Avertissement: vous pourriez penser que ce billet est méchant et de mauvaise foi. Il est à la hauteur de la bêtise qui semble vouloir se reproduire en éducation.
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Quand le ministre de l'Éducation, Jean-François Roberge, a publié son plan pour la rentrée scolaire à la mi-juin, personne ne s'en est préoccupé. Ni du plan ni du ministre. Pourquoi? Parce qu'après le cauchemar de mauvaise gestion que celui-ci a fait vivre au réseau scolaire québécois, tout le monde avait hâte de partir en vacances et savait bien qu'il faudrait procéder à une réévaluation de la situation au début août. Tout le monde le savait, sauf le ministre, semble-t-il.
Ce fameux plan pour la rentrée, qu'on appelle dans le milieu scolaire le «napperon» (certains diront que c’est parce qu'il a été conçu sur le coin d'une table lors d'un repas au restaurant), je n'ai même pas pris la peine de le critiquer tellement il est incohérent et bourré de trous. À cet égard, il s'apparente davantage à un mauvais brouillon qu'à un devoir bien fait. On remarque cependant qu'une fois de plus, ce seront les directions d'école qui, selon le principe de «subsidiarité» (un mot compliqué qui est finalement une simple excuse pour remettre un travail bâclé), devraient en combler les lacunes. De même avec le principe de l'autonomie professionnelle des enseignants, enseignants qui, apparemment, ne sont bons qu'à faciliter la mise en pratique des ordres venus d'en haut. Le ministre les consulte, nous dit-on. On aimerait bien savoir lesquels parce que j'en connais plusieurs qui semblent avoir une meilleure connaissance de la réalité de ce qu'est enseigner dans une école en 2020 que M. Roberge lui-même.
Bref, comme d’habitude, ce ministre ne gouverne pas: il règne. Bref, comme d'habitude, les intervenants du réseau ont compris qu’il valait mieux attendre les contre-ordres. Cela a été le cas avec le transport scolaire, un casse-tête finalement réglé en cinq minutes quand on a compris que ce qui était exigé dans un autobus de la STM pouvait également l’être dans celui d’un centre de service scolaire.
À la mi-juin toujours, on retrouvait également un nécessaire sentiment de déni. Comment pourrait-on vivre des vacances agréables en se disant que septembre nous ramènerait ce ministre dont personne n'a encore compris qu'il soit maintenu à son poste, malgré son incompétence évidente, par François Legault? À ce propos, on s'interroge encore plus aujourd'hui à savoir pourquoi M. Roberge est toujours ministre de l'Éducation. Deux possibilités: soit que la députation caquiste est tellement faible qu’elle ne renferme aucun individu pour le remplacer soit que le premier ministre préfère garder à ce poste un individu «malléable» et qui se prêtera à toutes ses demandes.
Il y a cinq jours encore, donc, tout le monde dormait dans le bienheureux monde de l'éducation au Québec. Certains, par contre, plus nerveux, avait le sommeil agité. C'est l'annonce du plan de la rentrée scolaire en Ontario qui a tiré notre somnolente province de sa quiétude. Il faut dire que, si l'on compare le plan ontarien avec celui concocté par le ministre Roberge, on a l'impression de vivre, non pas dans deux entités administratives différentes, mais sur deux planètes éloignées l'une de l'autre par des années-lumière. Comment les directives de la santé publique peuvent-elles être si différentes des deux côtés de la rivière Outaouais? Peut-être à cause de cela, certains journalistes, chroniqueurs, parents et syndicats se sont enfin réveillés.
Si je suis plus inquiet encore depuis quelques jours, ce n'est pas seulement à cause de l'ensemble de l'oeuvre de M. Roberge, mais c'est parce qu'il ne semble pas avoir appris de ses erreurs. Encore une fois, ce ministre ne fait pas preuve de dynamisme et n'est pas pro-actif.
L'Ontario a indiqué qu'elle annoncerait à la fin juillet un plan pour la rentrée scolaire. Le 29 juillet, on précisait que celui-ci serait présenté le lendemain. Le ministre de l'Éducation du Québec a-t-il alors téléphoné à son confrère ontarien pour s'informer des mesures qui seraient mises de l'avant au pays de Doug Ford? On ne le sait pas. Toujours est-il que M. Roberge aurait pu rapidement organiser un point de presse pour indiquer qu'il allait réajuster son plan de la rentrée. Il se serait évité de nombreux désagréments et aurait donné l’impression qu’il avait la situation bien en main. Mais non. Ce sont principalement des membres de son cabinet qu'on a entendus et lus à ce sujet. Où était le ministre? Ça parait mal. Très mal.
Ce qui parait encore plus mal, c'est que ce soit le ministre de la Santé, Christian Dubé, qui annonce officiellement en conférence de presse que des réajustements seront apportés au plan du réseau de l’éducation. Où était M. Roberge? Au gouvernement, a-t-on peur de le montrer en public? A-t-on peur qu'il nous répète encore une fois qu'il possède 17 ans d'expérience en éducation quand il cherche à nous convaincre de sa compétence comme ministre? On joue une fois encore dans un mauvais plan de communication.
De plus, comment peut-on accepter que ce ministre dévoilera son plan «réajusté» la semaine prochaine alors que certaines directions d'école sont déjà au travail? Ça sent à nouveau l'improvisation, le travail bâclé, l'incompétence. Ce n'est peut-être pas le cas mais, en politique, les apparences sont aussi, sinon plus importantes, que les faits. Ce ministre ne l'a pas appris, ce ministre ne l'a pas compris. Et devant un réseau qui n'a plus confiance en lui, M. Roberge connait un mauvais début d'année scolaire alors qu'elle n'est même pas commencée.
La logique aurait voulu qu'au ministère de l'Éducation, on soit déjà à pied d'oeuvre et que ce plan réajusté ait été présenté la semaine dernière, quitte à travailler en collaboration avec la province voisine qui vit une situation similaire à la nôtre. Comment fera-t-on s'il faut acheter des masques pour les élèves à la dernière minute? Et si les masques sont nécessaires mais qu'on n'en dispose pas, il sera très difficile de nous resservir la même salade indigeste qu'au début de la pandémie...
En une phrase comme en mille: M. Roberge est-il l'homme de la situation?
Un dernier point en terminant: où en est-on rendu avec les appareils électroniques promis pour la rentrée?
8 commentaires:
Ça sert surtout à rien ton texte. Un autre lâche et en plus d'être lâche, il n'y a rien de productif dans ses textes.
Wow, bravo Prof. masqué!
Je viens de lire votre commentaire anonyme qui ne propose rien de constructif. Sans rancune et bonne journée! :)
Merci prof masqué! On dirait qu'un des membres de l'équipe Roberge ne te trouve pas productif! Ah ah!
Pas étonnant qu'il y ait un record de demande de retraite précoce cette année...
Y'a quoi à répondre à un texte de chialage bidon qui n'apporte rien? Mon commentaire sert juste à te dire ça, tu perds ton temps, t'es pas important, t'as même pas l'air d'un humain franchement particulier, franchement brillant. On se demande pourquoi on te lirait, si ce n'est que de perdre notre temps et se conforter dans notre petitesse. Je te laisse avec ta gang! Y'a pas de rancune, haha, pauvre toi, t'es juste un autre fabricant de bruit par-dessus tout le bruit :P
"Deux possibilités: soit que la députation caquiste est tellement faible qu’elle ne renferme aucun individu pour le remplacer soit que le premier ministre préfère garder à ce poste un individu «malléable» et qui se prêtera à toutes ses demandes. "
Il y a une troisième possibilité: les deux. ;-)
Moniseur Anonyme... On le sait... vous êtes monsieur Roberge. Il est inutile de critiquer pour critiquer :-)
Bonne journée!! On vous aime quand même :-)
Ohhhh ça sent un deuxième « plante verte gate » avec tous ces commentaires anonymes! Ça rappelle de vieux souvenirs. 😂😏😏
Sinon, bien d’accord avec votre texte. Encore une fois, les enseignants vont prendre des décisions en fonction de leurs connaissances et des exigences ministérielles et de la santé publique, ce qui veut dire qu’encore une fois, l’éducation sera à géométrie variable encore une fois, mais cette fois, la santé et sécurité de tous le sera aussi!
Marâtre
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