28 août 2011

Rentrée sous le signe de l'improvisation

Une fois n'est pas coutume et, cette année, la Ligue nationale d'improvisation n'aura rien à envier à ma planification.

En effet, cette année, je vis à l'heure du bulletin unique de trois étapes. On connait les dates où ceux-ci devront être complétés. Mais je ne sais pas encore:
- quels volets seront mesurés à chaque étape;
- s'il y a des examens à la fin de l'année;
- et à quoi pourraient ressembler ces examens (type de discours, etc.).

Pour ajouter à cette situation, on demande cette année aux enseignants de mon niveau d'avoir une évaluation commune alors que nous avions l'habitude de manoeuvrer un peu à notre guise. Cela, c'est sans compter que le document sur la progression des apprentissages en français au secondaire vient à peine de sortir et qu'on risque de me demander de m'approprier le tout pour avant-hier parce que les CP vous sûrement concevoir des situations d'évaluation qui vont tenir compte de celle-ci.

En passant, on ne le dira jamais assez, mais c'était illusoire de créer un programme de français sans préciser à quel niveau correspondait certains compétences. Les fonctionnaires du MELS voulaient éviter une approche par objectif et nous ont enfoncés dans un grand maelstrom notionnel. «C'est aux équipes-école de décider sous forme de planification verticale», que j'ai déjà entendu. Mettez trente profs de français dans une même salle et attendez-vous à tout, sauf un projet commun... Ce sont les maisons d'édition, qui ont eu à l'époque un accès privilégiés au programme de français, qui ont finalement déterminé ce qui serait vu chaque année à travers la conception de divers manuels.

Aujourd'hui, il faut se demander si ces manuels, achetés à fort prix, sont toujours valides. De même pour certains cahiers d'exercices actuellement achetés par les parents. Pour ma part, les manuels de français trainent au fond d'une armoire depuis quatre ans... et je ne doute pas qu'ils soient quelque peu dépassés.

3 commentaires:

unautreprof a dit…

(soupir)
En adaptation scolaire, c'est le néant. Aurons-nous le même bulletin que le régulier? Tout porte à le croire. On ne semble pas avoir pensé à ça.

De toute façon, en 8 ans d'enseignement en adaptation scolaire, j'ai connu trois types de bulletin. Ce sera le quatrième. Ridicule.

Anonyme a dit…

Peut-être que si un groupe de profs intelligents (et vous êtes plusieurs à lire et à commenter ce blogue) faisait des pressions auprès de la ministre , cela pourrait être convaincant? Je pense que celle-ci ne veut plus avoir de multiples formes de bulletins: aidez-la à uniformiser.
PM: n'oublie pas que les fonctionnaires du MELS se pensent rois et maîtres en la demeure.

À vous,profs, de défoncer des portes ouvertes :)

Maman au carré a dit…

Je prédis que cette improvisation mixte saura faire retentir le gazou pour ''non-respect du thème et de la catégorie'' ''confusion'' et, moins souvent, on ne saurait trop l'espérer, ''cabotinage''.