Dans une lettre publiée dans La Presse le 12 février dernier, Mme
Yolande Nantel, qui se définit comme une directrice générale de
commission scolaire ayant enseigné de nombreuses années, vient à la défense de
la réforme, notamment en ce qui à trait à l’enseignement du français.
Elle fait
alors référence à un document qui s’appelle La progression des
apprentissages et qui décrit le contenu notionnel du Programme de formation
de l'école québécoise devant être systématiquement enseigné. On a vu dans ce billet précédent ce que je pense de celui-ci.
Mme Nantel blâme également des résistances syndicales
et le manque de volonté de formation des enseignants pour expliquer les échecs
d’une réforme dont elle dit des fondements et des principes directeurs
qu’ils «sont solides et inspirants». Se
souvient-elle qu’au secondaire, l’implantation de la réforme a été retardée d’un
an parce que le MELS n’arrivait pas à suivre le rythme qu’il avait pourtant
imposé aux enseignants ? Se souvient-elle que les programmes disciplinaires
arrivaient en pièces détachées dans les mains des enseignants au fur et à
mesure de la première année d’implantation au secondaire? Se souvient-elle qu’à
la même époque, durant les formations, les conseillers pédagogiques semblaient
en savoir autant que les enseignants qu’ils devaient former et n’avaient
aucun matériel à leur proposer?
On pourra bien me parler des positions syndicales à l'époque, il n'en demeure pas moins qu'au secondaire, les enseignants n'ont rien boycotté parce que ces formations avaient une très faible crédibilité.
Pour ma part, je
critiquerais davantage nos décideurs qui ne semblent jamais avoir écouté ceux
qui avaient une connaissance concrète de la réalité du terrain. Ces mêmes
décideurs qui avaient la responsabilité d’appliquer cette réforme et d’assurer
la formation de leur personnel et qui, aujourd’hui, dans une critique partisane
et limitée, ne trouvent rien de mieux que de s’en prendre à ceux qu’ils
dirigeaient.
3 commentaires:
En passant "votre" ministre est d'accord pour les fouilles à nu dans les écoles mais à la condition que cela soit respectueux. Tiens je n'y avais pas pensé. Une chance que "vous" avez un bon ministre...
Je n'ai pas défendu M. Bolduc et il ne s'agit pas d'une fouille à nu.
En fait je ne vous ai jamais vu défendre l'indéfendable, soit le ministre Bolduc. Ma désespérance vient du fait soit que celui-ci soit encore en poste malgré le fait qu'il constitue un danger public.
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