01 avril 2010

Moyens de pression,,, dépression, oui!

Personnellement, je suis tanné des maudits moyens de pression nonos de nos syndicats. Avez-vous vu le petit bonhomme tellement «lette» de nos affiches? Je ne peux pas croire qu'on a payé pour cela!

On nous demande de porter des foulards en polar (il fait 20 degré dehors!), des bracelets peu visibles, des fanions horribles... Pu capab!

Je ne sais pas: on ne pourrait pas varger pour de vrai?

Deux exemples.

Le premier: au lieu de ne pas remettre des notes, on donne plutôt 100% à tous nos élèves et on demande des primes au rendement comme en touche tout le monde en éducation sauf nous, les professionnels et les employés de soutien! Et puis, qui peut être contre le fait que tout le monde passe? C'est ce que veut le MELS anyway...

Le second: il faudrait qu'on illustre clairement le gaspillage dans nos institutions scolaires, qu'on montre que l'argent est gaspillé au lieu d'être dans nos classes. En éducation, il y a le ministère, les directions régionales (A quoi servent-elle? Quelqu'un peut-il me le dire? Dans notre quotidien, ont-elles un impact? Saviez-vous même qu'elles existaient?)

J'aime bien cette initiative de Gilles Parent à Québec. Allez lire ce texte: vous verrez qu'on peut faire beaucoup avec de la vraie imagination!

Et aussi bien le dire: le front commun, je l'ai loin quelque part. La population est prête à payer plus cher les profs et les infirmières, mais on est en front commun... On est en pénurie, il faudrait des incitatifs pour combler nos postes, mais on est en front commun...

C'est un piège à con sur lequel on n'a pas voté, comme d'habitude. De toute façon, les initiatives de la base remontent rarement jusqu'en haut.

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Si tes élèves ont tous 100% tu n'auras pas de prime au rendement: tu seras réprimandé parce que c'est impossible que tu aies des élèves parfaits, aussi bon prof que tu sois.

unautreprof a dit…

La FAE n'est pas en front commun.
On verra donc au bout du compte si ça changera de quoi...

Le professeur masqué a dit…

Dans les faits, cette position de la FAE ne changera rien. Le gouvernement ne négociera pas deux conventions différentes pour les profs.

Jonathan Livingston a dit…

Non, on ne peut pas varger! L'homme dans sa position fière et naturelle a été dompté, totalement.

Le front commun est une absence de front.

S'il y a une chose que la structure globale a réussi à faire, c'est bien de nous faire accepter de jouer la comédie de la négociation, la comédie du père moderne, la comédie de l'enseignant. Personne ne veut qu'on s'incarne, qu'on soit vrai, réel, donc influant.

En fait, tout se passe au-dessus de nos têtes et on n'a rien à dire, rien à faire, restons des enfants. Mettre nos beaux foulards, nos petits bracelets insignifiants, c'est la petite touche d'héroïsme moderne. Un héroïsme sans danger.

On vit dans un monde de plus en plus désincarnant...

A côté de cela, les vampires fascinent, l'école et les parents se centre sur l'enfant, les pères démissionnent, de toute façon, on les disqualifie, et l'enfant se cherche dans des gangs violents...

Le monde où maman prend tout en charge manque d'un certain principe équilibrant, mais bon ça demande un certain sang froid pour considérer la chose.

Le 100% est une idée géniale! Mais bon... On est en front commun!

Anonyme a dit…

C'est vrai que les initiatives de la base ne remontent jamais vers le haut... Avez-vous eu les petits papiers revendicateurs à remettre à vos directions je ne sais plus quel jour( en tout cas pas le jour des bracelets(vendredi) et pas le jour des foulards(mardi me semble)?L'autre jour en le remettant à ma direction je me suis fait répondre:"On ne peut pas grand chose pour ça!" Ce à quoi j'ai répondu;"Si,tu peux quelque chose pour ça, tu n'as qu'à joindre ta voix aux nôtres et à aller porter le message à la commission scolaire." J'aurais parlé cantonnais ou russe que c'aurait été pareil... Oui le système est lourd sur nos têtes...

A.B. a dit…

«le petit bonhomme tellement «lette» de nos affiches», c'est le bonhomme des croustilles Yum Yum, mais avec des lunettes et sans ses plumes sur la tête.

C'est vraiment n'importe quoi nos moyens de (dé)presion.

Anonyme a dit…

Une journée de débrayage corporatiste qui ridiculise l’arme de la grève

Les enseignantes et enseignants ont des classes surchargées, l’intégration d’élèves ayant des troubles d’apprentissage dans les classes régulières rend leur tâche très difficile, à l’éducation des adultes, des profs sont précaires depuis 5, 10 et même 15 ans. Au secteur public la tâche des autres prolétaires est aussi semblable. Les infirmières et infirmiers, par exemple, sont obligés de faire du temps supplémentaire. Le nombre de patients qui leur est alloué particulièrement la nuit est beaucoup trop élevé.

On se souviendra, qu’en 2004, l’actuel président de la FAE, le pantin St-Germain, alors qu’il était président de l’Alliance des profs se bornait à dire aux profs d’appeler les pompiers pour des raisons de sécurité si leur classe était surchargée. Maintenant c’est lui-même et les syndicats qui éteignent un élargissement de la lutte par une grèvette isolée des autres travailleurs. La Fédération autonome de l’enseignement (FAE) a donc réussi à faire voter une grèvette d’une journée qui a eu lieu le 8 juin dernier. Lors de cette journée, les profs étaient cantonnés devant leurs écoles et centres complètement isolés des autres travailleuses et travailleurs. Ce n’était pas un exemple de courage mais plutôt du pire corporatisme. Cette action corporative a ridiculisé l’arme de la grève. Une manif défouloir a eu lieu lors de la journée.

Avant cette grèvette, le syndicat a infantilisé les profs avec des moyens de pressions comme passer dix minutes en dehors de l’école en sifflant. Pour aveugler les enseignantes et enseignants, la FAE veut faire croire que l’État va reculer avec des gestes ridicules comme grignoter des céleris, porter des lunettes noires avec le iPod branché sur les oreilles et autres syndicaleries pendant les réunions avec la direction. Les autres syndicaleries sont sur : http://www.failqc.com/wp-content/uploads/2010/06/liste.pdf. Un des clowns de FAE, Armand Dubois s’est senti obligé d’avouer que peu de membres ont suivi ces suggestions.

Les mesures d’austérité du dernier budget Charest touche tous les prolétaires, secteur public et privé. Seule une action massive pourra faire reculer l’État. Il est impossible d’y faire face, isolé dans des commissions scolaires ou des hôpitaux. Lutter massivement est la seule façon de ne pas être écrasé. Les grèvettes d’une journée ou deux, secteur par secteur ne peuvent mener qu’à la défaite.

L’arme de la grève est utilisée par les syndicats pour leur donner de la crédibilité face à l’État. Ainsi ils montrent qu’ils ont bien en main leurs membres tout en étant un défouloir pour les plus combatifs. Une journée de grève c’est une perte totale qui n’a aucun impact sur l’ État sauf pour les boss syndicaux parce que ça justifie leur existence parasitaire.
Depuis des années les actions de sabotages des luttes par les syndicats ont permis à différents gouvernements de passer des décrets ou d’imposer le statut quo. Dans le contexte actuel de crise économique, seule une riposte massive des prolétaires peut faire reculer les États. La lutte des prolétaires grecs en est un exemple mais les syndicats veillant au grain ont réussi à diviser, empêchant une grève générale illimitée et mettant de l’avant des grèves secteur par secteur avec des grèvettes d’un jour.

Une grève générale des travailleuses et des travailleurs du secteur public, contrôlée par les prolétaires eux-mêmes c’est :

- Informer les prolétaires par un tract appelant à l’élargissement de la lutte;

- Ne pas rester isolés mais appelez à l’élargissement de la grève à d’autres secteurs tant
public que privé ;

- Faire régulièrement des assemblées contrôlées par les prolétaires et non par le syndicat.

Ces luttes ne doivent pas être menées par des bureaucrates mais par des travailleuses et des travailleurs, élues et révocables en tout temps, membres de comité de grève ou de mobilisation, et devant rendre des comptes lors des assemblées.
Réal