24 août 2011

Frais exigés aux parents: des disparités planétaires

Dans la couverture médiatique concernant le coût du matériel scolaire demandé aux parents, Gaston Rioux, le vice-président de la Fédération des comités de parents du Québec (FCPQ), y va d'une déclaration assez surprenante: «Les listes sont de plus en plus raisonnables. Leur coût varie de 20 à 40 dollars.» Dans un autre texte, notre homme, qui est devenu cette fois président de la FCPQ, explique: En général, c'est raisonnable. Dans ma commission scolaire, ça varie de 40 à 50 dollars par élève. Ça inclut les cahiers d'exercices, les agendas plus quelques sorties éducatives.» Des sorties éducatives en plus!

Il est vrai que les écoles font davantage attention de ce qu'elles exigent des parents, mais des listes variant de 30 à 40$? Sur quelle planète vit cet homme? À mon école, si je vous disais que j'ai vu des factures de plus de 250$.

Il y a beaucoup d'hypocrisie quant à cette question. Certaines directions d'école savent sciemment qu'elles ne respectent pas la loi à ce sujet mais prennent une chance. D'autres libellent la facture envoyée aux parents en additionnant tous les items et en leur laissant le soin de soustraire ce qui est optionnel de ce qui ne l'est pas. Et je ne parle pas du MELS qui ne tient pas à clarifier la question plus qu'il ne le faut. Par exemple, une école a-t-elle le droit d'exiger une tenue vestimentaire obligatoire achetée chez un fournisseur officiel?

5 commentaires:

bobbiwatson a dit…

Quand on passe de vp à p entre deux deux textes, l'augmentation est-elle pertinente? Elle doit être au pro-rata du salaire :)

Il ne faudrait pas mélanger les frais pour les crayons, effaces et autres gugus et les vrais frais: photocopies, activités parasco, frais pour emprunter les manuels, etc.

JPP a dit…

"[..] une école a-t-elle le droit d'exiger une tenue vestimentaire obligatoire achetée chez un fournisseur officiel?", demandez-vous?

La question est pertinente et peut trouver sa réponse dans le pouvoir général des conseils d'établissement de fixer les règles de conduite des élèves sur proposition du directeur et avec la participation du personnel.

On peut soutenir raisonnablement que de venir à l'école dans un costume uniforme pour tous constitue une règle de conduite.

Mais, d'aucun prétendra qu'il s'agit là d'une interprétation trop généreuse d'une prégorative du CE..

Cela dit, ce n'est pas au ministre d'interpréter la disposition en question. Mais il peut proposer à l'Assemblée nationale, s'il trouve la règle ambigüe, de la préciser dans la loi.

Aucun ministre ne l'a fait encore et à ma connaissance, personne n'a jamais contesté, devant les tribunaux à tout le moins, les écoles publiques, sans doute peu nombreuses, qui ont imposé un costume.

Cela dit, l'imposition d'un costume uniforme ne constitue pas une hérésie en soi. En Angleterre, cela se voit fréquemment.

Le professeur masqué a dit…

M. JPP: dans mon coin, le costume uniforme est à la mode. Des parents paient pour cela, mais hurlent lorsqu'on parlent d'acheter un dictionnaire... Hypocrisie.

JPP a dit…

Combien de parents hurlent vraiment?!

Le professeur masqué a dit…

Voilà, même acheter des romans suscite des poursuites judiciaires:

http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanada/education/archives/2011/08/20110812-110625.html