Un petit débat anime les lignes ouvertes ce matin: deux policiers auraient laissé sciemment des détenus tabasser un pédophile. Le bon peuple est évidemment d'accord avec le procédé. Il faut dire qu'il est plus facile d'approuver dans le confort de son foyer une démarche vengeresse que de faire l'effort d'amener le législateur à changer les lois.
Quelques petits éclairages malgré tout là-dessus:
- il n'est pas du devoir d'un policier d'appliquer un châtiment, quel qu'il soit, sinon il faudra en venir à approuver les constables à la gachette sensible;
- quelle confiance peut-on avoir dans un service de police qui encouragerait des détenus à commettre un crime?;
- qui ne dit pas qu'un jour, l'individu qu'un policier laisserait tabasser aurait été innocemment condamné?
«On ne répare pas une erreur avec une autre erreur», m'a déjà expliqué un adjoint dont je m'ennuie. Il a parfaitement raison, quant à moi.
2 commentaires:
Même débat dans un téléroman la semaine dernière. Un pédo arrive à l'hôpital plutôt amoché après avoir été tabassé. Le policier qui l'accompagne souhaite qu'il en crève. Discussions animées à l'hôpital - On fait de notre mieux ou le laisse mourir par manque de soins ?
Pas facile d'avoir envie "d'aider son prochain" quand celui-ci est un écoeurant aux yeux de la majorité ...
Cela dit, je suis d'accord avec vous ... on ne peut pas être juge, jury et bourreau ...
"quelle confiance peut-on avoir dans un service de police qui encouragerait des détenus à commettre un crime?"
... Surtout quand on sait que la plupart des délinquants finissent par sortir de prison. Ils deviennent ensuite des modèles. Mieux vaut que ce soient de "bons" modèles, non?
Cet adjoint devait être formidable...
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