Après s'être mis les pieds dans les plats à propos de l'achat de livres pour les bibliothèques scolaires, voilà que le sinistre de l'Éducation, Yves Bolduc, fait un acte de contrition et déclare que les commissions scolaires devront rétablir les budgets concernés: «Les livres vont être protégés.» Dans la même veine, le sinistre a aussi indiqué que cela sera aussi le cas des budgets consacrés aux services à l'élève, comme l'aide aux devoirs. (ici et ici)
Il faut se rappeler que le gouvernement Couillard a demandé aux commissions scolaires de couper cette année en leur remettant la totalité de la gestion de leur budget. Alors qu'autrefois, certaines sommes devaient obligatoirement être consacrées à des postes budgétaires précis, le MELS a retiré ces contraintes, les laissant ainsi administrer les sommes qu'elles recevaient de Québec comme elles l'entendaient. Il a suffi de paroles malheureuses du sinistre pour qu'un gigantesque battage médiatique l'amène à revoir en partie ses positions.
Toute cette saga montre à quel point le MELS a laissé l'odieux aux CS d'effectuer les coupures en éducation. Ensuite, elle montre à quel point on improvise selon l'humeur de l'opinion publique. Plusieurs CS et écoles devront revoir leur budget à la suite de l'intervention de M. Bolduc. Comme si elles n'avaient que cela à faire!
Et une question demeure: quelle est la vision, quels sont les principes qui guident le ministre dans ses interventions budgétaires? Il faut savoir qu'à défaut de couper des livres, ce sont d'autres secteurs qui devraient maintenant normalement être coupés par les CS si on veut maintenir l'objectif du déficit zéro. Dans certaines écoles, les activités parascolaires sportives et l'informatique risquent de passer aux ciseaux budgétaires. Dans d'autres, ce sont des services offerts aux élèves en difficulté qui seront peut-être touchés.
On nage dans le grand n'importe-quoi. Comme d'habitude. Et cela n'annonce rien de bon pour la gestions des finances qu'entend exercer le gouvernement Couillard l'année prochaine. De façon générale, Québec et les CS consacrent 15 millions $ par année à l'achat de livres pour les bibliothèques scolaires. Voilà le budget sur lequel on comptait pour faire des économies de bout de chandelle alors qu'Hydro-Québec perd des millions en vendant de l'électricité à perte et en relançant le projet des mini-centrales hydroélectriques.
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Voilà un exemple concret des impacts de la gestion à la petite semaine.
2 commentaires:
Tout ça se confirme... http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/education/201408/28/01-4795190-livres-scolaires-yves-bolduc-ordonne-de-depenser.php
Je trouve que c'est désastreux pour l'atmosphère de travail du personnel du milieu de l'éducation. Il faut essayer d'en faire abstraction parce que sinon, ça deviendra désastreux pour les élèves... :(
Sans oublier 40 millions de $ pour la patente à gosse électorale appelé RER Hydro qui a surtout servi à faire croire que les gouvernements ont des baguettes magiques pour créer des emplois dans le secteur privé.
Enregistrer un commentaire