09 mai 2011

Le Plan Nord

Le gouvernement Charest a dévoilé son Plan Nord aujourd'hui.

Je déborde rarement du cadre scolaire, mais celui-ci a des allures de machine à paver la route à l'entreprise privée en construisant, aux frais des contribuables, diverses voies d'accès à des ressources:

«Selon le premier plan d'action sur cinq ans, près de 1,2 milliard sera consacré au développement des infrastructures. Les entreprises privées paieront le tiers de la facture de construction de nouvelles routes qui répondent essentiellement à leurs besoins, pour accéder à une mine par exemple.»

Par ailleurs, la propriété de ces ressources est déjà contestée par les Premières nations et l'exploitation soulève de celles-ci soulève les inquiétudes des environnementalistes.

Mais plus que tout, c'est cette impression d'être pris pour des valises. À preuve, cet énoncé:

— 20 000 emplois créés ou maintenus en moyenne par année, soit 500 000 sur 25 ans.


Je sais que j'ai toujours été faible en maths, mais comment peut-on multiplier des emplois maintenus?

3 commentaires:

Anonyme a dit…

et s'agit-il comme pour les gaz de schiste d'emplois-années que l'on multiplie alors qu'on ne le devrait pas On a utilisé ce genre de chiffre pour nous vendre l'Eldorado...

Combien d'emplois pour la même somme si on investissait dans l'économie d'énergie? On pourrait avoir des tas de chantiers partout au Québec, surtout si on encourage aussi le développement d'énergies alternatives. Le tout sans construire de nouvelles routes.

gillac a dit…

Notre classe politique est vidée de toute substance; elle lance des projets ou promet des baisses d'impôt hypothétiques, elle parle de créer de la richesse sans dire comment, elle annonce des projets réalisés qui n'intéresse personne comme le registre national des accidents et incidents en santé. J'aime l'idée d'enlever la plaque "Je me souviens" sur mon auto pour la remplacer par "Attention je recule souvent..."

Yves G a dit…

Mouais, le Québec né pour un petit pain, surtout ne rien exploiter, surtout pas d'infrastructure, juste des dépenses et des dettes d'épicerie.

Ah, oui, toujours céder à la culpabilisation des Amérindiens (Cris, Montagnais et Naskapis) et des Esquimaux et des écocondriaques.

Quelle merveille province !