Après avoir déclaré qu'un enseignant contrevenant à la Loi sur la laïcité pourrait travailler à titre de directeur d'école (quel illogisme!), la vice première-ministre et ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, y est allée d'une nouvelle perle aujourd'hui.
En effet, la députée de Louis-Hébert a indiqué que les forces policières pourraient débarquer dans une école ou une commission scolaire dans le cadre de la Loi sur la laïcité : «La loi, c'est la loi. Les gens [en autorité] vont aviser les services policiers. C'est comme l'application de n'importe quelle loi.»
Il est consternant que cette ministre ne sache pas qu'il existe d'autres manières de faire appliquer la loi dans une institution publique. Cela en dit long sur ses connaissances en la matière et en droit du travail. On imagine les policiers effectuer une descente en pleine classe pour appréhender un contrevenant, mener une enquête en interrogeant différents élèves, etc.
Finalement, Mme Guilbault est revenue sur ses propos plus tard en journée. Mais cela nous en dit beaucoup sur l'équipe de la CAQ en place mais aussi sur la vision que certains de celle-ci ont sur le fonctionnement d'une société de droit. On voudrait nourrir les appréhensions des opposants au projet de loi 21 qu'on ne ferait pas mieux. L'équipe de François Legault, en ajoutant les enseignants à sa liste de postes où le port de signes religieux serait interdit a ouvert une véritable boite de Pandore.
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