01 mars 2012

Mon travail me tue: une suite

La Presse a publié cette semaine une série de textes sur l'amiante dans les édifices publics. Je ne peux m'empêcher de faire un lien entre celle-ci et deux billets publiés précédemment sur ce blogue (ici et ici)
 
Le plus savoureux est sans doute cette citation de 2008 d'un porte parole de la CSDM:

«Ce printemps, une rencontre sur la question de l’amiante a été tenue à la CSDM. Manon Ricard, commissaire chargée de représenter les parents des élèves du secondaire à la CSDM, y assistait. «Je représente les parents, alors c’est sûr que nous avons posé des questions, dit-elle. Les enfants qui restent dans une école où il y a de l’amiante pendant cinq, six ou sept ans sont-ils à risque ? Ils nous ont rassurés, ils nous ont dit qu’il n’y avait pas de danger. Sur 20 ou 25 ans, oui, ça peut être dangereux, mais pas pendant les quelques années que dure le cursus scolaire. »

Je m'en voudrais en terminant de ne pas souligner le fait suivant. À mon école, on a procédé à d'importantes rénovations il y a quelques années. Les mesures entourant ces travaux étaient impressionnantes et a soulevé bien des interrogations. C'est quelques années plus tard, par une source extérieure au monde scolaire, que j'ai appris qu'on avait caché au personnel qu'il y avait de l'amiante au plafond. Ce fait est d'ailleurs confirmé par la carte de l'amiante publiée par La Presse. Comment établir un lien de cause à effet entre un produit et une maladie quand on cache la présence du produit en question?

Comme profs, un poste permanent dans une école nous tue, finalement.

Un prof qui demeure masqué, peut-être pour éviter les fibres d'amiante...

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