20 août 2010

Les pédo-pédagogues

Tiens, allons-y avec un sujet heavy: le comportements sexuel de certains intervenants dans nos écoles.

Le Journal de Mouréal rapporte aujourd'hui le cas d'un ancien directeur d'école reconnu coupable de possession de matériel pédophile. A-t-il «consommé» ce genre de pornographie alors qu'il travaillait en éducation? Son procès ne le dit pas, mais on peut soulever la question.

De combien de cas ai-je été témoin de comportements sexuels «indésirés» dans une école au cours de ma carrière? Un dont je peux être certain. Deux autres où il n'y a eu que des rumeurs. Ah! les rumeurs... sauf que, lorsque des groupes entiers de jeunes filles sur plusieurs années se sentent intimidés par les regards insistants d'un collègue, on finit par se poser des questions quand même. Surtout quand le prof en question fait constamment, constamment, constamment beaucoup, beaucoup, beaucoup photos en sortie parascolaire.

Dans le cas dont je suis absolument certain, ce qui m'a choqué est qu'il était extrêmement difficile de prouver le comportement de l'enseignant incriminé. Comme une direction d'école ne veut pas s'embarquer dans un long processus légal, elle procède habituellement sous forme d'une transaction: tu remets ta démission, on n'écrit rien dans ton dossier et tu vas travailler ailleurs. Ça ressemble à la méthode du clergé avec les prêtres pédophiles. Si une direction d'école veut aller plus loin, elle devra prouver les allégations menant au congédiement (ce qui est bien normal), sinon elle risque de se faire poursuivre.

Dans les deux autres cas, j'ai assisté aux mêmes transactions: la présomption d'innoncence versus la difficulté de prouver les allégations de pédophilie. mais jusqu'où achète-t-on la paix?

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Sur la question, plus vaste encore, de la moralité irréprochable exigée chez l'enseignant, y compris hors cours, il y aura un atelier à ce sujet à l'AQPF cette année. Il s'agit d'un compte rendu des cas juridiques impliquants des enseignants depuis les 5 dernières années et de ce que cela implique sur le plan de l'éthique.

Évidemment, je ne parle pas de crimes comme celui que tu évoques, mais on peut en supposer d'autres : possession de drogue par exemple, ou conduite en état d'ébriété, etc. Et tous les autres cas d'accusation où l'enseignant a été acquitté.

Quant à ton sujet, j'en ai connu au moins un cas comme celui que tu évoques. Le genre qu'on glisse sous le tapis...

Le professeur masqué a dit…

Rouge: les collègues seraient surpris de ce qui peut entrainer une congédiement. En Ontario, un cas de cambriolage a valu un 4% à son auteur.

Luc D. a dit…

Comment est-ce qu'on rend son diplôme (on se débaptise) pour protester conter tous ces professeurs hypocrites qui nous faisaient la leçon et qui sont des pédophiles ?


Oui, je sais c'est une généralisation. Êtes-vous sûr qu'il n'y en a pas d'autres qui circulent allègrement ?