15 mars 2011

L'éducation: pas une priorité de plusieurs Québécois

Bien des indices semblent le montrer: l'éducation n'est pas la priorité des Québécois. On le voit avec le taux de décrochage, par exemple, ou encore avec ce sondage effectué dans le cadre du rapport Ménard.


Un nouvel élément vient appuyer cette idée, soit ce sondage sur le programme du groupe de François Legault. On y apprend les points suivants:


Au chapitre des priorités des Québécois advenant la création d'un nouveau parti politique au Québec (sans mentionner le nom de Legault dans la question), on constate que l'éducation, le cheval de bataille de François Legault et de sa coalition, arrive au troisième rang. Seulement 16 % des Québécois pensent qu'un nouveau parti devrait en faire sa priorité.

La santé, avec 38 %, arrive largement en tête, suivie de l'économie, avec 25 %. La place du Québec dans le Canada (9 %), l'environnement (5 %) et le système de justice (4 %) ont aussi obtenu des votes.

Le groupe de François Legault devra faire preuve de persuasion et de pédagogie s'il veut convaincre les Québécois que l'éducation doit se retrouver en tête des priorités, affirme Christian Bourque. «S'il veut s'aider, François Legault devra trouver un moyen de réconcilier le discours sur l'éducation avec celui sur l'économie et la création de la richesse. Il aurait plus de chance d'attirer l'attention», dit-il.


Pourtant, toutes les analyses le montrent: généralement, une société mieux éduquée a une meilleure santé et son économie se porte mieux. Mais ces liens, je ne suis pas sûr que les Québécois les fassent ou les comprennent.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Malheureusement avec un âge médian de 40 ans, les québécois sont plus intéressés par leur santé que par l'éducation.

Je crois malheureusement que nous ne pourrons pas échapper au "pouvoir gris".

gillac a dit…

Un conférencier fort apprécié m'a déjà dit; coudonc, trouves-tu que le Québec est en train de devenir un immense hôpital. Personnellement je crois qu'un gouvernement doit avoir plus de vision que sa population très centrée sur ses besoins individuels.

unautreprof a dit…

Je vais être un peu langue sale, mais, dans le milieu où je travaille, défavorisé, on entend régulièrement les parents dire au prof (devant leur enfant) qu'ils n'aimaient pas l'école, qu'ils n'ont pas leur secondaire 5 et que ce n'est pas ben ben grave.

Ces gens sont plus nombreux que ce qu'on croit, ils comptent dans les statistiques.
Moi, d'un milieu aisé, j'étais profondément choquée au début.

Considérant que moins de la moitié des parents se déplacent aux réunions, je ne suis pas surprise. Quand la scolarité de ton propre jeune t'emmerde...

Missmath a dit…

Dans un milieu aisé, j'ai déjà entendu un parent dire à un prof du secondaire : "Moi, je fais un bien meilleur salaire que vous et pourtant, je n'ai même pas fini mon secondaire V."