Il paraitrait que je n'aime pas l'école privée, ce qui est tout à fait faux. Je déteste cependant une école qui se dit privée alors que, dans les faits, elle est financée à plus de 60% par le gouvernement et qu'elle manque parfois aux responsabilités sociales reliées à sa mission éducative. Si on l'appelait «école privée-publique», je ne dis pas.
D'ailleurs, au secteur public, je le souligne, on a déjà des écoles «publiques-privees». Oh! on prend bien soin de ne pas le dire comme ça, mais un chat est un chat. Je pense à ces écoles qui offrent des programmes particuliers avec les frais qui s'y rattachent. Elles aussi me posent des questionnements.
Certains disent que l'école privée est un droit et qu'il est normal qu'elle soit subventionnée par le gouvernement. Là, j'ai un problème avec cet argument. L'éducation est un droit, pas l'école privée. Sinon, il faudrait alors s'interroger sur les régions du Québec ou les citoyens ne pourraient exercer ce droit parce qu'il n'y a pas de marché assez grand pour ouvrir un tel type d'école. Vite un recours à la cour Suprême!
Pourquoi ces réflexions sur l'école privée? Parce que Le Devoir a publié une sympathique lettre à ce sujet. Celle-ci contient tellement d'inexactitudes et de raisonnements fallacieux qu'elle en est enrageante.
Louis-Antoine Mullie, un cégépien du collège Jean-Eudes, explique que les écoles privées sont nécessaires parce que le secteur public propose des classes hétérogènes qui nuisent aux élèves performants tandis que le privé propose des classes homogènes d'élèves sélectionnés. «Il faut voir que la sélection scolaire, dans son apparente injustice, est le sine qua non d'une classe fonctionnelle», écrit-il.
Traduction: les classes hétérogènes du secteur public ne sont pas fonctionnelles.
Or, dans les faits, une classe peut être fonctionnelle sans être constituée d'éléments d'identique valeur. De plus, il existe des classes homogènes fortes au secteur public, tout comme il y existe des classes spéciales pour les élèves éprouvant des difficultés scolaires. Le secteur privé n'a donc pas le monopole de l'excellence. Par contre, il lui manque parfois un peu de compassion.
L'auteur poursuit plus loin en écrivant avec de beaux mots une réalité très crue: «L'école privée a choisi de créer de telles classes, maintenant une égalité des chances au niveau de ses étudiants, tout en sacrifiant l'égalité d'opportunité à l'échelle de tous les candidats.»
Traduction: Les étudiants que nous acceptons ont droit à l'égalité des chances. Ce sont ceux qu'on n'accepte pas qui n'ont pas l'opportunité d'avoir de la chance...» Appelle-t-on cela un clivage? Vive les élus! Et tant pis pour les autres...
M. Mullie continue en expliquant que, si on peut soulever le fait que l'école privée est subventionnée à 60% par des deniers publics, il ne faut pas oublier que les parents qui envoient leur enfant au privé paient des impôts pour un service qu'ils n'utilisent pas.
Traduction: promotion du principe de l'utilisateur-payeur. Pourquoi paierais-je pour une éducation publique mal en point quand j'envoie mes enfants au privé? Ouins... Comme le soulignait Marie-France Bazzo ce matin, à 98,5 MF, dans la même veine, pourquoi cotiser à l'assaurance-chômage si j'ai toujours un travail? pourquoi payer pour les hôpitaux si je ne suis pas malade? pourquoi payer pour les autoroutes si je suis cycliste? C'est de la sorte qu'on construit des sociétés individualistes et basées sur la loi du plus fort.
Notre cégépien, qui est en verve, continue en écrivant: «Qui plus est, définancer le privé ne ferait qu'accroître la sélection économique qui a déjà lieu et créerait une plus grande ségrégation entre les deux systèmes. Soyons conscients que l'augmentation des droits de scolarité pénaliserait ces mêmes jeunes dont les parents se serrent la ceinture pour leur payer le privé!»
Traduction: de par sa nature, l'école privée exerce une ségrégation basée sur une sélection économique. N'aggravons pas celle-ci en augmentant les frais exigés aux moins pauvres des pauvres! Tiens, tout à coup, alors qu'auparavant, on consacrait le principe de «chacun pour soi», voilà une pensée charitable.
Soyons quand même juste, M. Mullie a le mérite, quant à moi, de poser une réflexion intéressante et intelligente à la fin de son texte:
«À la première du documentaire Les Enfants du palmarès, j'ai demandé quel modèle pédagogique serait à préconiser si le public recevait plus de fonds -- plus classique ou plus progressif? La réalisatrice m'a répondu: «Quand nous aurons les fonds, nous aurons le luxe de nous poser ces questions.» Donnez-nous l'argent, et nous trouverons des solutions: voilà l'attitude bornée qui emprisonne le débat sur l'éducation au Québec. »
Par contre, il tombe dans une très mauvaise appréciation de la position de certains en concluant: « Pourquoi toujours nous assujettir au faux choix entre subventionner le privé et faire fonctionner le public?»
Quand je m'interroge sur le financement public des écoles privées, je me fous de savoir si l'école publique va bien ou pas. C'est sur un principe que je m'interroge - celui que l'État finance une certaine inégalité des chances et une inégalité des systèmes scolaires.
Devant l'éducation, non seulement nous ne sommes pas tous égaux à la naissance pour des raisons physiques, nous le sommes encore moins de par notre milieu familial, le milieu socio-économique de nos parents mais aussi la capacité de ces derniers à avoir un revenu suffisant pour leur permettre d'envoyer leur enfant au secteur privé subventionné par tous, incluant les pauvres qui paient en partie des taxes à la consommation.
Pourquoi le p'tit-pit d'Hochelaga-Maisonneuve n'a-t-il pas droit à la même chance? Parce que ses parents ne sont pas assez riches pour bénéficier de la subvention à la ségrégation qu'octroie le gouvernement à l'école privée.
Heureusement, comme ils touchent du BS, il a droit à plein d'autres avantages que n'a pas la classe moyenne.
15 commentaires:
Soyons réalistes! Si l'abolition du financement des écoles privées amèneraient le gouvernement à réaliser des économies, il y a longtemps que celui-ci aurait procéder à son abolition.
Yo! comme diraient mes jeunes, ai-je parlé d'économie, moi, là? C'est cela que j'aime avec un débat: il y en a toujours un pour parler d'un autre aspect que la question centrale...
Bonjour Prof, je répète mon propos. Je comprends votre position et je suis pour l'essentiel d'accord avec elle. L'école privée avec ses 60% de subvention n'est pas un droit et dans le principe, il y a de quoi se poser des questions. N'empêche que je constate toujours que, outre de donner à certains un certain sentiment de supériorité que les écoles privées moussent pour leur chapelle dans le fait d'envoyer leurs chers enfants au privé, il y a un groupe de gens de la classe moyenne qui délaissent l'école publique parce que la classe ordinaire avec ses intégrations délirantes et le déni systémique de la difficulté d'adaptation qui caractérise l'école ne répond pas au besoin d'éducation en terme de résultats, de rigueur, d'encadrement. Il espère bien plus de sélection. Et c'est ce qu'on leur vend au privé...
Moi, je connais un peu le système, j'ai donc bien incité mon jeune à rester en classe enrichie (parait qu'on en a encore) que de gaspiller son temps au régulier, même s'il a quelques difficultés. J'ai été assez au régulier comme prof et assez en enrichi comme élève pour savoir qu'il y a évidemment une différence du point de vue fonctionnel entre ces deux types de classe. Vous délaisseriez vos chers élèves du PEI pour aller travailler en classe ordinaire sec. 1 ou 2, prof, soyons honnêtes? (Je vous taquine) On pourrait même mettre du piquant: à Montréal?
Depuis qu'il faut se battre pour faire valoir nos évaluations, depuis qu'on les tronque, qu'on nous menotte pour qu'on ne donne pas notre avis professionnel avec des philosophies patentées d'évaluation qui ne tiennent pas la route, la situation ne s'améliore pas.
Dans des classes régulières, j'ai vu des cas lourds non codés parce que c'est devenu banal d'ignorer leur réalité surtout au premier cycle du secondaire.
Ça en prend peu des jeunes désorganisés pour massacrer l'atmosphère d'une classe. Et quand on se contente de nous renvoyer à la qualité de notre gestion de classe et à appeler des parents, disons qu'on finit par endurer avec bien des élèves une situation pas très agréable, limite du point de vue fonctionnel.
Bref, je suis bien certain que dans des classes du public, on trouve de la qualité et, dans d'autres, des gens qui font de leur mieux dans les conditions pour assurer une certaine décence. Mais en bout de compte, je suis obligé assez d'accord que l'homogénéité (encore là faudrait définir: au niveau des capacités, de l'attitude, je ne parle pas d'ethnies, car ce n'est pas le propos)favorise la fonctionnalité de la classe et même la capacité du prof à exceller à enrichir ses cours et à mieux répondre aux besoins des jeunes. Juste un peu mieux contrôler cette variance serait un grand pas dans la bonne direction.
Une classe, même une école, de jeunes en difficulté d'apprentissage peut offrir une solution fonctionnelle et économique à la difficulté d'apprentissage 100 fois mieux que l'intégration. Je l'ai vu de mes yeux dans une école privée d'intérêt public subventionnée à 100% pour répondre au besoin de jeunes venant de différentes commissions scolaires... C'était avant la réforme et l'intégration de sauvage... Évidemment, dans cette école, on avait un peu réfléchi, question stratégie, pour obtenir ses résultats. Ils existent encore avec, aux dernières nouvelles, leurs finissants de 5 chaque année, mais on n'a pas retenu leur modèle...
Bonjour M. le professeur masqué ;
Quand Pierre Foglia rapportait que 40% des Canadiens sont incapables de lire de façon critique un texte critique et d’en comprendre le sens, je n’ai aucun problème à le croire.
Vous commencez votre lette en m’attaquant sur mes « inexactitudes ». Quelle ironie du sort ! Paragraphe suivant, vous introduisez l’article en disant que je suis un cégépien du collège Jean-Eudes (je suis du CÉGEP Jean-de-Brébeuf, et le Collège Jean-Eudes n’a pas de CÉGEP).
Puis, vous vous engagez doucement sur la pente des interprétations fort douteuses (que vous appelez vos « traductions »). Vous scandez que j’aurais dit : « les écoles privées sont nécessaires parce que le secteur public propose des classes hétérogènes qui nuisent aux élèves performants ».
Comme je le mentionne dans mon article, les classes hétérogènes nuisent tant aux élèves moins habiles qu’aux plus doués. C’est indéniable, il ne s’agit que de gros bon sens. Vous aurez beau vouloir me faire passer pour un jeune élitiste qui se fout des plus démunis, ce n’est pas le cas - et d’éclipser la moitié de mon argument pour servir votre évaluation perfide n’ajoute pas beaucoup de crédibilité à vos écrits.
Vous poursuivez : « (…) il existe des classes homogènes fortes au secteur public, tout comme il y existe des classes spéciales pour les élèves éprouvant des difficultés scolaires. » C’est louable : c’est précisément l’extension d’une telle homogénéisation des classes que je demandais dans mon article. Malheureusement, convenez-en sans mauvaise foi, ce n’est pas le cas dans toutes les écoles publiques, ni dans la majorité de celles-ci.
Vous me paraphrasez ensuite, encore une fois fort sournoisement: « Les étudiants que nous acceptons ont droit à l'égalité des chances. Ce sont ceux qu'on n'accepte pas qui n'ont pas l'opportunité d'avoir de la chance...»
Où avez-vous déniché cela ? Dans mon article, vraiment ? Tout ce que j’ai dit, c’est que dans une classe homogène, il y a égalité des chances, parce que tous partent avec la même longueur d’avance. Et oui, c’est injuste que tous n’aient pas droit à une telle égalité des chances. J’en conviens précisément dans ma conclusion. Que le public soit restructuré pour minimiser une telle inégalité (qui sera toujours présente tant que le privé existe), plutôt que de se dire que c’est la fatalité, et qu’on ne peut rien faire parce que c’est tout la faute du privé, voilà l’attitude qui m’abhorre.
« M. Mullie continue en expliquant que, si on peut soulever le fait que l'école privée est subventionnée à 60% par des deniers publics, il ne faut pas oublier que les parents qui envoient leur enfant au privé paient des impôts pour un service qu'ils n'utilisent pas. »
Oui, j’ai dit ça. Donc, poursuivez-vous, « dans la même veine, pourquoi cotiser à l'assaurance-chômage (sic) si j'ai toujours un travail? pourquoi payer pour les hôpitaux si je ne suis pas malade? pourquoi payer pour les autoroutes si je suis cycliste? »
Votre lecture est aussi pauvre que celle de Mme Bazzo. Je n’ai jamais dit que les utilisateurs du privé devraient arrêter de payer pour le public. Je vous cite donc ma réponse à Mme Bazzo elle-même :
(suite du premier commentaire)
« On a dit : il est injuste de subventionner un système que tous ne fréquentent pas. Je dis : si l’on admet cet argument, les subventions au public sont tout autant injustes que les subventions au privé. On en vient à contredire, comme vous l’avez bien montré, les choix de société que nous avons fait. »
Notre professeur « en verve » continue en jouant le traducteur aveugle (mais n’aurait-il donc pas dû rester dans sa salle de classe ?). Sa traduction de mes propos : « (…) de par sa nature, l'école privée exerce une ségrégation basée sur une sélection économique. N'aggravons pas celle-ci en augmentant les frais exigés aux moins pauvres des pauvres! »
Ce que je dis dans mon article, c’est que 1o une étude a prouvé que le transfert des fonds au public ferait perdre de l’argent au public (donc on enlève aux plus pauvres des plus pauvres) et 2o la hausse des frais de scolarité est encaissée par les parents qui se serrent déjà la ceinture pour envoyer leurs enfants aux privés (donc les plus pauvres des moins pauvres, dirons-nous). Dans les deux cas, ce que vous dites ne fait aucun sens.
Après un compliment (je suis flatté), vous invoquez que je fais « une très mauvaise appréciation » de la position de certains dans ma conclusion. « Quand je m'interroge sur le financement public des écoles privées, dites-vous, je me fous de savoir si l'école publique va bien ou pas. » C’est bien précisément l’ « attitude bornée des québécois » dont je parle dans mon texte. Bravo !
« C'est sur un principe que je m'interroge, poursuivez-vous - celui que l'État finance une certaine inégalité des chances et une inégalité des systèmes scolaires. »
Je suis bien d’accord avec vous, et je n’ai pas dit le contraire dans mon article (malgré qu’après avoir lu vos déformations empoisonnées, on pourrait le croire !). Le but était simplement de démontrer que le définancement ne ferait qu’aggraver la situation tant qu’il n’y a pas de restructuration du public. Tant que l’on n’instaure pas à nouveau le vouvoiement obligatoire des professeurs dans les classes. Tant qu’on ne met pas de moratoire sur la réforme et qu’on arrête de prendre votre « p’tit-pit » pour un cobaye pour les expériences des pseudo-intello-pédagogues gouvernementaux. Tant que l’on ne créera pas plus de classes spécialisées, de classes homogènes et fonctionnelles. Tant qu’on ne repensera pas l’enseignement magistral comme un outil d’instruction indispensable ; tant qu’on ne réalisera pas que « d’apprendre en s’amusant », les « projets d’équipe », et les « compétences », ça ne forme pas des cerveaux mais des tourneurs-en-rond incapables de se rendre compte que pour réussir, dans la vie, il faut mettre des efforts.
Tout ça prend de l’argent, me direz-vous. Que l’on fasse passer demain un projet de loi assurant que le public puisse devenir aussi efficace que le privé – et je ne suis plus contre le définancement, pour toutes les raisons idéologiques que vous invoquez. Mais on ne peut se permettre de jouer aux intellos quand l’éducation de toute une cohorte de jeunes est en jeu. D’abord, les projets ; ensuite, l’argent. Voilà qui résume mon article.
Pour le moment, le privé marche très bien – et c’est faux que tous les « p’ti-pits » ne peuvent y accéder : je vous citerai par exemple qu’un collège privé fort connu de l’Île de Montréal décerne 1 500 000$ en bourses d’étude et en aide financière annuellement, permettant à des jeunes défavorisés mais doués d’accéder à une éducation qui leur permettra de se sortir de ce milieu plutôt que d’y rester.
Espérons que la prochaine fois, vous lirez deux fois.
P.S. Vous avez été cinglant, je viens peut-être d’être méprisant; je nous considère quittes. Si vous me répondez, j’apprécierais que nous puissions débattre du sujet de façon objective, sans attaques ad hominem ni qualificatifs douteux, ni interprétations spécieuses.
Cher anonyme,
Citation pour citation, mon professeur de journalisme, Jacques Larue-Langlois, me disait qu'«on écrit pour être lu». Manifestement, vous avez de la difficulté à comprendre le sens que peuvent prendre vos propres phrases.
Cela étant dit, je ne crois pas avoir utilisé des mots blessants à votre égard et je suis demeuré sur votre propos. L'insulte n'a jamais tenu compte d'arguments (dixit Pierre Bourgault). Mais vous, qui ouvrez la porte toute grande à l'insulte dans votre texte, prenez soin à la fin de la refermer en disant que nous devrions débattre de façon objective.
Normalement, je réponds point par point aux commentaires qu'on m'envoie et, si je ne suis pas d'accord avec eux, je le dis et je me suis trompé, je le dis aussi.
Là, honnêtement, je vous trouve confus, brouillon. Et la lecture de vos commentaires n'éclairent en rien votre position si je la compare avec votre lettre.
Vous affirmez que vous demandiez l'extension de classes homogènes dans le secteur public dans votre lettre. Comme je ne sais pas lire, pouvez-vous m'indiquer ou précisément dans votre lettre?
«Malheureusement, convenez-en sans mauvaise foi, ce n’est pas le cas dans toutes les écoles publiques, ni dans la majorité de celles-ci.» Bien, désolé de vous contredire, mais dans ma commission scolaire, il y a tellement de programmes particuliers qu'on cherche des élèves ordinaires! Combien de programmes d'écoles publiques avez-vous lu avant de lancer une telle affirmation?
Enfin, si vous aviez pris la peine de lire certains de mes billets antérieurs, vous auriez constaté que je suis très critique à l'égard du système scolaire public. Qui plus est, vous verriez que bien de vos opinions précisées dans votre deuxième commentaire rejoignent les miennes.
Cependant, je crois qu'il faut critiquer le financement des écoles privées sans le mettre en lien avec l'état du secteur public. Les choses iraient bien ou mal dans les écoles publiques ne changeraient en rien ma position: il faut s'interroger sur le financement gouvernemental du privé.
Vous dites dans votre dernier commentaire: "il faut s'interroger sur le financement gouvernemental du privé."
Comme premier Anonyme c'est ce que je disais: "Si l'abolition du financement des écoles privées amèneraient le gouvernement à réaliser des économies, il y a longtemps que celui-ci aurait procéder à son abolition."
Et en réponse vous avez écrit: "Yo! comme diraient mes jeunes, ai-je parlé d'économie"
Ben là, je ne comprends pas le reproche....????
On parle de principes qui guident le versement d'une subvention. de principes. Le montant, le cash, que ce soit une piasse ou un million, on s'en fout. Qu'il soit versé aux écoles publiques ou au futur Colisée de Québec, on s'en fout. Quoique...
"Je déteste cependant une école qui se dit privée alors que, dans les faits, elle est financée à plus de 60% par le gouvernement"
Faux, à 60% par les contribuables et donc les parents qui envoient leurs enfants à ces écoles.
60 %, ça veut dire 40 % de plus dans les poches de l'école pour les professeurs du merveilleux secteur public.
Que pensez d'un secteur subventionné à 100% qui fausse la concurrence. À moins que vous soyez pour le monopole sans concurrence ?
Toutes les écoles devraient être privées que les parents reçoivent l'argent et choisissent l'école privée (d'office, sauf rares communautés vraiment trop dépeuplées) de leurs enfants.
« On parle de principes qui guident le versement d'une subvention.»
Et les subventions du public qui si souvent est mauvais, on les retirent quand ?
Je crois rêver! Depuis uhe semaine, on parle d,entrepreneurs du privé qui s'entendent pour frauder les gouvernements et voilà un joyeux zozo qui parle de concurence...
Je suis pour le financement des écoles privées, cela permet aux parents de choisir ! Voilà... Je suis contre la médiocrité pour tous ! Si les écoles publiques étaient si bonnes que ça, on paieraient pas le 40 % en plus de nos impôts pour choisir le privé ! Et cela permet l'émulation, si le public n'avait pas la concurrence du privé, il serait encore plus médiocre fort probablement... et si on devait payer le 100 % les gens peu fortunés comme moi n'auraient carrément pas le choix, ça serait injuste d'une certaine façon ! Il n'y a rien de mal à vouloir le meilleur pour nos enfants... Anyway, tout le monde y gagne... Si les écoles privées n'étaient pas financées, un tas d'élèves seraient obligés d'aller au public, les écoles publiques déborderaient et ça coûterait plus cher pour tout le monde étant donné que le 40 % ne seraient plus payés par les parents en surplus, c'est mathématique !
Je trouve le discours des personnes contre le financement de l'école privé, je cherche le mot... un mélange de "jaloux" et de vouloir imposer à tous leur façon de voir !
Je trouve le financement des écoles privées beaucoup plus démocratique, étant donné qu'il permet le choix. Il n'y a rien de mal dans ça !
Bonjour!
Je ne suis pas de ces intellectuels qui débattent philosophiquement de questions nécessitant l'apport d'arguments conjoncturels, ni même un intellectuel tout court, mais au sujet du financement public du privé, je dois inévitablement reconnaître que Louis-Antoine Mullie présente la vision la plus réaliste et la plus logique de l'affaire.
Étant moi-même actuellement un élève d’une école privée, il se peut que mon avis soit biaisé de façon significative. Toutefois, il est indéniable que l'éducation au privé surpasse largement l'éducation au public (en moyenne, du moins). Non seulement les chiffres aux épreuves provinciales prouvent que le privé apporte de meilleurs résultats en terme d’éducation, mais encore l’environnement compétitif et plus ou moins élitiste qui règne dans les écoles privées favorise grandement le cheminement post-secondaire des élèves.
Ainsi, en considérant que le milieu le plus accessible des deux, soit le public, offre présentement un service de moins bonne qualité que le privé, qui demeure tout de même une option envisageable pour la majorité de la population grâce à ce 60% de financement, je trouve aberrant que certains considèrent encore qu’enlever ces subventions permettrait d’accroître l’égalité des chances, à laquelle vous semblez accorder beaucoup d’importance dans votre article.
Contrairement à ce que beaucoup pensent, tous les élèves du privé ne sont pas riches. Et tous les élèves du privé ne sont pas des capitalistes élitistes qui méprisent les « pauvres ». La seule différence qui existe entre ceux-ci et de plusieurs du public est leur volonté de jouir de la meilleure éducation possible afin de maximiser la possibilité d’un avenir confortable. L’accent devrait donc être mis sur le bien-être des élèves plutôt que sur le statut social et les avantages économiques de l’établissement scolaire. Dans cet objectif, la solution passe forcément par l’amoindrissement des coûts des meilleures écoles.
En conséquence, j’estime qu’une subvention accrue du privé serait préférable à une diminution. « L’égalité des chances » implique une délivrance des classes sociales par la persévérance, qui ne peut être mise en valeur que par une sélection rigoureuse à la manière de celle en vigueur dans les écoles privées. Un élitisme essentiellement scolaire et dénué de toute connotation économiquement hiérarchique contribuerait à cette égalité, puisqu’une société en santé ne doit pas être dominée par des riches, mais par des travailleurs compétents.
Comme l’a si bien dit M. Mullie, avant d’obliger tout le monde à aller à l’école publique, il serait pertinent de préalablement améliorer celle-ci pour ne pas limiter le potentiel des enfants doués (en volonté) de la classe moyenne (et des « pauvres », comme c’est le cas actuellement). En effet, il serait extrêmement risqué pour une génération entière d’étudiants de lui confier la totalité de l’argent maintenant et de ne régler le problème qu’ensuite.
Bref, et si nous ne changions rien?
Bonjour,
Je vous écris simplement à propos d'une erreur qui s'est malencontreusement glissée dans le texte du « professeur masqué ». Il s'agit en fait de la citation concernant la « sympathique » lettre publiée dans Le Devoir. L'auteur de cette lettre est bel et bien Louis-Antoine Mullie mais, il n'a jamais foulé le sol du Collège Jean-Eudes en tant qu'étudiant. En fait, il fut un conventum (étudiant des niveaux secondaire et collégial) au Collège Jean-de-Brébeuf.
Merci d'avance pour cette correction !
P.S.: J'ai moi-même étudié au Collège Jean-Eudes, au niveau secondaire (seul et unique à être offert) et au Collège Jean-de-Brébeuf, au niveau collégial, là où j’ai fait la rencontre personnelle de Monsieur Louis-Antoine Mullie...
Enregistrer un commentaire