06 mai 2011

De l'argent et de l'école privée

Il faudrait qu'on m'explique. À Boisbriand, une nouvelle école privée attend depuis deux ans que le MELS lui donne son agrément afin qu'elle puisse toucher des subventions. Dans l'attente, de nombreux parents ne peuvent acquitter les pleins frais d'inscription de leur enfant et retirent leur enfant.

Le MELS a décidé de ne plus financer de nouvelles écoles privées en invoquant qu'il doit retourner à l'équilibre budgétaire:  «Nous avons reçu plusieurs demandes, mais il n'y a pas d'argent disponible présentement pour les nouvelles écoles privées. Dans le contexte budgétaire actuel, nous devons respecter la capacité de payer des Québécois.»

Je ne comprends pas. Il me semblait que les écoles privées faisaient économiser de l'argent en soustrayant des jeunes au réseau public?

De plus, il faudrait aussi qu'on m'explique la pensée d'un fondateur de ce collège qui déclare; «Si la subvention ne vient pas, on sera obligé de sélectionner nos élèves en fonction de la capacité de payer de leurs parents. C'est inacceptable!»  N'est-ce pas déjà le cas? Ne fait-il pas une sélection entre les enfants qui ont des parents qui ont les moyens de les inscrire à son institution d'enseignement et les autres? Veut-il une école privée entièrement gratuite tant qu'à y être?

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Dans le Larousse, la 4e définition de privé est celle-ci: Qui ne dépend pas directement de l'État.

Nos écoles actuellement dites privées ne sont pas des vraies écoles privées.

Si ce monsieur de Boisbriand veut gérer une école privée, il se doit de faire payer les parents. Si son école est subventionnée elle ne sera donc pas une vraie école privée.

Quand à avoir une école privée gratuite, il faudrait qu'il fasse de très beaux yeux à la ministre, et encore. Le MELS semble, pour une fois, se tenir debout: qu'il continue.

Galata a dit…

«Nos écoles actuellement dites privées ne sont pas des vraies écoles privées.»

Ce n'est pas vrai, il y a des écoles privées non subventionnées.

Mais même elles dépendent de l'État pour leur agrément (professeur, matériel, pédagogie).

Au Québec, tout dépend de l'État qui taxe tellement qu'il est difficile de se passer de ses subventions ensuite.

Félix Tremblay a dit…

@Anonyme, j'aime bien votre référence! :)