13 avril 2008

NB comme «Nota bene»?

Tiens, jetons aujourd'hui un regard sur une contrée exotique et lointaine: le Nouveau-Brunswick.

Branle-bas de combat chez certains parents de cette province puisque le gouvernement de Gordon Shawn a décidé de procédé à une réforme majeure en éducation, soit d'abolir le programme d'immersion linguistique au primaire. Le français ne fera maintenant son apparition qu'en cinquième année du primaire avec un bain linguistique de cinq mois. Dans les faits, comme le soulignait la journaliste de La Presse ,c'est un peu comme si on abolissait tous les programmes particuliers des écoles du Québec.

Selon le gouvernement, les dernières places qu'occupent les élèves néo-brunswickois dans les épreuves nationales s'expliqueraient par l'écrémage que créerait ce programme au sein des classes. Il faut dire qu'un éléve anglophone sur trois y est actuellement inscrit.

Pour Doug Willms, directeur de l'Institut canadien de recherche pour les études politiques à l'Université du Nouveau-Brunswick, l'immersion française crée une ségrégation «pire que celle qui existe entre les enfants blancs et noirs aux États-Unis. Selon nos recherches, les 20% d'enfants issus de familles ayant les revenus les plus élevés ont deux fois plus de chances de se retrouver en classe d'immersion. Les parents qui parlent de choix me font rire, dit-il. Aujourd'hui, ils n'ont aucun choix: s'ils veulent assurer une bonne éducation à leurs enfants, ils doivent opter pour l'immersion.» Ce dernier croit que, quand ce programme disparaîtra, les classes seront plus faciles à gérer et que tous les jeunes en profiteront.

Même son de cloche du côté du ministre: «J'ai la responsabilité morale de faire en sorte que la réussite de mon fils ne se fasse pas aux dépens d'un enfant en difficulté.»

Les réactions sont vives. On voit maintenant des anglophones défendre le droit à l'immersion française. Joseph Dicks, directeur de l'Institut des langues secondes à l'Université du Nouveau-Brunswick, ce changement «défie le bon sens». Des professeurs d'université parle d'une «erreur gigantesque». Mais le ministre de l'Éducation Lamrock a annoncé son intention d'aller de l'avant malgré tout.

Je ne sais pas pourquoi, mais il me vient plusieurs parallèles qu'on pourrait établir avec le Québec.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Ciel, j'ignorais que Pauline Marois avait autant d'influence!

Zed :|

bobbiwatson a dit…

Il y a quelques années, j'ai connu une jeune maman mono parentale anglophone qui avait décidé que sa fille d'âge scolaire fréquenterait l'école de quartier. C'était une école très bien cotée. Est-ce que j'ai besoin de vous décrire tous les services auxquelles cette fillette n'a pas eu droit? C'est peut-être pour cela que, depuis trois ans, il y a maintenant une école primaire dans mon milieu :(

Missmath a dit…

Euh... est-ce que Bobbiwatson pourrait élaborer un peu, je ne comprends pas son commentaire... (je sais, je ne suis pas vite vite...)

bobbiwatson a dit…

Cette enfant aurait dû avoir droit à des services d'immersion française. Elle aurait dû avoir un suivi serré de la part de l'orthopédagogue. Elle aurait dû avoir des services de la travailleuse sociale. Mais, comme elle était la seule anglophone à fréquenter cette école francophone bien cotée, la direction de l'école a jugé que ces services ne seraient pas dispensés. question de sous. Cette direction calculait que l'immersion se ferait par le développement social de l'enfant.
C'est la mère de cette enfant qui, avec d'autres personnes, a fait des pressions pour qu'il y ait une école primaire anglophone dans ma ville!