question pour l'instant. Le travail semble aller bien actuellement (j'ai pris le parti de rigoler davantage), il y a des choses qui vont bien dans ma vie personnelle, mais je suis comme un équilibriste sur un fil de fer qui a le vertige: je ne préfère pas regarder en bas.

bobbiwatson a dit…

Tant mieux si tu retombes sur tes pieds. Attention aux mauvaises rencontres des grands méchants loups! Mais quand on est grand, fort et qu'on a une antenne comme la tienne, on devient invincible!

Bonne année scolaire.

Une Peste! a dit…

Ouin, c'est vrai ça.
Comme dit BobbiWatson, il faut que tu fasses gaffe aux mécchants loups. Ou aux louves.

Parce que ça vous croque un super héros dans le temps de dire gérondif, correction, champ lexical ou analepse, ces méchantes-là.















Kou-ah?!
;-P

bobbiwatson a dit…

Ces mots sont des ogres! Ils vous bouffent tout crus si vous les laissez faire!

Bardes-toi d'une armure sans failles et tu triompheras de ces prédateurs :)

bobbiwatson a dit…

Le combat continue! Lire La Presse d'aujourd'hui (31 août 2008). Le Hachette 2009 joint les rangs des protagonistes.

Il y a encore plus de loups, de louves, d'ogres et d'ogresses ... Tant que ce ne sont que des mots ... quand cela s'humanisera, il faudra être bardé de fer.

Attention à toi Prof masqué : ton antenne pourrait y passer :)