05 juin 2008

L'UQAM: le pouvoir des CA et des CE

Dans tout le désastre financier des projets immobiliers de l'UQAM (ici, ici, ici , ici et ici), on parle beaucoup de l'inaction des membres du CA de cette université. J'aimerais rappeler à toute la faune de la blogosphère, puisque les médias traditonnels ont la mémoire courte, que seuls les représentants des enseignants et des étudiants ont soulevé des questions lors des différentes démarches entourant les projets de grandeur de cette université. C'est bien pour dire.

De plus, tout ce scandale montre bien comment une direction d'un établissement d'enseignement peut manipuler honteusement les membres de son CA sans trop de difficulté. Ce ne sont pas toutes les directions qui agissent de la sorte, mais j'ai vécu des situation ou l'on tenait si peu à informer les parents des véritables problèmes que cela en était gênant. Et j'aime cette petite observation : «Le conseil d'administration de l'université aurait dû au premier chef stopper l'enthousiasme du recteur Roch Denis et de ses collaborateurs. Mais son mutisme peut s'expliquer, car le CA était laissé dans l'ignorance, alimenté d'informations tronquées ou même fausses. De plus, la moitié des membres, sous une forme ou une autre, travaille pour l'institution et est soumise à l'équipe de direction de l'établissement.»

Les conseils d'établissement sont, dans certains cas, un mauvais moment à passer dans la vie d'un directeur. Celui-ci a souvent de la difficulté à comprendre que c'est ce dernier qui est son véritable patron. Dans les faits, un directeur se sent parfois plus lié par la ligne d'autorité administrative que par le CE. Après tout, c'est la CS qui le nomme.

Alors, quand on propose de confier plus de pouvoirs aux directions d'école, j'ai un doute. Qui sert qui?

3 commentaires:

bobbiwatson a dit…

l faudrait peut-être se rendre compte que les membres d'un CA ou d'un CE n'ont pas nécessairement la formation et/ou les connaissances et/ou les aptitudes pour siéger!
Si je prends le cas des CE (que je connais depuis 15 ans), les parents qui y siégent le font, principalement pour parler de "LEUR(S) ENFANT(S)".
Les directions d'école leur donnent peu d'infos. Les parents sont donc "presque" pantois devant elles. Les profs membres du CE ne volent pas haut. J'en ai connu(s) qui osaient "parler". La dernière année a été plutôt silencieuse.
J'imagine que le CA universitaire doit connaître les mêmes lacunes que les CE. Je n'ai malheureusement pas connu celui du cégep, ma fille m'ayant interdit de m'y investir ... on se demande pourquoi ??? !!!!!!!!!

Anonyme a dit…

Un des problèmes majeur à l'Uqam présentement est justement l'ouverture des CA au secteur privé et a des gens supposés compétents. Une institution comme l'Université ne se gère pas comme une usine de souliers et je soutient fermement que les membres du CA doivent être élus par leur communauté et tributaire à celle-ci.

Le professeur masqué a dit…

Anonyme: le privé n'est pas un signe de compétence. Pensons à Vincent Laroix, aux actions de BCE, etc. Des gens de la communauté non plus, honnêtement. Mais si ceux-ci sont bien appuyés, on a peut-être plus de chances d'éviter des dérapages.