Trop tentant. François Blais, ce ministre de la Misère, cultive les gaffes.
Il y a d'abord eu le mercredi 7 octobre dernier avec ce 400 millions $ qui sert à la construction ou l'agrandissement d'école et à l'achat de mobilier neuf qui est devenu soudainement un fonds pour remplacer du mobilier existant ou usagé.
Puis, aujourd'hui, le jeudi 8 octobre, ce même 400 millions $ sert aussi à rénover le plafond des gymnases de l'école secondaire Louis-Joseph-Papineau à Montréal: «Abordant la question du financement des commissions scolaires dans un contexte de coupes budgétaires, le ministre Blais a rappelé que Québec avait réservé 400 millions de dollars pour réparer les infrastructures tout en réitérant que ces commissions « sont capables de faire les bons choix».
Mais pourquoi arrêter de gaffer en si bon chemin? Alors qu'il explique pourquoi une partie de la conception des examens ministériels est sous-traitée au privé (à quoi servent finalement tous ces fonctionnaires au MEESR?), le ministre aurait indiqué que «les examens du ministère
permettent non seulement de valider la connaissance et la performance
des élèves, mais également des enseignants.» Ah bon... On évalue maintenant la performance des enseignants en fonction de la réussite de leurs élèves? Pas surprenant que le PLQ fasse sienne cette idée: elle vient de la CAQ.
Mais comme il ne veut pas en rater une, notre pape de la gaffe, François IV*, en remet une couche: «Vous savez que nos élèves au Québec sont parmi les meilleurs du monde
occidental en mathématique, c'est parce qu'on prend les meilleures
ressources pour préparer ces examens.» Là, vive la confusion! À quoi servent les enseignants si la raison pour laquelle nos élèves sont parmi les meilleurs au monde est parce que les examens qu'ils complètent sont si bien préparés? À quoi sert-il d'enseigner finalement si les examens font tout le travail? Et surtout à quoi sert-il d'évaluer les enseignants avec des examens si bien préparés qu'ils placent d'eux-mêmes nos élèves parmi l'élite mondiale? Ne leur faisons que passer des examens...
On pensait qu'avec le départ d'Yves Bolduc, on cesserait de s'amuser. Il faut croire que M. Blais saura relever prendre la relève avec panache.
* Quatre François à l'Éducation: Cloutier (1972-1975), Gendron (1984-1985), Legault (1998-2002) et Blais (2015-...)
4 commentaires:
Salut Prof!
Tu es revenu en forme cet automne!
Non, on n'a pas fini de s'amuser!
Les attentes étaient peut-être un peu trop grandes envers ce ministre?
Cher professeur masqué, je suis une fidèle lectrice de votre blogue et je suis régulièrement d'accord avec vos opinions. Cette fois, j'aimerais vous partager mon point de vue. Il m’est difficile d’imaginer qu’une profession décide de faire des moyens de pression en pensant qu’il n’y aura pas de vagues par la suite. L’halloween est une fête très appréciée des enfants. Tout le monde le sait. Toutefois, c’est une fête qui pourrait très bien être soulignée à la maison cette année. Les parents devraient appuyer les enseignants sur la place publique au lieu de se lamenter parce que leur petit chéri ne se déguisera pas le 30 octobre. Je ne suis pas d’accord avec le fait que les directions d’école devraient se retrouver avec la gestion des activités étudiantes à la place des enseignants. Selon moi, un moyen de pression est là pour déranger. Si les directions d’école se mettent à pallier à la situation, ce moyen de pression n’aura plus d’impact. Les enseignants et leurs représentants syndicaux devraient sortir sur la place publique et insister sur le fait qu’ils sont conscients des contrecoups de leurs actions, mais qu’ils vont poursuivre leurs moyens de pression malgré l’opinion de la population et des journalistes (qui se jettent sur ce genre de nouvelle comme des vautours) parce qu’ils sont convaincus que la cause est juste et noble.
En terminant, il est vrai que les directions d’école ont le pouvoir d’assigner les enseignants à une tâche. Toutefois, il ne faut pas oublier qu’il y aura un lendemain aux négociations et que la collaboration entre les différents intervenants en milieu scolaire est essentielle au bon déroulement de la vie scolaire. Il ne faut pas minimiser les effets d’une confrontation entre la direction et le personnel enseignant. Même pour la fête de l’Halloween.
Paola ;)
Les directions d'école devaient aussi assumer leur part au lieu de blâmer les enseignants.
Il n'y a pas de moyen de pression concerté quant à l'Halloween. Les profs travaillent à organiser cette fête si cela est reconnu dans leur tâche. Si une direction ne reconnait pas ce temps, c'est tout d'abord SA décision. Ça revient à dire qu'elle les blâme de ne pas faire de bénévolat.
Je serais moins fâché si la FQDE et l'APDE ne nous disaient pas que nous sommes des grincheux et que nous prenons les enfants en otages. Elles ont jeté de l'hjile sur le feu et nourri les vautours...
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